Conséquences philosophiques de la théorie de la connaissance

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- Introduction à la théorie de la connaissance

- la théorie de la connaissance, introduction

Pour comprendre le sens de ce texte, il est nécessaire d'avoir lu
- les éléments de bases
- les mécanismes actifs
- comportement global


Ce paragraphe n’est en rien indispensable dans la présentation de la théorie ; d’autant que chacun y trouvera son mot à redire, sa façon de voir et ses priorités. Mais il me semble intéressant de chercher quelques conséquences et quelques prolongements intéressants de la théorie. Le modèle possède en particulier des implications de nature philosophie.
Ces implications philosophiques sont même très nombreuses, mais nous ne nous étendrons pas dans toutes les directions sur toutes les conséquences ; seulement sur quelques unes qui étaient directement l'objet de nos préoccupations. Nous tirerons des conséquences plus générale dans d'autres parties de notre recherche,

Pour commencer, nous observerons l'impact et la position philosophique d'un des concepts les plus mystérieux de notre modèle : la conscience sémantique.

La conscience sémantique
Tous le discours qui va suivre n'a de sens qu'en considérant notre modèle plus ou moins valide. Ce qui est loin d'être le cas. Ainsi les élements du discours qui vont suivre seront de nature très spéculative, il ne faut quitter cette reserve des yeux. Il s'agit d'une tentative de cohérence et non d'une observation de fait objectif.

Le sens qui prend vie
La notion de conscience sémantique est une notion assez incongrue dans un modèle mécaniste, parce qu'elle est de nature métaphysique.
Si j’ai introduit cette notion, c’est parce que le modèle me révèle une insuffisance primordiale du modèle mécanique. Je pourrais découper cette insuffisance en deux questions :
pourquoi de simples associations de sens en structure pyramidale, véhicule-t-elle le sens de façon pyramidale. Le branchement d'une structure mécanique explique l fonctionnement des flux, la convergence, mais pas le sens lui-même. Comment se fait-il que le sens puisse être transporter dans ces structures, c'est plutôt inconcevable. La nature du sens est d'être perçu et non d'être analysé. L'idée d'association de sens est assez naturelle, c'est ainsi que s'est formé le modèle dans mon esprit. Mais l'idée d'un sens qui existe comme une pyramide n'a pas d'explication rationnel. Cela provient du fait que le sens ne peut être analysé, il se vit. Il est d'une autre nature que la mécanique. Le modèle mécanique fait un lien parallèle entre la réalité intérieure et la réalité extérieure. Mais la nature des réalités comparée (le sens, la mécanicité) sont très différentes. Le sens pouvant se cumuler mécaniquement ne peut être accepter que sur un plan analogique. Car le sens n'a pas d'existence mécanique et encore moins une capacité de cumulation commme nous le décrivons dans le modèle. Notre modèle propose donc une adhésion sur la pertinence du parallèlisme établit entre (notre approche intérieure et une mécanique extérieur), mais ce n'est pas une clarification de la nature profonde du sens tel que nous le ressentons.
Ce qui nous conduit à la seconde question sur laquelle nous allons nous concentrer, car elle englobe plus ou moins la première : le fait que le sens existe de façon mécanique ne me permet pas de comprendre pourquoi ce sens me parvient à « moi ». En imaginant que le modèle soit valide et qu’on puisse le programmer et instruire une machine selon le modèle humain, il resterait toujours un point inaccessible à la modélisation : le fait que la machine prenne conscience de ses excitations électriques, ou plutôt le fait que ces excitations électriques produisent une conscience intérieure qui lui fait ressentir (je ne sais ni où, ni comment) le sens qui se construit de façon mécanique. A priori, une excitation électrique est très différente d’une perception intérieure. Comment donc la machine pourrait-elle ressentirles excitation qui ont lieu en elle ? Il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas ici de sentiments, ni d’affectivité, ni de perception sensorielle, mais tout à la fois. Le fait de vivre le sens est très différent du fait de construire le sens.
Notre préoccupation consiste maintenant à répondre à cette dernière question. En effet si l'on parvient à comprendre que le sens issue de la mécanique me parvient réellement et bien la particularité de la structure mécanique qui implique la cumulation de sens dans une pyramide de perception n'est pas le plus inconcevable à partir du moment où l'on situe ce qu'est ce « moi » ou plutôt cette conscience sémantique.
Essayons d'approfondir la question : le terme conscience sémantique signifie que le sens, en plus d’être des concepts construits, est aussi un sens vivant ressenti. Cette pierre devant moi, n’est pas seulement des stimulations électriques qui se synthétisent en un concept unique dans mon cerveau. Cette pierre, ce concept synthétique, je le ressens, je le vois, je le vis. Cette pierre je la vois.
En tant que spectateur extérieur à moi, vous n’avez aucun moyen logique de savoir si je suis un robot qui ne fait que « simuler » le fait de vivre, sans pourtant rien ressentir en lui-même. Mais moi, pour moi-même, je le sais, en moi je le vois , je le sens. Je vis tous ces concepts qui se passent en moi. Cette dimension, je n’arrive pas à l’envisager pour une machine que j’aurais programmée pour la simple raison, que cette capacité, je ne l’ai pas prévu et que je ne saurais absolument pas comment l’envisager. Qu’est-ce donc que ce fait de vivre à l’intérieur de moi ce sens que je vis à tout instant ?
Dans notre modèle, la conscience sémantique est inséparable de la conscience conceptuelle. La conscience sémantique est tout simplement la face vivante de la conscience conceptuelle qui en est le contenu. Si la conscience conceptuelle est un sens défini techniquement par une cellule au sommet d’une pyramide (qui concentre les flux de contexte, qui augmente la résonance, etc…), la conscience sémantique est le fait de réellement vivre et ressentir le sens de cette cellule. Ainsi la conscience conceptuelle est une définition mécanique du sens alors que la conscience sémantique est l’ajout de la vie dans cette conscience. La conscience sémantique est donc inséparable de la conscience conceptuelle, on pourrait même dire qu’elle en est prisonnière comme son ombre.
Nous avons expliqué que la conscience conceptuelle était tout simplement une localisation sur des concepts (les plus stimulés). Il est vrai qu’on peut penser que cette conscience ressemble de très près à la conscience sémantique. En fait, elle est différente ou plutôt, elle pose un problème d’ordre métaphysique. En effet, le modèle étant formel, il peut être informatisé ou même simulé par des procédés strictement mécaniques. La conscience est un concept focalisé dans la pensée qui se meut sans cesse, le nom choisit pour cette conscience mouvante est conscience conceptuelle. Elle est tout simplement une liste de concepts successifs qui sont les plus stimulés. Le choix de cette liste étant défini par une formule très simple : la plus plus grande force de présence dans la cellule (il ne faut pas voir ici la privation de liberté, nous en reparlerons, en attendant on peut remarquer que la conscience influence la conscience avenir par le flux de contexte notamment). Il faut ainsi remarquer que la conscience est d'une mécanicité élémentaire tout à fait bien définie.
En quoi l'existence d’une cellule activée peut être comparée à la conscience humaine qui ressent les choses (la conscience sémantique) ? Qui oserait dire que la présence d’une activation chimique d'un flux qui se déplace et qui agit selon des règles mécaniques peut expliquer le pourquoi et le comment de la conscience sémantique. Ce principe matériel peut être simulé dans un circuit éléctronique et je n'arrive pas à penser qu’un tel circuit vérifiant ces formules lui accorderait une conscience. Il peut sembler proprement incroyable de penser qu’un mécanisme aussi simple et matériel illumine une conscience intérieur. Car le mécanisme ne nous fait comprendre que la construction d'une réalité matérielle. Il est déjà difficile d’imaginer que la matière humaine (l’homme) suffise à prendre conscience des choses par sa seule dimension matérielle. Un mécanisme aussi simple et aussi clairement défini avec si peu de mystère ; qui pourrait y voir une conscience sémantique ? De même, qui pourrait penser que la matière électronique « voie » véritablement quelque chose de ce qui se passe en elle et ressente les concepts qui bougent dans ses circuits. On ne voit pas pourquoi un arrangement mécanique particulier produirait une réalité autre que mécanique. Face à de telle croyance, autant croire que toute la matière pourrait ressentir ce qui lui arrive sans avoir besoin d'organisation matérielle pour conceptualiser ces sensation (comme les monades de Leibniz par exemple). Seulement rien d'objectif ne peut attester une telle chose, ce sont de pure construction logique

Ainsi c’est la conscience elle-même qui semble inaccessible et indéfinissable. Il semble qu’elle ne puisse pas être définie par extension, par description de ses qualité et forme. Par contre, elle peut au moins être définie par exclusion en affirmant : non! la conscience ne ressemble pas à un mécanisme éléctrique.
Par contre si le modèle est valide, avec un peu d'utopie, il semblerait plus envisageable de penser (au moins en théorie) qu’un tel mécanisme éléctronique puisse réagir comme la pensée humaine. Il choisirait tour à tour des concepts selon le mode de la pensée humaine. Il réagirait donc comme s'il avait une conscience ou plutôt son ombre. Car selon notre modèle, le mécanisme de la concience conceptuelle suffit à expliquer tous les contenus sémantiques (mais pas la conscience sémantique elle-même qui semble à proprement parler purement métaphysique ou tout au moins inaccessible à l'explication).

Je ne cherche pas ici à donner d’explication de la conscience sémantique que j’accepte comme un mystère dont je ne possède pas l'explication. La conscience sémantique c'est d'abord le constat de ma pensée en moi, de la vie en moi. Puis après dans notre modèle ça devient le doublage vivant d'une réalité mécanique. Selon sa définition, elle ne peut être expliquer en rapport à des termes physiques et concrets. Elle est juste comme une seule et unique « impression de réalité , de vécu » de chacune des pensées venant à la conscience. Cela possède un lien de parenté proche avec le « cogito ergo sum » (je pense donc je suis ) de Descartes. C’est cette conscience sémantique qui donne vie au modèle. Le modèle en lui-même dans sa matérialité semble stérile en ce qu’il ne promet ni n'explique la vie intérieure.
Si l’on simulait le modèle le plus complet que l’on puisse espérer sur une base informatique, même si les réactions semblaient intelligentes, la réflexion élaborée et le dialogue cohérent (ce qui est loin d’être réalisé ou même réalisable) , il me semble difficile d’envisager que la machine elle-même posséderait une conscience sémantique. Qu'elle puisse penser et ressentir les choses. D'un autre côté peut-on imaginer qu'elle parviennent à raisonner et à dialoguer sans que rien ne trahisse son manque intérieur... ? En bon logicien, on pourrait supposer qu'elle puisse même parler de sa conscience sémantique sans en avoir, c'est-à-fire, sans ressentir ce qu'elle dit. Notre modèle est juste conçu pour concevoir un comportement intelligent et non pour avoir un écran intérieur de ce qui est construit. Il me semble difficile d’imaginer qu’une telle conscience de soi existe sur la seule base d'un courant électrique.

En l'homme et où d'autre ?

Conscience humaine
Une éventuelle objection peut se dresser : si le modèle était valide, la conscience sémantique est si proprement impalpable qu’on pourrait s'en passer. Elle ne sert à rien dans le modèle de l'explication humaine. On pourrait imaginer que la conscience apparaît de fait quand la structure se met à penser. La conscience existe chez moi parce que je constate sa réalité en moi, mais rien de matériel en moi ne prouve son existence. Il vient alors la question délicate suivante : sur quelle base peut-on affirmer que seul les hommes possède la conscience sémantique ? Pourquoi la matière, la mécanique, la vie et les animaux, ne l’auraient-ils pas ?
Pour une première raison simple qui est la suivante : la conscience telle que nous la comprenons est tout simplement la conscience humaine. En effet, si la conscience est un ressenti, sa description selon notre modèle n'est pas un ressenti, sa description est de toute évidence un concept mécanique qui existe à partir des abstractions de la perception matérielle, éventuellement au dessus de l’intelligence, du langage et qui se manifeste par des actes et une communication. Ainsi cette conscience telle que nous la décrivons ne peut être qu'humaine.
D'un autre côté, on peut dire que ce premier argument consiste juste à observer la conscience par ses manifestations, la conscience elle-même est ineffable. Mais il est difficile de dissocier la conscience d'un contenu : difficile de dire quand je parle je ne parle pas vraiment d'elle, mais malgré tout quand même un peu.
Il faut alors s'intéresser au contenu de cette description. En effet, nous avons déjà évoqué que la conscience de l’enfant est certainement très différentes de la conscience de l’adulte. Nous sommes tout simplement en train de dire que la conscience sémantique serait l’ombre mystérieuse de la conscience conceptuelle : seul un contenu est visible et senti, mais le « sentir », le « voir » existe bien indépendamment du contenu.

D'autres consciences ?
Pourquoi les choses, les végétaux, les animaux, tout ce qui existe ne possèderaient-ils pas cette conscience sémantique, en ressentant quelque chose de grégaire (omparé à l'homme) ; mais en sentant ce qu'ils vivent malgré tout. Car finalement notre objection à l'existence d'une conscience sémantique dans un ordinateur ne repose que sur le fait qu’une explication mécanique semble fragile pour donner naissance à cette perception que nous avons en nous. La nature étant plus vaste que la mécanique, on peut imaginer la conscience dans les bêtes. Mais après tout, la conscience sémantique étant d'une autre nature, elle peut être partout et pas seulement en l'homme. Chez la bête  ? Et la question se repose alors pour la machine ?

En réalité, le seul homme chez qui je la ressent, c'est moi. Qui peut m'affirmer que les autres hommes possèdent aussi la conscience sémantique et qu'il ne sont pas de simple robots agissant avec des pensée dans leur tête dont il ne sont pas conscient ? La conscience n’existe objectivement qu’en nous seul. C’est par transposition, par symétrie que nous la voyons chez les autres hommes. Elle ne se manifeste aucunement par la matière. Dès que l’on brise la symétrie humaine en comprenant que seul notre conscience nous est accessible, que peut-on dire en logique des autres hommes ? Le problème est d'un seul bloc. Les autres hommes peuvent être mis au même niveau que les animaux et que la matière, quant à leur possession d'une conscience sémantique.
On est peut-être un peu plus disposé à la donner à l'homme, par symétrie et par l'origine commune qui nous unis. Puis, vu la difficulté qu’on a à définir la conscience sémantique, vu l’étroite liaison qu’elle possède avec la conscience conceptuelle (matérielle), il semble audacieux de la donner à quelqu’un autre, mais aussi bien prétentieux d’en privez quiconque ou même quoi que ce soit (on devrait plutôt dire : qui que ce soit). Rien ne peut nous sortir de ce pas logique, il semble naturel de ne pas tabler sur de pures spéculations.

l'observation des animaux
Pourquoi donnons nous naturellement la conscience à l'homme ? Certains l'attribuent naturellement aux animaux.
C'est parce que dans la pratique notre lecture de la conscience de l'autre ne se fait pas sur le plan théorique, mais sur la reconnaissance de ses manifestations par observation et compréhension en nous-même. Nous cherchons à trouver chez l’autre des indices montrant qu’il ressent les choses en lui-même.
Si l’on cherche l’équivalent de l'apparence humaine, on ne le trouve nul part dans la nature. On ne trouve ni actes, ni conditions réunies pouvant donner lieu de croire en une telle conscience. Si l'on se place dans le cadre théorique de notre modèle, dans cette pratique, il ne s'agit que de l'évaluation de la conscience conceptuelle. Car l'évaluation porte sur des actes et donc sur un contenu issu de la conscience conceptuelle. Une telle réflexion comparera au maximum les concept de concsience sémantique et pas la conscience sémantique elle-même. On pourra éventuellement affirmer qu’ils n’ont pas une conscience sémantique semblable à la notre en disant qu'elle possède un contenu ou une description différente. Mais s'agit-il de la conscience sémantique. Le dilemme est toujours présent entre contenu et capacité. Elle semble être une capacité, mais on ne peut décrir qu'un contenu.
Ainsi, en revenant à nouveau sur le terrain de l'observation instinctive, une lecture naïve du comportements nous fait ressentir la présence d'une certaine conscience sémantique chez les animaux évolués. Notre réflexion théorique nous montre qu'il s'agit forcément d'une conscience au contenu moins évoluée (où n'apparaît pas de mécanisme de conscience de soi par exemple).
Ce constat de la « vie des animaux » est assez tenace : les animaux ne semblent pas être de « simples machines automatiques » qui ne verra pas en eux-même ce qu'ils vivent. On a facilement l’impression qu’ils vivent leur vie avec réalisme, et donc qu’ils possèdent une conscience sémantique de leur « conscience conceptuelle propre ». C'est là un sentiment naturel, quand on les observe.
Mais la théorie nous invite à réléchir sur ce sentiment. Cette impression de voir en eux une conscience sémantique ne serait elle pas qu’une projection de nous-même par une fausse impression de symétrie. On peut remarquer par des analyses et des observations détaillés que le regard qu'on porte naturellement sur les animaux est en général beaucoup trop anthropocentrique : on interprète les animaux sur le modèle des pensées humaines : sentiments, projection de soi dans une réalité non immédiate, anticipation, conscience de soi(?), etc... alors que la plupart de ces choses ne transparait pas dans la réalité observable, chez l'animal.
Maintenant pour ce qui est de la conscience sémantique, il est impossible de le savoir, car la réalité de la conscience sémantique est uniquement intérieure. Comment pourrait-on avoir une réponse ? Dans tous les cas, si conscience sémantique il y a, la conscience conceptuelle qui y est contenu ne contient pas les réflexions qui existent chez l’homme comme la majeure partie de la psychologie de haut niveau dans son ensemble ; de sorte que la conscience sémantique animale ne sera de toute façon pas la même que celle de l’homme.
Notre seul accès sensé est faussé : c'est l'observation de l'autre qui est irrémédiablement trop antropocentrique (c'est notre seul repère). Nous voyons ou croyons voir ce qui est pourtant invisible, nous interprêtons en comparaison à nous même.
Cela suggère une nouvelle remarque importante dans ce débat : c'est le fait que nous analysions et parlions de notre propre conscience sémantique. Le fait que nous parlions d'elle avec notre bon sens nous donne l'espoir qu'on peut malgré tout observer cette conscience sémantique. Si l'on peut en parler, c'est qu'elle peut être ressentie, traduite et expliquée à l'extérieur. Ainsi un constat s'offre à nous : les seules observations extérieures naturelles de cette conscience sémantique sont issue du langage qui est le seul témoin extérieur du vécu intérieur. C’est ainsi que, sans en voir la réalité, on entend les hommes parler de leur vie et parler de cet écran intérieur. On en conclu ainsi l'existence de leur conscience sémantique, à juste titre aux yeux du bon sens. Il y a donc plus qu'une simple symétrie pour attester de leur conscience sémantique (si l'on se réfère au bon sens plutôt qu'à la logique).
Mais peut-on aller plus loin que le langage ? Sans parler d'elle ou même sans parler, la vie ne témoigne-t-elle pas d’actions perpétuellement prises d’après cet écran intérieur ? Ce n'est pas sûr, car par symétrie, on attribue la conscience à l'homme de sorte que l'on interprête ces actions ( et ses mots) dans ce cadre. Pour savoir s'il existe un témoignage de la conscience sans langage, ce n'est pas l'homme communicant qu'il faut observer car on l'observe en préobservant la réalité de cet écran comme un fait ; c'est plutôt dans les animaux (vivants mais peu communicants) qu'il faut observer. Une action ne suffit pas pour lire la conscience sémantique, il faut sentir « l'écran intérieur » dans cette action, et comment le pourrait-on. Si le langage présente déjà des doute logiques, que peut-on dire de simples actes n'ayant pas accès à l'abstraction ? Dans cette optique, que dire des animaux ? Peut-on voir une conscience sémantique dans leur action ? C'est délicat. Mais un bon sens naturel (peut-être trop soumis à l'idée d'une symétrie non justifée) à tendance à lire cette réalité dans un animal comme un chien, un singe, un gorille, un dauphin,... l’animal vit c’est indéniable, mais voit-il ce qu’il vit ? Cela semble naturel. Il est donc très facile de dire oui, notemment quand on observe les nombreuses ressemblances qui existent avec l’homme.
On parle beaucoup de « voir » , « d'écran intérieur », aussi faut-il remarquer que les yeux ont une grande influence dans cette direction (on « n'accordera » pas aussi facilement la conscience sémantique à une amibe...). Les yeux sont psychologiquement perçu comme l'ouverture de notre cinéma intérieur, bien que ce soit faux : on pensera aux aveugles-nés qui vivent sans images visuelles. La rélfexion porte alors sur cette continuit qui existe de l'animal monocellulaire aux mamifère très évolué. Il semble difficile d'attribuer la conscience sémantique de façon égale. Qu'est-ce donc que cette conscience qui fait qu'on ressent ce qu'on vit ?
Au fond, on ne pourra jamais savoir si les animaux voient vraiment, mais on peut être conscient que notre regard sur eux est effectivement anthrocpocentrique (beaucoup d'autres remarques en témoignent). En recherchant la conscience sémantique, on est dans le discours métaphysique, l'observation n'est peut-être pas le meilleurs recours. La logique serait un candidat plus adapaté, mais il restera un doute alors.
Ainsi, il semble qu'il soit possible que certains « voient », mais la ressemlance avec l'homme n'est pas complète, il n'y a pas non plus de langage qui trahisse cette conscience... d'où le doute.
En conclusion, je dirais que rien dans l'animal supérieur ne permet de voir qu'il possède une conscience de lui-même. Or cette conscience de soi (exprimée par un langage symbolique) serait le seul témoin observable d'une conscience sémantique ressentie (on laissera de côté le doute théorique qui subsisterait...). Sans ce constat, seuls la morphologie, les actes et réactions complexes de l'animal (comparable aux nôtres sur bien des points) nous font supposer l'existence d'un écran intérieur par comparaison à nous. Leur ressemblances de structure (le cerveau, la physiologie), l'idée d'une origine commune, nous incite à transposer la conscience sémantique comme une réalité plutôt que de considérer qu'ils ne sont que des « machines réactives » sans aucune perception d'eux-même.
Possèdant une origine commune avec l'homme, cela donne un argument suplémentaire pour envisager une dotation commune de la conscience sémantique. Seulement le seul témoignage de cette conscience étant absent, il semble que c'est là une décision subjective.

Conscience de la matière
Dans cette perspective que dire d'une conscience végétale ou minérale, de façon général que dire même d'une conscience de la matière... Cette réflexion est issue de notre modèle parce que la conscience sémantique est quelque part indépendante du sens lui-même.
Maintenant notre modèle nous suggère aussi naturellement de proglonger l'idée de sémantique à une morphologie nécessaire : n'ayant pas d'organisation mécanique pour stocker et faire vivre un contenu (une conscience conceptuelle), il semble que la matière 'inerte' n'offrirait aucun contenu pour la conscience sémantique.
On peut cependant laisser planer le doute de l'existence d'une conscience sémantique sans contenu en s'appuyant sur une réalité humaine : quand l'homme dort sans rêver qu'en est-il de sa conscience sémantique ? Au réveil, on a l'impression de n'avoir rien vécu de conscient pendant ce sommeil. C'est un peu comme si la conscience sémantique n'avait rien eu à se mettre sous la dent pendant ce moment là. On peut imaginer que la cause en est un mécanisme physiologique qui empêche la formation de conscience conceptuelle ou la centralisation dans des concepts par une inhibition des flux de la conscience (en clair une cause mécanique qui empêche le fonctionnement mécanique qui habituellement accueil la conscience sémantique). [Mais il ne s'agit là que d'une spéculation. En effet, (toujours dans la spéculation) l'absence de continuité n'est pas nécessairement dû à l'absence de contenu : il se pourrait que l'on ressente réellement quelque chose dans le sommeil (sans rêve) mais que tout simplement, cela ne laisse pas de trace dans la mémoire. Cela signifie qu'il n'y aurait juste pas de construction de nouvelles cellules au dessus des anciennes (au moins sous la forme habituelle). On peut par exemple imaginer que la conscience se promène sur des cellules déjà existantes et se contente ainsi de stimuler des contextes (ou non d'ailleurs) sans en forger de nouveaux.Ce qui ne laisserait aucune trace (aucun souvenir). On peut imaginer bien d'autres choses encore... ]
Suite à l'idée d'une deconnection, se pourrait-il qu'une conscience sémantique existe dans la nature sans aucun support pour la porter ? Je pense que malheureusement, cet exemple possède trop peu d'éléments commun pour envisager une extension (l'existence d'une structure, l'impossibilité d'attesté la déconnexion de la conscience, l'impossibilité de définir cette déconnection...). Pour l'instant, tout cela ne nous permet pas d'avancer beaucoup dans le problème de l'existence de conscience sémantique dans la nature inerte, mais comment pourrait-on résoudre ce problème ?

Une réflexion sur la conscience sémantique de la matière pose la question d'une conscience sémantique sans organisation pour porter un contenu. A moins que la conscience sémantique puisse s'implanter en « bougeant » d'une partie à l'autre d'une matière quelconque selon un mystère nouveau, il est difficile d'envisager une conscience sans support.
Chez l'homme, nous avons dit que la conscience évoluait dans les cellules les plus excitées. Mais après tout pourquoi la conscience n'irai-t-elle que dans des cellules reliées par le sens. Dans la matière, pourquoi n'irait-elle pas dans une identité quelconque, et pourquoi ne bougerait-elle pas au gré de sa propre volonté. Si on l'envisage, à l'intérieur de quelle identité l'envisagera-t-on ? Une conscience dans chaque particule, dans chaque condensation de la matière, dans chaque motif de la trame, chacune n'étant consciente que d'elle-même ? Mais c'est la forme de la trame elle-même qui nous rend la tâche impossible : il n'y a pas d'identité si bien définie...
On navigue ici en plein spéculation (fantaisie) théorique envisagée de surcroit à partir d'un des éléments les plus curieux du modèle...la conscience sémantique. On comprendra qu'attribuer une conscience sémantique à la matière n'a vraiment plus aucun rapport avec la conscience humaine ou même animale que nous avons établie dans une construction de sens. De plus la conscience sémantique donnait vie au sens, si aucun sens n'est construit, n'est mobile, en quoi est-il possible de donner vie à un sens inexistant. La matière serait-elle alors pour elle-même un sens, un sens mobile dans lequel se déplacerait une conscience vide ou immensément primaire... Il s'agit là d'une pure analogie non fondée par aucun fait objectif, c'est une pure spéculation esthétique qui ne peut être munie de sens. Revenons donc à un discours un tout petit peu plus raisonnable.
On remarquera que notre discours sur la conscience sémantique n’a de cesse d'osciller entre deux regards :
une sorte de réalisme de la conscience sémantique qui permet d’en expliquer le contour par les effets observable. La conscience sémantique est alors une impression, un sentiment, elle possède un contenu.
et une sorte de transcandance de la conscience sémantique définit par une morphologie très évanescente. Par sa transcendence, la conscience sémantique est inaccessible à la rationnalité. Elle est vide elle pure dénué de toute accès.
Ces deux approches sont assez contradictoires. Nous chercherons plutard à résoudre cette contradiction.

Au résultat, il est difficile d'envisager la conscience pour la matière inerte. D'abord à cause du bon sens de l'observation, car cela ressemble à une pure invention analogique gratuite et subjective ; puis en logique, parce qu'il n’y a aucune structure matérielle qui semble être le support de cette conscience sémantique. Il ne lui reste décidemment plus beaucoup de crédit.

Structure et conscience
Cet argument se retourne à l'inverse pour poser une question fondamentale à l'issue de la présentation de notre théorie de la connaisance : si on invente une structure pour porter cette conscience (notre modèle par exemple), une conscience sémantique pourrait-elle y venir par le seul fait que la structure ait été façonnée ?
Selon un sentiment que nous avons abondamment exprimé, cela semble difficile à croire.
En fait, c’est dans les manifestations intelligentes et par ressemblance à nous même que l’on imagine la possibilité d'une conscience sémantique. Mais cette approche n'est pas très fondée en logique, nous l'avons vu. Alors le reste semble pure spéculation gratuite.
Poursuivons donc la reflexion sur la ressemblance : pour envisager l'existence d'une conscience sémantique la ressemblance dans le langage n'est-elle pas plus importante que la ressemblance d'un comportement  ? Autrement dit une machine qui parlereait n'aurait-elle pas plus de chance d'avoir une conscience sémantique qu'un animal qui nous ressemble un peu ?
La réponse n'est pas simple. L'expérience la plus simple consiste à faire lire un livre de philosophie de l'esprit par une machine parlant à la première personne (on lui ajoute deux yeux et une bouche qui articule), en utilisant la synthèse vocale. Au résultat, on aura bien une machine qui parle de sa conscience sémantique... du moins en apparence. Mais je pense que pour chacun, ça n'est pas suffisant. Personne ne pourra être convaincu que la machine à parler d'elle-même avec sa conscience sémantique en sachant tout cela.
Pour envisager une conscience sémantique, il faudrait pouvoir tester ce qui est en elle-même. Comme l'homme est le seul lieu observable de la conscience sémantique, il faudrait que la machine dialogue avec un homme pour lui montrer ce qu'elle ressent d'elle-même. Mais là encore rien n'exlue a prirori la construction d'un programme qui choisit un discours de façon à ce qu'il soit a peu près sensé et donne l'impression de venir d'elle-même (on est loin d'y arriver), alors qu'en fait il correspond juste à un choix de phrases dans des listes de textes structurés (par un système expert comme on dit dans le jargon). Le discours apparaitrait assez démonstratif, alors qu'en pratique la machine ne ferait qu'exécuter des choix réalisé par un un autre : le programmeur. Difficile d'attribuer une conscience dans ces conditions.
Si maintenant on perfectionne le programme pour que les réponses reposent un peu plus sur des choix de la machine. Par exemple en faisant dépendre les réponses présentes des réponse passé et donc du dialogue avec l'interlocuteur et donc de « l'histoire de la machine », cela suffirait-il pour croire qu'à cet instant, la machine enfin ressent en elle-même les sons qu'elle émet.
On peut encore perfectionner la situation en imaginant qu'on arrive à programmer la machine selon notre modèle ou par un autre programme permettant l'acquisition mécanique de la connaissance qui se traduira en langage (rêvons un peu..). Dans ce cas, la machine aura un sens éminament construit sur son histoire, ainsi elle parlera vraiment d'elle (par un module de synthèse vocale ou même par apprentissage). Mais peut-on envisager qu'elle parle d'elle-même en ressentant son discour, ou bien faut-il toujours comprendre qu'elle ne possède pour elle-même aucun « écran intérieur » qui lui fera ressentir ce qu'elle dit et qu'il ne s'agit toujours que d'une détermination purement mécanique et non fondée de l'intérieur, autrement dit qu'il n'y a pas de conscience sémantique.
Avant d'aller plus loin ce discours appelle des remarques. En effet, c'est un pari bien audacieux que d'imaginer que la machine va se mettre à parler avec nous. Il y a fort à croire que la capacité de langage procède justement d'une réalité humaine « supérieure » et donc qu'aucune machine ne pourra s'exprimer comme un homme. Les recherche sur le langage montre cette immense dépense de toute la capacité humaine pour produire le langage. Nous l'avons nous même répété des dizaines de fois : le bon sens est premier et il forme un bloc immenseùment large. Il est au fond du bon sens une interconnexion innaccessible et des racines inneffables (les sens ne sont pas une communication partageable, il sont intime, personnel et atomique) et rien n'exclue qu'il existe aussi une dimension supérieure (de nature différente à la mécanique). Vu la complexité innexplicable de la nature humaine, vu les dimensions psychologiques de haut niveau, rien n'exclue que l'homme repose sur une réalité autre que la réalité mécanique. La question est alors : « le langage (et par delà même le sens) dépend-il de cette réalité supérieur pour exister ». (« Supérieur » ne doit pas nécessairement être compris comme transcendant, il s'agit principalement d'identifier une dimension non maîtrisable mécaniquement). Si tel est le cas, notre hypothèse d'une machine parlante est une expérience de pensée bien vaine.
Il faut alors envisager un « lieu » d'exercice, une morpholgie de cette réalité à l'intérieure de la réalité mécanique. On a dit précédemment que la matière était bien assez large pour offrir de la place à d'« autres réalités ». Encore faudrait-il montrer où cette place existe. Car si l'on suppose que notre modèle valide, cela signifie qu'il est existe une structure purement mécanique qui portent le sens. Dans l'hypothèse d'une réalité supérieure, cela signifie qu'il existe une autre réalité que la réalité mécanique qui influence le sens mécanique. Il faut lui donner une place et montrer où se trouve le jeu de la mécanique où s'exerce la soumission de la mécanique à une autre réalité.... Dans cette réalité supérieure, il serait souhaitable de découvrir notre liberté par exemple ; et peut-être bien davantage encore. Il existe bien des lieux d'influences et de réalité possibles à l'intérieur de la mécanique. Nous en donnerons des propositions très naïves dans une autre partie de notre recherche. Mais d'un autre côté, nous ne pouvons exclure la possibilité que le sens soit entièrement porté par une réalité mécanique structurée, il nous faut donc poursuivre cette hypothèse en parallèle.

Reprenons alors notre question : si l'on part de l'hypothèse qu'une machine pourrait produire du langage, devrait-on croire qu'elle possède nécessairement une réalité intérieure ? Et bien on ne voit pas comment, dans un processus aussi clairement défini que celui de la logique booléenne qui anime la machine, il est possible qu'apparaissent « l'écran intérieur ». Il manque premièrement l'idée de liberté, mais bien d'autre chose encore et en particulier une xplication de « l'écran intérieur ». On rétorquera qu'on peut appliquer le même constat pour le cerveau. Mais il y a une différence importante entre la machine et l'homme : la complexité du cerveau repose sur la nature matérielle et non sur une nature mathématique. Autrement dit il ne s'agit pas d'une forme univoque, mais d'une réalité matériel qui peut être beaucoup plus vaste que la forme qu'elle laisse apparaître. Toute la matière est en dessous du processus du cerveau. Or la matière est très loin d'être bien définie. Cela laisse beaucoup de place à autre chose ; en particulier à la liberté, mais surtout à la conscience sémantique peut-être. Comme nous l'avons dit précédemment, la réalité supérieure n'est pas nécessairement incompatible avec le modèle mécanique que nous avons défini. Nous en reparlerons en détail dans une autre partie de notre recherche, mais quand nous aurons fini notre étude de la réalité et du sens nous aboutirons à une vision de la réalité matérielle beaucoup moins formelle et mécanique que celle qui habite la culture intellectuelle occidentale traditionnelle.
Dans la machine à l'inverse, la logique booléenne est implacablement univoque et bien déterminnée (cela semble un fait de la nature). Le seul échapatoire à cette règle sans espace serait que la complexité d'organisation logique puisse donner naissance à des dimensions supérieures de réalité comme la conscience sémantique. Mais il est difficile d'imaginer que la logique formelle univoque puisse produire une telle réalité métaphysique ou autre. Car cette réalité semble être d'une nature hors de son cadre formel qui n'est de part l'univocité de sa forme que de nature formel. La logique booleéne n'est jamais que règle de remplacement de symbole par d'autres, on voit mal comment une telle réalité à elle seule donnerait un « écran intérieur ». C'est parce que la logique formelle est la seul connaissance de la tarme qui soit bien stable face à elle-même et parce qu'elle ne révèle jamais aucun jeux, aucun glissement que cette de mécanique univoque semlbe difficilement conciliable avec l'apparition d'une autre réalité.
Et en supposant que notre modèle fonctionne, imaginer l'existence d'une « réalité intérieure » sur la base de l'observation du dialogue de la machine, donnerait à penser que l'apparence du sens suffirait à créer la réalité du sens intérieur. Or le dans l'observation, le seul sens réellement accessible est le nôtre, et l'on a vu qu'en mettant « notre » sens dans la machine, on ne produit qu'une apparence de sens.
Mais la comlexité étant tellement vaste, ne peut-on pas imaginer que la réalité du sens intérieure en soi issue ? C'est une hypothèse interessante, mais on peut retourner la question : pourquoi le fait de produire une apparence dans des chemins complexes suffit-elle à produire la réalité d'un sens intérieur. Si le sens nait de la complexité des structures formelles, où donc se produit-t-il alors ? Par quelle réalité prend-il naissance à l'intérieur de « quelqu'un »?
Tout cela n'est qu'un discours sur des impressions métaphysiques. Il y a fort à penser que nous sommes bien loin de la réalité. Peut-être qu'un jour, des connaissances nous montrerons que les questions était très mal posées. Mais nous sommes ici au coeur de ce sentiment métaphysique alors poursuivons.
En effet on pourrait retourner la question du lieu de la conscience pour l'homme, où donc sa conscience sémantique s'établit-elle au dessus de la « mécanique cérébrale », si l'on considère que la pensée est mécanique comme le suggère notre modèle. Comme nous l'avons dit, la différence est importante en ce que le cerveau existe au dessus de toute la nature matérielle qui reste mystérieuse et très loin d'être complètement définie. La machine elle s'établit au dessus d'une logique purement univoque qui à cause de son univocité semble offrir beaucoup moins d'espace à une autre réalité que les structures formelles (pour comprendre plus finement l'importance et la place tout a fait unique de l'univocité formalle qui donne toute sa pertinence à cette remarque, il faudra se reporter à la question de l'univocité formelle que nous traiterons dans une partie ultérieure de notre recherche portant sur la logique, il faudra aussi approfondir les notions de mécanicité et de déterminisme, nous le ferons aussi dans des parties ultérieures et nous verrons que la mécanicité matérielle n'a rien à voir avec la mécanicité logique). Ainsi le fait que la complexité de la logique booléenne laisse éventuellement place à l'apparaître du langage, ce n'est pas une raison forcément suffisante pour accorder à cette machine la « dimension intérieure » centralisé quelque part, on ne sait où ?

Conscience et structure
Résumons notra approche. Une machine conçue selon notre modèle, qui se mette à produire des réactions intelligentes, possèderait-elle forcément une conscience sémantique ? Nous avons évoquer que cela soulèvait une question délicate : un tel comportement ne nécessite-t-il pas justement une conscience sémantique ? Cette question est immédiatement suivie d'une autre question : mais ne serait-ce justement pas ce type de comportement (s'il on y parvient) qui définit la conscience sémantique ? Et notre argumentation s'est révélée bien limitée en des lieux aussi délicats.
Mais cette dernière question rapporté à l'homme en soulève une autre plus classique qu'il est bon d'affronter plus en face : le fait que nous ressentons les choses, autrement dit le fait que nous « vivons », pourrait-il n'être seulement qu'un phénomène du à nos circuits chimico-électrique ? Nos réponses précédentes, de nature très spéculatives, nous propose en corrolaire une réponse suggestive : ce n'est pas une nécessité parce qu'il se peut que les capacité nécessité une dimension autres. Seulement il n'est aucune réponse affirmative. Dans l'hypothèse où la conscience est de nature purement mécanique, une recherche plus prosaïque nous suggère une interrogation tenace : si la pensée est une simple mécanique qui déplace des objets (électrons pour l'ordinateur, et réaction electro-chimique pour l'homme), comment se fait-il qu’il « nous apparaisse quelque chose » plutôt que rien ? En effet, le monde pourrait bien être le même, sans que pourtant, personne ne ressentent rien. Il bougerait seul face à lui-même (« lui même » ? C'est déjà beaucoup dire). Pourquoi ressentons-nous plutôt que non ? Comment se fait-il que dans ce cinéma de nos pensées, l'image parviennent jusqu’à « nous » ; un cinéma bien élaboré d'ailleurs, avec l'image, le son, la joie, la souffrance, l'espoir, l'amour et tout le reste...
Tout cela me conduit à penser que la matière dans sa simple dimension mécanique ne suffit pas à rendre compte de la conscience sémantique.

Evidement, nul ne pourra contester l’opinion contraire dans sa logique : celle qui dit qu’une machine construite sur un modèle théorique du cerveau penserait réellement. Puisque cette pensée est inaccessible, nul ne peut nier son existence. Mais faut-il croire que cette conscience existe de fait dans la nature. D’ailleurs on voit mal pourquoi la pensée viendrait se greffer sur une cellule qui répond à une formule plutôt que sur une autre cellule. Pourquoi la conscience viendrait-elle se greffer sur « la cellule activée qui tranche les décisions » (la conscience conceptuelle) plutôt que sur une autre cellule en standby. Pourtant, c’est là que se trouve notre vie ; on ressent la vie et on décide ; on sent bien que nous sommes quelque part au coeur de nous-même. Faut-il imaginer (par nécessité)que toute cellule possède une conscience ? Mais une seule alors est libre et décideuse de l’action ; de sorte que celle-ci, à ce moment, c’est nous (c’est nous qui sentons que le corps nous obéit) alors que toutes les autres sont prisonières de ce « nous » c’est-à dire de cette cellulle à conscience privilégiée. Evidemment, par principe, il nous est impossible d’avoir conscience de ces autres consciences...
On sent une curieuse odeur de fantaisie à ce discours rompant le lien avec un minimu de logique et d'objectivité. D’ailleurs, en supposant l’existence d’une conscience latente dans la nature, pourquoi viendrait-elle sur les cellules et pas sur les membranes de cellules, sur les atomes, sur les nombres. Pire encore : la mécanique quantique nous apprend qu’il n’y a pas d’identité... de sorte qu’il est difficile de savoir où peut exister une conscience à moins d’en imaginer des individuelles partout, et le sens du mot 'partout' devient gigantesque, mais surtout très énigmatique. Si on le prend l'identité au sens strict de la mécanique quantique, cela signifie qu'il n'existerait qu'une conscience unique, pourtant notre conscience individuelle existe bien. Ce discours est vraiment hors de toute objectivité, il est temps d’arrêter. Par ailleurs, on conçoit bien que la conscience est strictement individuelle. Il semble donc judicieux de croire qu’elle nous appartient en propre comme nous l’avons dit.

Une autre position serait de nier la conscience sémantique. Dans cette vue la conscience sémantique serait une pure invention, seule la conscience conceptuelle existe et ce serait elle la conscience sémantique. Il faut dire que c’est une position qui simplifierait le modèle en évitant de créer deux notions pour un seul emploi. Et donc j'apprécierais cette position… si elle me semblait valide. Cette position invite à voir la conscience sémantique comme inexistente. Mais n'est-ce pas très proche de notre propre suggestion qui l'a propose complètement indépendante de la conscience conceptuelle ? Oui la proximité est indéniable. Seulement l’évidence me montre que je pense, et même que j’en parle. Me basant sur le bon sens matériel, il me semble difficile de nier que je pense à ma pensée. Par contre je ne vois pas ce qui nous empêcherait de nier que cette conscience soit autre que la matière. La conscience conceptuel suffit à expliquer la pensée, non ? En cela on ne peut évidemment rien rétorquer avec logique. Seulement la matière je la perçois, je le vois, et dans la matière, je ne vois aucune conscience (cela me semble logiquement impossible). Alors qu’en moi je ressens cette vie qui existe pour moi parce que je la « vis ».

Pour m’aider à croire en cette réalité intérieur supérieure, il y a aussi les autres : tiens parlons de cet homme avec qui je m'entretiens. Lui aussi a les mêmes sentiments de vie. Il réagit un peu comme moi. Il semble bien posséder cette conscience. D’ailleurs lui aussi en parle. Cela me suffit pour croire que lui aussi la possède. Mais rien ne me le montre en réalité. Non il semble bien qu'en moi, à la différence de tout le reste et même des autres, il existe quelque chose de différent. J'ai quelque chose en moi qui permet à tout le reste d’être là : c’est le fait que je vis toutes ces choses là.

N'est-il pas peu naturel de penser qu’en organisant la matière selon une imitation, la faculté de la conscience sémantique « lui soit accordée » ipso facto . Et tout cela, c’est sans dire que toute imitation de l'homme ne serait forcément qu'une organisation complètement définie par le constructeur (car univoque) ; ce qui n’est pas le cas pour l’homme (même au seul plan « matériel »). Pour l'homme on ne connaît pas de contour précis, et le modèle que je propose n’en propose pas non plus car il ne rend pas compte de l'homme, seulement d'une partie (en étant optimiste).
Ces impressions se résument simplement en disant que la conscience sémantique semble trop attachée à l’homme pour qu’on puisse imaginer qu’elle soit un principe mécanique de la nature matérielle. Bien au contraire, par perception, elle semble profondément individuelle et personnelle, au centre même de la vie et de notre vie.
Pour nuancer la conclusion, il faut rappeler que tout ce discours repose sur une morphologie suggéré par notre théorie qui se sent elle-même très frustre et incapable sur le sujet d'une réalité métaphysique. Aussi tout ce discours n'est pas à prendre au sérieux. Il n'est qu'hypothèse, spéculation basée sur des éléments si faibles en objectivité qu'ils n'ont de réalité que par la logique. Or on sait, et on approfondira encore cette affirmation plus tard, que la logique n'est pas très fiable en de tel lieu.

Consience de soi
Selon notre modèle, la conscience sémantique n’est que le reflet de la conscience conceptuelle, mais elle ajoute le plus inqualifiable : le « vivre cette conscience », le fait qu’on est plus seulement des machines agissantes, ou même pensantes mais vivantes, car on ressent les choses pour soi, dans une réalité intérieure qui se centre en nous-même. Ce constat est un bien curieux 'phénomène', cher aux phénoménologues.
Raisonons sous l'hypothèse que le cerveaux est construit sur le base de note modèle. Cette hypothèse est intéressante parce qu'elle nous permet d'appréhender le contenu de la conscience animale. En effet, sur le plan de la conscience conceptuelle, il semble clair que la conscience des animaux serait beaucoup moins développée que la conscience humaine que nous venons de décrire. Cela provient du fait que la conscience s'exprime directement et mécaniquement dans les actes. Et on peut observer que les actes des animaux sont beaucoup moins réflexifs sur lui-même et donc moins conscience de lui-même.
Cette affirmation ne statue pas sur la « valeur » des contenus de cette conscience d'eux même, car en quoi un contenu serait-il « meilleur » qu'un autre. Par contre sur l'existence de certains types de contenu, il y a des observations plus objectives : en particulier la conscience d'avoir conscience ne semble pas acquise par les animaux (ni par les petits enfants humains d'ailleurs), ni le retour sur la conscience à soi-même d'une pensée passée (qui est au dessus d'une simple mémoire). Mais puisqu'il s'agit d'un contenu conceptuelle, on peut être à même de penser que la forme dans laquelle nous apparaît notre conscience (le contenu de la conscience de soi) est tout simplement issu d'un apprentissage mécanique ! En effet si c'est un contenu de la pensée, c'est un apprentissage (ou plutôt une construction historique).
Seulement, le contenu de la conscience, n'est pas un contenu anodin face à l'existence de la conscience sémantique, puisque c'est le contenu nécessaire à sa perception. A priori ce n'est pas un contenu nécessaire à son existence (car la conscience sémantique n'a aucun vrai contenue). Par contre l'existence de la conscience de soi et de la conscience sémantique serait un apprentissage. La capacité d'en parler est un témoignage supplémentaire d'un tel apprantissage.
Ainsi, avoir conscience de sa conscience sémantique, c'est un peu avoir conscience de soi, d'un soi profond, d'un « soi fondamental ». Il ne s'agit pas ici de phénoménologie, mais de réflexion sur notre modèle. Cherchons un peu la forme de cette conscience de soi. Bien que cela ne soit pas une nécessité, on peut penser qu'avoir conscience de sa conscience sémantique implique d'avoir aussi conscience de ses pensées, de ses gestes et de beaucoup d'autres choses. Autrement dit avoir conscience de sa consience sémantique, c'est un peu comme voir toute pensée comme un simple contenu. Cela reviend quasiment à pouvoir soumettre à sa conscience n'importe quelle conscience passée. C'est en cela qu'il s'agit d'une conscience de soi fondamentale : dans le sens où elle est indépendante du contenu et qu'elle peut revenir sur tout état de sa conscience.
On tire de là une hypothèse, que nous argumenteront plus tard, qui consiste à voir la conscience de la conscience sémantique justement comme cette faculté de revenir sur toute sorte de contenu conceptuel.
Pour ce qui est de l'animal, rien ne trahit l'existence de cette conscience de leur conscience sémantique, on peut en déduire avec une certaine logique qu'elle n'existe pas. Maintenant cela n'exclue pas la possibilité de l'existence d'une conscience sémantique animal : « un écran intérieur » sans la fonction « arrêt sur image ». Cela n'exclue pas non plus la possibilité d'une certaine conscience de soi ; à un degré moindrement réflexif : toute pensée ne pourra pas être ré-observée, la conscience de soi n'est pas totale. I ne semble pas incongru d'imaginer que l'animal peut avoir conscience de Sa souffrance, de Son mouvement. Seulement le 'Sa' et le 'Son' formeront une abstraction un peu moins ultime et un peu moins dénuée de tout contenu que pour l'homme.

Problème de fond
Dans la morphologie de notre modèle, nous avons centré ce problème fort ancien de la jonction matière-esprit en un seul point plutôt bien défini : la jonction entre consscience conceptuelle et concsience sémantique. Mais comment se fait-il qu’il existe une conscience sémantique au-dessus de la conscience conceptuelle ? Comment une mécanique peut-elle s'associer à une conscience sémantique qui semble métaphysique. Car la conscience sémantique apparaît comme une « autre chose » , comme la vie, comme l'âme vivante de la mécanique. Cette « autre nature » est selon le terme approprié « transcendante ».
Seulement, il se pose un problème important de logique que nous avons plus ou moins esquivé jusqu'ici : tout pensée serait rendu « vivante » par une réalité transcendante, mais tout contenu de la pensée serait purement mécanique (comme si un souffle de vie était donné à une réalité matérielle). Seulement cette conscience sémantique étant transcendante et tout contenu de la pensée étant mécanique, comment peut-on parler de cette réalité transcendante qui en théorie ne possède justement aucun contenu, aucun accès, aucune forme ? Comme se fait-il qu'elle soit le sujet d'une discussion et d'une observation intérieure ? Elle serait a priori inaccessible car non touchable par aucun contenu. Face au bon sens, il semble bien qu'on la ressente et qu'on en parle : le fait de « voir réellement » est extraordinaire . Mais comment peut-on ressentir qu'on « voit reellement » avec une pensée mécanique si « voir réellement » est de nature transcendante, cela est illogique. On en conclura que le fait de pouvoir en parler montre l'existence d'une relation entre la mécanique et la conscience sémantique qui lui dénie sa nature purement transcendante. Il faut donc rendre compte qu'il est possible de l'observer, d'en décrire la forme et le ressenti. Le gros problème consiste en ce que c'est justement le ressenti qui donne l'impression d'être un simple point de vie, vide toute autre chose . Car tout état de conscience peut être vue comme une pensée que l'on vit. Curieux constat, bien troublant en logique.
On pourrait reléguer ce problème aux oubliette, car c'est un problème d'ordre purement logique sur des lieux que nous ne maîtrisons absolument pas, ce qui en fait un problème de pure spéculation subjective (et c'est bien le cas, on se souviendra que notre modèle n'est qu'une spéculation). Seulement sous l'hypothèse de validité de notre modèle, la relative simplicité de la mécanique décrite rend bien difficile l'évacuation de ce problème logique. Si le modèle était vrai, il semblerait qu'on touche de très près à une aporie très troublante. Ce problème établit donc un doute sérieux sur notre modèle (du moins sur l'aspect métaphysique de la conscience sémantique). C'est pourquoi nous l'aborderons plus en profondeur, crédibilité oblige.

En-dehors de l'aporie que nous venons d'évoquer (en supposant que nous l'avons résolu), si on accorde cette nature transcendante à la conscience, cela impose que la conscience sémantique est nécessairement très difficile à identifier et à définir. C'est difficile à définir en nous même, mais alors que dire pour d'autre réalité que nous-même ?
Que peut-on dire qui soit un tout petit peu sensé ? On en a déjà sans doute déjà beaucoup trop dit.

La conscience conceptuelle de la conscience sémantique
Tentons de résoudre l'aporie évoquée précédemment.

Question mystérieuse
Procédons à un petit tour de la question. Essayons de l'observer sous toute sorte d'angle.
Le mystère de la conscience sémantique reste entier : comment est-il possible qu’une conscience qui apporte la vie à la réalité puisse être émise sur le mode du dialogue et même sur le mode de la pensée ? Il faudrait pour cela que cette conscience soit accessible dans une forme sensible pour être accessible à la pensée. Mais comment pourrait-elle l'être si sa réalité n'est que de donner vie à la pensée (tout en étant transcendante). En théorie, elle n'a donc aucun contenu accessible. Comment pourrait-elle être perçue ? Comment se fait-il que je puisse parler de sa morphologie, et comment se fait-il que je puisse parler d'elle ?
A ces questions, je n’ai évidemment pas de réponse limpide, mais nous allons proposer une tentative de réponse. Elle sera établie sur le mode logique dont il faut beaucoup se méfier en de tels lieux... Car il faudrait que les hypothèses qui mènent à cette question soient passablement acceptables pour se permettre de prolonger la question initiale. Mais dans l’euphorie du moment il arrivera qu’on s’autorise à y croire gratuitement.
Reposons donc, encore une fois, la question : étant donné la nature immatérielle de la conscience sémantique, comment est-il possible d'établir le lien jusqu'à elle nous permettant de raisonner sur elle, de la percevoir, de la nommer et d'en préciser la forme ? De la décrire comme « pensée vivante », comme « je vis », « je vois », « écran intérieur »...
Le seul lien possible qui nous permet de raisonner sur la conscience sémantique est celui d’un constat de fonctionnement :
d’un côté le ressenti de notre vécu est fort : oui, « je vis les choses », oui, « je pense ».
de l’autre la représentation de notre modèle nous semble grossièrement cohérent avec nos impressions et donc acceptable dans les grandes lignes. L’hypothèse de l’existence de la conscience sémantique est donc satisfaisante. Gratuite mais satisfaisante.
Mais alors comment expliquer cette contradiction entre un ressenti d'un côté et une morphologie cohérente de l'autre ? Comment parler d’une chose qui n’aurait pas de prise dans le réel. Le fait de pouvoir en parler comme nous le faisons fait-il naître l’espoir que nous avons une prise sur cette conscience sémantique. La description du modèle serait alors erronée. Existe-t-il en nous une « entrée métaphysique » qui fait que nous pouvons accéder à la perception du métaphysique ? Une réalité qui rend la métaphysique accessible par le sensible  ? Cela ne semble pas fondamentalement impossible. Mais cela n'a pas sa place dans notre modèle purement mécanique, car on ne voit pas bien comment on pourrait relier la métaphysique à la mécanique dans un modèle aussi explicite.
Pourtant, nous parlons de notre sentiment de vivre, nous le ressentons. Quelle en est l'explication ? Il nous faut sauver notre modèle de cette angoisse logique si fortement et si simplement localisée...

La conscience sémantique vu comme la « vie dans la mécanique » apparaît comme un mystère. Elle peut facilement être reléguée à l’ordre métaphysique. C’est ce qui la rend si intéressante d'un point de vue philosophique : on touche là à un point de contacte entre le matériel et le métaphysique qui ont toujours été complètement dissocié et très éloigné. Les voir réunis en un point est un mystère intéressant à étudier (même si c'est très certainement illusoire). Notre intérêt est de savoir ce qui peut sortir de cette confrontation logique insolite.
Notre question porte donc sur la nature de la relation qui existe entre la conscience conceptuelle (le contenu d'une pensée) et la conscience sémantique (la vie en nous de cette pensée). Ce point de contact quasiment visible du lien qui existe entre le matériel et le spirituel est fortement suspect ; il y a de bonne chance pour que ce lieu soit le lieu d'un dérapage esthético-logique. Et c'est vrai, nous n'y échapperons pas. Mais le mystère logique en vaut l'expérience. Après tout cela n'engage à rien et peut être instructif. Ainsi poursuivons notre démarche à titre de réflexion logique.
Réponsons encore une fois l'interrogation : vu l'isolement complet de sa nature transcendante, comment est-il possible que cette entité soit 'enfermable' dans des concepts de souche purement matérielle ? Comment est-il possible qu'on lui donne des attributs, qu’on la synthétise sous forme d’un concept. Il ne s’agit pas d’une recherche ontologique de la conscience ou d’autre dérive métaphysique ; il s’agit de s’interroger sur le fait suivant : comment la conscience conceptuelle de la conscience sémantique est-elle possible dans un modèle mécanique.
Reformulé une nouvelle fois, la question se tranforme ainsi : « si je peux penser que je pense,  comme la pensée est un contenu matériel, n’est-ce pas là le témoignage que la conscience est, elle aussi, matérielle ? » . Curieuse chose que le fait de réfléchir sur notre faculté de penser.
Je ne résiste pas à la tentation de comparé ma démarche à la démarche phénoménologique qui cherche le coeur du phénomène, nc'est-ce pas exactement ce que nous somme en train de faire ? Seulement notre approche et plus mécanique qu'idéaliste. Sous l'hypothèse de validité de notre modèle (qui sera à peine plus réaliste quand nous aurons résolu l'aporie), toute notre démarche donne un regard très critique sur la phénoménologie dans cette recherche du phénomène. Mais pour l'instant nous sommes au prise avec le même mystère : ce phénomène mystérieux de la pure pensée vivante.

De toute évidence, notre modèle nous offre cette réponse : les concepts « je pense » ou « je pense que je pense» sont des concepts comme les autres. Ce sont des contenus de la pensée. Ces pensées sont donc de nature matérielle sans aucun doute. Mais pas forcément le fait de pouvoir penser (entre autre à elle).
Pourvoir penser et traduire cela par un concept « penser à sa penser », donne à imaginer que « pourvoir penser à sa pensée » est aussi un phénomène matériel, alors que rien n'est dit pusique audelà de cela on le pense vraiment.

L'explication matérielle du contenu de la conscience sémantique (la conscience conceptuelle) est le pouvoir d'« activer » (de rendre visible en nous) toute pensée qui serait mise au premier plan selon les règles mécanique du système. Mais que signifier « activer » ? cela signifie « vivre en soi ». Peut-on imaginer que cette « activation » soit le seul résultat d'un « processus matériel » ? Comment donner vie à cette pensée en moi ? Il faut donc une entité supérieure, mais alors comment puis-je en avoir conscience puisqu'elle n'a pas de contenu. Qu’est-ce donc que cette conscience, que ce « moi vivant » qui fait que moi je vois ce que je vis ?

Quand on réfléchit au fait qu’on pense : on ne pense plus à ce qu’on pensait alors, mais on pense au fait qu’on pensait alors : car toute conscience monopolise complètement la conscience. Sartre séduit par un constat de ce genre (légèrement différent) réaffirmait  derrière Husserl une phrase qui s’applique très bien ici : « toute conscience est conscience de quelque chose ». C'est cela qui rend nécessaire l'unicité de l'activation d'une cellule, mais il faut la rendre vivante et seulement cela. On rtrouve ici tous les argument qui ont guidé notre choix de modèle. Dans le langage de notre théorie, cela se traduit tout simplement par : toute conscience sémantique est toujours fixée sur une conscience conceptuelle. Mais cela n’empèche pas que la conscience sémantique est une réalité apparemment bien différente de son contenu (c’est à dire de la conscience conceptuelle). La conscience conceptuelle, c’est le contenu, c’est la pensé qui nous traverse. La conscience sémantique, c’est le fait que cette pensée existe en nous, que nous la sentions, que nous la vivions. C'est un choix dans la construction mécanique qui fait qu'une pensée est vécu en nous plutôt qu'une autre;... ou que rien du tout, surtout.

Pour avancer dans le problème, je propose de distinguer deux façons de « se voir penser » :
le fait de penser que l’on pense à une chose. Elle consiste à se regarder réfléchir à un sujet quelconque : se voir en train de penser. On peut réaliser cette expérience n'importe quand, sur n'importe quelle pensée. C'est juste un recul qui nous permet de nous voir pensée.
Et la perception de la conscience sémantique, c'est à dire la perception de notre capacité de penser. Elle est tout simplement le constat général de la réalité de notre pensée : « je vois », je sais et je reconnais que je pense » et que « je peux penser ».
On comprend bien que les deux approche ne sont pas nécessairement distincte. Il est très possible que ces deux pensées soit deux nuances d’une seule et même capacité, coloré de contextes différents. Dans le langage de notre modèle, la seconde serait une synthèse des premières.

Cette conscience permettant de penser qu’on pense est manifeste, il faut donc bien imaginer que cette conscience sémantique puisse se lier avec la matière pour qu'elle soit accessible à la perception. Mais alors est-ce un phénomène matériel ou sur-matériel ?

Nous retrouvons sans cesse la contradiction : si c’est purement matériel comment la matière peut-elle prendre conscience. Si c'est purement transcendant, comment la matière peut-il y avoir accès. En toute logique, la conscience sémantique semble tellement au dessus de la matière mécanique. Nulle part dans la trame, ne se laisse percevoir une trace manifeste de conscience en-dehors de notre propre conscience. Aucun mode de communication ne révéle la moindre trace de cette conscience dans tout ce qui pourrait pourtant communiquer en-dehors de l’homme. Nulle part ailleurs, elle ne semble exister, non pas une autre intelligence, mais simplement une conscience de soi. Nulle part dans la matière ne filtre l’idée d’une conscience de soi et encore moins d'une conscience collective (au sens de la conscience sémantique qui appartient à tous les homme, ou quelque chose qui s‘en approcherait ).
En fait, certains pensent voir ce type de conscience dans la nature ; dans sa globalité synthétique, et d’autre dans la terre, (gaïa) : l'existence d'une évolution vers la complexité serait le témoignage d'une « conscience terrestre » qui conduit vers ce but. Ayant produit chez l'homme la conscience de soi, elle aurait au moin un niveau aussi élevé. Mais nous reparlerons de ces choses, laissons cela en suspens. La « nature en entier » nous contient en effet, et le « sens de la nature » est assez lié au « sens de la vie humaine » ; suffisament pour que la question soit abordée dans notre recherche du sens et donc hors de ce chapitre. Seulement à nouveau, on distingue pas d'organisation matérielle pour porter une telle conscience et pas non plus d'expression de cette conscience sous forme de dialogue permettant de tester cette 'conscience' ? Sans fondamentalement exclure ce principe, je le présente comme un mystère au moins égal à la nature de notre propre conscience ? On piétine.

Le terrain est tellement mouvant qu’il serait préférable d’abandonner, car en fait notre idée de « conscience métaphysique » n’a pas de fondement ancré dans l’objectivité. Le bon sens nous conseillerait d’éviter de marcher sur un terrain aussi imaginaire et de nous arrêter là, de nous limiter à constater la difficulté en attandant de nouveaux indices objectifs. Mais nous allons tenter de nouvelle manoeuvres logique avec un peu d'audace. Il faut dire que c'est peut-être tout simplement la question qui est dénuée de sens. Mais la curiosité est forte, le désir de cohérence encore davantage. Le modèle apportant une cohérence potentielle pour tellement de réalité philosphique, il semble utile de le rendre lui-même cohérent. Et surtout sur un point de la phislophie aussi fondamentale que le phénomène de la pensée. Il n'est donc pas inutile d’émettre des idées, des hypothèses, de se tromper et de tester. C’est d’ailleurs là un principe essentiel à la démarche d'apprentissage par le bon sens. Je pense qu’au final, il ne faudra rien attendre d’autre qu’une satisfaction de cohérence personnelle, éventuellement collective, mais certainement pas une indication de fiablité objective et partageable.
Maintenant commençons ou plutôt continuons à raisonner gratuitement.

Recherches

Première tentative : une abstraction
La conscience sémantique proposé est tellement mystérieuse par sa transcendance qu'elle n'offre pratiquement aucune prise. Notre modèle nous donne beaucoup plus d'aisance pour décrire « le concept de conscience sémantique », car lui est complètement matériel, mécanique est accessible. Il est donc normal que notre recherche porte sur ce concept. Cherchons donc à définir « le concept de conscience sémantique ». Puisque notre modèle suggère que tout est apprentissage et construction historique, la voie qui s'impose est la recherche de son construction historique : d'où peut-il être issu.
Voici une première tentative d'approche de ce concept : on peut imaginer que la perception de « la conscience sémantique » est un phénomène naturel issue du fonctionnement de la mémoire. Je m’explique. Par le principe de la recherche dans la mémoire, on peut tout simplement chercher à repenser à quoi on pensait il y a un instant. C’est d’autant plus facile que les cellules sont encore excitées. Lorsque qu’on se met à penser à ce qu’on vient de penser, il apparaît dans un troisième temps la pensée que l’on a pensé à ce qu’on pensait. D’où sur une base concrète nait l’idée abstraite que l’on pense « qu’on pense à quelque chose ». A ce point nous sommes toujours à prendre conscience d’un contenu et pas du contenant.
Mais nous avons fait la moitié du chemin : cette idée répétée en de multiple situation donnera l’abstraction plus précise que l’on pense à « notre pensé ». Et donc par abstraction cela donnera le sentiment de « pouvoir penser qu’on pense ».
Comme tout autre concept, ce concept est mémorisé et sa réminissence à la conscience peut s'établir très vite lorsqu’on on l’appelle par la mémoire. Ainsi on peut sentir cette impression d’avoir la capacité de recul par rapport à soi, et cette impression de se « voir penser en temps réel ». Au total, cela donne une idée de savoir ce que veut dire « penser ». Et donne le sentiment nette que l’on connaît cette « impression de penser ».

On peut ajouter une petite nuance intéressante, c'est une étape supplémentaire à cette conscience de penser : on peut expliquer qu'il existe une sorte de vertige produit par cette conscience. Cet effet de vertige atteste alors que ce concept possède une réalité de nature particulière. Expliquons ce vertige : si l’esprit donne l’ordre de produire en chaîne le fait de penser à ce qu’il pensait à l’instant. Il faudra peu de temps pour arriver à un sentiment du genre : « je pense que je pense que je pense que je pense etc… ». On pratique on ira rarement beaucoup plus loin que cela, mais on pensera fortement le « etc ». On assiste là au sentiment prenant conscience d'une boucle logique (il faut avoir acquis une certaine aisance dans la pratique mentale symbolique pour cela). En fait, elle ne consiste pas seulement en un sentiment de logique particulier, mais aussi et probablement en un sentiment abstrait de réalité curieuse. Cette impression de boucle d'un côté, cumulée à l’impresion de voir ce qu’est « toute pensée » de l'autre, peut se résumer vertigineusement par : « JE PENSE ». Le vertige n’existe pas seulement dans cette seule boucle, toutes les boucles de la pensée produisent une sorte vertige par l'usage répété des mêmes concepts sur-ajoutés sur eux-mêmes. Il faut donc voir dans cette boucle non pas une réalité ultime de la pensée, mais d'abord une force d’impression particulière qui donne à cette pensée un caractère vertigineux en plus d'être une sorte de pensée ultime car « la pensée de toute les pensée »
En montrant que ce vertige est naturel, on écarte ainsi l’idée de toucher à une réalité métaphysique. Ainsi face à notre modèle, il semble bien que l’explication naturelle existe. Oui l’explication du « Je pense » existe. Nous en avons donner une approche, mais l'approche pourra être multiple (on se rappellera dans le modèle la subtilité et l'immense complexité de la pensée). Dans tous les cas elle est très naturelle et non métaphysique.
Où est-ce que je cherche à en venir ? Il semblait jusqu'ici que je défendais la thèse d'une conscience sémantique métaphysique, et je m'empresse de la banaliser au rang de la matérialité. En effet, mon objectif ici, consiste à démystifier le « Je pense », car selon ma démarche, il me faut reculer au maximum la limite de la matérialité. Le je pense est un concept il faut donc montrer qu'il existe une explication matérielle à ce concept. On arrive au fait suivant : la conscience sémantique n’est pas dans le « je pense » que nous venons de décrire. Mais alors ou est-elle donc ?
Revenons à notre question première : « dans l’impression de voir, de vivre, d’être aux commandes de notre vie depuis l’intérieur » existe-t-il quelque chose qui soit réellement de nature immatériel ? Pour résoudre cette question, on a choisit d'attaquer le problème par l'émergence du concept de « conscience de sa pensée » dans « le matériel ». Revenons donc à la démarche chronologique : recherchons dans l’évolution de l’enfance l’idée du « je pense ». En essayant de théoriser sur le processus de l’apprentissage et de l'acquisition des concepts, on perd rapidement pied avec l'objectivité et la logique. En effet, l'esprit est malléable et on peut imaginer beaucoup de chose. Tentons malgré tout une approche : l'enfant nouveau-né ne semble pas avoir conscience de sa conscience sémantique, du moins rien ne le laisse penser. Et cela est conforté par notre idée de très « faible abstraction des pensée » à la naissance. En effet, même chez un adulte, il envisageable d'imaginer qu'on puisse vivre sans avoir jamais cette pensée que l' « on pense » (dans certains handicaps mentaux notamment). Ainsi il n'est pas contradictoire de « penser vraiment » sans pourtant « voir que l’on pense », tout simplement. On constate ici que le fait d’« être conscient de penser » nécessite un apprentissage conceptuel.Ce qui se conforme à notre modèle.
Au milieu de toute ces reflexions, se pose une question très simple et pourtant pertinente : au fait, est-ce que l’on voit réellement que l’on pense ? Car qu’est-ce donc que « penser ». On voit sans cesse que l'on « pense à quelque chose » selon la formule de Husserl, mais voit-on ne serait-ce qu'une seule fois que l'on « pense » ? Peut-on réellement savoir ce que signifie « penser », alors qu’on ne fait jamais que « penser à quelque chose ». Le « je pense que je pense » n’étant qu’un contenu de pensée comme un autre, ainsi que le plus simple « je pense ».
Si on approfondie ce que veux dire « je pense », on constate que c'est une pensée qui n'a rien de « pure », on constate que c'est une construction de concept. En effet, il se greffe de nombreuses autres idées liée à cette idée de « je pense ». Par exemple le « moi » est très lié au « je pense ». Car quand je réflechis à ce que veux dire « je pense » dans ma pensée, je me sens moi au coeur de cette réalité : j’agis, je domine, je ressens. Ce constat de manque de pureté et d'étalement (on lira la phénoménologie pour voir comme s'étalement est vaste) est utile pour constater qu'il s'agit bien d'une abstraction construite sur beaucoup de penser.
En résumé, on constate qu'en établissant une abstraction sur toutes mes « pensées à mes pensées », j'ai fait en sorte qu’il m’apparaisse un raccourci entre les « je pense à quelque chose » et le fait de « penser », il en est une synthèse. Ainsi penser c'est bel et bien toujours « penser à quelque chose », mais l'abstraction de tous ces cas particuliers produit l'idée d'un « je pense » très abstrait.
Afin de ne pas se méprendre, je tiens à préciser que l'apparition chronologique de cette réalité est nécessairement beaucoup plus complexe que ce que nous venons d'évoquer. En effet si l'on retourne au début de notre explication nous avons dit : « il apparaît dans un troisième temps la pensée que l’on a pensé à ce qu’on pensait. ». En disant cela, nous avons légèrement tricher sur la construction chronologique. En effet, une telle pensée ne peut venir qu'une fois le concept abstrait de « penser » ou de « je pense » formé en nous et non pas avant. Mais cette abus avait une vocation pédagogique, car en pratique on peut comprendre que la construction de cette abstraction est nécessairement beaucoup plus complexe. C'est forcément une lente prise de conscience de soi, et en particulier une lente prise de conscience de ce que signifie « penser ». On peut imaginer cette formation : on reconnait tout doucement le concept de « mémoire » à force de faire revenir à la mémoire un contenu par une décision de notre volonté. Notre capacité à remémorer et à observer cette mémoire selon n'importe quel angle donnera un concept abstrait de mémoire comme contenu observable. Puis il s'agira de mémoire toujours plus proche, jusqu'à être la dernière pensée. Et l'on observe alors nos « mémoire très proche » qui peuvent prendre toute sorte de contenu et pouvant toujours être analysé sous n'importe quel angle. Au total ce ragrd sur nous même devenant indépendant du temp et du contenu forme l'idée de « la pensée » avec toutes les subtilité attenantedu « je pense », du « je pense que je pense » et etc... Bien sûr, il s'agit là d'un modèle théorique purement logique, la pratique sera certainement tout autre et beaucoup plus complexe. Il s'agissait de voir ici que le concept peu naître assez naturellement comme une conscience de soi progressive et au contenu toujours plus abstrait jusqu'à une sorte d'indépendance du contenu.

Mais alors cette abstraction pourrait être un reflet de la conscience sémantique. De sorte qu’en pratique, ce n’est peut-être pas de la conscience sémantique qu’on parle vraiment, ni à la quelle on pense vraiment, mais à une abstraction du « je pense »...

Il n'est pas vraiment étrange d'avoir atterrit en ces lieux, car nous avons abordé la conscience sémantique par une recherche de contenu. Seulement ce contenu ne rend pas du tout compte de la conscience sémantique : il n'explique aucunement comment la mécanique peut « prendre vie en nous ». Nous avons donc une tentative inachevée...

Deuxième tentative : ultime abstraction
Comment alors réintroduire la conscience sémantique ? En toute logique on ne le peut plus. Tout les ponts ont été cassé, il est clair que la pensée n’est jamais que « penser à quelque chose » et jamais « penser » tout court. Autrement dit on ne peut pas savoir ce qu’est la conscience sémantique. Même le « je pense » est une pensée particulière.

Seulement, on peut envisager qu'une « machine intelligente » tienne exactement le même discours sur la pensée construit par apprentissage, tout en ne ressentant rien et en ne voyant rien sur son « écran intérieur ». Qu’est-ce qui me permet alors de dire que toutes ces impressions de conscience sémantique ne sont pas qu’une illusion de la conscience conceptuelle ? Qu'est-ce qui me permet de dire ou d’affirmer que par dessus cela que je pense réellement ?

Pour réintroduire la conscience sémantique plus sereinement, revenons au bon sens. Quand je dis que « je ressens que je vis », quand je parle de « mon écran intérieur » ; est-ce que je fais appel à une notion instinctive ou travaillée ? En toute logique,
soit elle existe comme primaire et dès que j’essaie de la déveloper ou même d’en parler, je lui ajoute une longue trainnée matérielle.
Soit elle n’est que matérielle.

On dit que l’enfant à conscience de lui assez tardivement, c’est peut-être là une direction dans laquelle chercher. Mais on n’entrevoit que trop bien l'insoluble difficulté du problème : oui l’enfant prend conscience tardivement, c’est le fait que la conscience conceptuelle est trop peu muni de concept abstrait et ne permet pas la prise de conscience de soi comme nous l'avons expliqué précédemment. Mais la conscience de soi n'est pas la conscience sémantique. On acceptera très bien que l'enfant voit réellement sans être « conscient de voir ». Cela ne nous renseigne donc en rien sur le fait que la conscience sémantique naît ou non avec cette conscience conceptuelle. Il est possible de vivre les choses de l’intérieure sans avoir une conscience conceptuel qu’« on vit les choses de l’intérieur ». On peut voir sans posseder de miroir pour « se voir ».
De plus la conscience conceptuelle est un fait qui est toujours individuel (je suis au commande de ma seule existence), il me semble assez logique que le bébé peut en effet voir ce qu’il vit sans réaliser qu’il voit. De sorte qu’on peut penser que cette idée de réaliser qu’« on voit » vient postérieurement au fait de voir lui-même.
Ainsi « se voir penser » ne serait pas vraiment la conscience conceptuelle de la conscience sémantique, mais plustôt la conscience conceptuelle de la conscience conceptuelle . Pour avancer, il nous faut donc répondre à cette nouvelle question : qu’est-ce qui peut donc aider à l’émergence de la conscience conceptuelle de la conscience sémantiqu.
On peut penser que c’est le fait de se voir agir, réagir et de se découvrir maître de soi. C’est de voir qu’il existe une correspondance entre ce qu’on voit de nous et ce qu’on peut de nous. Autrement dit c'est l'observation du retour de l’action. Cela nous aide à prendre conscience que nous même formons un tout qui peut se diriger, un tout qui voit et agis. Mais cela est-il fondamentale pour la prise de conscience de la « réalité de notre vie » ? La réalité est avant, la réalité est pendant ces réflexions. Qu’est-ce qui peut faire émerger la vue de la réalité ? Est-ce la compréhension de l’erreur ? De sorte qu’en voyant que tout n’est pas conforme à l’objectivité, qu’il existe des failles, il existe en nous une chose qui ne possède aucune faille : c’est l’accord de la pensée avec elle-même ? Est-ce là enfin l’idée de la conscience sémantique ; cette idée serait fondée sur le fait que la pensée de la pensée est l’objectivité même. Cela n'arrivera qu'à partir du moment où l'on aura construit le concept « je pense ». Alors par ce recul on pourra dire « je pense » est vraiment réalité (« je pense donc je suis »).
Evidemment toutes ces réflexions se font dans des abstractions beaucoup trop subjective pour être acceptable. En pratique elle seront beaucoup moins formel que celles que nous exprimons. Mais au total, on peut imaginer que toutes ses reflexions et bien d'autres encore vont construire une réalité large et abstraite de ce qu'est « moi » de ce qu'est « moi au commande de moi », de ce qu'est « ce qui se passe en moi », de ce qu'est « je vis vraiment ». Et tout cela copie la notion de conscience sémantique. On conçoit que le concept de « conscience sémantique » est encore moins pure que le concept de « conscience conceptuelle », il est plus flou, plus vague, plus large. C'est le sentiment de vivre, d'être là. C'est plus qu'une capacité mécanique de voir ses pensée, c'est une capacité de s'apprendé comme une unité comme un tout. On peut imaginer que cela est malgré tout assez lié avec le concept de « conscience conceptuelle » que nous avons défini avant, mais en plus large, en plus abstrait.
Ainsi, nait alors la capacité de « se voir » avec un tout petit décalage, jusqu'à ce que cette capacité soit bien maitrisée et fasse naitre un sentiment de « je pense » bien solide avec toute l'abstraction de soi à l'intérieur.

Ainsi le suivit en parrallèle de la conscience conceptuelle par la conscience conceptuelle pour aboutir à une abstraction de « la pensée incluse en soi » est peut-être la meilleure idée de la conscience sémantique. On proposerait alors la définition suivante : ce suivit possible de la conscience conceptuelle par elle-même serait l’idée de réalité. On retombe encore une fois sur une idée proche du « je pense » ou du « je pense que je pense ». Avec cette foi-ci un peu plus de profondeur puisqu’il s’y greffe la personnalité.

A la fin de ces discours , une nouvelle fois, nous découvrons en nous que la conscience sémantique possède des « analogues matériels ». Nous en avons trois déjà.
Le premier nous est offert par le modèle, c'est la conscience conceptuelle : en effet la conscience sémantique lui étant complètement collé, on pourrait aisément proposé que la conscience conceptuelle suffise à définir la conscience sémantique, ne dérange que ce problème de réalité irréductiblement « autre » du sentiment intérieur.
Le second nous l'avons dans la capacité de percevoir sa propre conscience conceptuelle avec un petit décalage. c'est la perception abstraite que « je pense ».
Et maintenant en troisième lieu, nous avons une abstraction très large de la réalité en nous, dans un « je pense » élargi.
Ces deux derniers sosies, à la différence du premier (la conscience conceptuel), ne sont que ponctuel : on prend conscience du fait qu’on pense que lorsqu'on on y pense (quand on y fait appel). C'est donc très naturellement que ces notions prennent le nom de : « conscience conceptuelle de la conscience conceptuelle » et « conscience conceptuelle de la conscience sémantique ».
La recherche du contenu ne nous mène toujours pas à la conscience supérieure, mais c'es assez conforme à nos attentes. Il nous faut cependant étudier la conscience de l'intérieur pour voir quelles sont les limite et la forme de cette perception intérieure pour la comparé à cette forme naïve qui nous fait préssentir une existence supérieure à la matière. Pour l'instant, nous n'avons que des ressemblance logique, mais pas de coïncidence de perception.

Troisième tentative : en miroir
La logique nous le répète avec insistance : comment peut-on encore parler de la conscience sémantique supérieure, alors qu'on a tout matériellement pour en rendre compte ? Pourquoi aurait-on besoin d’une conscience sémantique ?
A ce stade ce qui nous reste, c’est le bon sens. Le bon sens qui nous affirme que la conscience de la réalité se trouve partout dans nos pensées (même dans nos rêves). Oui je me sens au commande, oui je les vois, oui je les vis. Mais je comprend en moi qu'avant même de « voir que je vivais », je vivais déjà de l'intérieure. Et je vois que me « sentir » aux commandes, que me « voir » vivre, n’est pas un fait qui ressemble à un processus mécanique matériel : je vis de l’intérieure ue réalité qui pourrait très bien se dérouler dans une mécanique san qu'elle le sente. Autrement dit cette mécanique je la vis. La construction d'un concept qui explique que la machine constuit des concept sur elle-même ne m'explique pas pourquoi ces concepts sont focaliser à l'intérieur de moi comme un cinéma vivant.
On aura beau vérifier à volonté que tout concept est constructible mécaniquement en moi, la présence de ces concept en moi comme réalité vécue dépasse le constat de cette fabrication conceptuelle mécanique.
A ceux qui diraient : «il faut se débarasser de la conscience sémantique, car on lui a trouvé un succédanné matériel, une explication de construction intérieure », je répond : une évidence en moi s'y oppose. C'est à mes yeux un instinct, un sentiment fort : le vécu dépasse toute explication du vécu. C'est un constat brut, tout commentaire noira ce constat. Le contenu de ma pensée peut éventuellement être expliqué dans sa forme, mais on ne pourra pas expliqué que tout ce sens me parvienne quelque part en moi, à mes yeux, sur mon cinéma. L'explication de la forme de la réalité n'explique pas la réalité. Le vécu de la réalité est un constat. Ce constat possède un support mécanique, mais c'est un constat.
Selon mon modèle et le bon sens le confirme, je ne ressens pas toutes mes pensées ; mon inconscient, ma mémoire sont pourvu de concepts que je ne ressent pas. Par contre, il est un film en moi que je ressents, c'est ce que j'appelle ma pensée, je la vis. C'est un fait observable brut. Il me faut donc comprendre pourquoi je vois.
La logique peut même me venir en aide, une fois n'est pas coûtume : il me semble normal qu’on ne trouve aucun indice de cette existence en moi, puisque c'est imperceptible. Cette difficulté de définir la conscience sémantique, ne viendrait-elle justement pas de sa nature métaphysique ? C'est un raisonnement un peu facile : on appelle métaphysique ce qu'on ne perçoit pas... mais quelque part c'est ce sentiment de dépassement inexplicable d'une réalité au dessus de la mécanique qui est à l'origine de mon hypothèse de conscience sémantique. C'est l'incompréhension de moi même au-delà de l'explication. C'est le dépassement de cette réalité en moi. L'idée qu'on retrouve chez descarte comme fondement : un « je pense ».

Il est d'ailleurs intéressant de constater ici qu'en cherchant la nature du phénomène de la pensée, on en soit conduit à renouveler la démarche phénoménologique :
d'abord husserl qui affirme que la conscience est conscience de quelque chose : on trouve là le lien intime et irréductible qui existe entre conscience sémantique et conceptuelle
puis Heidegger qui ressent l'intimité de notre personne dans cette pensée : moi seul vit cette pensée et la ressent. On sent en effet ce lien qui existe entre la réalité et le moi. Mais selon mon modèle, en parlant de personnalité, on est en train de s'écarter de la conscience de base comme forme générale de la pensée, on s'approche d'un contenu abstrait (l'abstraction de ma vie : la conscience sémantique) et non plus d'une réalité basique (mes états de conscience : la conscience conceptuelle). En fait comme nous l'avons déjà bien décrit, et comme nous en reparlerons encore prochainement, l'idée de « moi » est un cheminement naturel dans la construction abstraite de la pensée. Mais phénoménologiquement notre modèle nous rébvèle qu'il y a là une confusion. On a confondu les concepts abstraits « je pense », « je vis vraiment », « moi » avec le constat de l'accès possible à tous mes état de conscience. En essayant de comprendre comment ce constat est possible et quel forme il a, on est passer d'un constat de forme général de la pensée à un contenu complètement abstrait. Ayant l'impression qu'il s'agissait du même objet (et en pratique c'est vrai), il s'agissait de deux réalité tout a fait différente : l'un est un sentiment abstrait construit l'autre est un constat de mécanisme. La confusion est facile car ce constat de mécanisme est issue d'une grande abstraction : autrement dit pour en avoir conscience il faut avoir développé une grande compréhension abstraite de sa pensée et cette compréhension abstraites est complètement liée aux autres concepts abstraits beaucoup plus subjectif. En fait ce qui distingue ces différentes abstractions, c'est leur nature : l'existence des « états de conscience » sont une observation objective, alors que les sentiment de soi, la perception ou la morphologie de notre pensée pure,... sont des états de pensée très subjectifs sur une abstraction de soi face à ses pensées. Ses concept sont d'ailleurs très variable (ce qui explique la diversité phénoménoloqgique). Voilà pourquoi la notion de « moi » est loin d'être aussi fondamentale que la notion de « penser à quelque chose » qui elle est plus mécanique et nous explique le sens.

En fermant cette parenthèse et en revenant à notre question, on constate que toute notre approche ne parle toujours (bien sûr) que de contenu. Si je trouve une explication matérielle (mécanique) qui m'explique le contenu de ces idées, il manque une chose que je sens ne pouvoir décrire, ce qui est réconfortant. Seulement je ne comprends pas comment je peux en avoir conscience, ce qui est beaucoup plus gênant pour mon modèle. Mais le constat est là : il y a quelque chose en moi qui se calque peu ou proue sur cette idée de mécanique et de matérielle de la réalité : « je vis là en moi ».
A aucun moment l’explication mécanique ne m’a fait comprendre comment ce senti m'apparait à « moi ». L'explication de cette réalité est donc autre, il est fort probable que finalement, je ne la perçois pas du tout telle qu'elle « est » (si cela peut signifier quelque chose). Peut-être que cette « réalité autre » est beaucoup plus vaste que ce que je ressens. Par exemple, cette « autre chose » pourrait inclure tous les mystères qui réside en moi: ma liberté, les fondements de la psychologie de haut niveau,… Mais inutile d’aller trop loin dans ces spéculations, le fait que cela soit « autre chose » me montre que cela est là. C’est là, je vis, c'est le bon sens qui me le fait sentir.
Cette idée d'« autre chose » c'est tout simplement que la mécanique est extérieur alors que ma pensée est intérieur, et une explication extérieur ne peut m'expliquer ce vécu intérieur permanent. Je peux encore expliquer cela mécaniquement par une prise de conscience progressive de mon intérieure par rapport à mon extérieure. Mais techniquement ça devient plus difficile : il faut expliquer comment à partir des sensations extérieures par abstracion à pu se construire une réalité purement intérieur, cela se conçoit sur une foi dans notre modèle, mais pas au niveau mécanique. D'où vient cette réalité intérieure si vaste. Nous n'avons cesser de le dire la réalité psychologique est un mystère, l'amour, la vie, moi, la conscience de moi. On peut tout décortiqué et apporté en explication spéculative, mais il reste au totale une dimension intérieure qui se résume en « moi » qui est très difficile à expliquer en tant que conséquence mécanique. Il s'agissait là de l'argument extérieur. Mais l'argument le plus fort est celui que nous n'avons cesser de clamer : je sens que je vis, toute cette vis est en moi, toute cette vie c'est moi. La focalisation de ma conscience ne s'explique pas pas la mécanique qui ne fait que dire « j'active cette cellule ». Mécaniquement cela ne fait que signifier un comportement extérieure mais pas le ressenti intérieure qui reste mystérieux. Leç fais de voir en moi, me montre qu'il s'agit « d'autre chose ».

Seulement revenant à la logique, le seul fait de dire « autre chose » relance le problème car sentir une différence c’est déjà sentir, et tout cela est matériel dans notre modèle. Et mon modèle me dit que toute parole, mais aussi que toute pensée ne sera jamais qu'un contenu et donc qu'il m'impossible d'avoir accès à cette réalité « autre » en réalité.
Si à l'inverse, je regarde au bon sens, sans cesse je reviens à cette ombre informe qui m'impose le constat que j'existe, que je vis et que cela ne se voit pas dans la mécanique. Et plus que l’idée vague, c’est l’idée très nette de la voir. En attestant la validité de mon modèle, je sais que je ne peux la voir directement. Aussi je comprend que je la vois seulement comme dans un miroir : ce miroir serait tout ce que je vis à chaque instant. Dans tout ce que je vis, je vois après coup par un contenu que je vis, mais cela aussi je le vois. Et tout cela correspond très bien à la nature que j'ai proposée pour cette conscience sémantique. La conscience sémantique est présente dans toute conscience mais jamais pour elle-même.
C’est donc la logique qui me fait penser qu’il y a un miroir : je ne vois que ce que je vis. De mon bon sens, je croyais bien la voir elle-même. La logique me fait penser que je ne la vois que par le miroir de ce qu'elle me fait vivre.
Mais là encore, la logique reste insatisfaite. Comment pourrais-je la voir même seulement dans un miroir. L’idée de la voir semble incompatible à la logique, même au travers d'un miroir. Comment cela serait-il possible ?
Je croyais l'atteindre dans un miroir de moi-même, mais à nouveau, elle s'est enfuit.

Quatrième tentative : réelle illusion du réel.
Je tourne en rond : le modèle me montrant qu’objectivement il n’y a rien qui puisse ressembler à ma conscience sémantique ou qui puisse la rendre claire, ni rien qui me permette de dire qu’elle est « autre chose », je ne vois donc qu'une ombre.
Ainsi je peux me tromper complètement sur la nature de cette réalité, il ne s’agit peut-être pas du tout de ce que mon sentiment me présente, mais peut-être quelque chose de très différent, de beaucoup plus vaste pour qui l’idée de «penser vraiment » n'est qu'un aspect. Je sens que je divague, que je cherhe trop loin. Je m'éloigne sans cesse de la réalité plus que je ne m'en rapproche. Mon bon sens m'incite alors revenir à la force des constats initaux : d'un côté je vois que je vis, de l'autre je vois que la mécanique ne me l'explique pas. Sous l'hypothèse d'une pensée mécanique il faut donc expliquer ce « je vis vraiment ». Car en effet le bon sens m’affirme que je pense même si je n’ai jamais vu ce que c’est vraiment que penser, ce qu'est cette conscience sémantique. Et rien jusqu’ici ne m’a affirme le contraire. Même si au mieux je n’ai toujours que penser « que je pense », cela me suffit, et quelque part cela signifie pour moi que je pense. C’est évident puisque je pense. Il me faut le redire  : je pense ; c'est évident, non ? ...puisque je pense.

Quel est donc le meilleur représentant de la conscience sémantique. Est-ce « la conscience conceptuelle » ou bien «  la conscience conceptuelle de la conscience conceptuelle » ou encore «  la conscience conceptuelle de la conscience sémantique ». Les trois candidats sont des « je pense ». Le premier, c’est la pensée qui se déroule en nous en continu. Le second c’est le fait de penser à cette pensée comme une abstraction qui me la fait voir en une seule fois. Le troisième est le fait d'avoir conscience de soi, c'est une réalité assez vague. Dans les trois cas (surtout les deux premier) « je pense ». Et bien c'est dans la distinction entre ces deux premier candidats que se trouve la réponse finale.

Au premier candidat, je donnerai la noblesse de me montrer le lieu d’existence de la conscience sémantique. En effet, c’est le fait de penser et pas de raisonner sur la pensée qui est le plus proche vécut de la conscience sémantique. Le fait de penser « qu’on pense » n’apporte rien de plus que le fait de penser à quelque chose pour me montrer que je pense en moi. C’est le simple fait de « penser à quelque chose » qui façonne le seul constat que nous pensons. C'est la prise de conscience de nos état de conscience. Cela est logique avec notre modèle : c'est la conscience conceptuelle qui est la seule manifestation de sa présence. Nul besoin d'une grande abstraction pour la trouver en son lieu d'action. L'existence de la conscience sémantique est immatérielle. Il n’ y a donc rien d’autre qu’un argument de bon sens . La conscience sémantique c'est : « je vis », « je mange de la choucroute » et « j'aim faim », « j'écris vraiment beaucoup de bétises ». Tous ses états de conscience sont l'ensemble de ses pensées vécues. Le fait de dire un argument pour rendre compte de la pensée conscience est quasiment de trop : celui qui vit est spéctateur de sa vie et il le voit bien. Mais s'il fallait dire un argument, je préférerait dire « je vois vraiment » ou « j'entend vraiment » plutôt que « je pense ». Réaliser que je vois, me montre davantage que je vis (que je pense) que de constater que « je pense que je pense » qui est beaucoup moins proche de ma vie. Ainsi, je ne devrais pas dire « je pense donc je suis ». C'est le mot « donc » qui cloche, car je « suis » en même temps que je pense. Je devrais plutôt dire « je suis, je pense, je vois, j'entends... ».. Et encore! tout dépend le sens qu’on donne à ces termes, car plus il sont instinctif, plus il sont proche de la réalité. Et ceux là ne donne rien de plus que « j'aime la choucroute », car tous les états de conscience sont équialent pour montrer que l'on a conscience.

Si le premier candidat (la conscience conceptuel) m'a servit à montrer la nature, l'existence de la conscience sémantique, le second candidat va me faire prendre conscience de son existence et me permettre d'en parler et quelque part d'y avoir accès. Nous en avons abondament parlé.

Ainsi voilà maintenant notre tentative de réponse à la question qui nous interroge depuis un bon moment maintenant: comment puis-je avoir accès la conscience sémantique ? Cette réponse ressemble au discours d'un bien mauvais logicien, c'est passablement gratuit, mais puisqu'il faut se lancer la voici :
La conscience sémantique de [ la conscience conceptuel de la conscience conceptuel] donne l’illusion de la conscience sémantique (de la conscience conceptuelle).
Autrement dit c’est parce qu’on pense avec réalisme au fait qu’on pense qu’on a l’impression qu’on pense avec réalisme. Ainsi la conscience sémantique n'est pas pour rien dans la compréhension de son existence, c'est en duo avec reflet d'elle même qu'elle se révèle.
Voilà donc, c'est avec cette entourloupette de logicien de bas niveau que l'on pourra enfin satisfaire la théorie ; ou plutôt me satisfaire moi-même... On a réussi par la logique à éloigner suffisament le problème logique pour qu'il soit un peu moins angoissant. Montrons maintenant la pertinence de cette proposition.

Cette solution suppose que la conscience de penser n’est en fait jamais vécu au passé (ou même dans un miroir) mais toujours au présent face à soi, puisqu'elle nécessite la présence de la conscience sémantique. Il faut alors résoudre un dernier problème : la conscience sémantique est supposé être présente dans toute pensée, comment donc se peut-il qu'elle ne se révèle que par la pensée du « je pense » ? A priori, elle devrait être vécu au présent et indifféremment selon le type de pensée qu’elle chapeaute. A priori, ce n’est pas de « penser qu’on pense » qui devrait donner la meilleure perception du fait qu’on pense car le modèle nous présente la réalité de la pensée comme permanente et insaisissable. Tentons de résoudre ce problème.
En fait toutes les tentatives que nous avons construites était nécessaire pour arriver jusqu'ici. En effet, quand je dis « je vois » pour parler de la conscience sémantique, je suis en train de dire que ma vision me parviens bel et bien à moi, sur mon écran intérieur. Je suis tout simplement en train de constater que ce « je vois actuellement » s'inscrit lui aussi dans l'idée abstraite de « je pense ». Techniquement cela donne : « la conscience conceptuelle d'une conscience conceptuelle vécue l'instant d'avant » s'inscrit à l'intérieur de cette abstraction déjà existente en moi qui est la synthèse des consciences conceptuelles de « mes consciences conceptuelles ». Autrement dit quand je dis « je vois vraiment », je suis en train d'enrichir ou de confirmer ce concept existant en moi qui est « je pense ». Ainsi toute constat d'une pensée sur ma pensée s'inscrit dans une abstraction unique. Et cette abstraction, je peux la voir, c'est le « je pense » (ainsi que bien d'autres nuances qui l'accompagnen bien sûr). Voilà l'explication du fait qu'on ne « ressent la conscience sémantique » que lorsqu'on fait appel à ce concept abstrait. Lidée de « conscience sémantique » dans notre modèle est en effet un concept abstrait qui est un « résumé du ressenti de la pensée ». Et comme tout autre contenu, il ne vient à l'esprit que lorsqu'on fait appel à lui. Et c'est en effet ce qui se passe dans la vie quotidienne ; quand je lis un bon livre, je ne pense absolument pas à ma conscience sémantique (quid de ce livre ?).

Si l'on cherche à clarifier le problème, reposons les questions initiales : comment peut-on parler de cette chose  « je suis » ou « je pense » ou « je suis au commande de moi même », autrement dit comment peut-on parler de la conscience sémantique ? Et bien, c'est le deuxième candidat (et le troisième qui lui est complètment lié) qui permet d'y parvenir parce qu'il en est le fidèle reflet. Dire « je pense » (2ème candidat) ou penser « que je pense », c'est faire justement faire surgir (à la conscience sémantique) ce deuxième candidat qui est l'abstraction de « notre vision de notre pensée ». Voir la conscience sémantique, n'est en fait que voir une abstraction de sa pensée. On retrouve ce candidat dans le « je pense donc je suis » de Descartes. Quand il dit « je pense » il veut dire « j’affirme que je pense », il parle de cette abstraction de cette conscience qu'à l'homme de penser. Mais il y a fort à parier qu'il parle aussi deu troisième candidat, car la conclusion qu'il tire est beaucoup plus proche du troisième que du second candidat. Rappelons que le second candidat est le constat de nos états de conscience alors que le troisème est le constat d'une vie en nous plus large (les deux étant très lié)
La conscience sémantique existe dans chacune des consciences conceptuelles de chaque instant, mais il faut comprendre que l'abstraction « je pense » (2ème ou 3ème candidat) est incontournable pour éprouver la conscience de penser (et ce n'est pas une lapalissade). Voilà pourquoi il est facile de confondre le premier candidat avec les deux suivant. Tant qu’on en a pas conscience, on a beau penser, on ne pense pas qu’on pense. Si l’on veut savoir ce qu’est la pensée, le « je pense » est indispensable, car il faut avoir pensé qu'on pense pour savoir ce qu'est la pensée. Ainsi la notion de « conscience sémantique » est une notion complètement connexe au « je pense ».
Mais soyons plus précis maintenant/ Essyaons de nuancer la place du second et du troisème candidat. Il en résulte une compréhension importe de soi : le second nous donne la capacité de connaître que « notre pensée ». Le troisième nous donne la capacité de nous ressentir nous même. Ainsi dire « je pense » est déjà passablement à cheval sur les deux concepts. Surtout si l'on insiste sur le « je ». La distinction des deux candidats n'a rien de net, car ce sont deux abstraction construite au dessus notre personnalité. Seulement l'intér^^et de cette distinction est fondamantale nous l'avons dit : c'est le fait que le second se concentre sur une réalité objective (nos états de conscience, notre pensée) alors que le troisième est très subjectif en parlant se soi. On pourrait assez facilement assimilé le troisème au concpet « d'âme » assez classique et multiforme. Et ce troième candidat comme toute abstraction est multiforme. On ne devrait pas parler de « cette » abstraction comme d'un unique concept car il est un concept historique et personnel à chacun. Il est même malléable à merci. Découvrir sa forme est la chimère de la phénoménologie (je ne dis pas là que la phénoménologie n'ait pas mis ajour quelque objectivité,m mais que découvrir sa forme est inaccessible par construction). Selon notre modèle, il ne s'agit là que d'une abstraction et donc sa forme ne peut être définie, c'est une construction polymorphe et immensément ramifié. Elle n'a pas de forme bien définie.

En tout pureté, il nous faut donc distinguer deux conscience sémantique : celle de notre modèle « une réalité vivant pure » indéfinissable car méta physique et celle de notre concept qui est immensément large qui est une abstraction sur soi. Et là on met le doigt sur une nouvelle dimension de la question de la conscience sémantique : pour « donner la vie » au concept sémantique nul n'est besoin de toute la largeur de cette conscience sémantique. Un seul petit coup de baguette magique suffit. Aussi on discerne là le coeur du problème. Dès qu'on essai de décrire la conscience sémantique en disant « j » vis », « je vois », « je suis », on s'étale déjà beaucoup trop de la conscience démantique de notre modèle, de cette vie. Seulement on ne vois pas comment rendre compte de cette vie sans dire tout cela. On a aussi beaucoup parlé « d'écran intérieur ». Et bien toutes ces expressions traduise l'idée d'apparition du sens en nous. C'est un peu la jonction entre le deuxième et le troisième candidat : le « ma pensée » est en « moi », ce moi immense et insaisissable. La conscience sémantique c'est donc en même temps ce moi immense qui ressent cette pensée très localisé. Et là on est au coeur du contenu de ce qu'on a décrit comme la conscience sémantique de puis le départ. Et l'on réalise bien la confusion que nous avons nous même produit en mélangeant beaucoup trop le deuxième et le troisème candidat. Tout cela est évidemment un contenu, mais c'est un contenu qui parle d'un mystère que l'on ne comprend pas et qui est une interrogation portant sour toute la réalité : le fait que tout ce « moi » ressente toutes ces pensées. Rien ne l'explique de façon morphologique ou formel, mais cela se vit et se comprend de l'intérieure de « moi ». Ainsi on peut parler d'un « mystère ». Ce mystère c'est celui que nous avnos appellé conscience sémantique dans notre modèle, celui qui explique cette « réalité » en « nous ».
Et l'on voit là en effet une notion bien différente pour la conscience sémantique. Cette notion nous l'avons appelé « quelque chose plutôt que rien » ou encore « d'incompatibilité avec la mécanique » ou encore « d'intérieur plutôt qu'extérieur » ou encore de « quelque chose d'autre ». C'est l'idée d'un mystère, c'est l'idée d'un incompréhension. C'est l'idée de dépassement de l'explication du vécu par le vécu. Ce petit coup de baguette magique on la nommé conscience sémantique.
On a donc bien trois directions dans la notion de conscience sémantique :
1ère version : La conscience sémantique, c'est ce petit coup de baguette magique qui donne vit à la conscience conceptuelle. Cette conscience sémantique est celle qui est définie dans notre modèle. C'est celle dont nous venons seulement de découvrir.
2ème version : Ma pensée comme synthèse de mes éat de conscience : là c'est correct il s'agit bien de la conscience conceptuelle de la conscience coneptuelle. C'est le meilleur représentant de la conscience sémantique en tant que morphologie.
3ème version : l'âme, ce grand « moi » insondable : nous l'avion appelé la concience conceptuelle de la conscience sémantique, mais il s'agirait plutôt de la conscience conceptuel de « moi » ou de « l'âme » ou de « je », etc...C'est la conscience sémantique vu par notre bon sens. On devrait plutôt dire que cette réalité contient la conscience sémantique vu par notre bon sens. En effet pour « voir la conscience sémantique » le bon sens conjugue le deuxième condidat à la personne du troisième  : « je pense ».

Voilà donc débrouillé la notion de conscience sémantique.

Maintenant toute abstraction ne peut reposer que sur une pyramide limitée de nos pensées. Le deuxième candidat (qui est le plus représentatif) ne sera donc pas une abstraction de toutes les pensées. Il est d'ailleurs seulement une abstraction des pensées qui pensent à la pensée (cumulées de toutes sortes de contextes et de sans doute bien d'autres choses encore...). Dès qu'on lui cherchera une forme, celle-ci sera teintée de notre construction historique et contextuelle (et probablement de l'autosuggestion logique). Son sens théorique ou plutôt son sens naïf est le plus adapté à la compréhension de la consicence sémantique car il désigne une réalité objective : c'est le constat que « je pense ». L'existence de ma pensée, c'est à dire de tous mes états de conscience vu en une seule fois.
Maintenant l'objectivité existe car au milieu de cette singularité historique, on discerne que l'abstraction converge vers un concept similaire. C’est d'ailleurs cette remarque qui permet de le nommer de façon unique et communicable : chacun prend conscience de « sa pensée ». Finallement, la prise de conscience de la pensée existe objectivement. Sa dimension est historique et individuelle, mais elle traduit un fait objectif et extérieur à son historicité : c’est le fait que l’on pense. C'est le discernement de sa pensée sous forme d'états de conscience. Ainsi l'usage du concept abstrait et même bien subjectif dans sa construction était indispensable pour entrevoir une réalité objective qui décrit le contenu de la la conscience sémantique. Quand on lui ajoute le coup de baguette magique on peut donc nommer ce constat conscience sémantique. Cette conscience sémantique est donc une sorte d'abstraction ultime de l'ensemble des pensées fondées à partir de l'observations de ' quelques unes ' de nos pensées portant sur notre pensée, selon une prise de conscience historique fort complexe. On comprend alors qu'il faut du temps pour que se forme cette pensée abstraite.

D'un point de vu logique, on comprend qu'entrevoir la conscience sémantique, ce n’est pas « faire passer la conscience sémantique dans la conscience conceptuelle », mais c’est tout simplement entrevoir ma pensée comme un vécu en moi. C'est parce que j'ai conscience de ce vécu en moi, de ce film en permanence, que je peux dire que toute pensée s'y inscrit. Cette sensation accompagne chaque pensée dont je prend conscience par l'abstraction, car chaque pensée s'inscrit dans la forme abstraite de « ma pensée ». En toute logique, il ne s'agit donc que d'une illusion de la vrai conscience sémantique (qui est invisible en tant que simple donnatrice de vie). Je n'atteints jamais autre chose que l'abstraction de mes pensées.
Mais comme cette abstraction générale consiste justement a voir mon vécu, je peux dire alors que je vois cette conscience sémantique à l'oeuvre. En fait, je ne vois que ce qu'elle m'en laisse voir par abstraction de mes pensées : à savoir « je pense ».(C'est la deuxième version)
Et pour finir, j'ajouterais bien malicieusement : et tout cela n'est possible que parce que « je vois vraiment ». (C'est la première version).
Cette première version de la conscience sémantique parle du dépassement qui est au coeur de l'idée de conscience sémantique dans notre modèle : à chaque instant le fait de voir est réel, il donne vit à ce que je dis. Mais il existe un « problème des mots ». C'est un problème que l'on a déjà rencontré : cette pierre devant moi, j'en parle sans cesse en utilisant un mot qui désigne quelque chose de très réel. Pourtant le mot est différent de l’objet, bien que cet objet soit sans cesse réel.
Au commencement je n'aurais pas pu voir sans la conscience sémantique puisqu'elle seule permet de voir (1ère version), et progressivement j'ai réalisé que je voyais, que je sentais (en route vers la deuxième version). Et tout doucement, je réalisais que je pensais (la deuxième version) et donc qu’elle était est là (1ère version). Et à la fin, j'ai fini par comprendre que « je vois » (3eme version mêlé à la première). Puis à force, je me suis mis à voir ce qu'elle voit (2ème version) sans pourtant jamais vraiment « la » voir elle (1ère version). Quand je vois ce qu'« elle » vois (3ème version), et donc que « je vois que je vois » (2ème version). Mais au total, comment puis-je être plus proche de la conscience sémantique puisqu'en faisant cela, je suis quasiment dans sa peau. Je peux enfin dire que je la connais vraiment, sans pourtant l'avoir connu autrement que par la connaissance de ce qu'elle me fait connaitre. N'est-ce pas là la « simple » explication de la conscience sémantique (dans ses trois versions conjuguée ensemble).
Quand je l'explique par « je vois », « j'entend » « je vis », c'est parce que je parle de son action en moi que je sens à l'instant (2eme version conugué à la 3ème). Mais je peux aussi la considerer avec plus de largeur car je comprend que je suis « capable de » voir, de vivre, d'entendre (1ère version). Tout cela je le comprend par ce que je le fais sans cesse avec ses yeux, ses oreilles, son expérience. Seulement pour voir que c'est elle, je dois refaire avec un temps de retard ce qu'elle a fait. Je revois ainsi ce qu'elle a fait et je peux ainsi la voir elle (2ème version). Mais pour parvenir là, il a fallut beaucoup d'observations. Et le temps nécessaire à la voir en moi était long. On peut dire que j'ai eu beaucoup de retard sur elle, car il m'a fallu le temps d'apprendre à la suivre en construisant les abstractions toujours plus grande jusqu'à me débarasser de tous ces contenus qui l'accompagnait pour finallement la voir elle, à savoir « voir que je voyais » (2ème version). C'était le temps qu'il ma fallut pour savoir me placer dans sa peau.

On peut le résumer avec poésie :
 Au commencement « je vois ». Le premier jour je vois avec « je vois ». Le second jour, je vois que je vois avec « je vois ». Le troisième jour je vois « je vois » .

Tout notre discours sur la faculté humaine reprend alors une forme plus précise en comprenant toute ces distinction. La Bible dit que l'homme a « reçu le souffle de vie ». Qu'est-ce donc que l'homme possède en plus sur le reste ? Est-ce la conscience de lui-même (3ème version) ou la conscience (1ere version) ou bien les trois à la fois la fois par la conscience sémantique(1ère version) de la conscience conceptuelle (2ème version) de la conscience sémantique (1ere version). (La seconde version seul semble moins aproprié pour décrire ce texte biblique).

A l'issue du problème
Arrêtons maintenant de sauver l’apparence logique. Selon mes découverte sur l'objectivité, il se serait naturel que je répugne à utiliser la logique sur des concepts aussi flous et imprécis que ceux là. Tout notre discours doit donc être considéré avec beaucoup de retenu.
En tout premier lieu, il ne faut pas perdre de vue que tout notre raisonnement repose sur un modèle complètement hypothétique de la vie. J'ai d'abord présenté la conscience sémantique comme une réalité métaphysique, puis comme l'explication d'un mystère. En disant que la conscience sémantique n'est finallement qu'un concept très abstrait, je montre la fragilité de cette réalité. Rien n'empêche que ce concept abstrait soit assez proche d'une réalité objective. Le mot métaphysique perd ainsi son aura : matériel et métaphysique peuvent s'unir sans une rupture car en réalité il ne s'agit que d'une ignorance. La rupture est d'abord une incompréhension.

En fait même si le modèle était correct en tout point matériellement parlant, l'existence de la conscience sémantique (comme nécessité d'explication du vivant) ne serait pas établie en logique. On peut en détailler les raisons.
D’une part notre logique n'est pas complètement satisfaisante : les contradicteurs m’attendront très justement à la sortie. Il pourront railler mon raisonnement en me disant : vous n’avez jamais fait qu’évoquer la conscience conceptuel de la conscience conceptuelle et jamais vous n'avez établit l'existence de la conscience sémantique qui n'est qu'un coup de force au dessus de tout le modèle matériel issu d'une instatisfaction. D’ailleurs comment pourriez vous établir son existence puisque vous avez poser qu’elle n’était pas accessible. On en a donc pas besoin. Je répondrais alors qu’ils ont tout à fait raison : c'est parce que je ressens comme un sentiment instinctif que « voir » dépasse la mécanicité matérielle que je peux imaginer que « tout cela » n'est possible en moi que par une réalité supérieure. On peut retirer cette conscience sémantique du modèle sans changer grand chose à tout la logique du modèle.
D’autre part, je savais que sur un terrain de concept aussi délicat, il me serait difficile d’utiliser la logique. Je savais d’entrée de jeu que je ne pouvais arriver par la logique à montrer l’existence de quelque chose de plus grand que la réalité autrement qu’en affirmant son existence, et quand on y regarde de près, c'est ce que j'ai fait finallement. Maintenant c'est fort heureux, car étant une réalité « autre », on voit mal comment elle se rendrait mécaniquement indispensable. Aussi, tout en étant fondamentale (car différente de ce que suggère la mécanicité pour moi), il s'agit pourtant d'une réalité qu'on peut écarter en logique (mais pas en ressenti).
Si la conscience sémantique est « techniquement inabordable », à quoi servait toute tentative d’explication ? Tout simplement à chercher à rendre le concept de notre modèle plus concret, à en voir les limites et les nuance ; mais surtout, à appaiser les inquiétudes logiques, dans la mesure du possible.

Que reste-t-il à la fin ? Et bien comme toujours, le bon sens qui se résume dans le raisonnement suivant :
En aucun cas, on ne pourra montrer l'existence d'une conscience sémantique comme une réalité supérieure. Ce n'est qu'un concept morphologique (ontologique) de notre modèle. Mais notre étude a montré que les termes « d'existence de la conscience sémantique » se ramène plutôt à « explication du vivant ». C'est intéressant de voir qu'une ontologie se transforme en un besoin (un manque) de perception.
Ainsi on est dans l'incapacité « d'expliquer  le vivant de la pensée ». Si en théorie, il semble qu'il soit envisageable de fabriquer artificiellement une machine pensante à savoir un contenu de pensée similaire ) l'homme (cela reste à confirmer), il n'est pas envisageable de définir la pensée vivante qui quelque part nous apparait « au-delà » de son contenu. De sorte que même si dans le modèle matériel apparaissent pratiquement tous les ingrédients nécessaires à fournir une explication de la « pensée vivante », elle ne contient pas cette « vie » (si cela signifie quelque chose). Et je crois qu'il y a dans ce constat quelque chose de vrai, d'évident, sans savoir précisément ce que c'est.
Mais de l'autre côté l’idée que l’on se fait de cette chose « autre » est forcément naïve, car c'est placer une ontologie sur une ignorance, sur une incompréhension, sur un mystère. Il ne s'agit pas de refuser l'ignorance en se consolant par une métaphysique. Il s'agit de ne pas négliger cet instinct, cette compréhension global que nous offre le sens et qui ressent une réalité non reductible sans pouvoir en rendre compte. Il s'agit de refuser la réduction à la seule logique incapable d'appréhender le sens complet, en acceptant de considérer cette impression de réalité non comprise (ou compréhensible).
Toute cette discussion aura finalement été très intéressante car nous sommes là au coeur du problème métaphysique, et je ne vois pas comment on pourrais éluder ce problème (à moins de poser dogmatiquement une réduction subjective).

Argument analogique
L'argumentation de l'existence de la « pensée vivante » présente un homologue dans la question de la réalité matérielle. Nous avons déjà partiellement traité cette question, mais nous en reparlerons plus tard avec précision. On assiste au même type de raisonnement : quand nous disons « bien que la logique m’affirme que la réalité extérieure à moi ne puisse être perçu que par ma pensée, je considère l’existence de cette réalité extérieure comme claire, évidente, comme une donnée du bon sens : il existe vraiment quelque chose en-dehors de moi ».
Notre modèle permet d’apporter une réponse (partielle) à ce dilemme en décrivant l’articulation entre les deux monde, entre le monde réel et la monde de la pensée : le réel est extérieur à la pensée (la possibilité de cette compréhension vient de la convergence) et la pensée interpole le reel (filtré par ses capacités et bien d'autre subjectivité intérieure). Seule l’interpolation est perçue. Mais il s'agit bien d'interpolation du réel.
Le bon sens et l’explication de l’articulation permettent de le dire sans ambiguité. Ainsi le bon sens permet de sortir de soi et d’aller plus loin que soi à cause de la convergence qui donne une vrai connaissance de la réalité.

Dans la question de la conscience sémantique, on retrouve un problème un peu similaire : le bon sens qui nous fait voir une réalité par un instinct qui ne peut être mis en défaut par la logique. Comprendre la pensée (si le modèle est valide) et comprendre la matière nous montre le manque à expliquer ce que nous vivons d'instinct (et donc a priori par une compréhension historique synthétique que nous ne pouvons décortiquer en logique). La compréhension de ces choses est construite par convergence inconsciente en nous. Et ces connaissances nous permettent de voir instinctivement (et naïvement) plus loin que la fiabilité analytique ne le permet (selon le point de départ choisit la fiabilité change).

De même que le fait de n’avoir pas de lien entre la réalité matériel et la réalité sémantique n’est pas suffisant pour placer toute réalité dans la seule matérialité ou dans la seule pensée (la pensée peut toucher la réalité du matériel) ; de même, en voyant l’insuffisance du matériel pour expliquer le « vécu » de la pensée, on pensera que notre pensée peut toucher « l’immatériel » dans un instinct très naïf (et cela bien que la compréhension de ce « vécu » soit d'une certaine façon « accessible » historiquement et matériellement).
Le sens qui existe en nous, nous fait apparaître l’insuffisance de l'idée de mécanique pour donner vie à la « pensée vivante en nous ». Il n’est pas exclu qu’une explication soit possible, mais quelle explication pourra rendre compte de la rupture qui existe entre la nature mécanique et la vie en moi. Il faudrait relier ces réalités très divergentes. La matérialité n'est qu'un motif du réel très restreint dans la perception des sens. Ce constat rend difficile de choisir la matérialité comme base de la réalité (nous en reparlerons abondamment en d'autre circonstance).
La conscience sémantique comme « réalité supérieure » est ainsi un succédanné acceptable et simple (ou plutôt acceptable parce que simple) de ce manque de réduction à la matérialité. Il faut donc bien relativiser la notion de « supérieur », c'est le constat d'une incompréhension à la réductibilité.
On pourrait contester l’analogie en comparant les deux recours à l’évidence ; en disant que l’évidence de la matière est plus claire que l’évidence de la pensée. En effet, ces deux objets n’ont pas la même nature : l’un est matière l’autre est immatière. Mais la comparaison à l’évidence n’est pas aussi dénuée de sens qu’elle apparaît : en effet, dans les deux cas il s’agit d’un problème de nature, d'essence, d'ontologie.
« L’évidence de la pensée » est une réalité autre que « l’évidence de la matière ». C'est le constat de deux évidence donc de deux réalité. Il se pose alors le problème ontologique, c’est à dire la recherche de la nature de cette existence. Et comme on peut le comprendre, il est bien clair qu’à cette question de fond la logique ne peut pas répondre, elle ne peut que donner des contours, des limites de chacune de ces réalités, mais elle ne peut pas poser l’existence de quelque chose « hors de l’accessible». Dans aucun des deux cas on a donné de description de cette existence pour elle-même, mais de sa relation avec le reste. Ce qui est conforme à notre modèle : le sens se définit par relation au reste du sens.
On pourrait peut-être rétorquer que pour la matérialité, les données attestant l’évidence ne sont pas résumées à un simple point unique contrairement à « la conscience sémantique », mais que l’évidence existe dans des étendues vastes et descriptible en une multitude de données, c’est toute la matérialité. Mais ce dernier point n’est pas vraiment pertinent, car la matérialité peut très bien n’être considéré que comme une seule composante : la réalité de la trame, le fait d’affirmer ces choses sont réels. C’est ce point qui a besoin de l’évidence et ce point supporte toute « l’étendue ».
D’ailleurs à l’inverse, la conscience sémantique, elle aussi, est très étendue. C’est la réalité vécue dans chaque pensée. Qu’y a-t-il de plus vaste ? La pensée n’étant pas occupée par la seule matérialité, on peut dire qu’elle est même encore plus vaste que la matérialité : les mathématiques, les science de la vie, les science humaines, puis surtout la psychologie, l’imagination les rêves, le vécu quotidien... tout est pensée vivante.

Ainsi dans les deux cas, c’est le seul recours à un crédo qui appui l’existence. Crédo qui repose sur un sentiment d’évidence, sur la cohérence et sur l’accumulation de la compréhension. Pour la conscience sémantique, le crédo est relativement simple : dire « je pense »  est quelque chose que je ne comprend pas dans la matière  ou même dans n'importe quelle explication.
Il est vrai qu’il y a bien d’autres différences entre ces deux réalité. Mais puiser le refus de l’analogie dans la différence, n’est pas un bon principe. C'est peut-être audacieux de tirer l'existence de « l'âme » de l'existence de la matière, car l’analogie n’est pas une preuve. Elle est un appui pour la compréhension. De sorte que chacun choisira ou non de lui trouver de la pertinence. Le seul argument de fond est cette impression cohérente que « la pensée ressentie est au dessus de l'explication d'un mécanisme ne faisant pas appel à la pensée perçue ». Cela me semble une impression naturelle et non contestée en moi par toute mes recherches.

Machine consciente ?
Quand on rassemble les arguments que nous avons évoqués, il se dresse un nouveau problème de logique. D'un côté, la seule conscience à laquelle on pourrait avoir accès serait la notre. De l'autre, nous affirmons que la conscience ne peut-être expliquée par le seul effet d'un mécanisme. La première question à considérer est alors : comment affirmer l'existence de la conscience des autres humains ?
Ce problème est débattu dans une autre partie, mais grosso modo, c'est par le bon sens qu'on peut affirmer cela. Et les arguments du bon sens reposent en bonne partie sur l'homologie qui existe entre les hommes et moi-même : la ressemblance, la conformité, l'origine commune. L'échange avec eux me montre à de niveaux multiples l'existence de cette homologie et m'atteste ainsi de leur conscience.
Cela étant acquis les remous se produisent avec la question suivante : comment puis-je affirmer qu'un homme possède une conscience et qu'une une machine ne peut pas la posseder ? Armé d'une meilleure compréhension de la conscience sémantique remettons à nouveau cette question sur le tapis. Car après tout elle est vraiment au coeur de notre modèle. En effet, si une machine venait à se comporter comme un humain, pourquoi faudrait-il que je refuse toute existence à sa conscience ? Je croirais donc à la conscience des humains mais pas à celles des machines ! Par principe ? Est-ce un racisme ?
D'un point de vue théorique, on peut établir la différence : en imaginant qu'on constuise une machine à penser qui parle à l'identique de l'homme, on imaginera qu'elle construise aussi la conscience conceptuelle de la conscience conceptuelle et donc qu'elle puisse dire « je vis ce que je pense ». La différence entre l'homme et la machine serait donc qu'en disant cela l'homme le penserait vraiment, alors que la machine l'aurait seulement fabriqué... sans jamais y penser en elle-même. Entendons nous : il ne s'agit pas d'un rascisme envers les machines, mais d'hypothèse de travail.... Cette hypothèse nous dit que la conscience sémantique est peut-être bien « quelque chose de différent que le contenu de la pensée » ou de façon un peu moins ontologique que la consience sémantique nécessite une « explication qui dépasse la simple matérialité et la simple approche par une structure formelle ».

Si maintenant on reprend le problème avec plus d'instinct que de théorie. On peut encore voir d'autres petites différences entre l'homme et la machine. Pour comprendre ce problème, il nous faudra aproffondir quelques questions. Commençons par la séparation de la conscience et du mécanisme. L'article de foi qui consiste à dire que la conscience est supérieure à la mécanique repose sur la dissociation de ce que je vis à l'extérieur et à l'intérieure. Autrement dit ma conscience intérieure n'est absolument pas indispensable à expliquer le fonctionnement de ma mécanique extérieur. Il n'y a pas besoin de sentir de l'intérieur pour que la mécanique s'explique extérieurement. Il se pourrait que je fasse la même chose sans rien ressentir. Les autres me verrait sans que j'existe vraiment. Cette hypothèse est le miroir de l'idée consistant à remettre en cause la conscience des autre humains. On aura bien du mal a accepter une thelle hypothèse pour les hommes à cause de l'homologie. Mais comme le mécanisme formel est suffisant pour expliquer le ressenti intérieur, les robots qui sont conçu uniquement sur la base de ce mécanisme, présente beaucoup plus de suspission que l'homme. On voit pas comment ils aurait une conscience qu'on ne leur a pas donné ni ne saurait leur donner.
C'est un constat : la vision que j'ai de moi-même est différente de la vision que je porte sur les autres. Mon regard trouve sa source dans mes yeux situé sur ma tête. Je vois mes épaules, mes mains, comme je ne vois aucun autre humain. A cause de cela, je peus dire quelque part que je me vois beaucoup moins que je ne vois les autres. Cela c'est pour le regard visuel et cela nous sert d'exemple pour comprendre cette différence de perspective intérieure : je vois « depuis moi ». Il y a alors les sensations de mon corps. Elles me proviennent à moi seul. Etc... La différence fondamentale ne provient pas d'une différence d'angle de vu, c'est d'abord parce que moi je pense, et je ne pense qu'au travers de moi. Mon corps est toujours attaché à ma pensée (je peux en avoir conscience à tout moment, il est là dès que je cherche à le voir). Alors que pour les autres je ne vois que leur corps. Je n'ai absolument aucun perçu de ce qu'ils ressentent à l'intérieur. Je ne vois rien de leur pensée que ne trahit leur corps. Autrement dit ma conscience qui est associée à mon corps me donne à penser que leur corps est lui-même associé à leur conscience (avec l'attestation de toute les autres homologies en sus). Je vois ma conscience, je vois mon coprs, mais je ne vois que leur corps. Aucune logique ne peut m'extirper de la question de l'existence de la conscience de l'autre : c'est un article de foi (issu du bon sens, mais pas de la logique). Car la mécanique ne suppose ni n'explique le senti.
Si comme notre modèle le propose, la mécanique peut expliquer le déroulement de notre pensée, alors notre conscience ne peut pas être définie ontologiquement. Car une véritable définition supposerait une nature spécifique qui la différencierait de ce qui n'est pas ma conscience. Or sa seule nature est « d'être » et « d'être autre ». A partir l'approche mécanique, il n'y a rien de la conscience qui soit accessible. Mais à partir de l'approche intérieure, j'ai des renseignements supplémentaires, renseignements que la mécanique n'explique pas : ce ressenti de chacune de mes pensées. Il se trouve que ce renseignement est le seul qui soit vraiment fondamentalement inaccessible en compréhension. Dès lors la mécanique peut l'ignorer, mais la conscience ne le peut, il est fondamentale. Cette séparation paraît fondamentale dans le constat de la réalité. En réduisant la logique à l'aspect mécanique elle peut être ignorée. Et on retrouve là la morphologie de la conscience sémantique : une forme qui est un doublage superfétatoire de l'explication mécanique. Ce doublage ne fait qu'ajouter la propriété d'être vivant (qui est d'ailleurs très dificile voir car impossible à définir en dehors du fait de constater qu'en effet je ressens et je vis ce que je pense : c'est une abstraction très complexe et très haute en moi). La logique ne peut donc approcher la conscience sémantique, c'est le vécu qui la présente.

L'autre humain possède aussi cette vie à l'intérieure car le fait de vivre comme moi dans la conformité à mes réactions et mes ressenti me fait analyser son intérieure sur une homologie à moi-même. Si l'ordinateur parvenait à se comporter de façon homologue, devrais-je croire en sa conscience ? Il ya une difficulté suplémentaire à franchir. Mais il est un argument que nous n'avons pas encore évoqué : le fait que la mécanique n'explique pas la conscience n'est pas pleinement suffisant pour exclure la conscience de la mécanique. Car après tout « l'autre chose » pourrait aussi venir dans la mécanique. Comment peut-on pour avançer l'insuffisance de la mécanique pour acquérir la conscience. L'explication n'est pas tout. Il y a de bonne chance pour croire que la conclusion appartiendra au ressenti. Mais il demeure que nous sommes face à un problème de logique insolluble qui est aussi le problème de la conscience des autres hommes.
Un argument qui présage de l'incapacité de la machine à ressentir comme l'homme est que l'homme à quelque chose de plus qu'une machine, c'est « la continuité avec moi ». Je suis un homme fils d'autres hommes et tous fils de la même espèce. Le constat de l'espèce est le constat d'une continuité avec moi-même et donc d'une continuité avec ma pensée. C'est le fait que cette race me contienne et que je contient la pensée qui me conduit avec l'homologie à interpréter que l'homme est doté de la conscience sémantique. Il se pose alors le problème de l'animalité, suis-je en ligne directe avec l'animal qui doit donc avoir une conscience. L'homologie est beaucoup moins forte. Mais l'homologie est insuffisante pour accéder à la propriété de la conscience. En théorie c'est bien cette origine commune qui est le meilleure argument de la conscience sémantique animal. A moins que l'homme ne soit le seul a avoir reçu ce souffle de vie, mais cela ne peut-être établit par aucun constat (car le seul constat objectif est celui de ma propre conscience). Ainsi, je suis face à trois espèce, « l'humanité » qui est en continuité avec ma conscience, puis « l'animalité » qui est dans une certaine forme de continuité avec l'espèce humaine bien que ne possédant pas l'homologie du mécanisme de sa conscience et puis enfin la « machine » qui pourrait éventuellement posséder l'homologie du mécanisme de sa conscience (cela reste à confirmer), mais qui ne possède pas la continuité.

En pratique, si tout mon discours avait été celui d'une machine. En lisant toutes ses lignes, je pense que je m'interrogerais très sérieusement sur l'existence de sa conscience sémantique car me reconnaissant dans l'homologie de ces mécanismes mentaux, il me serait difficile de lui dénigrer cette conscience. Pour la simple raison que produire un tel discours demande une nécessité de sens et en particulier une conscience de soi importante (3ème version). Cette conscience est au fondement de la conscience sémantique comme « autre réalité ». Et je ne vois pas comment une telle conscience de soi pourrait être issue d'une absence de conscience de soi.
En pratique il resterait donc à confirmer que le machine par le seul procédé formel peut atteindre de tel état de conscience. Et là notre bon sens refait surface, il semblerait difficile de voir une machine atteindre de tels états de conscience même dans la meilleur des projections de notre modèle, pour la simple raison que la plus grande part du vécu humain est complètement absent de notre modèle.
L'homme est profondément modelé sur ces réalités inaccessibles de la psychologie tellement au coeur de toute la réalité humaine, de la conscience y compris (la philosophie et la phénoménologie en témoigne abondemment). La dimension du vécu humain me semble tellement loin au dessus du mécanisme, qu'il est difficile de l'y réduire autrement que par une théorie gratuite. La conscience comme un « au-dessus du mécanisme », cumulé à l'immensité du vécu humain, semble complètement inacessible à la machine. Ainsi un simple mécanisme comme notre modèle le propose qui prétend simuler le principe fondamentale de la pensée est complètement insuffisant pour prétendre à la conscience. Et là je crois que nous avons la réponse à la question que nous n'avons pas oser poser depuis le départ. Est-ce que notre modèle pourrait expliquer la dimension humaine? La réponse est donc simple : le modèle dans sa présentation la plus utopique peut expliquer beaucoup de chose et nottament une explication morphologique du sens comme un support matériel nécessaire pour la pensée, mais il ne peut expliquer la dimension humaine car il part avec de très gros handicap, à savoir une dimension purement et simplement formel. Dans le meilleurs des cas il n'est que la reconnaissance d'une forme de notre réalité de pensée, mais pas la description de sa profondeur, de sa réalité, de sa largeur. Pour prétendre à cette dimension, il faudrait prouver par la pratique que cette dimension est accessible par la dimension formelle, car son hanicap de départ est lourd : c'est le manque a expliquer le constat humain fondamental qu'est sa personne, son ressenti, sa psychologie et sa vie .

 

La liberté
Un des problèmes philosophiques importants que suggère cette théorie de la connaissance est la pauvreté de la place accordée à la liberté humaine. En effet, la description du mécanisme ressemble beaucoup plus à une machine déterministe qu’à une âme libre du choix de sa vie.
Et pourtant ce sentiment de liberté semble si réelle, si vrai. On se retrouve comme pour la conscience sémantique devant un nouveau mystère affirmé par l'instinct qui s'oppose à la simple mécanicité déterministe que suggère notre modèle. Chacun ressent bien qu’il peut choisir : je suis libre de prendre ou non son stylo dans les trois second qui viennent, ou d’attendre un temps librement choisit avant de le prendre. Faut-il penser que la liberté n’est qu’un mythe. D’autres la défendent à corps et à cris comme centre de la condition humaine.
Il existe aussi ceux qui la posent comme un mythe. Cette négation provient du problème de la logique qui ne peut conduire à l’idée de liberté, parce qu'elle est informe par définition.
Mais là encore, comme pour la conscience sémantique, le choix de le poser comme un mythe ne me semble pas du tout satisfaisant car non objectif. Et l'objectivité de la liberté est encore plus forte que celle de la conscience sémantique qui fait appel à des abstraction déjà importante. L’objectivité réside dans son existence. Reste à savoir comment cela est possible au dessus de notre modèle qui suggère le contraire.
Nous allons voir qu’il est possible de restaurer la liberté humaine dans le cadre de ce modèle au prix de certains artifices qui n’ont pour objectif que d’apporter la cohérence en rendant l’idée de liberté possible. C’est du moins plus facile que la notion de conscience sémantique.
Mais nous aborderons ce point plus loin dans notre programme. Il nous faudra d’abord avoir une idée plus précise de certaines notions qui peuvent aider à comprendre ces principes, en particulier la compréhension de la réalité matérielle.
Nous avons parlé de la conscience décisionnelle en disant qu’elle est une manifestation de la conscience conceptuelle. En fait, nous verrons que la liberté peut très bien exister, mais que, elle aussi, est de nature mystèrieuse comme l’est la conscience sémantique : une incompréhension qui pourtant se base sur un constat d'évidence. La liberté est une réalité objective importante. Nous en resterons donc à poser la conscience décisionnelle comme une manifestation de la conscience conceptuelle éclairée par la conscience sémantique, en acceptant qu’il existe une réelle liberté. On peut facilement rassembler les différents mystère en un seul, mais l'objectivité de la condensation liberté en nous justifie l'usage d'un mystère à part enitère que nous avons appelé conscience décisionnelle dont il reste à déterminé le lieu de manifestation dans notre modèle.
(on pourrait à nouveau recommencer l'étude de la différence entre contenu mental abstrait et réalité observée car dans l'idée de liberté cette disctinction existe aussi. Nous ne le referons pas car l'essentiel d'une telle analyse à été présenté dans l'étude de la conscience sémantique qui est à la fois contenu et contenant. La liberté est d'un abord un peu plus facile car elle possède beaucoup moins ce caractère réflexif).

 

La réalité
Cette étude théorique de la connaissance s’inscrit dans un programme plus vaste de l’étude de la réalité qui s’inscrit lui-même dans un programme encore plus vaste du sens de la vie. Il ne s’agit pas ici d’anticiper les conclusions futures, mais simplement de mettre l’accent sur le rôle primordial de cette théorie de la connaissance sur le sens de la réalité. Notre étude de la conscience sémantique en a fixer le ton. Cette influence s’exerce de façon large sur tout le regard philosphique qu nous pouvons avoir de la vie et de plusieurs manière. Le concept de réalité qui est l'objet de notre attention se trouve au coeur de ces conséquence philosophique. Comme nous les détaillerons en d’autres lieux, nous nous contenterons ici d'énoncer brièvement quelques unes de ces conséquences :
la réalité se synthétise tout doucement en nous, plutôt que (ou tout autant que) nous qui synthétisons la réalité. C’est l’extérieur qui, par le mécanisme de la pensée, nous remplit des réalités extérieures dans une traduction conçu sur le mode de l'interpolation et de la convergence. Et bien que nous aillons déjà abordé le sujet, je réserve ultérieurement une réponse détaillée à ceux qui s’enferment dans une logique comme celle-ci : comment donc l’esprit, qui ne connaîtrait jamais la réalité, peut-elle déterminer l’existence d’une réalité extérieure qu’elle ne connaîtra jamais ?
En partant de ce préacquis que nous justifierons plus loin, on peut comprendre que la réalité est très difficile à percevoir. Il est vrai que la perception intérieure est forcément très éloignée de la réalité extérieure. La construction de la perception nous instruit que chaque perception se construit sur la précédente et donc un mauvais concept de base introduit une mauvaise perception de tout ce qui dépend de lui. Et pire encore : cette influence permente qui meut perpétuellemnt le système le rend absolument impropre à percevoir la réalité telle quel est. Premièremnent parce que le système est de nature dynamique, (la réalité aussi, mais ils sont indépendament dynamiques) et parce que son interaction perturbe la réalité : ce que le système « voit », c'est autant son histoire mêlé à un petit peu de réalité. Pour ne citer qu’un exemple parlons de l’interactions qui existent entre les idées et le langage. Chacun se construit sur l'autre. Ils s’édifient et s’emprisonnent tour à tour, en des concepts humains qui ne peuvent absolument pas être libres et réels. Le fait même qu’un concept est une association de concepts le rendent incapable de percevoir une réalité, car il transforme la réalité en une approximation d’associations. Evidemment, de nombreuses approximations finissent par donner une meilleures estimation, mais cela est insuffisant pour atteindre la réalité. Par principe, la perception intérieure ne peut percevoir la réalité. On sait depuis le principe d’incertitude d’Heisenberg, et cela à une portée plus profonde que le simple processus physique, que l’observation perturbe le fonctionnement. C'est une source d’erreur dans le constat de la réalité. Au vu de notre modèle, ce phénomène peut s’appliquer largement aux mécanismes de la pensée humaine pour la perception de l’extérieur.
Les implications philosphiques de la réalité sont importantes dans la science de l’ontologie, mais aussi dans la confiance qu’on peut avoir dans les sciences, dans la confiance qu’on peut avoir dans notre perception et en nous-même. Mais cette étude sera ménée ultérieurement.
Toujours dans le prolongement de la réalité, voici une autre pensée : la connaissance n’est pas classifiable, mais c’est la classification qui est une connaissance. Je pense que cette idée est importante, car la tendance naturelle de notre culture occidentale à tout classifier et disséquer conduit à une perversion de la réalité. En effet, il ne faudrait classer que lorsqu’un classement s’impose de lui-même. Cette critique des « catégorisations » s’adresse autant aux concept clairs de hauts niveaux qu’aux concepts beaucoup plus primitifs et fugaces. Car un classement implique une interprétation de la réalité et l’échafaudage se construit sur les bases des choix qui ont été faits avant. Maintenant les condensations existent et donc une relative consolation consiste en ce que la réalité de la nature conduit à ces unités de perception qui sont donc des catégories naturelle.
On parle souvent de l’identité des objets, mais on ne perçoit jamais deux fois un objet de la même façon C’est donc l’intelligence qui construit l’unité comme un concept synthétique. A cause de ce constat, certains ont défendu le point de vu que les idées n’ont rien de réelles, mais nous verrons que c’est une idée erronée qui provient d’une logique inapplicable.
Une autre idée intéressante concernant l’illusion du réalisme de nos pensées est le fait suivant : les concepts extérieurs s’imposent à nous dans la perception, il n’y a pas de neutralité possible face au concept, pas d’indifférence, tout est réception et réaction. La réalité est sens issu de l'histoire. Une indifférence est une décision, une réaction particulière. Notre conscience perçoit et réagit, cela devrait nous stimuler en tant qu’être responsable. La neutralité est une illusion.
Bien que cette théorie ne soit pas, à proprement parler, expérimentale, le fait qu’elle ait une base et un développement essentiellement matérialiste lui donne le crédit d’une réalité empirique (sous réserve de confirmation) qui bien sûr n’est pas un critère de réalité absolue. Il est alors surpenant de voir les conséquences philosophiques et même métaphysiques qu’entraine cette soi disant réalité matérielle, comme nous l’avons entrevue. En fait on conçoit bien qu’en tout sens d'une quelconque recherche, le matériel à pour limite la métaphysique qui est l'incompréhension par l'explication matérielle.
Une autre conséquence de ce modèle est un conseille de sagesse. On peut donc appeler cela de la philosophie. Le modèle nous montre ô combien celui qui cherche beaucoup dans une direction dans un contexte précis en reçoit l’influence : à forcer de chercher il consruit du sens. Cette réflexion reçoit une interprétation à de nombreux niveau. Comme : « Il est facile de se construire un nouveau monde à soi», « De chercher, on finit par trouver... mais pas forcément la réalité, car il fallait chercher du côté de la réalité pour la trouver », « D’oublier l’équilibre de la vie, on la rend invivable », etc...
Une autre conséquence de ce modèle est la dimension historique de l’homme. Etant formé par la succession et vivant perpétuellement le changement, ce sont les autres et les événements qui nous façonnent. L’homme doit donc être perçu dans sa dimension historique individuelle. Les pensées forment une marche qui ne cesse de grandir et s’éduquer, d'interagir,etc….
Nous parlerons plus longuement de conéquences dans chacune des parties ultérieures qui seront conernées.

 

L’inné et l’acquis 
Le vieux débat issue de la théorie de la connaissance sur l’innée et l’acquis trouve inévitablement des conséquences importantes dans la perspective de notre modèle. Au terme de toutes les explications que nous avons données jusqu’ici, la position dans le débat est relativement claire. Observons quelle est la part de l’innée et de l’acquis:
L’intelligence peut posséder une part d’innée : les capacités d’association sont intimement liées à l’efficacité du mécanisme qui dépend d’un bonne équilibre de ses constituants, de l’optimalité de ses interactions. On peut facilement comprendre que certains éléments physiques peuvent disposer à un fonctionnement plus efficace du cerveau. Il est d’ailleurs manifeste que certaines lésions cérébrales ont une corrélation importante avec des difficultés de l’inelligence que l'on peut mesurer. Sans revenir sur l’efficacité de ces mesures, la question importante est la suivante : l’intelligence est-elle exclusivement dûe au milieu, à l'histoire ou aussi aux capacités du cerveau ? A cette question, je ne peux évidemment pas répondre avec fiabilité, car la validité du modèle n’est pas établie. Mais le modèle suggère que le cerveau peut possèder une part importante dans les capacités de l'intelligence. Car les fonctionnement physiologique conduisant au mécanisme du système pouvant être différent, les capacités du système en ressente forcéement une influence. Comme certains sont naturellement plus musclés que d’autres, l’entraînement de l’un et l’oisiveté de l’autre peut inverser les prééminence naturelle de la force. De même l'intelligence fondé sur un mécanisme peut s'entrainer, mais il semble assez naturel qu'il existe des dispositions différentes au départ. Maitenant la part de l'apprentissage semble très importante, car tout est quasiment construit. Il est forcément très difficile de mesurer la capacité intellectuelle innée quand on voit l’importance du milieu culturel et la complexité de ce que signifie intelligence.
Observons maintenant le processus d’apprentissage : comme nous l’avons déjà expliqué le processus n’est jamais identique : les gens perçoivent, les choses de façon très différentes, même dans un millieu identique. Mais l’abstraction de ces réalité convergent tout doucement vers une unité de perception. Les bases sont très différentes (nous avions déjà cité comme exemple la vision en 3 dimensions), il est donc naturel de penser que certaines bases sont plus propices à un développement plus efficace et que d’autre ne le sont pas : ce facteur d’intelligence correspond ainsi à une nouvelle donnée du problème. Ce paramêtre n’est ni inné, ni acquis, il est plutôt hasardeux. Il y a fort à penser qu’une représentation plutôt qu’une autre dépend d’infimes différences de perception au départ d’une conjonction de réalité qui conduit le système à synthétisé d’une façon plutôt que d’une autre. Et ainsi, le système prendra des voies très différentes dans la suite de la construction. Evidemment, la stabitlité de la réalité extérieure conduira à une convergence des différentes perceptions, mais certaines sont plus efficaces que d’autres (en terme d’intelligence). On peut penser que ces différences de perception s’effectuent à toutes sortes de niveaux. Mais vu l’origine très profonde de ces différences, on peut penser qu’elle sont pour la plupart indécelables à cause de l’indescriptibilité des notions profondes dont il est question. Peut-être même encore plus à cause de l’impossibilité de rendre ces concepts conscients : il sont devenus des autoroutes de la compréhension, il n’y a plus aucune raison pour qu’un signal de perception l’utilise à la conscience. Je pense que cette remarque est intéressante et ajoute au débat sur l’inné et l’acquis. C’est le facteur hasard ou le facteur « chance ».
Le rôle de l’apprentissage est ensuite fondamental. On peut notamment penser à l’apprentissage initial car, c’est dans des stimulations profondes que se construira l’édifice. Ces stimulations peuvent conduire à des perceptions différentes du monde. On comprend alors le rôle plus connu de contextes sociaux qui proposent des stimulations très différentes dans l’éducation mentale.

La question « quelle est la part existant dans l’homme d’innée et d’acquis » ne saurait être réduite à la capacité des uns par rapport aux autres. C’est aussi et avant tout « qu’est-ce qui est innée et qu’est-ce qui est acquis ». Cette question est beaucoup plus difficile. Mais nous y avons déjà répondu. Rassemblons ici les quelques éléments de réponses :
La première remarque fondamentale est que le l’inné et l’acquis sont deux pôle existant dans l’homme. L’acquis est évident, en ce que l’apprentissage construit et qualifie l’homme. L’innée aussi est évident en ce ce que l’homme possède des capacités qui sont données par sa complexe mécanique puissantes accueillant tout l’apprentissage de sa vie. Mais la question porte davantage sur la connaissance : existe-t-il des connaissance innée : il peut quasiment être affirmé que oui. C’est l’enfant qui sait têté, c’est les reflexes du corps humain (notamment le clignement de l’œil pour se protéger : il faut qu’il existe une notion innée de danger ou de « proximité de l’œil » pour cela), les mécanisme de survi : respiration réaction à la douleur, etc… La question est alors et devient très interessante : qu’est-ce qui dans la connaissance s’appui sur des connaissances innées ? Mais ne pouvant définir les connaissances innées de façon acceptable à l'intérieur notre modèle, nous n'avons pas de réponse aisée.
Dans la perspective mécanique de notre modèle les animaux trouvent aussi leur place. On constate chez les animaux un sens très aigue de la connaissance innée. Il faudrait donc qu’il existe (dans notre perspective mécanique) des moyens de stockage de cette connaissance. Notre modèle en rend compte de façon trop médiocre. Il n’est pas suffisament élaboré (ou mal conçu) face à ce problème qui est pourtant fondammentale. Qu’à cela ne tiennent, on peut supposer l’existence de ces encodages innées. Dans cette perspective, il semble que l’homme nécessite une part très réduite de ces mécanismes innées. En fait, ce sont plutôt les constat directes « d’innée » qui sont pauvres. Mais cela ne renseigne en rien sur l’abondance de l'existence de cet « innée ». L’existence de ces concepts sont possibles.
L’homme étant d’ailleurs rempli de concepts abstraits, il n’est pas exclu que le codage des concepts innée soit de nature absraite, ce qui les rends particulièrement difficile à discerner en direct. C’est d’ailleurs une explication possible pour la psychologie de haut niveau. L’unité psychologique de l’être humain peut trouver une explication dans un codage innée. On ne limitera pas l’application de l’innée à la psychologie, mais il en serait une manifestation particulièrement remarquable (si cela s’avérait objectif).
L’intégration d’un tel innée à un niveau d’abstraction important repose le problème le plus sérieux de la connaissance : comment le lien peut-il être fait entre la connaissance extérieure et la connaissance intérieur ; entre la connaissance innée et la connaissance expérimentale. Il n’y a pas d’obstruction existentiel à cette liaison et nous avons proposer des explications dans ce sens, mais nous avons vu qu’il est difficile d’être satisfait par une quleconque réponse élémentaire. L’hypothèse ne parvient pas à soulever assez d’objectivité pour être tenu comme pertinente, elle relève davantage d’une réthorique gratuite. Mais elle valait la peine d’être soulevée pour son intérêt théorique de cohérence. Car dans tous les cas, il faut bien trouver une explication à la connaissance innée, si tant est qu’il y en ait une accessible...
Nous somme parvenu à un contexte très à propos pour proposer une remarque intéressante : l’hypothèse de l’introduction de connaissance innée dans le modèle permet de réintroduire un monde qui avait été expurgé de prime a bord. C’est le monde des idées a priori, particulièrement les a priori fondamentaux de Kant. Si l’idée de concept innée trouve place dans le modèle pouquoi lui accorder seulement une place restreinte aux manifestation perceptible. On peut en effet imaginer qu’une foule d’idée fondamentale possède une préconnaissance innée qui trouve corps avec l’apprentissage. On imaginera bien sur que ces connaissances sont d’une hautes abstraction : cela signifie que ces connaissances ne donnent pas une signification directe à la perception, ces connaissances varient de l’un a l’autre, elle sont des connaissances individuelles. Décidément ce mot ‘abstraction’ prend tellement de sens (bien logiquement d'ailleurs puisque le sens est fondé sur l'idée d'abstraction). Mais il faut que cette connaissance puisse se lier avec toutes les formes très variées d’apprentissage et on connait la difficulté de ces liens. Maintenant ces connaissances peuvent être envisager dans des dommaines divers : que ce soit certaines perception de base (pourquoi pas l’espace et le temps comme le disait Kant). Seulement,ces connaissences prennent ici un sens beaucoup plus psychologiques que le sens métaphysique proposé par Kant.( c'est pourquoi ce sens du temps ou de l'espace ne contredirait par la physique moderne). Ce sens serait tout simplement préconnecté. On peut imaginer de telle réalité dans les mécanismes d’intellections, et pourquoi pas dans les actes,… Au final, on pourrait envisager les a priori fondamentaux de Kant, mais on aussi bien davantage. Cette hypothèse permet d’apporter une explication à la convergence des comportements et des perceptions humaines. Maintenent, il y a une différence fondamental avec la théorie Kantienne, l’a priori perd sa transcendance : l’a priori devient lui aussi d’ordre mécanique et matériel. Ce qui n’est pas le moindre des constat sur le plan métaphysique. Maintenant, ce paragraphe aurait été pertinent si les a apriori fondamentaux de Kant avait semblé d’une objectivité tel qu’ils semblaient incontournables. Malheureusement j’ai déjà exprimé une opinion bien différente sur le sujet.
Dans nore modèle, l’innée avait initialement pris une place reduite à une peau de chagrin. Ici, quelques mots auront suffit à lui rendre une hypothétique place à la mesure de sa gourmandise, qui pour nous n’aura que la mesure de son objectivité, c'est à dire assez peu en pratique. En-dehors du mystère du contenu humain qui reste insondé, cette place éclairée par le modèle apparaît donc relativement réduite.
Toutes nos réflexions sont purement théorique sans support concret. Elles sont donc d’une fiabilité très relative, mais on s’aperçoit qu’entre le hasard, l’innée, les stimulations et la socialisation, il serait bien difficile d’établir le rôle concret de chacun. Cela est dû à notre incapacité de décortiquer les concepts ; en particulier les concept initiaux (ces concepts des grandes profondeurs) et encore moins de suivre la construction des concepts communs.

L’inconscient
L’inconscient a fait couler beaucoup d’encre au cours de ce dernier siècle. Sa découverte par Freud à convaincu la plupart des psychologues et psychiatres, seulement tous ne le perçoivent pas comme Freud le présente, en particulier sur la dissociation et les rapports qu’il envisage entre le conscient et l’inconscient.
Dans le modèle que je propose, l’inconscient est non seulement modélisé, mais il occupe la place prépondérante de l’iceberg, le conscient se déplace sur l’inconscient comme le surfeur sur la plus grande vague.
Beaucoup de caractère de l’inconscient sont expliqués par le modèle
le caractère indépendant de l’inconscient s’explique par ses possibilités de création, d’exécution, de synthèse, d’organisation, d’analyse et surtout d’ordre non conscient. Seulement cette action est limitée en complexité par manque d’énergie.
le caractère de « refaire surface » s’y trouve aussi. En effet, les actions autonomes appellent régulièrement le conscient (on peut supposer qu'elles appellent encore plus facilement le rêve sous l’hypothèse d’un autre équilibre de flux) par stimulation intense ou par résonance de contexte.
Le caractère enfoui de l’inconscient . Nous avons dit que la conscience est le concept le plus stimulé, qui répond alors à une absorption et rediffusion de l'energie autour de lui. Seulement il semble que les cliniciens de la psyché ont remarqué une réticence de la conscience à revenir sur les réalités douloureuses de la mémoire. Selon notre modèle, il semble pourtant qu'une réalité douloureuse a forcément été beaucoup stimulé et devrait donc facilement revenir à la conscience (être associée de façon prépondérante à une nouvelle cellule). Qu'à cela ne tienne, il suffit pour prendre en compte ce phénomène d'établir une formule qui rende les flux du besoin (à long terme?) inhibiteur des associations... En effet, il existe bien des sentiments qui sont très difficiles à retrouver. Une autre eplication est que la difficulté de résurgence est leur dissociation des autres réalité (leur isolement les rend difficiles à atteindre. Une troisième explication est une réorienté des association par un technique d’ordre dévelopé instinctivement pour éviter la douleur (on peut comparer cette technique au refoulement de Freud). Nos trois explications de ce constat d'enfouissement et de difficulté de résurgence des troubles montrer que l'inconscient ne possède pas nécessairement la dimension Freudienne qui lui est souvent conféré. Pourtant cet enfouissement est primordiale dans la théorie Freudienne, car il suggère une autonomie de l'inconscient. Notre modèle ramène ce constat à un rang plutôt anecdotique que fondamental. Maintenant il reste à étudier la psychologie de haut niveau qui aurait peut-être encore bien des chose à dire sur le sujet.
Le caractère inaccessible des consciences primaires : l’automatisme de la perception rend complètement inconscient toutes les perceptions primaires. Devenant des autoroutes de linformation, ils ne sont plus accessible pour eux-mêmes. L’effort à effectuer pour les ressentir est important, voire très probablement trompeur : l'effort conduit à une abstraction de haut niveau probablement très éloignée des conscience primaires. Ce caractère inconcient des concepts primaires me semble très bien évoqué dans notre système.
Evidemment, une pauvreté caractérisé de notre modèle consiste à apporter très peu de renseignements sur ce que j’ai appelé la psychologie de haut niveau. Freud et ses successeurs ont intimemement lié tous les constats que nous venons de faire avec la psychologie de haut niveau, je pense que c’est une erreur : ces constats sont bien davantage un indice de fonctionnement qu’un comportement psychologique de haut niveau. Cette remarque entraîne une profonde remise en cause de beaucoup de théories et d’interprétations diverses sur la pensée, notamment dans les fondements de la psychanalyse.

L’inconscient de notre modèle est quasiment synonyme de mémoire. Mais le sens de mémoire, lui, a changé. Car il n’existe pas à proprement parler de mémoire au sens strict. Tout est mémoire : la perception , les ordres, les concepts abstraits...
La psychologie de haut niveau n’existe pas à proprement parler dans l’inconscient de notre modèle. Ce sont des réalité disjointes : notre inconscient est une simple structure formelle de la pensée.
L'existence d'un contenu inconscient de nature hautement psychologique est une autre question. Il existe très certainement des réalités psychologique profonde, des logique intérieure invisible. Sans aucun doute, car la psychologie comme les autres concept fonctionne aussi sur des construction inconsciente. Mais vu les confusions habituelle effectuées entre les mécanismes et les contenus, il y a fort à croire que les théories doivent être revues en profondeur (sous l'hypothèse de validité de notre modèle).
En fait, c'est la distinction entre conscient et inconscient qui n’a pas vraiment de sens. Car l’un et l’autre sont des éléments de natures très différentes qui dans l’ensemble ne s’opposent ni ne s’accordent, mais ont chacun leur rôle structurel. S’il arrive qu’elles agissent dans des sens différents, dans l'ensemble elles on rôle distinct basé sur le même fonctionnent. Tout le système est bas é sur l'inconscient mécanique, la conscience elle apporte une émrgence la pensée et une priorité dans la gestion des conflits, c'est tout. La gestion du conflit est de la même nature dans les conflits conscients que pour les conflits inconscient. La consciences possède l'avantage de la force. On n'oubliera pas maintenant que l’inconscient suit un chemin propre et qu'à tout moment celui-ci peut arriver (ou non) à la conscience. Dans le cadre de notre modèle, il est interessant de penser qu’on peut « penser inconsciemment » à des choses qu’on ne pensera jamais consciemment. Cette remarque appliquer au réalité psychiatrique, possède toute son importance. Seulement à moins de découvrir des objectivités sur la psychologie humaine, ce fond inconscient risque bien de rester obscure. Sans compter qu'il est forcément individualisé à chacun, ce qui ne rend pas la tâche facile.

Je pense ainsi que le modèle impose une distinction entre fonctionnement compréhensible et psychologie de haut niveau inaccessible à l’analyse élémentaire. Comme nous l’avons expliqué, la psychologie de haut niveau possède plusieurs mises en œuvre dans le modèle. Si jamais (comme il peut sembler très probable) la psychologie n’admet pas une explication assez simple sous forme de processus élémentaires, elle constitue une étude à part entière à dissocier plus nettement des principe de base. Le mystère consiste alors à expliquer en quoi et pourquoi cette psychologie est semblable d’un individu à l’autre et dans quelle statistique de présence à l'intérieure de la population (étudiée).

L’analyse psychologique doit commencer par l’étude des similarité humaine à partir des critères objectifs. Mais ceci est très difficile à cause de plusieurs phénomènes et principes naturels qui gènent cette étude :
La complexité et le flou naturel des concepts psychologiques qui peuvent être inextricables.
L’auto-persuasion qui est un phénomène psychologique normal. Un des meilleurs arguments pour défendre cette thèse est le fait que l’esprit se construit à partir de ses propres canevas. Il peut construire un modèle purement factice et s’en convaincre ; le sentir, le visualiser sous la seule conséquence qu’il a été construit, qu’il s’ordonne de façon logique et qu’il présente une résonance intérieure. Mais cette résonance provient du fonctionnement même des concepts, sans en justifier la réalité. C’est donc un leurre. Il me semble que beaucoup de théories reposent sur de tels leurres intellectuels, notamment dans les sciences humaines.
De façon plus générale, la profonde influence de l’observation sur l’action .

Ainsi le défi d'une description unifié de la psychologie est difficile à relever. Mais il est bien certain que cette réalité que ce vécu a une implication et un rôle important et même primordiale dans l’activité mentale.
Voilà poser notre définition de l’inconscient à l'issu de notre modèle et en confrontation aux définitions fréquemment proposées.

 

Le moi
Notre modèle nous apporte un éclairage sur un sujet important de la philosophie moderne : « le moi ».
Pour l'essentiel nous l'avon sdégrossi dans la description des la deuxième et troisième version de la conscience sémantique.
Ainsi, sous le cadre de notre modèle, la notion du moi s’articule autour de deux axes principaux :
le rapport entre la conscience sémantique et la conscience conceptuelle. C’est dans ce cadre cette conscience de soi que prend naissance, comme nous l’avons expliqué en détail.
En étant un peu audacieux, on peut oser une proposition. Il existe un « moi » un peu particulier qu'on peut imaginer assez uniforme chez tous : ce « moi » est celui de la pensée. Notre étude de la conscience sémantique nous a conduit à la construction du concept de « pensée » (le deuxième condidat). Si l'on met de côté le symétrie nous faisant percevoir l'autre comme nous même(qui ne peut être écarté d'une étude plus fine), on obtient l'existence d'une abstraction pure sur « toutes mes pensées ». Ainsi « le moi » est sans contenu autre que « ma » pensée qui lui est central. C'est une approche, bien sûr, très subjective. Mais elle propose de voir que le moi possède une réalité dierctement issue d'un constat objectif : mes états de conscience. En pratique, on sait que ce concept sera lié à bien d'autres réalités. Quand on revient au deuxième candidat, on réalise que pour parler de son mystère, on a répété cela des dizaines de fois : « je pense », « je vis ». On peut imaginer que ce concept du « moi » (très épuré) se développe assez naturellement chez chacun. Seulement, il n'est justement pas un concept « pur », il est seulement une certaine convergence vers un « moi » comme « celui qui pense ». En pratique ce concept sera indissociable d'une coloration historique personnelle, forcément très variées.
Le recherche du contenu du « moi » : cette conscience pour s'élaboré à traversé une multitude de réalité de plus en plus asbtraite (par exemple la symétrie qui permet d'étendre la notion de pensée au autres et donc du « moi » aux « autres moi », mais aussi de toute sorte d'histoire particulière et très individuelle. Au résultat la notion de « moi », du « je » sera associée à toute sorte de contenus très varié (et elle ne cessera d'évoluer). On peut penser que certains contenus seront plus standard (nous venons d'en donner un exemple), c'est en fait une question iportante de la pyschologie humaine. Mais dans la perspective de notre modèle, il semble réellement bien difficile d'envisager une construction précise du « moi » comme l'ont fait beaucoup de philosophe. On peut penser que pour atteindre cela, un minimum serait d'avoir établi une théorie objective de la psychologie de haut niveau. Les aspects du « moi » partagés par la plupart des hommes seront sans doute profondément mêlés de psychologie, de perception et de contenus mentaux les plus divers.

Après une telle présentation du « moi », il semble que soit toute tracée, la critique de beaucoup de philosphie du « moi ». On aura notamment un regard très argumenté sur la théorie fondamentale du « moi » de Heideger.

En conclusion, même si l'on peut esquisser un socle a peu près commun, l’étude du « moi » correspond à un processus de la psychologie de haut niveau : son existence est établie en relation avec beaucoup d’autres éléments psychologique (et autres), le champs est manifestement vaste et sans limite parce que reposant sur toutes les expériences du vécu.Quant à une étude précise et systématique du « moi » dans ses rélations avec la psychologie, elle me semble carrément irréalisable toujours à cause des difficultés de l’analyse personelle et des phénomènes perturbateurs qui sont encore plus flagrants dans ce domaine  que bien d'autres: les concepts auto-simulés et les biais de l'observation.
Si je pense donc qu’il y a beaucoup de verbiage sur le sujet du « moi », (sans m'exclure moi même de ce qualificatif),je n’exclue cependant pas la découverte de phénomènes authentiques et réalistes de la psychologie du moi commune aux hommes, comme dans toute la psychologie d’ailleurs. Mais il me semble que la prudence est de mise, l'objectivité doit apparaître par force de sa présence.

Et en conclusion de ce paragraphe, mais aussi de tout le modèle de la théorie de la connaissance, j’insiste encore une fois sur le fait que je propose bien davantage une méthodologie qu’un contenu et donc que les critiques doivent d'abord concerner l’approche méthodologique. Les contenus de mon modèle eux sont naturellement très discutables et suspects à bien des égards.

Positionnement du modèle
Toutes les réflexions philosophiques que nous venons d'effectuer reposent sur l'accesptation de notre théorie. Mais notre démarche nous a appris à prendre du recul sur les théories afin d'en observer la subjectivité. Voici donc le temps d'une petite pause.
S'il existe beaucoup de conséquences philosophiques à notre modèle, il faut conserver une prudence, car elles sont loin d'être objectivement établies. On peut situer notre modèle comme étant à cheval entre la pure matéralité et l'idéalisme sollipsiste, car il est purement de nature matériel tout en situant toute réalité uniquement dans la pensée. Mais on peut aussi rejetter la matérialité car notre approche dénie tout fond « dur » à la réalité. Il rejette aussi l'idéalisme en taxant de subjectivité sa prééminence de la pensée sur les autre réalité.
La question qui se pose à l'issue de notre présentation est : existe-t-il des résultats objectif permettant de valider les conséquences proposées par notre approche, au delà de simples hypothèses. En pratique rien n'est moins sûr. Notre modèle est fondamentalement une spéculation. Beaucoup des concepts issue de ce modèle qui ont une influence majeure en philosophie, sont de pure constructions logiques et formelles. Par exemple l'idée de conscience sémantique comme « réalité supérieure » est un postulat loin d'être issue du bon sens et de l'observation. En toute objectivité, ce n’est qu'un ressenti logique et bien subjectif .
D'ailleurs le modèle n'est qu'une proposition suceptible d'être remise en cause. Au vu du bon sens, une évidence intérieure doit se laisser enseigner par des fait objectifs que pour l’instant je n’ai pas... il est donc possible que ce modèle et tout mon discours se transforme un peu ou radicalement à la suite de connaissances objectives futures.
Il est possible que tout le modèle s'avère une pure fiction, et en particulier l'idée centrale disant que le sens est tout simplement une connexion bien mécanique sur d'autre sens qui trouve son origine dans les sensations perceptives. On peut d'ores et déjà dire que cette idée va fonder toute notre recherche ultérieure dans les parties qui vont suivre. Nous allons tout simplement tirer les conséquences de cette idée centrale (cumulée à l'idée d'une réalité ayant une morphologie de la trame). Au résultat si cette idée s'avère fausse, toute notre recherche et nos découvertes seront bien entamée dans leur fondement. Mais il faut le répété notre modèle est beaucoup trop spéculatif pour être objectif.
Sa crédibilité provient de la cohérence qu'il nous offre sur le regard du monde, mais cela n'est pas suffisant pour en affirmer le fond. C'est juste utile pour vivre (un peu comme la physique théorique qui nous décrit le monde avec des formules sans justifier en rien de la réalité « des mondes » qu'elle construit) ; en espérant que cette cohérence n'est pas seulement l'enthousiasme d'un instant, mais qu'elle se confirme par l'approfondissement. Car en effet il existe à l'opposé des options philosophiques choisies pour construire le modèle d'autres constats qui portent un doute sur sa validité : c'est la profondeur de la pensée, c'est l'étendu de la réalité psychologique. La vie humaine intérieure est d'une richesse est d'une homogénéité assez impressionnante entre les hommes (l'anthropologie en témoigne). Aussi ce constat heurte de plein fouet notre modèle qui ne peut absolument pas en rendre compte. Après tout, c'est donc peut-être la phénoménologie qui a raison en cherchant au fond de cette pensée la forme de la réalité (l'eidétique). Il se peut que la pensée soit quelque chose de beaucoup plus gros, de beaucoup plus grand, de beaucoup plus insaisissable que notre modèle ne le propose.
Deux options sont alors envisageable : notre modèle est un support possible de cette réalité (c'est l'option que nous avons spéculé) ou bien encore la réalité intérieure est tout autre. La dimension manquante ne peut être satisfaite par le modèle, et l'esprit en lui-même est une réalité immense qui rend complètement caduque le modèle.

Je vais tenté de justifier mon option. Essayons de prendre du recul sur ce qui nous a conduit en ces lieux en établissant une synthèse. Voici le cheminement qui nous a amené ici : d'un côté la connaissance du cerveau nous montre que la pensée est influencée et parfois directement corrélée à des faits matériels. De l'autre côté, le sentiment intérieur me donne l'impression d'une vie complètement au dessus de la matière, une vie transcendante. La grande difficulté est de savoir dans quel lieu établir la pensée intérieure qui semble d'une certaine façon si homogène si semblable à elle-même. Si la matérialité à pied dans la pensée, il faut mener ce projet jusqu'à son terme et notre modèle en est une tentative. Si les constats effectués sur la matérialité ne sont en fait que des constat détourné sur la pensée, il faudra alors établir en quoi la pensée est complètement séparée de ces constats. Plus les progrès avance, plus il est difficile de voir ce qui fondamentalement diffère de la pensée par rapport à ces constat de matérialité de la pensée. L'observation des activités du cerveau in situ en fonction des types de pensée a probablement marqué le point de rupture de cette option : il semble difficile d'établir un constat de l'indépendance de la nature de la pensée par rapport aux constats matériel. Sinon il reste une troisième voie : proposer une autre morphologie entre la réalité et la pensée qui permette de concilier ces constats, donner un autre sens à l'idée de pensée et de matérialité, établir une autre organisation. Car en effet, ma proposition semble assez extrême : une explication matérielle du sens n'est pas une nécessité. Le sens semblait être le dernier refuge inacessible de la pensée. Et mon modèle ne l'a pas complètement délogé, car il n'a pas établi l'objectivité de ses hypothèses. Reste-t-il encore un une place pour un sens fondamentale au coeur de la réalité ?
Au résultat, il me semble que si mon modèle est seulement une proposition, une hypothèse, une conjecture à vérifier, la cohérence qu'il permet d'établir sur le lien entre la matière et la pensée par rapport à une multitude de constat intérieur et extérieur est intéressante et utile pour entrevoir la vie. C'est pourquoi je chercherai à poursuivre ma recherche dans cette direction en prennant mon modèle comme hypothèse de ma démarche.

 

Limite philosophique du déterminisme suggéré par notre modèle
Le modèle que nous proposons est étrangement un peu trop déterministe et mécanique. L'idée d'une philosophie déterministe est assez effrayante : la dimension humaine, les sentiments, les désirs, la volonté apparaissent comme une pure illusion. L'homme ne serait finallement que le jouet d'une réalité purement mécanique et déterminnée.
Il semblera clair que je ne partage pas un regard du monde aussi mécanique et déterminé. En effet, le sens naturel nous fait prendre conscience d'une liberté extraordinnaire, il serait regrettable de chasser ce vécu au profit d'une logique qui possède beaucoup plus de subjectivité que son apparence en laisse voir au premier abord.
Il nous faut comprendre que les notions de matière et de mécanisme, puis les notions de déterminisme et de lois qui sont soujacentes, ne sont pas sans posséder un contour subjectifs qui finallement laisse la place au retour de la liberté. Brossons rapidement chacun de ces concepts :
Pour ce qui est de la matière, nous en avons beaucoup parler et en reparleront beaucoup : l'idée de la trame (acquise par notre pensée qui ne produit qu'une traduction organisée de ces réalités) donne un bon aperçu de cette subjectivité : très difficile de décrire la matière. Ce sera l'objet de la physique. Au deumeurant, la matière est impalbable et donc subjective.
Les mécanismes sont une forme de logique spatiale, elle donne l'idée d'une réalité complètement soumise à des liens de mobilité (et donc de causalité) univoque et définisable formellement. Les mécanismes trouvent leur lieux de vie idéal dans la logique formelle (les structures mathématiques), mais ceux-ci perdent alors l'idée de forme au profit du symbole. Il existe une réelle difficulté dans la définition des « mécanismes », car comme nous venons de le voir, ils sont à cheval sur cette logique de l'univocité mathématiques et sur la reconnaissance de ces formes dans la réalité. Aussi, existe-t-il une ambiguité produisant beaucoup de confusion : nous verrons qu'il existe un monde formel univoque (celui des mathématiques), mais son usage pour le reste de la réalité n'a rien d'univoque (en particulier en phsyque). Il en est de même pour les formes : l'idée d'univocité est très subjective dans ce cadre. L'idée de mécanisme en jouant sur cette confusion prend à son compte et l'idée de forme et l'idée d'univocité qu'en pratique elle n'a fait que spolier à un autre domaine d'existence (le symbolisme). L'idée de la trame suggère en effet que la « mécanique » n'est qu'une reconnaissance de motif et non une explication final en soi et donc qu'elle ne possède pas cette univocité.
L'idée de loi procède de la même remarque : ce sont de liens, des motifs, des mécanismes qui possèdent leur domaine de validité.
La notion de déterminisme repose elle sur une réduction de la réalité à des mécanismes univoques, qui produit alors l'idée d'une univocité complète de la réalité comme un phénomène de cause à effet entièrement et solidairement unis (qu'il lui fait d'ailleurs perdre son sens de cause à effet, nous en reparlerons). Or selon notre observation, la réalité ne possède pas du tout cette allure. L'idée de mécanisme et de loi est à la base de la physique qui est à la base de la matière, qui est à la base de la vie, mais en aucun cas la réduction n'est établie. Ce n'est pas la présence d'un schéma dans une réalité qui indique que la nature de cette réalité est réduite à ce schéma. La réalité est superposition de schéma à tous les niveau et la liaison entre ces différents schéma n'est pas toujours facile à établir ; peut-être même pas possible (notre connaissance croissante de la complexité en témoigne). Autrement l'idée de déterminisme est tout simplement une confusion de l'observation de la réalité issue du désirs de réduction de cette réalité à la simplicité de l'idée de lois univoques.

Notre modèle propose le constat d'une cohérence possible entre le sens et la mécanicité comme support de ce sens. Il est en aucun cas l'idée que le sens se réduise à la mécanicité. Et pour de nombreuses raisons :
la réalité que l'on construit par l'usage de briques élémentaires peut n'avoir aucune commune mesure avec la brique initiale. Le dessin qui est produit peut-être une réalité d'une autre nature (le langage de tous sujet peut-être rendu par l'usage de trait sur le papier par exemple). La mécanicité est un support, le sens se sert de ce support, mais il est avant tout constuction de sens. De même qu'en art plastique, on fabrique des images avec toutes sortes de supports (on peut ainsi communiquer des idée avec toute sorte de support) ; de même la découverte (potentielle) d'un support au sens n'apporte en rien l'idée d'une réduction de ce sens à son support, c'est-à-dire à la mécanique. Mais par contre, on peut affirmer une interaction des deux réalités (spécialement au niveau de base : la psychologie de bas niveau montre bien des limitations de la pensée). On découvre ainsi les limites bien réel du mécanisme de la pensée(une seule pensée à la fois par exemple)...
la notion d'univocité est très loin d'être acquise, car elle n'existe qu'en langage formelle. La réalité semble avoir une mesure beaucoup plus souple de la mécanique. La reconnaissance d'un mécanisme, d'un fonctionnement, la compréhension de lien de causalité, n'établit pas la connaissance du système dans son entier. La réalité matérielle est peut-être beaucoup plus vaste que la forme mécanique qui y apparaît.
L'idée de réduction est elle-même une foi en un désir. L'observation de la trame se prête assez peu à cette foi (à moins de la regarder sous l'angle de cette foi... bien sûr). Les réalités sont beaucoup trop éclatées, éloignées, beaucoup trop approchées pour entrevoir l'idée d'une réduction à la réalité d'une mécanique univoque. Au contraire, la découverte d'une réalité toujours plus complexes, de réalités toujours plus difficiles à aborder par une strict logique univoque, semblent aujourd'hui nous éloigner toujours plus de cette espoir succité par le paradigme des lois physiques.

Au total, la découverte d'une forme comme support de la pensée n'apporte l'idée de déterminisme que sous l'idéalisme d'une réduction à l'univocité.

Mon regard sur la trame est tout autre : il reste encore beaucoup de pertinence au discours sur la liberté, sur la morale, sur les questions du sens de l'existence. Car ces réalités apparaissent à notre sens avec beaucoup de pertinence et de réalisme. Qui sommes nous ? Quelles sont nos libertés ? Que faire de notre vie ? Ces questions s'imposent avec toujours autant de force, mais nous avons là un modèle théorique pour essayer d'avancer dans leur réponse.

 

Michaël Klopfenstein © 2007



La trame une image de la réalité.


Un regard philosophique sur Les mathématiques


La Science est recherche de la réalité objective partageable.

Le sens est le ressenti instantanné d'un tissu organisé de concepts formant une unité cohérente liée à la totalité de nos aquisitions (qui sont pour chacun un autre sens).