Conséquences
philosophiques de la théorie de la connaissance
Pour
appréhendé ce texte, il est utile d'avoir lu
- Introduction à la théorie
de la connaissance
-
la théorie de la connaissance,
introduction
Pour
comprendre le sens de ce texte, il est nécessaire d'avoir lu
-
les éléments de bases
-
les mécanismes actifs
- comportement global
Ce
paragraphe nest en rien indispensable dans la présentation
de la théorie ; dautant que chacun y trouvera son
mot à redire, sa façon de voir et ses priorités.
Mais il me semble intéressant de chercher quelques conséquences
et quelques prolongements intéressants de la théorie.
Le modèle possède en particulier des implications de nature
philosophie.
Ces implications philosophiques sont même très nombreuses,
mais nous ne nous étendrons pas dans toutes les directions sur
toutes les conséquences ; seulement sur quelques unes qui
étaient directement l'objet de nos préoccupations. Nous
tirerons des conséquences plus générale dans d'autres
parties de notre recherche,
Pour
commencer, nous observerons l'impact et la position philosophique d'un
des concepts les plus mystérieux de notre modèle : la
conscience sémantique.
La
conscience sémantique
Tous le discours qui va suivre n'a de sens qu'en considérant
notre modèle plus ou moins valide. Ce qui est loin d'être
le cas. Ainsi les élements du discours qui vont suivre seront
de nature très spéculative, il ne faut quitter cette reserve
des yeux. Il s'agit d'une tentative de cohérence et non d'une
observation de fait objectif.
Le
sens qui prend vie
La notion de conscience sémantique est une notion assez incongrue
dans un modèle mécaniste, parce qu'elle est de nature
métaphysique.
Si jai introduit cette notion, cest parce que le modèle
me révèle une insuffisance primordiale du modèle
mécanique. Je pourrais découper cette insuffisance en
deux questions :
pourquoi de simples associations de sens en structure pyramidale, véhicule-t-elle
le sens de façon pyramidale. Le branchement d'une structure mécanique
explique l fonctionnement des flux, la convergence, mais pas le sens
lui-même. Comment se fait-il que le sens puisse être transporter
dans ces structures, c'est plutôt inconcevable. La nature du sens
est d'être perçu et non d'être analysé. L'idée
d'association de sens est assez naturelle, c'est ainsi que s'est formé
le modèle dans mon esprit. Mais l'idée d'un sens qui existe
comme une pyramide n'a pas d'explication rationnel. Cela provient du
fait que le sens ne peut être analysé, il se vit. Il est
d'une autre nature que la mécanique. Le modèle mécanique
fait un lien parallèle entre la réalité intérieure
et la réalité extérieure. Mais la nature des réalités
comparée (le sens, la mécanicité) sont très
différentes. Le sens pouvant se cumuler mécaniquement
ne peut être accepter que sur un plan analogique. Car le sens
n'a pas d'existence mécanique et encore moins une capacité
de cumulation commme nous le décrivons dans le modèle.
Notre modèle propose donc une adhésion sur la pertinence
du parallèlisme établit entre (notre approche intérieure
et une mécanique extérieur), mais ce n'est pas une clarification
de la nature profonde du sens tel que nous le ressentons.
Ce qui nous conduit à la seconde question sur laquelle nous allons
nous concentrer, car elle englobe plus ou moins la première :
le fait que le sens existe de façon mécanique ne me permet
pas de comprendre pourquoi ce sens me parvient à « moi ».
En imaginant que le modèle soit valide et quon puisse le
programmer et instruire une machine selon le modèle humain, il
resterait toujours un point inaccessible à la modélisation
: le fait que la machine prenne conscience de ses excitations électriques,
ou plutôt le fait que ces excitations électriques produisent
une conscience intérieure qui lui fait ressentir (je ne sais
ni où, ni comment) le sens qui se construit de façon mécanique.
A priori, une excitation électrique est très différente
dune perception intérieure. Comment donc la machine pourrait-elle
ressentirles excitation qui ont lieu en elle ? Il faut bien comprendre
quil ne sagit pas ici de sentiments, ni daffectivité,
ni de perception sensorielle, mais tout à la fois. Le fait de
vivre le sens est très différent du fait de construire
le sens.
Notre préoccupation consiste maintenant à répondre
à cette dernière question. En effet si l'on parvient à
comprendre que le sens issue de la mécanique me parvient réellement
et bien la particularité de la structure mécanique qui
implique la cumulation de sens dans une pyramide de perception n'est
pas le plus inconcevable à partir du moment où l'on situe
ce qu'est ce « moi » ou plutôt cette conscience
sémantique.
Essayons d'approfondir la question : le terme conscience sémantique
signifie que le sens, en plus dêtre des concepts construits,
est aussi un sens vivant ressenti. Cette pierre devant moi, nest
pas seulement des stimulations électriques qui se synthétisent
en un concept unique dans mon cerveau. Cette pierre, ce concept synthétique,
je le ressens, je le vois, je le vis. Cette pierre je la vois.
En tant que spectateur extérieur à moi, vous navez
aucun moyen logique de savoir si je suis un robot qui ne fait que « simuler »
le fait de vivre, sans pourtant rien ressentir en lui-même. Mais
moi, pour moi-même, je le sais, en moi je le vois , je le sens.
Je vis tous ces concepts qui se passent en moi. Cette dimension, je
narrive pas à lenvisager pour une machine que jaurais
programmée pour la simple raison, que cette capacité,
je ne lai pas prévu et que je ne saurais absolument pas
comment lenvisager. Quest-ce donc que ce fait de vivre à
lintérieur de moi ce sens que je vis à tout instant ?
Dans notre modèle, la conscience sémantique est inséparable
de la conscience conceptuelle. La conscience sémantique est tout
simplement la face vivante de la conscience conceptuelle qui en est
le contenu. Si la conscience conceptuelle est un sens défini
techniquement par une cellule au sommet dune pyramide (qui concentre
les flux de contexte, qui augmente la résonance, etc
),
la conscience sémantique est le fait de réellement vivre
et ressentir le sens de cette cellule. Ainsi la conscience conceptuelle
est une définition mécanique du sens alors que la conscience
sémantique est lajout de la vie dans cette conscience.
La conscience sémantique est donc inséparable de la conscience
conceptuelle, on pourrait même dire quelle en est prisonnière
comme son ombre.
Nous avons expliqué que la conscience conceptuelle était
tout simplement une localisation sur des concepts (les plus stimulés).
Il est vrai quon peut penser que cette conscience ressemble de
très près à la conscience sémantique. En
fait, elle est différente ou plutôt, elle pose un problème
dordre métaphysique. En effet, le modèle étant
formel, il peut être informatisé ou même simulé
par des procédés strictement mécaniques. La conscience
est un concept focalisé dans la pensée qui se meut sans
cesse, le nom choisit pour cette conscience mouvante est conscience
conceptuelle. Elle est tout simplement une liste de concepts successifs
qui sont les plus stimulés. Le choix de cette liste étant
défini par une formule très simple : la plus plus
grande force de présence dans la cellule (il ne faut pas voir
ici la privation de liberté, nous en reparlerons, en attendant
on peut remarquer que la conscience influence la conscience avenir par
le flux de contexte notamment). Il faut ainsi remarquer que la conscience
est d'une mécanicité élémentaire tout à
fait bien définie.
En quoi l'existence dune cellule activée peut être
comparée à la conscience humaine qui ressent les choses
(la conscience sémantique) ? Qui oserait dire que la présence
dune activation chimique d'un flux qui se déplace et qui
agit selon des règles mécaniques peut expliquer le pourquoi
et le comment de la conscience sémantique. Ce principe matériel
peut être simulé dans un circuit éléctronique
et je n'arrive pas à penser quun tel circuit vérifiant
ces formules lui accorderait une conscience. Il peut sembler proprement
incroyable de penser quun mécanisme aussi simple et matériel
illumine une conscience intérieur. Car le mécanisme ne
nous fait comprendre que la construction d'une réalité
matérielle. Il est déjà difficile dimaginer
que la matière humaine (lhomme) suffise à prendre
conscience des choses par sa seule dimension matérielle. Un mécanisme
aussi simple et aussi clairement défini avec si peu de mystère ;
qui pourrait y voir une conscience sémantique ? De même,
qui pourrait penser que la matière électronique « voie »
véritablement quelque chose de ce qui se passe en elle et ressente
les concepts qui bougent dans ses circuits. On ne voit pas pourquoi
un arrangement mécanique particulier produirait une réalité
autre que mécanique. Face à de telle croyance, autant
croire que toute la matière pourrait ressentir ce qui lui arrive
sans avoir besoin d'organisation matérielle pour conceptualiser
ces sensation (comme les monades de Leibniz par exemple). Seulement
rien d'objectif ne peut attester une telle chose, ce sont de pure construction
logique
Ainsi
cest la conscience elle-même qui semble inaccessible et
indéfinissable. Il semble quelle ne puisse pas être
définie par extension, par description de ses qualité
et forme. Par contre, elle peut au moins être définie par
exclusion en affirmant : non! la conscience ne ressemble pas à
un mécanisme éléctrique.
Par contre si le modèle est valide, avec un peu d'utopie, il
semblerait plus envisageable de penser (au moins en théorie)
quun tel mécanisme éléctronique puisse réagir
comme la pensée humaine. Il choisirait tour à tour des
concepts selon le mode de la pensée humaine. Il réagirait
donc comme s'il avait une conscience ou plutôt son ombre. Car
selon notre modèle, le mécanisme de la concience conceptuelle
suffit à expliquer tous les contenus sémantiques (mais
pas la conscience sémantique elle-même qui semble à
proprement parler purement métaphysique ou tout au moins inaccessible
à l'explication).
Je
ne cherche pas ici à donner dexplication de la conscience
sémantique que jaccepte comme un mystère dont je
ne possède pas l'explication. La conscience sémantique
c'est d'abord le constat de ma pensée en moi, de la vie en moi.
Puis après dans notre modèle ça devient le doublage
vivant d'une réalité mécanique. Selon sa définition,
elle ne peut être expliquer en rapport à des termes physiques
et concrets. Elle est juste comme une seule et unique « impression
de réalité , de vécu » de chacune
des pensées venant à la conscience. Cela possède
un lien de parenté proche avec le « cogito ergo sum »
(je pense donc je suis ) de Descartes. Cest cette conscience
sémantique qui donne vie au modèle. Le modèle en
lui-même dans sa matérialité semble stérile
en ce quil ne promet ni n'explique la vie intérieure.
Si lon simulait le modèle le plus complet que lon
puisse espérer sur une base informatique, même si les réactions
semblaient intelligentes, la réflexion élaborée
et le dialogue cohérent (ce qui est loin dêtre réalisé
ou même réalisable) , il me semble difficile denvisager
que la machine elle-même posséderait une conscience sémantique.
Qu'elle puisse penser et ressentir les choses. D'un autre côté
peut-on imaginer qu'elle parviennent à raisonner et à
dialoguer sans que rien ne trahisse son manque intérieur... ?
En bon logicien, on pourrait supposer qu'elle puisse même parler
de sa conscience sémantique sans en avoir, c'est-à-fire,
sans ressentir ce qu'elle dit. Notre modèle est juste conçu
pour concevoir un comportement intelligent et non pour avoir un écran
intérieur de ce qui est construit. Il me semble difficile dimaginer
quune telle conscience de soi existe sur la seule base d'un courant
électrique.
En
l'homme et où d'autre ?
Conscience
humaine
Une éventuelle objection peut se dresser : si le modèle
était valide, la conscience sémantique est si proprement
impalpable quon pourrait s'en passer. Elle ne sert à rien
dans le modèle de l'explication humaine. On pourrait imaginer
que la conscience apparaît de fait quand la structure se met à
penser. La conscience existe chez moi parce que je constate sa
réalité en moi, mais rien de matériel en moi ne
prouve son existence. Il vient alors la question délicate suivante
: sur quelle base peut-on affirmer que seul les hommes possède
la conscience sémantique ? Pourquoi la matière, la
mécanique, la vie et les animaux, ne lauraient-ils pas ?
Pour une première raison simple qui est la suivante : la
conscience telle que nous la comprenons est tout simplement la conscience
humaine. En effet, si la conscience est un ressenti, sa description
selon notre modèle n'est pas un ressenti, sa description est
de toute évidence un concept mécanique qui existe à
partir des abstractions de la perception matérielle, éventuellement
au dessus de lintelligence, du langage et qui se manifeste par
des actes et une communication. Ainsi cette conscience telle que nous
la décrivons ne peut être qu'humaine.
D'un autre côté, on peut dire que ce premier argument consiste
juste à observer la conscience par ses manifestations, la conscience
elle-même est ineffable. Mais il est difficile de dissocier la
conscience d'un contenu : difficile de dire quand je parle je ne
parle pas vraiment d'elle, mais malgré tout quand même
un peu.
Il faut alors s'intéresser au contenu de cette description. En
effet, nous avons déjà évoqué que la conscience
de lenfant est certainement très différentes de
la conscience de ladulte. Nous sommes tout simplement en train
de dire que la conscience sémantique serait lombre mystérieuse
de la conscience conceptuelle : seul un contenu est visible et senti,
mais le « sentir », le « voir »
existe bien indépendamment du contenu.
D'autres
consciences ?
Pourquoi les choses, les végétaux, les animaux, tout ce
qui existe ne possèderaient-ils pas cette conscience sémantique,
en ressentant quelque chose de grégaire (omparé à
l'homme) ; mais en sentant ce qu'ils vivent malgré tout.
Car finalement notre objection à l'existence d'une conscience
sémantique dans un ordinateur ne repose que sur le fait quune
explication mécanique semble fragile pour donner naissance à
cette perception que nous avons en nous. La nature étant plus
vaste que la mécanique, on peut imaginer la conscience dans les
bêtes. Mais après tout, la conscience sémantique
étant d'une autre nature, elle peut être partout et pas
seulement en l'homme. Chez la bête ? Et la question se repose
alors pour la machine ?
En
réalité, le seul homme chez qui je la ressent, c'est moi.
Qui peut m'affirmer que les autres hommes possèdent aussi la
conscience sémantique et qu'il ne sont pas de simple robots agissant
avec des pensée dans leur tête dont il ne sont pas conscient ?
La conscience nexiste objectivement quen nous seul. Cest
par transposition, par symétrie que nous la voyons chez les autres
hommes. Elle ne se manifeste aucunement par la matière. Dès
que lon brise la symétrie humaine en comprenant que seul
notre conscience nous est accessible, que peut-on dire en logique des
autres hommes ? Le problème est d'un seul bloc. Les autres
hommes peuvent être mis au même niveau que les animaux et
que la matière, quant à leur possession d'une conscience
sémantique.
On est peut-être un peu plus disposé à la donner
à l'homme, par symétrie et par l'origine commune qui nous
unis. Puis, vu la difficulté quon a à définir
la conscience sémantique, vu létroite liaison quelle
possède avec la conscience conceptuelle (matérielle),
il semble audacieux de la donner à quelquun autre, mais
aussi bien prétentieux den privez quiconque ou même
quoi que ce soit (on devrait plutôt dire : qui que ce soit).
Rien ne peut nous sortir de ce pas logique, il semble naturel de ne
pas tabler sur de pures spéculations.
l'observation
des animaux
Pourquoi donnons nous naturellement la conscience à l'homme ?
Certains l'attribuent naturellement aux animaux.
C'est parce que dans la pratique notre lecture de la conscience de l'autre
ne se fait pas sur le plan théorique, mais sur la reconnaissance
de ses manifestations par observation et compréhension en nous-même.
Nous cherchons à trouver chez lautre des indices montrant
quil ressent les choses en lui-même.
Si lon cherche léquivalent de l'apparence humaine,
on ne le trouve nul part dans la nature. On ne trouve ni actes, ni conditions
réunies pouvant donner lieu de croire en une telle conscience.
Si l'on se place dans le cadre théorique de notre modèle,
dans cette pratique, il ne s'agit que de l'évaluation de la conscience
conceptuelle. Car l'évaluation porte sur des actes et donc sur
un contenu issu de la conscience conceptuelle. Une telle réflexion
comparera au maximum les concept de concsience sémantique et
pas la conscience sémantique elle-même. On pourra éventuellement
affirmer quils nont pas une conscience sémantique
semblable à la notre en disant qu'elle possède un contenu
ou une description différente. Mais s'agit-il de la conscience
sémantique. Le dilemme est toujours présent entre contenu
et capacité. Elle semble être une capacité, mais
on ne peut décrir qu'un contenu.
Ainsi, en revenant à nouveau sur le terrain de l'observation
instinctive, une lecture naïve du comportements nous fait ressentir
la présence d'une certaine conscience sémantique chez
les animaux évolués. Notre réflexion théorique
nous montre qu'il s'agit forcément d'une conscience au contenu
moins évoluée (où n'apparaît pas de mécanisme
de conscience de soi par exemple).
Ce constat de la « vie des animaux » est assez
tenace : les animaux ne semblent pas être de « simples
machines automatiques » qui ne verra pas en eux-même
ce qu'ils vivent. On a facilement limpression quils vivent
leur vie avec réalisme, et donc quils possèdent
une conscience sémantique de leur « conscience conceptuelle
propre ». C'est là un sentiment naturel, quand on
les observe.
Mais la théorie nous invite à réléchir sur
ce sentiment. Cette impression de voir en eux une conscience sémantique
ne serait elle pas quune projection de nous-même par une
fausse impression de symétrie. On peut remarquer par des analyses
et des observations détaillés que le regard qu'on porte
naturellement sur les animaux est en général beaucoup
trop anthropocentrique : on interprète les animaux sur le modèle
des pensées humaines : sentiments, projection de soi dans
une réalité non immédiate, anticipation, conscience
de soi(?), etc... alors que la plupart de ces choses ne transparait
pas dans la réalité observable, chez l'animal.
Maintenant pour ce qui est de la conscience sémantique, il est
impossible de le savoir, car la réalité de la conscience
sémantique est uniquement intérieure. Comment pourrait-on
avoir une réponse ? Dans tous les cas, si conscience sémantique
il y a, la conscience conceptuelle qui y est contenu ne contient pas
les réflexions qui existent chez lhomme comme la majeure
partie de la psychologie de haut niveau dans son ensemble ; de
sorte que la conscience sémantique animale ne sera de toute façon
pas la même que celle de lhomme.
Notre seul accès sensé est faussé : c'est l'observation
de l'autre qui est irrémédiablement trop antropocentrique
(c'est notre seul repère). Nous voyons ou croyons voir ce qui
est pourtant invisible, nous interprêtons en comparaison à
nous même.
Cela suggère une nouvelle remarque importante dans ce débat
: c'est le fait que nous analysions et parlions de notre propre conscience
sémantique. Le fait que nous parlions d'elle avec notre bon sens
nous donne l'espoir qu'on peut malgré tout observer cette conscience
sémantique. Si l'on peut en parler, c'est qu'elle peut être
ressentie, traduite et expliquée à l'extérieur.
Ainsi un constat s'offre à nous : les seules observations extérieures
naturelles de cette conscience sémantique sont issue du langage
qui est le seul témoin extérieur du vécu intérieur.
Cest ainsi que, sans en voir la réalité, on entend
les hommes parler de leur vie et parler de cet écran intérieur.
On en conclu ainsi l'existence de leur conscience sémantique,
à juste titre aux yeux du bon sens. Il y a donc plus qu'une simple
symétrie pour attester de leur conscience sémantique (si
l'on se réfère au bon sens plutôt qu'à la
logique).
Mais peut-on aller plus loin que le langage ? Sans parler d'elle
ou même sans parler, la vie ne témoigne-t-elle pas dactions
perpétuellement prises daprès cet écran intérieur ?
Ce n'est pas sûr, car par symétrie, on attribue la conscience
à l'homme de sorte que l'on interprête ces actions ( et
ses mots) dans ce cadre. Pour savoir s'il existe un témoignage
de la conscience sans langage, ce n'est pas l'homme communicant qu'il
faut observer car on l'observe en préobservant la réalité
de cet écran comme un fait ; c'est plutôt dans les
animaux (vivants mais peu communicants) qu'il faut observer. Une action
ne suffit pas pour lire la conscience sémantique, il faut sentir
« l'écran intérieur » dans cette
action, et comment le pourrait-on. Si le langage présente déjà
des doute logiques, que peut-on dire de simples actes n'ayant pas accès
à l'abstraction ? Dans cette optique, que dire des animaux ?
Peut-on voir une conscience sémantique dans leur action ?
C'est délicat. Mais un bon sens naturel (peut-être trop
soumis à l'idée d'une symétrie non justifée)
à tendance à lire cette réalité dans un
animal comme un chien, un singe, un gorille, un dauphin,... lanimal
vit cest indéniable, mais voit-il ce quil vit ?
Cela semble naturel. Il est donc très facile de dire oui, notemment
quand on observe les nombreuses ressemblances qui existent avec lhomme.
On parle beaucoup de « voir » , « d'écran
intérieur », aussi faut-il remarquer que les yeux
ont une grande influence dans cette direction (on « n'accordera »
pas aussi facilement la conscience sémantique à une amibe...).
Les yeux sont psychologiquement perçu comme l'ouverture de notre
cinéma intérieur, bien que ce soit faux : on pensera aux
aveugles-nés qui vivent sans images visuelles. La rélfexion
porte alors sur cette continuit qui existe de l'animal monocellulaire
aux mamifère très évolué. Il semble difficile
d'attribuer la conscience sémantique de façon égale.
Qu'est-ce donc que cette conscience qui fait qu'on ressent ce qu'on
vit ?
Au fond, on ne pourra jamais savoir si les animaux voient vraiment,
mais on peut être conscient que notre regard sur eux est effectivement
anthrocpocentrique (beaucoup d'autres remarques en témoignent).
En recherchant la conscience sémantique, on est dans le discours
métaphysique, l'observation n'est peut-être pas le meilleurs
recours. La logique serait un candidat plus adapaté, mais il
restera un doute alors.
Ainsi, il semble qu'il soit possible que certains « voient »,
mais la ressemlance avec l'homme n'est pas complète, il n'y a
pas non plus de langage qui trahisse cette conscience... d'où
le doute.
En conclusion, je dirais que rien dans l'animal supérieur ne
permet de voir qu'il possède une conscience de lui-même.
Or cette conscience de soi (exprimée par un langage symbolique)
serait le seul témoin observable d'une conscience sémantique
ressentie (on laissera de côté le doute théorique
qui subsisterait...). Sans ce constat, seuls la morphologie, les actes
et réactions complexes de l'animal (comparable aux nôtres
sur bien des points) nous font supposer l'existence d'un écran
intérieur par comparaison à nous. Leur ressemblances de
structure (le cerveau, la physiologie), l'idée d'une origine
commune, nous incite à transposer la conscience sémantique
comme une réalité plutôt que de considérer
qu'ils ne sont que des « machines réactives »
sans aucune perception d'eux-même.
Possèdant une origine commune avec l'homme, cela donne un argument
suplémentaire pour envisager une dotation commune de la conscience
sémantique. Seulement le seul témoignage de cette conscience
étant absent, il semble que c'est là une décision
subjective.
Conscience
de la matière
Dans cette perspective que dire d'une conscience végétale
ou minérale, de façon général que dire même
d'une conscience de la matière... Cette réflexion est
issue de notre modèle parce que la conscience sémantique
est quelque part indépendante du sens lui-même.
Maintenant notre modèle nous suggère aussi naturellement
de proglonger l'idée de sémantique à une morphologie
nécessaire : n'ayant pas d'organisation mécanique
pour stocker et faire vivre un contenu (une conscience conceptuelle),
il semble que la matière 'inerte' n'offrirait aucun contenu pour
la conscience sémantique.
On peut cependant laisser planer le doute de l'existence d'une conscience
sémantique sans contenu en s'appuyant sur une réalité
humaine : quand l'homme dort sans rêver qu'en est-il de sa
conscience sémantique ? Au réveil, on a l'impression
de n'avoir rien vécu de conscient pendant ce sommeil. C'est un
peu comme si la conscience sémantique n'avait rien eu à
se mettre sous la dent pendant ce moment là. On peut imaginer
que la cause en est un mécanisme physiologique qui empêche
la formation de conscience conceptuelle ou la centralisation dans des
concepts par une inhibition des flux de la conscience (en clair une
cause mécanique qui empêche le fonctionnement mécanique
qui habituellement accueil la conscience sémantique). [Mais il
ne s'agit là que d'une spéculation. En effet, (toujours
dans la spéculation) l'absence de continuité n'est pas
nécessairement dû à l'absence de contenu :
il se pourrait que l'on ressente réellement quelque chose dans
le sommeil (sans rêve) mais que tout simplement, cela ne laisse
pas de trace dans la mémoire. Cela signifie qu'il n'y aurait
juste pas de construction de nouvelles cellules au dessus des anciennes
(au moins sous la forme habituelle). On peut par exemple imaginer que
la conscience se promène sur des cellules déjà
existantes et se contente ainsi de stimuler des contextes (ou non d'ailleurs)
sans en forger de nouveaux.Ce qui ne laisserait aucune trace (aucun
souvenir). On peut imaginer bien d'autres choses encore... ]
Suite à l'idée d'une deconnection, se pourrait-il qu'une
conscience sémantique existe dans la nature sans aucun support
pour la porter ? Je pense que malheureusement, cet exemple possède
trop peu d'éléments commun pour envisager une extension
(l'existence d'une structure, l'impossibilité d'attesté
la déconnexion de la conscience, l'impossibilité de définir
cette déconnection...). Pour l'instant, tout cela ne nous permet
pas d'avancer beaucoup dans le problème de l'existence de conscience
sémantique dans la nature inerte, mais comment pourrait-on résoudre
ce problème ?
Une
réflexion sur la conscience sémantique de la matière
pose la question d'une conscience sémantique sans organisation
pour porter un contenu. A moins que la conscience sémantique
puisse s'implanter en « bougeant » d'une partie
à l'autre d'une matière quelconque selon un mystère
nouveau, il est difficile d'envisager une conscience sans support.
Chez l'homme, nous avons dit que la conscience évoluait dans
les cellules les plus excitées. Mais après tout pourquoi
la conscience n'irai-t-elle que dans des cellules reliées par
le sens. Dans la matière, pourquoi n'irait-elle pas dans une
identité quelconque, et pourquoi ne bougerait-elle pas au gré
de sa propre volonté. Si on l'envisage, à l'intérieur
de quelle identité l'envisagera-t-on ? Une conscience dans
chaque particule, dans chaque condensation de la matière, dans
chaque motif de la trame, chacune n'étant consciente que d'elle-même ?
Mais c'est la forme de la trame elle-même qui nous rend la tâche
impossible : il n'y a pas d'identité si bien définie...
On navigue ici en plein spéculation (fantaisie) théorique
envisagée de surcroit à partir d'un des éléments
les plus curieux du modèle...la conscience sémantique.
On comprendra qu'attribuer une conscience sémantique à
la matière n'a vraiment plus aucun rapport avec la conscience
humaine ou même animale que nous avons établie dans une
construction de sens. De plus la conscience sémantique donnait
vie au sens, si aucun sens n'est construit, n'est mobile, en quoi est-il
possible de donner vie à un sens inexistant. La matière
serait-elle alors pour elle-même un sens, un sens mobile dans
lequel se déplacerait une conscience vide ou immensément
primaire... Il s'agit là d'une pure analogie non fondée
par aucun fait objectif, c'est une pure spéculation esthétique
qui ne peut être munie de sens. Revenons donc à un discours
un tout petit peu plus raisonnable.
On remarquera que notre discours sur la conscience sémantique
na de cesse d'osciller entre deux regards :
une sorte de réalisme de la conscience sémantique qui
permet den expliquer le contour par les effets observable. La
conscience sémantique est alors une impression, un sentiment,
elle possède un contenu.
et une sorte de transcandance de la conscience sémantique définit
par une morphologie très évanescente. Par sa transcendence,
la conscience sémantique est inaccessible à la rationnalité.
Elle est vide elle pure dénué de toute accès.
Ces deux approches sont assez contradictoires. Nous chercherons plutard
à résoudre cette contradiction.
Au
résultat, il est difficile d'envisager la conscience pour la
matière inerte. D'abord à cause du bon sens de l'observation,
car cela ressemble à une pure invention analogique gratuite et
subjective ; puis en logique, parce qu'il ny a aucune structure
matérielle qui semble être le support de cette conscience
sémantique. Il ne lui reste décidemment plus beaucoup
de crédit.
Structure
et conscience
Cet argument se retourne à l'inverse pour poser une question
fondamentale à l'issue de la présentation de notre théorie
de la connaisance : si on invente une structure pour porter cette
conscience (notre modèle par exemple), une conscience sémantique
pourrait-elle y venir par le seul fait que la structure ait été
façonnée ?
Selon un sentiment que nous avons abondamment exprimé, cela semble
difficile à croire.
En fait, cest dans les manifestations intelligentes et par ressemblance
à nous même que lon imagine la possibilité
d'une conscience sémantique. Mais cette approche n'est pas très
fondée en logique, nous l'avons vu. Alors le reste semble pure
spéculation gratuite.
Poursuivons donc la reflexion sur la ressemblance : pour envisager
l'existence d'une conscience sémantique la ressemblance dans
le langage n'est-elle pas plus importante que la ressemblance d'un comportement
? Autrement dit une machine qui parlereait n'aurait-elle pas plus
de chance d'avoir une conscience sémantique qu'un animal qui
nous ressemble un peu ?
La réponse n'est pas simple. L'expérience la plus simple
consiste à faire lire un livre de philosophie de l'esprit par
une machine parlant à la première personne (on lui ajoute
deux yeux et une bouche qui articule), en utilisant la synthèse
vocale. Au résultat, on aura bien une machine qui parle de sa
conscience sémantique... du moins en apparence. Mais je pense
que pour chacun, ça n'est pas suffisant. Personne ne pourra être
convaincu que la machine à parler d'elle-même avec sa conscience
sémantique en sachant tout cela.
Pour envisager une conscience sémantique, il faudrait pouvoir
tester ce qui est en elle-même. Comme l'homme est le seul lieu
observable de la conscience sémantique, il faudrait que la machine
dialogue avec un homme pour lui montrer ce qu'elle ressent d'elle-même.
Mais là encore rien n'exlue a prirori la construction d'un programme
qui choisit un discours de façon à ce qu'il soit a peu
près sensé et donne l'impression de venir d'elle-même
(on est loin d'y arriver), alors qu'en fait il correspond juste à
un choix de phrases dans des listes de textes structurés (par
un système expert comme on dit dans le jargon). Le discours apparaitrait
assez démonstratif, alors qu'en pratique la machine ne ferait
qu'exécuter des choix réalisé par un un autre :
le programmeur. Difficile d'attribuer une conscience dans ces conditions.
Si maintenant on perfectionne le programme pour que les réponses
reposent un peu plus sur des choix de la machine. Par exemple en faisant
dépendre les réponses présentes des réponse
passé et donc du dialogue avec l'interlocuteur et donc de « l'histoire
de la machine », cela suffirait-il pour croire qu'à
cet instant, la machine enfin ressent en elle-même les sons qu'elle
émet.
On peut encore perfectionner la situation en imaginant qu'on arrive
à programmer la machine selon notre modèle ou par un autre
programme permettant l'acquisition mécanique de la connaissance
qui se traduira en langage (rêvons un peu..). Dans ce cas, la
machine aura un sens éminament construit sur son histoire, ainsi
elle parlera vraiment d'elle (par un module de synthèse vocale
ou même par apprentissage). Mais peut-on envisager qu'elle parle
d'elle-même en ressentant son discour, ou bien faut-il toujours
comprendre qu'elle ne possède pour elle-même aucun « écran
intérieur » qui lui fera ressentir ce qu'elle dit
et qu'il ne s'agit toujours que d'une détermination purement
mécanique et non fondée de l'intérieur, autrement
dit qu'il n'y a pas de conscience sémantique.
Avant d'aller plus loin ce discours appelle des remarques. En effet,
c'est un pari bien audacieux que d'imaginer que la machine va se mettre
à parler avec nous. Il y a fort à croire que la capacité
de langage procède justement d'une réalité humaine
« supérieure » et donc qu'aucune machine
ne pourra s'exprimer comme un homme. Les recherche sur le langage montre
cette immense dépense de toute la capacité humaine pour
produire le langage. Nous l'avons nous même répété
des dizaines de fois : le bon sens est premier et il forme un bloc immenseùment
large. Il est au fond du bon sens une interconnexion innaccessible et
des racines inneffables (les sens ne sont pas une communication partageable,
il sont intime, personnel et atomique) et rien n'exclue qu'il existe
aussi une dimension supérieure (de nature différente à
la mécanique). Vu la complexité innexplicable de la nature
humaine, vu les dimensions psychologiques de haut niveau, rien n'exclue
que l'homme repose sur une réalité autre que la réalité
mécanique. La question est alors : « le langage (et
par delà même le sens) dépend-il de cette réalité
supérieur pour exister ». (« Supérieur »
ne doit pas nécessairement être compris comme transcendant,
il s'agit principalement d'identifier une dimension non maîtrisable
mécaniquement). Si tel est le cas, notre hypothèse d'une
machine parlante est une expérience de pensée bien vaine.
Il faut alors envisager un « lieu » d'exercice,
une morpholgie de cette réalité à l'intérieure
de la réalité mécanique. On a dit précédemment
que la matière était bien assez large pour offrir de la
place à d'« autres réalités ».
Encore faudrait-il montrer où cette place existe. Car si l'on
suppose que notre modèle valide, cela signifie qu'il est existe
une structure purement mécanique qui portent le sens. Dans l'hypothèse
d'une réalité supérieure, cela signifie qu'il existe
une autre réalité que la réalité mécanique
qui influence le sens mécanique. Il faut lui donner une place
et montrer où se trouve le jeu de la mécanique où
s'exerce la soumission de la mécanique à une autre réalité....
Dans cette réalité supérieure, il serait souhaitable
de découvrir notre liberté par exemple ; et peut-être
bien davantage encore. Il existe bien des lieux d'influences et de réalité
possibles à l'intérieur de la mécanique. Nous en
donnerons des propositions très naïves dans une autre partie
de notre recherche. Mais d'un autre côté, nous ne pouvons
exclure la possibilité que le sens soit entièrement porté
par une réalité mécanique structurée, il
nous faut donc poursuivre cette hypothèse en parallèle.
Reprenons
alors notre question : si l'on part de l'hypothèse qu'une machine
pourrait produire du langage, devrait-on croire qu'elle possède
nécessairement une réalité intérieure ?
Et bien on ne voit pas comment, dans un processus aussi clairement défini
que celui de la logique booléenne qui anime la machine, il est
possible qu'apparaissent « l'écran intérieur ».
Il manque premièrement l'idée de liberté, mais
bien d'autre chose encore et en particulier une xplication de « l'écran
intérieur ». On rétorquera qu'on peut appliquer
le même constat pour le cerveau. Mais il y a une différence
importante entre la machine et l'homme : la complexité du
cerveau repose sur la nature matérielle et non sur une nature
mathématique. Autrement dit il ne s'agit pas d'une forme univoque,
mais d'une réalité matériel qui peut être
beaucoup plus vaste que la forme qu'elle laisse apparaître. Toute
la matière est en dessous du processus du cerveau. Or la matière
est très loin d'être bien définie. Cela laisse beaucoup
de place à autre chose ; en particulier à la liberté,
mais surtout à la conscience sémantique peut-être.
Comme nous l'avons dit précédemment, la réalité
supérieure n'est pas nécessairement incompatible avec
le modèle mécanique que nous avons défini. Nous
en reparlerons en détail dans une autre partie de notre recherche,
mais quand nous aurons fini notre étude de la réalité
et du sens nous aboutirons à une vision de la réalité
matérielle beaucoup moins formelle et mécanique que celle
qui habite la culture intellectuelle occidentale traditionnelle.
Dans la machine à l'inverse, la logique booléenne est
implacablement univoque et bien déterminnée (cela semble
un fait de la nature). Le seul échapatoire à cette
règle sans espace serait que la complexité d'organisation
logique puisse donner naissance à des dimensions supérieures
de réalité comme la conscience sémantique. Mais
il est difficile d'imaginer que la logique formelle univoque puisse
produire une telle réalité métaphysique ou autre.
Car cette réalité semble être d'une nature hors
de son cadre formel qui n'est de part l'univocité de sa forme
que de nature formel. La logique booleéne n'est jamais que règle
de remplacement de symbole par d'autres, on voit mal comment une telle
réalité à elle seule donnerait un « écran
intérieur ». C'est parce que la logique formelle est
la seul connaissance de la tarme qui soit bien stable face à
elle-même et parce qu'elle ne révèle jamais aucun
jeux, aucun glissement que cette de mécanique univoque semlbe
difficilement conciliable avec l'apparition d'une autre réalité.
Et en supposant que notre modèle fonctionne, imaginer l'existence
d'une « réalité intérieure »
sur la base de l'observation du dialogue de la machine, donnerait à
penser que l'apparence du sens suffirait à créer la réalité
du sens intérieur. Or le dans l'observation, le seul sens réellement
accessible est le nôtre, et l'on a vu qu'en mettant « notre »
sens dans la machine, on ne produit qu'une apparence de sens.
Mais la comlexité étant tellement vaste, ne peut-on pas
imaginer que la réalité du sens intérieure en soi
issue ? C'est une hypothèse interessante, mais on peut retourner
la question : pourquoi le fait de produire une apparence dans des
chemins complexes suffit-elle à produire la réalité
d'un sens intérieur. Si le sens nait de la complexité
des structures formelles, où donc se produit-t-il alors ?
Par quelle réalité prend-il naissance à l'intérieur
de « quelqu'un »?
Tout cela n'est qu'un discours sur des impressions métaphysiques.
Il y a fort à penser que nous sommes bien loin de la réalité.
Peut-être qu'un jour, des connaissances nous montrerons que les
questions était très mal posées. Mais nous sommes
ici au coeur de ce sentiment métaphysique alors poursuivons.
En effet on pourrait retourner la question du lieu de la conscience
pour l'homme, où donc sa conscience sémantique s'établit-elle
au dessus de la « mécanique cérébrale »,
si l'on considère que la pensée est mécanique comme
le suggère notre modèle. Comme nous l'avons dit, la différence
est importante en ce que le cerveau existe au dessus de toute la nature
matérielle qui reste mystérieuse et très loin d'être
complètement définie. La machine elle s'établit
au dessus d'une logique purement univoque qui à cause de son
univocité semble offrir beaucoup moins d'espace à une
autre réalité que les structures formelles (pour comprendre
plus finement l'importance et la place tout a fait unique de l'univocité
formalle qui donne toute sa pertinence à cette remarque, il faudra
se reporter à la question de l'univocité formelle que
nous traiterons dans une partie ultérieure de notre recherche
portant sur la logique, il faudra aussi approfondir les notions de mécanicité
et de déterminisme, nous le ferons aussi dans des parties ultérieures
et nous verrons que la mécanicité matérielle n'a
rien à voir avec la mécanicité logique). Ainsi
le fait que la complexité de la logique booléenne laisse
éventuellement place à l'apparaître du langage,
ce n'est pas une raison forcément suffisante pour accorder à
cette machine la « dimension intérieure »
centralisé quelque part, on ne sait où ?
Conscience
et structure
Résumons notra approche. Une machine conçue selon notre
modèle, qui se mette à produire des réactions intelligentes,
possèderait-elle forcément une conscience sémantique ?
Nous avons évoquer que cela soulèvait une question délicate :
un tel comportement ne nécessite-t-il pas justement une conscience
sémantique ? Cette question est immédiatement suivie
d'une autre question : mais ne serait-ce justement pas ce type
de comportement (s'il on y parvient) qui définit la conscience
sémantique ? Et notre argumentation s'est révélée
bien limitée en des lieux aussi délicats.
Mais cette dernière question rapporté à l'homme
en soulève une autre plus classique qu'il est bon d'affronter
plus en face : le fait que nous ressentons les choses, autrement
dit le fait que nous « vivons », pourrait-il n'être
seulement qu'un phénomène du à nos circuits chimico-électrique ?
Nos réponses précédentes, de nature très
spéculatives, nous propose en corrolaire une réponse suggestive :
ce n'est pas une nécessité parce qu'il se peut que les
capacité nécessité une dimension autres. Seulement
il n'est aucune réponse affirmative. Dans l'hypothèse
où la conscience est de nature purement mécanique, une
recherche plus prosaïque nous suggère une interrogation
tenace : si la pensée est une simple mécanique qui
déplace des objets (électrons pour l'ordinateur, et réaction
electro-chimique pour l'homme), comment se fait-il quil « nous
apparaisse quelque chose » plutôt que rien ? En
effet, le monde pourrait bien être le même, sans que pourtant,
personne ne ressentent rien. Il bougerait seul face à lui-même
(« lui même » ? C'est déjà
beaucoup dire). Pourquoi ressentons-nous plutôt que non ?
Comment se fait-il que dans ce cinéma de nos pensées,
l'image parviennent jusquà « nous » ;
un cinéma bien élaboré d'ailleurs, avec l'image,
le son, la joie, la souffrance, l'espoir, l'amour et tout le reste...
Tout cela me conduit à penser que la matière dans sa simple
dimension mécanique ne suffit pas à rendre compte de la
conscience sémantique.
Evidement,
nul ne pourra contester lopinion contraire dans sa logique :
celle qui dit quune machine construite sur un modèle théorique
du cerveau penserait réellement. Puisque cette pensée
est inaccessible, nul ne peut nier son existence. Mais faut-il croire
que cette conscience existe de fait dans la nature. Dailleurs
on voit mal pourquoi la pensée viendrait se greffer sur une cellule
qui répond à une formule plutôt que sur une autre
cellule. Pourquoi la conscience viendrait-elle se greffer sur « la
cellule activée qui tranche les décisions »
(la conscience conceptuelle) plutôt que sur une autre cellule
en standby. Pourtant, cest là que se trouve notre vie ;
on ressent la vie et on décide ; on sent bien que nous sommes
quelque part au coeur de nous-même. Faut-il imaginer (par nécessité)que
toute cellule possède une conscience ? Mais une seule alors
est libre et décideuse de laction ; de sorte que celle-ci,
à ce moment, cest nous (cest nous qui sentons que
le corps nous obéit) alors que toutes les autres sont prisonières
de ce « nous » cest-à dire de cette
cellulle à conscience privilégiée. Evidemment,
par principe, il nous est impossible davoir conscience de ces
autres consciences...
On sent une curieuse odeur de fantaisie à ce discours rompant
le lien avec un minimu de logique et d'objectivité. Dailleurs,
en supposant lexistence dune conscience latente dans la
nature, pourquoi viendrait-elle sur les cellules et pas sur les membranes
de cellules, sur les atomes, sur les nombres. Pire encore : la
mécanique quantique nous apprend quil ny a pas didentité...
de sorte quil est difficile de savoir où peut exister une
conscience à moins den imaginer des individuelles partout,
et le sens du mot 'partout' devient gigantesque, mais surtout très
énigmatique. Si on le prend l'identité au sens strict
de la mécanique quantique, cela signifie qu'il n'existerait qu'une
conscience unique, pourtant notre conscience individuelle existe bien.
Ce discours est vraiment hors de toute objectivité, il est temps
darrêter. Par ailleurs, on conçoit bien que la conscience
est strictement individuelle. Il semble donc judicieux de croire quelle
nous appartient en propre comme nous lavons dit.
Une
autre position serait de nier la conscience sémantique. Dans
cette vue la conscience sémantique serait une pure invention,
seule la conscience conceptuelle existe et ce serait elle la conscience
sémantique. Il faut dire que cest une position qui simplifierait
le modèle en évitant de créer deux notions pour
un seul emploi. Et donc j'apprécierais cette position
si
elle me semblait valide. Cette position invite à voir la conscience
sémantique comme inexistente. Mais n'est-ce pas très proche
de notre propre suggestion qui l'a propose complètement indépendante
de la conscience conceptuelle ? Oui la proximité est indéniable.
Seulement lévidence me montre que je pense, et même
que jen parle. Me basant sur le bon sens matériel, il me
semble difficile de nier que je pense à ma pensée. Par
contre je ne vois pas ce qui nous empêcherait de nier que cette
conscience soit autre que la matière. La conscience conceptuel
suffit à expliquer la pensée, non ? En cela on ne
peut évidemment rien rétorquer avec logique. Seulement
la matière je la perçois, je le vois, et dans la matière,
je ne vois aucune conscience (cela me semble logiquement impossible).
Alors quen moi je ressens cette vie qui existe pour moi parce
que je la « vis ».
Pour
maider à croire en cette réalité intérieur
supérieure, il y a aussi les autres : tiens parlons de cet
homme avec qui je m'entretiens. Lui aussi a les mêmes sentiments
de vie. Il réagit un peu comme moi. Il semble bien posséder
cette conscience. Dailleurs lui aussi en parle. Cela me suffit
pour croire que lui aussi la possède. Mais rien ne me le montre
en réalité. Non il semble bien qu'en moi, à la
différence de tout le reste et même des autres, il existe
quelque chose de différent. J'ai quelque chose en moi qui permet
à tout le reste dêtre là : cest
le fait que je vis toutes ces choses là.
N'est-il
pas peu naturel de penser quen organisant la matière selon
une imitation, la faculté de la conscience sémantique
« lui soit accordée » ipso facto . Et tout
cela, cest sans dire que toute imitation de l'homme ne serait
forcément qu'une organisation complètement définie
par le constructeur (car univoque) ; ce qui nest pas le cas
pour lhomme (même au seul plan « matériel »).
Pour l'homme on ne connaît pas de contour précis, et le
modèle que je propose nen propose pas non plus car il ne
rend pas compte de l'homme, seulement d'une partie (en étant
optimiste).
Ces impressions se résument simplement en disant que la conscience
sémantique semble trop attachée à lhomme
pour quon puisse imaginer quelle soit un principe mécanique
de la nature matérielle. Bien au contraire, par perception, elle
semble profondément individuelle et personnelle, au centre même
de la vie et de notre vie.
Pour nuancer la conclusion, il faut rappeler que tout ce discours repose
sur une morphologie suggéré par notre théorie qui
se sent elle-même très frustre et incapable sur le sujet
d'une réalité métaphysique. Aussi tout ce discours
n'est pas à prendre au sérieux. Il n'est qu'hypothèse,
spéculation basée sur des éléments si faibles
en objectivité qu'ils n'ont de réalité que par
la logique. Or on sait, et on approfondira encore cette affirmation
plus tard, que la logique n'est pas très fiable en de tel lieu.
Consience
de soi
Selon notre modèle, la conscience sémantique nest
que le reflet de la conscience conceptuelle, mais elle ajoute le plus
inqualifiable : le « vivre cette conscience »,
le fait quon est plus seulement des machines agissantes, ou même
pensantes mais vivantes, car on ressent les choses pour soi, dans une
réalité intérieure qui se centre en nous-même.
Ce constat est un bien curieux 'phénomène', cher aux phénoménologues.
Raisonons sous l'hypothèse que le cerveaux est construit sur
le base de note modèle. Cette hypothèse est intéressante
parce qu'elle nous permet d'appréhender le contenu de la conscience
animale. En effet, sur le plan de la conscience conceptuelle, il semble
clair que la conscience des animaux serait beaucoup moins développée
que la conscience humaine que nous venons de décrire. Cela provient
du fait que la conscience s'exprime directement et mécaniquement
dans les actes. Et on peut observer que les actes des animaux sont beaucoup
moins réflexifs sur lui-même et donc moins conscience de
lui-même.
Cette affirmation ne statue pas sur la « valeur »
des contenus de cette conscience d'eux même, car en quoi un contenu
serait-il « meilleur » qu'un autre. Par contre
sur l'existence de certains types de contenu, il y a des observations
plus objectives : en particulier la conscience d'avoir conscience
ne semble pas acquise par les animaux (ni par les petits enfants humains
d'ailleurs), ni le retour sur la conscience à soi-même
d'une pensée passée (qui est au dessus d'une simple mémoire).
Mais puisqu'il s'agit d'un contenu conceptuelle, on peut être
à même de penser que la forme dans laquelle nous apparaît
notre conscience (le contenu de la conscience de soi) est tout simplement
issu d'un apprentissage mécanique ! En effet si c'est un
contenu de la pensée, c'est un apprentissage (ou plutôt
une construction historique).
Seulement, le contenu de la conscience, n'est pas un contenu anodin
face à l'existence de la conscience sémantique, puisque
c'est le contenu nécessaire à sa perception. A priori
ce n'est pas un contenu nécessaire à son existence (car
la conscience sémantique n'a aucun vrai contenue). Par contre
l'existence de la conscience de soi et de la conscience sémantique
serait un apprentissage. La capacité d'en parler est un témoignage
supplémentaire d'un tel apprantissage.
Ainsi, avoir conscience de sa conscience sémantique, c'est un
peu avoir conscience de soi, d'un soi profond, d'un « soi
fondamental ». Il ne s'agit pas ici de phénoménologie,
mais de réflexion sur notre modèle. Cherchons un peu la
forme de cette conscience de soi. Bien que cela ne soit pas une nécessité,
on peut penser qu'avoir conscience de sa conscience sémantique
implique d'avoir aussi conscience de ses pensées, de ses gestes
et de beaucoup d'autres choses. Autrement dit avoir conscience de sa
consience sémantique, c'est un peu comme voir toute pensée
comme un simple contenu. Cela reviend quasiment à pouvoir soumettre
à sa conscience n'importe quelle conscience passée. C'est
en cela qu'il s'agit d'une conscience de soi fondamentale : dans
le sens où elle est indépendante du contenu et qu'elle
peut revenir sur tout état de sa conscience.
On tire de là une hypothèse, que nous argumenteront plus
tard, qui consiste à voir la conscience de la conscience sémantique
justement comme cette faculté de revenir sur toute sorte de contenu
conceptuel.
Pour ce qui est de l'animal, rien ne trahit l'existence de cette conscience
de leur conscience sémantique, on peut en déduire avec
une certaine logique qu'elle n'existe pas. Maintenant cela n'exclue
pas la possibilité de l'existence d'une conscience sémantique
animal : « un écran intérieur »
sans la fonction « arrêt sur image ». Cela
n'exclue pas non plus la possibilité d'une certaine conscience
de soi ; à un degré moindrement réflexif :
toute pensée ne pourra pas être ré-observée,
la conscience de soi n'est pas totale. I ne semble pas incongru d'imaginer
que l'animal peut avoir conscience de Sa souffrance, de Son mouvement.
Seulement le 'Sa' et le 'Son' formeront une abstraction un peu moins
ultime et un peu moins dénuée de tout contenu que pour
l'homme.
Problème
de fond
Dans la morphologie de notre modèle, nous avons centré
ce problème fort ancien de la jonction matière-esprit
en un seul point plutôt bien défini : la jonction
entre consscience conceptuelle et concsience sémantique. Mais
comment se fait-il quil existe une conscience sémantique
au-dessus de la conscience conceptuelle ? Comment une mécanique
peut-elle s'associer à une conscience sémantique qui semble
métaphysique. Car la conscience sémantique apparaît
comme une « autre chose » , comme la vie, comme
l'âme vivante de la mécanique. Cette « autre
nature » est selon le terme approprié « transcendante ».
Seulement, il se pose un problème important de logique que nous
avons plus ou moins esquivé jusqu'ici : tout pensée
serait rendu « vivante » par une réalité
transcendante, mais tout contenu de la pensée serait purement
mécanique (comme si un souffle de vie était donné
à une réalité matérielle). Seulement cette
conscience sémantique étant transcendante et tout contenu
de la pensée étant mécanique, comment peut-on parler
de cette réalité transcendante qui en théorie ne
possède justement aucun contenu, aucun accès, aucune forme ?
Comme se fait-il qu'elle soit le sujet d'une discussion et d'une observation
intérieure ? Elle serait a priori inaccessible car non touchable
par aucun contenu. Face au bon sens, il semble bien qu'on la ressente
et qu'on en parle : le fait de « voir réellement »
est extraordinaire . Mais comment peut-on ressentir qu'on « voit
reellement » avec une pensée mécanique si « voir
réellement » est de nature transcendante, cela est
illogique. On en conclura que le fait de pouvoir en parler montre l'existence
d'une relation entre la mécanique et la conscience sémantique
qui lui dénie sa nature purement transcendante. Il faut donc
rendre compte qu'il est possible de l'observer, d'en décrire
la forme et le ressenti. Le gros problème consiste en ce que
c'est justement le ressenti qui donne l'impression d'être un simple
point de vie, vide toute autre chose . Car tout état de conscience
peut être vue comme une pensée que l'on vit. Curieux constat,
bien troublant en logique.
On pourrait reléguer ce problème aux oubliette, car c'est
un problème d'ordre purement logique sur des lieux que nous ne
maîtrisons absolument pas, ce qui en fait un problème de
pure spéculation subjective (et c'est bien le cas, on se souviendra
que notre modèle n'est qu'une spéculation). Seulement
sous l'hypothèse de validité de notre modèle, la
relative simplicité de la mécanique décrite rend
bien difficile l'évacuation de ce problème logique. Si
le modèle était vrai, il semblerait qu'on touche de très
près à une aporie très troublante. Ce problème
établit donc un doute sérieux sur notre modèle
(du moins sur l'aspect métaphysique de la conscience sémantique).
C'est pourquoi nous l'aborderons plus en profondeur, crédibilité
oblige.
En-dehors
de l'aporie que nous venons d'évoquer (en supposant que nous
l'avons résolu), si on accorde cette nature transcendante à
la conscience, cela impose que la conscience sémantique est nécessairement
très difficile à identifier et à définir.
C'est difficile à définir en nous même, mais alors
que dire pour d'autre réalité que nous-même ?
Que peut-on dire qui soit un tout petit peu sensé ? On en
a déjà sans doute déjà beaucoup trop dit.
La
conscience conceptuelle de la conscience sémantique
Tentons de résoudre l'aporie évoquée précédemment.
Question
mystérieuse
Procédons à un petit tour de la question. Essayons de
l'observer sous toute sorte d'angle.
Le mystère de la conscience sémantique reste entier :
comment est-il possible quune conscience qui apporte la vie à
la réalité puisse être émise sur le mode
du dialogue et même sur le mode de la pensée ? Il
faudrait pour cela que cette conscience soit accessible dans une forme
sensible pour être accessible à la pensée. Mais
comment pourrait-elle l'être si sa réalité n'est
que de donner vie à la pensée (tout en étant transcendante).
En théorie, elle n'a donc aucun contenu accessible. Comment pourrait-elle
être perçue ? Comment se fait-il que je puisse parler
de sa morphologie, et comment se fait-il que je puisse parler d'elle ?
A ces questions, je nai évidemment pas de réponse
limpide, mais nous allons proposer une tentative de réponse.
Elle sera établie sur le mode logique dont il faut beaucoup se
méfier en de tels lieux... Car il faudrait que les hypothèses
qui mènent à cette question soient passablement acceptables
pour se permettre de prolonger la question initiale. Mais dans leuphorie
du moment il arrivera quon sautorise à y croire gratuitement.
Reposons donc, encore une fois, la question : étant donné
la nature immatérielle de la conscience sémantique, comment
est-il possible d'établir le lien jusqu'à elle nous permettant
de raisonner sur elle, de la percevoir, de la nommer et d'en préciser
la forme ? De la décrire comme « pensée
vivante », comme « je vis », « je
vois », « écran intérieur »...
Le seul lien possible qui nous permet de raisonner sur la conscience
sémantique est celui dun constat de fonctionnement :
dun côté le ressenti de notre vécu est fort :
oui, « je vis les choses », oui, « je
pense ».
de lautre la représentation de notre modèle nous
semble grossièrement cohérent avec nos impressions et
donc acceptable dans les grandes lignes. Lhypothèse de
lexistence de la conscience sémantique est donc satisfaisante.
Gratuite mais satisfaisante.
Mais alors comment expliquer cette contradiction entre un ressenti d'un
côté et une morphologie cohérente de l'autre ?
Comment parler dune chose qui naurait pas de prise dans
le réel. Le fait de pouvoir en parler comme nous le faisons fait-il
naître lespoir que nous avons une prise sur cette conscience
sémantique. La description du modèle serait alors erronée.
Existe-t-il en nous une « entrée métaphysique »
qui fait que nous pouvons accéder à la perception du métaphysique ?
Une réalité qui rend la métaphysique accessible
par le sensible ? Cela ne semble pas fondamentalement impossible.
Mais cela n'a pas sa place dans notre modèle purement mécanique,
car on ne voit pas bien comment on pourrait relier la métaphysique
à la mécanique dans un modèle aussi explicite.
Pourtant, nous parlons de notre sentiment de vivre, nous le ressentons.
Quelle en est l'explication ? Il nous faut sauver notre modèle
de cette angoisse logique si fortement et si simplement localisée...
La
conscience sémantique vu comme la « vie dans la mécanique »
apparaît comme un mystère. Elle peut facilement être
reléguée à lordre métaphysique. Cest
ce qui la rend si intéressante d'un point de vue philosophique :
on touche là à un point de contacte entre le matériel
et le métaphysique qui ont toujours été complètement
dissocié et très éloigné. Les voir réunis
en un point est un mystère intéressant à étudier
(même si c'est très certainement illusoire). Notre intérêt
est de savoir ce qui peut sortir de cette confrontation logique insolite.
Notre question porte donc sur la nature de la relation qui existe entre
la conscience conceptuelle (le contenu d'une pensée) et la conscience
sémantique (la vie en nous de cette pensée). Ce point
de contact quasiment visible du lien qui existe entre le matériel
et le spirituel est fortement suspect ; il y a de bonne chance
pour que ce lieu soit le lieu d'un dérapage esthético-logique.
Et c'est vrai, nous n'y échapperons pas. Mais le mystère
logique en vaut l'expérience. Après tout cela n'engage
à rien et peut être instructif. Ainsi poursuivons notre
démarche à titre de réflexion logique.
Réponsons encore une fois l'interrogation : vu l'isolement
complet de sa nature transcendante, comment est-il possible que cette
entité soit 'enfermable' dans des concepts de souche purement
matérielle ? Comment est-il possible qu'on lui donne des
attributs, quon la synthétise sous forme dun concept.
Il ne sagit pas dune recherche ontologique de la conscience
ou dautre dérive métaphysique ; il sagit
de sinterroger sur le fait suivant : comment la conscience
conceptuelle de la conscience sémantique est-elle possible dans
un modèle mécanique.
Reformulé une nouvelle fois, la question se tranforme ainsi :
« si je peux penser que je pense, comme la pensée
est un contenu matériel, nest-ce pas là le témoignage
que la conscience est, elle aussi, matérielle ? » .
Curieuse chose que le fait de réfléchir sur notre faculté
de penser.
Je ne résiste pas à la tentation de comparé ma
démarche à la démarche phénoménologique
qui cherche le coeur du phénomène, nc'est-ce pas exactement
ce que nous somme en train de faire ? Seulement notre approche et plus
mécanique qu'idéaliste. Sous l'hypothèse de validité
de notre modèle (qui sera à peine plus réaliste
quand nous aurons résolu l'aporie), toute notre démarche
donne un regard très critique sur la phénoménologie
dans cette recherche du phénomène. Mais pour l'instant
nous sommes au prise avec le même mystère : ce phénomène
mystérieux de la pure pensée vivante.
De
toute évidence, notre modèle nous offre cette réponse
: les concepts « je pense » ou « je
pense que je pense» sont des concepts comme les autres. Ce sont
des contenus de la pensée. Ces pensées sont donc de nature
matérielle sans aucun doute. Mais pas forcément le fait
de pouvoir penser (entre autre à elle).
Pourvoir penser et traduire cela par un concept « penser
à sa penser », donne à imaginer que « pourvoir
penser à sa pensée » est aussi un phénomène
matériel, alors que rien n'est dit pusique audelà de cela
on le pense vraiment.
L'explication
matérielle du contenu de la conscience sémantique (la
conscience conceptuelle) est le pouvoir d'« activer »
(de rendre visible en nous) toute pensée qui serait mise au premier
plan selon les règles mécanique du système. Mais
que signifier « activer » ? cela signifie « vivre
en soi ». Peut-on imaginer que cette « activation »
soit le seul résultat d'un « processus matériel » ?
Comment donner vie à cette pensée en moi ? Il faut
donc une entité supérieure, mais alors comment puis-je
en avoir conscience puisqu'elle n'a pas de contenu. Quest-ce donc
que cette conscience, que ce « moi vivant » qui
fait que moi je vois ce que je vis ?
Quand
on réfléchit au fait quon pense : on ne pense
plus à ce quon pensait alors, mais on pense au fait quon
pensait alors : car toute conscience monopolise complètement
la conscience. Sartre séduit par un constat de ce genre (légèrement
différent) réaffirmait derrière Husserl une
phrase qui sapplique très bien ici : « toute
conscience est conscience de quelque chose ». C'est cela
qui rend nécessaire l'unicité de l'activation d'une cellule,
mais il faut la rendre vivante et seulement cela. On rtrouve ici tous
les argument qui ont guidé notre choix de modèle. Dans
le langage de notre théorie, cela se traduit tout simplement
par : toute conscience sémantique est toujours fixée
sur une conscience conceptuelle. Mais cela nempèche pas
que la conscience sémantique est une réalité apparemment
bien différente de son contenu (cest à dire de la
conscience conceptuelle). La conscience conceptuelle, cest le
contenu, cest la pensé qui nous traverse. La conscience
sémantique, cest le fait que cette pensée existe
en nous, que nous la sentions, que nous la vivions. C'est un choix dans
la construction mécanique qui fait qu'une pensée est vécu
en nous plutôt qu'une autre;... ou que rien du tout, surtout.
Pour
avancer dans le problème, je propose de distinguer deux façons
de « se voir penser » :
le fait de penser que lon pense à une chose. Elle consiste
à se regarder réfléchir à un sujet quelconque :
se voir en train de penser. On peut réaliser cette expérience
n'importe quand, sur n'importe quelle pensée. C'est juste un
recul qui nous permet de nous voir pensée.
Et la perception de la conscience sémantique, c'est à
dire la perception de notre capacité de penser. Elle est tout
simplement le constat général de la réalité
de notre pensée : « je vois », je
sais et je reconnais que je pense » et que « je
peux penser ».
On comprend bien que les deux approche ne sont pas nécessairement
distincte. Il est très possible que ces deux pensées soit
deux nuances dune seule et même capacité, coloré
de contextes différents. Dans le langage de notre modèle,
la seconde serait une synthèse des premières.
Cette
conscience permettant de penser quon pense est manifeste, il faut
donc bien imaginer que cette conscience sémantique puisse se
lier avec la matière pour qu'elle soit accessible à la
perception. Mais alors est-ce un phénomène matériel
ou sur-matériel ?
Nous
retrouvons sans cesse la contradiction : si cest purement
matériel comment la matière peut-elle prendre conscience.
Si c'est purement transcendant, comment la matière peut-il y
avoir accès. En toute logique, la conscience sémantique
semble tellement au dessus de la matière mécanique. Nulle
part dans la trame, ne se laisse percevoir une trace manifeste de conscience
en-dehors de notre propre conscience. Aucun mode de communication ne
révéle la moindre trace de cette conscience dans tout
ce qui pourrait pourtant communiquer en-dehors de lhomme. Nulle
part ailleurs, elle ne semble exister, non pas une autre intelligence,
mais simplement une conscience de soi. Nulle part dans la matière
ne filtre lidée dune conscience de soi et encore
moins d'une conscience collective (au sens de la conscience sémantique
qui appartient à tous les homme, ou quelque chose qui sen
approcherait ).
En fait, certains pensent voir ce type de conscience dans la nature ;
dans sa globalité synthétique, et dautre dans la
terre, (gaïa) : l'existence d'une évolution vers la
complexité serait le témoignage d'une « conscience
terrestre » qui conduit vers ce but. Ayant produit chez l'homme
la conscience de soi, elle aurait au moin un niveau aussi élevé.
Mais nous reparlerons de ces choses, laissons cela en suspens. La « nature
en entier » nous contient en effet, et le « sens
de la nature » est assez lié au « sens
de la vie humaine » ; suffisament pour que la question
soit abordée dans notre recherche du sens et donc hors de ce
chapitre. Seulement à nouveau, on distingue pas d'organisation
matérielle pour porter une telle conscience et pas non plus d'expression
de cette conscience sous forme de dialogue permettant de tester cette
'conscience' ? Sans fondamentalement exclure ce principe, je le
présente comme un mystère au moins égal à
la nature de notre propre conscience ? On piétine.
Le
terrain est tellement mouvant quil serait préférable
dabandonner, car en fait notre idée de « conscience
métaphysique » na pas de fondement ancré
dans lobjectivité. Le bon sens nous conseillerait déviter
de marcher sur un terrain aussi imaginaire et de nous arrêter
là, de nous limiter à constater la difficulté en
attandant de nouveaux indices objectifs. Mais nous allons tenter de
nouvelle manoeuvres logique avec un peu d'audace. Il faut dire que c'est
peut-être tout simplement la question qui est dénuée
de sens. Mais la curiosité est forte, le désir de cohérence
encore davantage. Le modèle apportant une cohérence potentielle
pour tellement de réalité philosphique, il semble utile
de le rendre lui-même cohérent. Et surtout sur un point
de la phislophie aussi fondamentale que le phénomène de
la pensée. Il n'est donc pas inutile démettre des
idées, des hypothèses, de se tromper et de tester. Cest
dailleurs là un principe essentiel à la démarche
d'apprentissage par le bon sens. Je pense quau final, il ne faudra
rien attendre dautre quune satisfaction de cohérence
personnelle, éventuellement collective, mais certainement pas
une indication de fiablité objective et partageable.
Maintenant commençons ou plutôt continuons à raisonner
gratuitement.
Recherches
Première
tentative : une abstraction
La conscience sémantique proposé est tellement mystérieuse
par sa transcendance qu'elle n'offre pratiquement aucune prise. Notre
modèle nous donne beaucoup plus d'aisance pour décrire
« le concept de conscience sémantique »,
car lui est complètement matériel, mécanique est
accessible. Il est donc normal que notre recherche porte sur ce concept.
Cherchons donc à définir « le concept de conscience
sémantique ». Puisque notre modèle suggère
que tout est apprentissage et construction historique, la voie qui s'impose
est la recherche de son construction historique : d'où peut-il
être issu.
Voici une première tentative d'approche de ce concept :
on peut imaginer que la perception de « la conscience sémantique »
est un phénomène naturel issue du fonctionnement de la
mémoire. Je mexplique. Par le principe de la recherche
dans la mémoire, on peut tout simplement chercher à repenser
à quoi on pensait il y a un instant. Cest dautant
plus facile que les cellules sont encore excitées. Lorsque quon
se met à penser à ce quon vient de penser, il apparaît
dans un troisième temps la pensée que lon a pensé
à ce quon pensait. Doù sur une base concrète
nait lidée abstraite que lon pense « quon
pense à quelque chose ». A ce point nous sommes toujours
à prendre conscience dun contenu et pas du contenant.
Mais nous avons fait la moitié du chemin : cette idée
répétée en de multiple situation donnera labstraction
plus précise que lon pense à « notre
pensé ». Et donc par abstraction cela donnera le sentiment
de « pouvoir penser quon pense ».
Comme tout autre concept, ce concept est mémorisé et sa
réminissence à la conscience peut s'établir très
vite lorsquon on lappelle par la mémoire. Ainsi on
peut sentir cette impression davoir la capacité de recul
par rapport à soi, et cette impression de se « voir
penser en temps réel ». Au total, cela donne une idée
de savoir ce que veut dire « penser ». Et donne
le sentiment nette que lon connaît cette « impression
de penser ».
On
peut ajouter une petite nuance intéressante, c'est une étape
supplémentaire à cette conscience de penser : on
peut expliquer qu'il existe une sorte de vertige produit par cette conscience.
Cet effet de vertige atteste alors que ce concept possède une
réalité de nature particulière. Expliquons ce vertige
: si lesprit donne lordre de produire en chaîne le
fait de penser à ce quil pensait à linstant.
Il faudra peu de temps pour arriver à un sentiment du genre :
« je pense que je pense que je pense que je pense etc
».
On pratique on ira rarement beaucoup plus loin que cela, mais on pensera
fortement le « etc ». On assiste là au
sentiment prenant conscience d'une boucle logique (il faut avoir acquis
une certaine aisance dans la pratique mentale symbolique pour cela).
En fait, elle ne consiste pas seulement en un sentiment de logique particulier,
mais aussi et probablement en un sentiment abstrait de réalité
curieuse. Cette impression de boucle d'un côté, cumulée
à limpresion de voir ce quest « toute
pensée » de l'autre, peut se résumer vertigineusement
par : « JE PENSE ». Le vertige nexiste
pas seulement dans cette seule boucle, toutes les boucles de la pensée
produisent une sorte vertige par l'usage répété
des mêmes concepts sur-ajoutés sur eux-mêmes. Il
faut donc voir dans cette boucle non pas une réalité ultime
de la pensée, mais d'abord une force dimpression particulière
qui donne à cette pensée un caractère vertigineux
en plus d'être une sorte de pensée ultime car « la
pensée de toute les pensée »
En montrant que ce vertige est naturel, on écarte ainsi lidée
de toucher à une réalité métaphysique. Ainsi
face à notre modèle, il semble bien que lexplication
naturelle existe. Oui lexplication du « Je pense »
existe. Nous en avons donner une approche, mais l'approche pourra être
multiple (on se rappellera dans le modèle la subtilité
et l'immense complexité de la pensée). Dans tous les cas
elle est très naturelle et non métaphysique.
Où est-ce que je cherche à en venir ? Il semblait
jusqu'ici que je défendais la thèse d'une conscience sémantique
métaphysique, et je m'empresse de la banaliser au rang de la
matérialité. En effet, mon objectif ici, consiste à
démystifier le « Je pense », car selon
ma démarche, il me faut reculer au maximum la limite de la matérialité.
Le je pense est un concept il faut donc montrer qu'il existe une explication
matérielle à ce concept. On arrive au fait suivant :
la conscience sémantique nest pas dans le « je
pense » que nous venons de décrire. Mais alors ou
est-elle donc ?
Revenons à notre question première : « dans
limpression de voir, de vivre, dêtre aux commandes
de notre vie depuis lintérieur » existe-t-il
quelque chose qui soit réellement de nature immatériel ?
Pour résoudre cette question, on a choisit d'attaquer le problème
par l'émergence du concept de « conscience de sa pensée »
dans « le matériel ». Revenons donc à
la démarche chronologique : recherchons dans lévolution
de lenfance lidée du « je pense ».
En essayant de théoriser sur le processus de lapprentissage
et de l'acquisition des concepts, on perd rapidement pied avec l'objectivité
et la logique. En effet, l'esprit est malléable et on peut imaginer
beaucoup de chose. Tentons malgré tout une approche : l'enfant
nouveau-né ne semble pas avoir conscience de sa conscience sémantique,
du moins rien ne le laisse penser. Et cela est conforté par notre
idée de très « faible abstraction des pensée »
à la naissance. En effet, même chez un adulte, il envisageable
d'imaginer qu'on puisse vivre sans avoir jamais cette pensée
que l' « on pense » (dans certains handicaps mentaux
notamment). Ainsi il n'est pas contradictoire de « penser
vraiment » sans pourtant « voir que lon
pense », tout simplement. On constate ici que le fait d« être
conscient de penser » nécessite un apprentissage conceptuel.Ce
qui se conforme à notre modèle.
Au milieu de toute ces reflexions, se pose une question très
simple et pourtant pertinente : au fait, est-ce que lon voit
réellement que lon pense ? Car quest-ce donc
que « penser ». On voit sans cesse que l'on « pense
à quelque chose » selon la formule de Husserl, mais
voit-on ne serait-ce qu'une seule fois que l'on « pense » ?
Peut-on réellement savoir ce que signifie « penser »,
alors quon ne fait jamais que « penser à quelque
chose ». Le « je pense que je pense »
nétant quun contenu de pensée comme un autre,
ainsi que le plus simple « je pense ».
Si on approfondie ce que veux dire « je pense »,
on constate que c'est une pensée qui n'a rien de « pure »,
on constate que c'est une construction de concept. En effet, il se greffe
de nombreuses autres idées liée à cette idée
de « je pense ». Par exemple le « moi »
est très lié au « je pense ». Car
quand je réflechis à ce que veux dire « je
pense » dans ma pensée, je me sens moi au coeur de
cette réalité : jagis, je domine, je ressens. Ce
constat de manque de pureté et d'étalement (on lira la
phénoménologie pour voir comme s'étalement est
vaste) est utile pour constater qu'il s'agit bien d'une abstraction
construite sur beaucoup de penser.
En résumé, on constate qu'en établissant une abstraction
sur toutes mes « pensées à mes pensées »,
j'ai fait en sorte quil mapparaisse un raccourci entre les
« je pense à quelque chose » et le fait
de « penser », il en est une synthèse.
Ainsi penser c'est bel et bien toujours « penser à
quelque chose », mais l'abstraction de tous ces cas particuliers
produit l'idée d'un « je pense » très
abstrait.
Afin de ne pas se méprendre, je tiens à préciser
que l'apparition chronologique de cette réalité est nécessairement
beaucoup plus complexe que ce que nous venons d'évoquer. En effet
si l'on retourne au début de notre explication nous avons dit
: « il apparaît dans un troisième temps la pensée
que lon a pensé à ce quon pensait. ».
En disant cela, nous avons légèrement tricher sur la construction
chronologique. En effet, une telle pensée ne peut venir qu'une
fois le concept abstrait de « penser » ou de « je
pense » formé en nous et non pas avant. Mais cette
abus avait une vocation pédagogique, car en pratique on peut
comprendre que la construction de cette abstraction est nécessairement
beaucoup plus complexe. C'est forcément une lente prise de conscience
de soi, et en particulier une lente prise de conscience de ce que signifie
« penser ». On peut imaginer cette formation :
on reconnait tout doucement le concept de « mémoire »
à force de faire revenir à la mémoire un contenu
par une décision de notre volonté. Notre capacité
à remémorer et à observer cette mémoire
selon n'importe quel angle donnera un concept abstrait de mémoire
comme contenu observable. Puis il s'agira de mémoire toujours
plus proche, jusqu'à être la dernière pensée.
Et l'on observe alors nos « mémoire très proche »
qui peuvent prendre toute sorte de contenu et pouvant toujours être
analysé sous n'importe quel angle. Au total ce ragrd sur nous
même devenant indépendant du temp et du contenu forme l'idée
de « la pensée » avec toutes les subtilité
attenantedu « je pense », du « je pense
que je pense » et etc... Bien sûr, il s'agit là
d'un modèle théorique purement logique, la pratique sera
certainement tout autre et beaucoup plus complexe. Il s'agissait de
voir ici que le concept peu naître assez naturellement comme une
conscience de soi progressive et au contenu toujours plus abstrait jusqu'à
une sorte d'indépendance du contenu.
Mais
alors cette abstraction pourrait être un reflet de la conscience
sémantique. De sorte quen pratique, ce nest peut-être
pas de la conscience sémantique quon parle vraiment, ni
à la quelle on pense vraiment, mais à une abstraction
du « je pense »...
Il
n'est pas vraiment étrange d'avoir atterrit en ces lieux, car
nous avons abordé la conscience sémantique par une recherche
de contenu. Seulement ce contenu ne rend pas du tout compte de la conscience
sémantique : il n'explique aucunement comment la mécanique
peut « prendre vie en nous ». Nous avons donc
une tentative inachevée...
Deuxième
tentative : ultime abstraction
Comment alors réintroduire la conscience sémantique ?
En toute logique on ne le peut plus. Tout les ponts ont été
cassé, il est clair que la pensée nest jamais que
« penser à quelque chose » et jamais « penser »
tout court. Autrement dit on ne peut pas savoir ce quest la conscience
sémantique. Même le « je pense »
est une pensée particulière.
Seulement,
on peut envisager qu'une « machine intelligente »
tienne exactement le même discours sur la pensée construit
par apprentissage, tout en ne ressentant rien et en ne voyant rien sur
son « écran intérieur ». Quest-ce
qui me permet alors de dire que toutes ces impressions de conscience
sémantique ne sont pas quune illusion de la conscience
conceptuelle ? Qu'est-ce qui me permet de dire ou daffirmer
que par dessus cela que je pense réellement ?
Pour
réintroduire la conscience sémantique plus sereinement,
revenons au bon sens. Quand je dis que « je ressens que je
vis », quand je parle de « mon écran intérieur » ;
est-ce que je fais appel à une notion instinctive ou travaillée ?
En toute logique,
soit elle existe comme primaire et dès que jessaie de la
déveloper ou même den parler, je lui ajoute une longue
trainnée matérielle.
Soit elle nest que matérielle.
On
dit que lenfant à conscience de lui assez tardivement,
cest peut-être là une direction dans laquelle chercher.
Mais on nentrevoit que trop bien l'insoluble difficulté
du problème : oui lenfant prend conscience tardivement,
cest le fait que la conscience conceptuelle est trop peu muni
de concept abstrait et ne permet pas la prise de conscience de soi comme
nous l'avons expliqué précédemment. Mais la conscience
de soi n'est pas la conscience sémantique. On acceptera très
bien que l'enfant voit réellement sans être « conscient
de voir ». Cela ne nous renseigne donc en rien sur le fait
que la conscience sémantique naît ou non avec cette conscience
conceptuelle. Il est possible de vivre les choses de lintérieure
sans avoir une conscience conceptuel qu« on vit les
choses de lintérieur ». On peut voir sans posseder
de miroir pour « se voir ».
De plus la conscience conceptuelle est un fait qui est toujours individuel
(je suis au commande de ma seule existence), il me semble assez logique
que le bébé peut en effet voir ce quil vit sans
réaliser quil voit. De sorte quon peut penser que
cette idée de réaliser qu« on voit »
vient postérieurement au fait de voir lui-même.
Ainsi « se voir penser » ne serait pas vraiment
la conscience conceptuelle de la conscience sémantique, mais
plustôt la conscience conceptuelle de la conscience conceptuelle
. Pour avancer, il nous faut donc répondre à cette nouvelle
question : quest-ce qui peut donc aider à lémergence
de la conscience conceptuelle de la conscience sémantiqu.
On peut penser que cest le fait de se voir agir, réagir
et de se découvrir maître de soi. Cest de voir quil
existe une correspondance entre ce quon voit de nous et ce quon
peut de nous. Autrement dit c'est l'observation du retour de laction.
Cela nous aide à prendre conscience que nous même formons
un tout qui peut se diriger, un tout qui voit et agis. Mais cela est-il
fondamentale pour la prise de conscience de la « réalité
de notre vie » ? La réalité est avant,
la réalité est pendant ces réflexions. Quest-ce
qui peut faire émerger la vue de la réalité ?
Est-ce la compréhension de lerreur ? De sorte quen
voyant que tout nest pas conforme à lobjectivité,
quil existe des failles, il existe en nous une chose qui ne possède
aucune faille : cest laccord de la pensée avec
elle-même ? Est-ce là enfin lidée de
la conscience sémantique ; cette idée serait fondée
sur le fait que la pensée de la pensée est lobjectivité
même. Cela n'arrivera qu'à partir du moment où l'on
aura construit le concept « je pense ». Alors
par ce recul on pourra dire « je pense » est vraiment
réalité (« je pense donc je suis »).
Evidemment toutes ces réflexions se font dans des abstractions
beaucoup trop subjective pour être acceptable. En pratique elle
seront beaucoup moins formel que celles que nous exprimons. Mais au
total, on peut imaginer que toutes ses reflexions et bien d'autres encore
vont construire une réalité large et abstraite de ce qu'est
« moi » de ce qu'est « moi au commande
de moi », de ce qu'est « ce qui se passe en moi »,
de ce qu'est « je vis vraiment ». Et tout cela
copie la notion de conscience sémantique. On conçoit que
le concept de « conscience sémantique »
est encore moins pure que le concept de « conscience conceptuelle »,
il est plus flou, plus vague, plus large. C'est le sentiment de vivre,
d'être là. C'est plus qu'une capacité mécanique
de voir ses pensée, c'est une capacité de s'apprendé
comme une unité comme un tout. On peut imaginer que cela est
malgré tout assez lié avec le concept de « conscience
conceptuelle » que nous avons défini avant, mais en
plus large, en plus abstrait.
Ainsi, nait alors la capacité de « se voir »
avec un tout petit décalage, jusqu'à ce que cette capacité
soit bien maitrisée et fasse naitre un sentiment de « je
pense » bien solide avec toute l'abstraction de soi à
l'intérieur.
Ainsi
le suivit en parrallèle de la conscience conceptuelle par la
conscience conceptuelle pour aboutir à une abstraction de « la
pensée incluse en soi » est peut-être la meilleure
idée de la conscience sémantique. On proposerait alors
la définition suivante : ce suivit possible de la conscience
conceptuelle par elle-même serait lidée de réalité.
On retombe encore une fois sur une idée proche du « je
pense » ou du « je pense que je pense ».
Avec cette foi-ci un peu plus de profondeur puisquil sy
greffe la personnalité.
A
la fin de ces discours , une nouvelle fois, nous découvrons
en nous que la conscience sémantique possède des « analogues
matériels ». Nous en avons trois déjà.
Le premier nous est offert par le modèle, c'est la conscience
conceptuelle : en effet la conscience sémantique lui étant
complètement collé, on pourrait aisément proposé
que la conscience conceptuelle suffise à définir la conscience
sémantique, ne dérange que ce problème de réalité
irréductiblement « autre » du sentiment
intérieur.
Le second nous l'avons dans la capacité de percevoir sa propre
conscience conceptuelle avec un petit décalage. c'est la perception
abstraite que « je pense ».
Et maintenant en troisième lieu, nous avons une abstraction très
large de la réalité en nous, dans un « je pense »
élargi.
Ces deux derniers sosies, à la différence du premier (la
conscience conceptuel), ne sont que ponctuel : on prend conscience
du fait quon pense que lorsqu'on on y pense (quand on y fait appel).
C'est donc très naturellement que ces notions prennent le nom
de : « conscience conceptuelle de la conscience conceptuelle »
et « conscience conceptuelle de la conscience sémantique ».
La recherche du contenu ne nous mène toujours pas à la
conscience supérieure, mais c'es assez conforme à nos
attentes. Il nous faut cependant étudier la conscience de l'intérieur
pour voir quelles sont les limite et la forme de cette perception intérieure
pour la comparé à cette forme naïve qui nous fait
préssentir une existence supérieure à la matière.
Pour l'instant, nous n'avons que des ressemblance logique, mais pas
de coïncidence de perception.
Troisième
tentative : en miroir
La logique nous le répète avec insistance : comment
peut-on encore parler de la conscience sémantique supérieure,
alors qu'on a tout matériellement pour en rendre compte ?
Pourquoi aurait-on besoin dune conscience sémantique ?
A ce stade ce qui nous reste, cest le bon sens. Le bon sens qui
nous affirme que la conscience de la réalité se trouve
partout dans nos pensées (même dans nos rêves). Oui
je me sens au commande, oui je les vois, oui je les vis. Mais je comprend
en moi qu'avant même de « voir que je vivais »,
je vivais déjà de l'intérieure. Et je vois que
me « sentir » aux commandes, que me « voir »
vivre, nest pas un fait qui ressemble à un processus mécanique
matériel : je vis de lintérieure ue réalité
qui pourrait très bien se dérouler dans une mécanique
san qu'elle le sente. Autrement dit cette mécanique je la vis.
La construction d'un concept qui explique que la machine constuit des
concept sur elle-même ne m'explique pas pourquoi ces concepts
sont focaliser à l'intérieur de moi comme un cinéma
vivant.
On aura beau vérifier à volonté que tout concept
est constructible mécaniquement en moi, la présence de
ces concept en moi comme réalité vécue dépasse
le constat de cette fabrication conceptuelle mécanique.
A ceux qui diraient : «il faut se débarasser de la
conscience sémantique, car on lui a trouvé un succédanné
matériel, une explication de construction intérieure »,
je répond : une évidence en moi s'y oppose. C'est
à mes yeux un instinct, un sentiment fort : le vécu
dépasse toute explication du vécu. C'est un constat brut,
tout commentaire noira ce constat. Le contenu de ma pensée peut
éventuellement être expliqué dans sa forme, mais
on ne pourra pas expliqué que tout ce sens me parvienne quelque
part en moi, à mes yeux, sur mon cinéma. L'explication
de la forme de la réalité n'explique pas la réalité.
Le vécu de la réalité est un constat. Ce constat
possède un support mécanique, mais c'est un constat.
Selon mon modèle et le bon sens le confirme, je ne ressens pas
toutes mes pensées ; mon inconscient, ma mémoire
sont pourvu de concepts que je ne ressent pas. Par contre, il est un
film en moi que je ressents, c'est ce que j'appelle ma pensée,
je la vis. C'est un fait observable brut. Il me faut donc comprendre
pourquoi je vois.
La logique peut même me venir en aide, une fois n'est pas coûtume :
il me semble normal quon ne trouve aucun indice de cette existence
en moi, puisque c'est imperceptible. Cette difficulté de définir
la conscience sémantique, ne viendrait-elle justement pas de
sa nature métaphysique ? C'est un raisonnement un peu facile
: on appelle métaphysique ce qu'on ne perçoit pas... mais
quelque part c'est ce sentiment de dépassement inexplicable d'une
réalité au dessus de la mécanique qui est à
l'origine de mon hypothèse de conscience sémantique. C'est
l'incompréhension de moi même au-delà de l'explication.
C'est le dépassement de cette réalité en moi. L'idée
qu'on retrouve chez descarte comme fondement : un « je pense ».
Il
est d'ailleurs intéressant de constater ici qu'en cherchant la
nature du phénomène de la pensée, on en soit conduit
à renouveler la démarche phénoménologique :
d'abord husserl qui affirme que la conscience est conscience de quelque
chose : on trouve là le lien intime et irréductible qui
existe entre conscience sémantique et conceptuelle
puis Heidegger qui ressent l'intimité de notre personne dans
cette pensée : moi seul vit cette pensée et la ressent.
On sent en effet ce lien qui existe entre la réalité et
le moi. Mais selon mon modèle, en parlant de personnalité,
on est en train de s'écarter de la conscience de base comme forme
générale de la pensée, on s'approche d'un contenu
abstrait (l'abstraction de ma vie : la conscience sémantique)
et non plus d'une réalité basique (mes états de
conscience : la conscience conceptuelle). En fait comme nous l'avons
déjà bien décrit, et comme nous en reparlerons
encore prochainement, l'idée de « moi »
est un cheminement naturel dans la construction abstraite de la pensée.
Mais phénoménologiquement notre modèle nous rébvèle
qu'il y a là une confusion. On a confondu les concepts abstraits
« je pense », « je vis vraiment »,
« moi » avec le constat de l'accès possible
à tous mes état de conscience. En essayant de comprendre
comment ce constat est possible et quel forme il a, on est passer d'un
constat de forme général de la pensée à
un contenu complètement abstrait. Ayant l'impression qu'il s'agissait
du même objet (et en pratique c'est vrai), il s'agissait de deux
réalité tout a fait différente : l'un est un sentiment
abstrait construit l'autre est un constat de mécanisme. La confusion
est facile car ce constat de mécanisme est issue d'une grande
abstraction : autrement dit pour en avoir conscience il faut avoir développé
une grande compréhension abstraite de sa pensée et cette
compréhension abstraites est complètement liée
aux autres concepts abstraits beaucoup plus subjectif. En fait ce qui
distingue ces différentes abstractions, c'est leur nature : l'existence
des « états de conscience » sont une observation
objective, alors que les sentiment de soi, la perception ou la morphologie
de notre pensée pure,... sont des états de pensée
très subjectifs sur une abstraction de soi face à ses
pensées. Ses concept sont d'ailleurs très variable (ce
qui explique la diversité phénoménoloqgique). Voilà
pourquoi la notion de « moi » est loin d'être
aussi fondamentale que la notion de « penser à quelque
chose » qui elle est plus mécanique et nous explique
le sens.
En
fermant cette parenthèse et en revenant à notre question,
on constate que toute notre approche ne parle toujours (bien sûr)
que de contenu. Si je trouve une explication matérielle (mécanique)
qui m'explique le contenu de ces idées, il manque une chose que
je sens ne pouvoir décrire, ce qui est réconfortant. Seulement
je ne comprends pas comment je peux en avoir conscience, ce qui est
beaucoup plus gênant pour mon modèle. Mais le constat est
là : il y a quelque chose en moi qui se calque peu ou proue sur
cette idée de mécanique et de matérielle de la
réalité : « je vis là en moi ».
A aucun moment lexplication mécanique ne ma fait
comprendre comment ce senti m'apparait à « moi ».
L'explication de cette réalité est donc autre, il est
fort probable que finalement, je ne la perçois pas du tout telle
qu'elle « est » (si cela peut signifier quelque
chose). Peut-être que cette « réalité
autre » est beaucoup plus vaste que ce que je ressens. Par
exemple, cette « autre chose » pourrait inclure
tous les mystères qui réside en moi: ma liberté,
les fondements de la psychologie de haut niveau,
Mais inutile
daller trop loin dans ces spéculations, le fait que cela
soit « autre chose » me montre que cela est là.
Cest là, je vis, c'est le bon sens qui me le fait sentir.
Cette idée d'« autre chose » c'est tout
simplement que la mécanique est extérieur alors que ma
pensée est intérieur, et une explication extérieur
ne peut m'expliquer ce vécu intérieur permanent. Je peux
encore expliquer cela mécaniquement par une prise de conscience
progressive de mon intérieure par rapport à mon extérieure.
Mais techniquement ça devient plus difficile : il faut expliquer
comment à partir des sensations extérieures par abstracion
à pu se construire une réalité purement intérieur,
cela se conçoit sur une foi dans notre modèle, mais pas
au niveau mécanique. D'où vient cette réalité
intérieure si vaste. Nous n'avons cesser de le dire la réalité
psychologique est un mystère, l'amour, la vie, moi, la conscience
de moi. On peut tout décortiqué et apporté en explication
spéculative, mais il reste au totale une dimension intérieure
qui se résume en « moi » qui est très
difficile à expliquer en tant que conséquence mécanique.
Il s'agissait là de l'argument extérieur. Mais l'argument
le plus fort est celui que nous n'avons cesser de clamer : je sens que
je vis, toute cette vis est en moi, toute cette vie c'est moi. La focalisation
de ma conscience ne s'explique pas pas la mécanique qui ne fait
que dire « j'active cette cellule ». Mécaniquement
cela ne fait que signifier un comportement extérieure mais pas
le ressenti intérieure qui reste mystérieux. Leç
fais de voir en moi, me montre qu'il s'agit « d'autre chose ».
Seulement
revenant à la logique, le seul fait de dire « autre
chose » relance le problème car sentir une différence
cest déjà sentir, et tout cela est matériel
dans notre modèle. Et mon modèle me dit que toute parole,
mais aussi que toute pensée ne sera jamais qu'un contenu et donc
qu'il m'impossible d'avoir accès à cette réalité
« autre » en réalité.
Si à l'inverse, je regarde au bon sens, sans cesse je reviens
à cette ombre informe qui m'impose le constat que j'existe, que
je vis et que cela ne se voit pas dans la mécanique. Et plus
que lidée vague, cest lidée très
nette de la voir. En attestant la validité de mon modèle,
je sais que je ne peux la voir directement. Aussi je comprend que je
la vois seulement comme dans un miroir : ce miroir serait tout
ce que je vis à chaque instant. Dans tout ce que je vis, je vois
après coup par un contenu que je vis, mais cela aussi je le vois.
Et tout cela correspond très bien à la nature que j'ai
proposée pour cette conscience sémantique. La conscience
sémantique est présente dans toute conscience mais jamais
pour elle-même.
Cest donc la logique qui me fait penser quil y a un miroir :
je ne vois que ce que je vis. De mon bon sens, je croyais bien la voir
elle-même. La logique me fait penser que je ne la vois que par
le miroir de ce qu'elle me fait vivre.
Mais là encore, la logique reste insatisfaite. Comment pourrais-je
la voir même seulement dans un miroir. Lidée de la
voir semble incompatible à la logique, même au travers
d'un miroir. Comment cela serait-il possible ?
Je croyais l'atteindre dans un miroir de moi-même, mais à
nouveau, elle s'est enfuit.
Quatrième
tentative : réelle illusion du réel.
Je tourne en rond : le modèle me montrant quobjectivement
il ny a rien qui puisse ressembler à ma conscience sémantique
ou qui puisse la rendre claire, ni rien qui me permette de dire quelle
est « autre chose », je ne vois donc qu'une ombre.
Ainsi je peux me tromper complètement sur la nature de cette
réalité, il ne sagit peut-être pas du tout
de ce que mon sentiment me présente, mais peut-être quelque
chose de très différent, de beaucoup plus vaste pour qui
lidée de «penser vraiment » n'est qu'un
aspect. Je sens que je divague, que je cherhe trop loin. Je m'éloigne
sans cesse de la réalité plus que je ne m'en rapproche.
Mon bon sens m'incite alors revenir à la force des constats initaux :
d'un côté je vois que je vis, de l'autre je vois que la
mécanique ne me l'explique pas. Sous l'hypothèse d'une
pensée mécanique il faut donc expliquer ce « je
vis vraiment ». Car en effet le bon sens maffirme que
je pense même si je nai jamais vu ce que cest vraiment
que penser, ce qu'est cette conscience sémantique. Et rien jusquici
ne ma affirme le contraire. Même si au mieux je nai
toujours que penser « que je pense », cela me
suffit, et quelque part cela signifie pour moi que je pense. Cest
évident puisque je pense. Il me faut le redire : je
pense ; c'est évident, non ? ...puisque je pense.
Quel
est donc le meilleur représentant de la conscience sémantique.
Est-ce « la conscience conceptuelle » ou bien
« la conscience conceptuelle de la conscience conceptuelle »
ou encore « la conscience conceptuelle de la conscience
sémantique ». Les trois candidats sont des « je
pense ». Le premier, cest la pensée qui se déroule
en nous en continu. Le second cest le fait de penser à
cette pensée comme une abstraction qui me la fait voir en une
seule fois. Le troisième est le fait d'avoir conscience de soi,
c'est une réalité assez vague. Dans les trois cas (surtout
les deux premier) « je pense ». Et bien c'est
dans la distinction entre ces deux premier candidats que se trouve la
réponse finale.
Au
premier candidat, je donnerai la noblesse de me montrer le lieu dexistence
de la conscience sémantique. En effet, cest le fait de
penser et pas de raisonner sur la pensée qui est le plus proche
vécut de la conscience sémantique. Le fait de penser « quon
pense » napporte rien de plus que le fait de penser
à quelque chose pour me montrer que je pense en moi. Cest
le simple fait de « penser à quelque chose »
qui façonne le seul constat que nous pensons. C'est la prise
de conscience de nos état de conscience. Cela est logique avec
notre modèle : c'est la conscience conceptuelle qui est la seule
manifestation de sa présence. Nul besoin d'une grande abstraction
pour la trouver en son lieu d'action. L'existence de la conscience sémantique
est immatérielle. Il n y a donc rien dautre quun
argument de bon sens . La conscience sémantique c'est :
« je vis », « je mange de la choucroute »
et « j'aim faim », « j'écris
vraiment beaucoup de bétises ». Tous ses états
de conscience sont l'ensemble de ses pensées vécues. Le
fait de dire un argument pour rendre compte de la pensée conscience
est quasiment de trop : celui qui vit est spéctateur de
sa vie et il le voit bien. Mais s'il fallait dire un argument, je préférerait
dire « je vois vraiment » ou « j'entend
vraiment » plutôt que « je pense ».
Réaliser que je vois, me montre davantage que je vis (que je
pense) que de constater que « je pense que je pense »
qui est beaucoup moins proche de ma vie. Ainsi, je ne devrais pas dire
« je pense donc je suis ». C'est le mot « donc »
qui cloche, car je « suis » en même temps
que je pense. Je devrais plutôt dire « je suis, je
pense, je vois, j'entends... ».. Et encore! tout dépend
le sens quon donne à ces termes, car plus il sont instinctif,
plus il sont proche de la réalité. Et ceux là ne
donne rien de plus que « j'aime la choucroute »,
car tous les états de conscience sont équialent pour montrer
que l'on a conscience.
Si
le premier candidat (la conscience conceptuel) m'a servit à montrer
la nature, l'existence de la conscience sémantique, le second
candidat va me faire prendre conscience de son existence et me permettre
d'en parler et quelque part d'y avoir accès. Nous en avons abondament
parlé.
Ainsi
voilà maintenant notre tentative de réponse à la
question qui nous interroge depuis un bon moment maintenant: comment
puis-je avoir accès la conscience sémantique ? Cette
réponse ressemble au discours d'un bien mauvais logicien, c'est
passablement gratuit, mais puisqu'il faut se lancer la voici :
La conscience sémantique de [ la conscience conceptuel de la
conscience conceptuel] donne lillusion de la conscience sémantique
(de la conscience conceptuelle).
Autrement dit cest parce quon pense avec réalisme
au fait quon pense quon a limpression quon pense
avec réalisme. Ainsi la conscience sémantique n'est pas
pour rien dans la compréhension de son existence, c'est en duo
avec reflet d'elle même qu'elle se révèle.
Voilà donc, c'est avec cette entourloupette de logicien de bas
niveau que l'on pourra enfin satisfaire la théorie ; ou
plutôt me satisfaire moi-même... On a réussi par
la logique à éloigner suffisament le problème logique
pour qu'il soit un peu moins angoissant. Montrons maintenant la pertinence
de cette proposition.
Cette
solution suppose que la conscience de penser nest en fait jamais
vécu au passé (ou même dans un miroir) mais toujours
au présent face à soi, puisqu'elle nécessite la
présence de la conscience sémantique. Il faut alors résoudre
un dernier problème : la conscience sémantique est supposé
être présente dans toute pensée, comment donc se
peut-il qu'elle ne se révèle que par la pensée
du « je pense » ? A priori, elle devrait
être vécu au présent et indifféremment selon
le type de pensée quelle chapeaute. A priori, ce nest
pas de « penser quon pense » qui devrait
donner la meilleure perception du fait quon pense car le modèle
nous présente la réalité de la pensée comme
permanente et insaisissable. Tentons de résoudre ce problème.
En fait toutes les tentatives que nous avons construites était
nécessaire pour arriver jusqu'ici. En effet, quand je dis « je
vois » pour parler de la conscience sémantique, je
suis en train de dire que ma vision me parviens bel et bien à
moi, sur mon écran intérieur. Je suis tout simplement
en train de constater que ce « je vois actuellement »
s'inscrit lui aussi dans l'idée abstraite de « je
pense ». Techniquement cela donne : « la conscience
conceptuelle d'une conscience conceptuelle vécue l'instant d'avant »
s'inscrit à l'intérieur de cette abstraction déjà
existente en moi qui est la synthèse des consciences conceptuelles
de « mes consciences conceptuelles ». Autrement
dit quand je dis « je vois vraiment », je suis
en train d'enrichir ou de confirmer ce concept existant en moi qui est
« je pense ». Ainsi toute constat d'une pensée
sur ma pensée s'inscrit dans une abstraction unique. Et cette
abstraction, je peux la voir, c'est le « je pense »
(ainsi que bien d'autres nuances qui l'accompagnen bien sûr).
Voilà l'explication du fait qu'on ne « ressent la
conscience sémantique » que lorsqu'on fait appel à
ce concept abstrait. Lidée de « conscience sémantique »
dans notre modèle est en effet un concept abstrait qui est un
« résumé du ressenti de la pensée ».
Et comme tout autre contenu, il ne vient à l'esprit que lorsqu'on
fait appel à lui. Et c'est en effet ce qui se passe dans la vie
quotidienne ; quand je lis un bon livre, je ne pense absolument
pas à ma conscience sémantique (quid de ce livre ?).
Si
l'on cherche à clarifier le problème, reposons les questions
initiales : comment peut-on parler de cette chose « je
suis » ou « je pense » ou « je
suis au commande de moi même », autrement dit comment
peut-on parler de la conscience sémantique ? Et bien, c'est
le deuxième candidat (et le troisième qui lui est complètment
lié) qui permet d'y parvenir parce qu'il en est le fidèle
reflet. Dire « je pense » (2ème candidat)
ou penser « que je pense », c'est faire justement
faire surgir (à la conscience sémantique) ce deuxième
candidat qui est l'abstraction de « notre vision de notre
pensée ». Voir la conscience sémantique, n'est
en fait que voir une abstraction de sa pensée. On retrouve ce
candidat dans le « je pense donc je suis » de
Descartes. Quand il dit « je pense » il veut dire
« jaffirme que je pense », il parle de cette
abstraction de cette conscience qu'à l'homme de penser. Mais
il y a fort à parier qu'il parle aussi deu troisième candidat,
car la conclusion qu'il tire est beaucoup plus proche du troisième
que du second candidat. Rappelons que le second candidat est le constat
de nos états de conscience alors que le troisème est le
constat d'une vie en nous plus large (les deux étant très
lié)
La conscience sémantique existe dans chacune des consciences
conceptuelles de chaque instant, mais il faut comprendre que l'abstraction
« je pense » (2ème ou 3ème candidat)
est incontournable pour éprouver la conscience de penser (et
ce n'est pas une lapalissade). Voilà pourquoi il est facile de
confondre le premier candidat avec les deux suivant. Tant quon
en a pas conscience, on a beau penser, on ne pense pas quon pense.
Si lon veut savoir ce quest la pensée, le « je
pense » est indispensable, car il faut avoir pensé
qu'on pense pour savoir ce qu'est la pensée. Ainsi la notion
de « conscience sémantique » est une notion
complètement connexe au « je pense ».
Mais soyons plus précis maintenant/ Essyaons de nuancer la place
du second et du troisème candidat. Il en résulte une compréhension
importe de soi : le second nous donne la capacité de connaître
que « notre pensée ». Le troisième
nous donne la capacité de nous ressentir nous même. Ainsi
dire « je pense » est déjà passablement
à cheval sur les deux concepts. Surtout si l'on insiste sur le
« je ». La distinction des deux candidats n'a
rien de net, car ce sont deux abstraction construite au dessus notre
personnalité. Seulement l'intér^^et de cette distinction
est fondamantale nous l'avons dit : c'est le fait que le second se concentre
sur une réalité objective (nos états de conscience,
notre pensée) alors que le troisième est très subjectif
en parlant se soi. On pourrait assez facilement assimilé le troisème
au concpet « d'âme » assez classique et
multiforme. Et ce troième candidat comme toute abstraction est
multiforme. On ne devrait pas parler de « cette »
abstraction comme d'un unique concept car il est un concept historique
et personnel à chacun. Il est même malléable à
merci. Découvrir sa forme est la chimère de la phénoménologie
(je ne dis pas là que la phénoménologie n'ait pas
mis ajour quelque objectivité,m mais que découvrir sa
forme est inaccessible par construction). Selon notre modèle,
il ne s'agit là que d'une abstraction et donc sa forme ne peut
être définie, c'est une construction polymorphe et immensément
ramifié. Elle n'a pas de forme bien définie.
En
tout pureté, il nous faut donc distinguer deux conscience sémantique
: celle de notre modèle « une réalité
vivant pure » indéfinissable car méta physique
et celle de notre concept qui est immensément large qui est une
abstraction sur soi. Et là on met le doigt sur une nouvelle dimension
de la question de la conscience sémantique : pour « donner
la vie » au concept sémantique nul n'est besoin de
toute la largeur de cette conscience sémantique. Un seul petit
coup de baguette magique suffit. Aussi on discerne là le coeur
du problème. Dès qu'on essai de décrire la conscience
sémantique en disant « j » vis »,
« je vois », « je suis »,
on s'étale déjà beaucoup trop de la conscience
démantique de notre modèle, de cette vie. Seulement on
ne vois pas comment rendre compte de cette vie sans dire tout cela.
On a aussi beaucoup parlé « d'écran intérieur ».
Et bien toutes ces expressions traduise l'idée d'apparition du
sens en nous. C'est un peu la jonction entre le deuxième et le
troisième candidat : le « ma pensée »
est en « moi », ce moi immense et insaisissable.
La conscience sémantique c'est donc en même temps ce moi
immense qui ressent cette pensée très localisé.
Et là on est au coeur du contenu de ce qu'on a décrit
comme la conscience sémantique de puis le départ. Et l'on
réalise bien la confusion que nous avons nous même produit
en mélangeant beaucoup trop le deuxième et le troisème
candidat. Tout cela est évidemment un contenu, mais c'est un
contenu qui parle d'un mystère que l'on ne comprend pas et qui
est une interrogation portant sour toute la réalité :
le fait que tout ce « moi » ressente toutes ces
pensées. Rien ne l'explique de façon morphologique ou
formel, mais cela se vit et se comprend de l'intérieure de « moi ».
Ainsi on peut parler d'un « mystère ».
Ce mystère c'est celui que nous avnos appellé conscience
sémantique dans notre modèle, celui qui explique cette
« réalité » en « nous ».
Et l'on voit là en effet une notion bien différente pour
la conscience sémantique. Cette notion nous l'avons appelé
« quelque chose plutôt que rien » ou encore
« d'incompatibilité avec la mécanique »
ou encore « d'intérieur plutôt qu'extérieur »
ou encore de « quelque chose d'autre ». C'est
l'idée d'un mystère, c'est l'idée d'un incompréhension.
C'est l'idée de dépassement de l'explication du vécu
par le vécu. Ce petit coup de baguette magique on la nommé
conscience sémantique.
On a donc bien trois directions dans la notion de conscience sémantique
:
1ère version : La conscience sémantique, c'est ce
petit coup de baguette magique qui donne vit à la conscience
conceptuelle. Cette conscience sémantique est celle qui est définie
dans notre modèle. C'est celle dont nous venons seulement de
découvrir.
2ème version : Ma pensée comme synthèse de mes
éat de conscience : là c'est correct il s'agit bien de
la conscience conceptuelle de la conscience coneptuelle. C'est le meilleur
représentant de la conscience sémantique en tant que morphologie.
3ème version : l'âme, ce grand « moi »
insondable : nous l'avion appelé la concience conceptuelle de
la conscience sémantique, mais il s'agirait plutôt de la
conscience conceptuel de « moi » ou de « l'âme »
ou de « je », etc...C'est la conscience sémantique
vu par notre bon sens. On devrait plutôt dire que cette réalité
contient la conscience sémantique vu par notre bon sens. En effet
pour « voir la conscience sémantique »
le bon sens conjugue le deuxième condidat à la personne
du troisième : « je pense ».
Voilà
donc débrouillé la notion de conscience sémantique.
Maintenant
toute abstraction ne peut reposer que sur une pyramide limitée
de nos pensées. Le deuxième candidat (qui est le plus
représentatif) ne sera donc pas une abstraction de toutes les
pensées. Il est d'ailleurs seulement une abstraction des pensées
qui pensent à la pensée (cumulées de toutes sortes
de contextes et de sans doute bien d'autres choses encore...). Dès
qu'on lui cherchera une forme, celle-ci sera teintée de notre
construction historique et contextuelle (et probablement de l'autosuggestion
logique). Son sens théorique ou plutôt son sens naïf
est le plus adapté à la compréhension de la consicence
sémantique car il désigne une réalité objective
: c'est le constat que « je pense ». L'existence
de ma pensée, c'est à dire de tous mes états de
conscience vu en une seule fois.
Maintenant l'objectivité existe car au milieu de cette singularité
historique, on discerne que l'abstraction converge vers un concept similaire.
Cest d'ailleurs cette remarque qui permet de le nommer de façon
unique et communicable : chacun prend conscience de « sa
pensée ». Finallement, la prise de conscience de la
pensée existe objectivement. Sa dimension est historique et individuelle,
mais elle traduit un fait objectif et extérieur à son
historicité : cest le fait que lon pense. C'est
le discernement de sa pensée sous forme d'états de conscience.
Ainsi l'usage du concept abstrait et même bien subjectif dans
sa construction était indispensable pour entrevoir une réalité
objective qui décrit le contenu de la la conscience sémantique.
Quand on lui ajoute le coup de baguette magique on peut donc nommer
ce constat conscience sémantique. Cette conscience sémantique
est donc une sorte d'abstraction ultime de l'ensemble des pensées
fondées à partir de l'observations de ' quelques
unes ' de nos pensées portant sur notre pensée, selon
une prise de conscience historique fort complexe. On comprend alors
qu'il faut du temps pour que se forme cette pensée abstraite.
D'un
point de vu logique, on comprend qu'entrevoir la conscience sémantique,
ce nest pas « faire passer la conscience sémantique
dans la conscience conceptuelle », mais cest tout simplement
entrevoir ma pensée comme un vécu en moi. C'est parce
que j'ai conscience de ce vécu en moi, de ce film en permanence,
que je peux dire que toute pensée s'y inscrit. Cette sensation
accompagne chaque pensée dont je prend conscience par l'abstraction,
car chaque pensée s'inscrit dans la forme abstraite de « ma
pensée ». En toute logique, il ne s'agit donc que
d'une illusion de la vrai conscience sémantique (qui est invisible
en tant que simple donnatrice de vie). Je n'atteints jamais autre chose
que l'abstraction de mes pensées.
Mais comme cette abstraction générale consiste justement
a voir mon vécu, je peux dire alors que je vois cette conscience
sémantique à l'oeuvre. En fait, je ne vois que ce qu'elle
m'en laisse voir par abstraction de mes pensées : à savoir
« je pense ».(C'est la deuxième version)
Et pour finir, j'ajouterais bien malicieusement : et tout cela
n'est possible que parce que « je vois vraiment ».
(C'est la première version).
Cette première version de la conscience sémantique parle
du dépassement qui est au coeur de l'idée de conscience
sémantique dans notre modèle : à chaque instant
le fait de voir est réel, il donne vit à ce que je dis.
Mais il existe un « problème des mots ».
C'est un problème que l'on a déjà rencontré :
cette pierre devant moi, j'en parle sans cesse en utilisant un mot qui
désigne quelque chose de très réel. Pourtant le
mot est différent de lobjet, bien que cet objet soit sans
cesse réel.
Au commencement je n'aurais pas pu voir sans la conscience sémantique
puisqu'elle seule permet de voir (1ère version), et progressivement
j'ai réalisé que je voyais, que je sentais (en route vers
la deuxième version). Et tout doucement, je réalisais
que je pensais (la deuxième version) et donc quelle était
est là (1ère version). Et à la fin, j'ai fini par
comprendre que « je vois » (3eme version mêlé
à la première). Puis à force, je me suis mis à
voir ce qu'elle voit (2ème version) sans pourtant jamais vraiment
« la » voir elle (1ère version). Quand
je vois ce qu'« elle » vois (3ème version),
et donc que « je vois que je vois » (2ème
version). Mais au total, comment puis-je être plus proche de la
conscience sémantique puisqu'en faisant cela, je suis quasiment
dans sa peau. Je peux enfin dire que je la connais vraiment, sans pourtant
l'avoir connu autrement que par la connaissance de ce qu'elle me fait
connaitre. N'est-ce pas là la « simple »
explication de la conscience sémantique (dans ses trois versions
conjuguée ensemble).
Quand je l'explique par « je vois », « j'entend »
« je vis », c'est parce que je parle de son action
en moi que je sens à l'instant (2eme version conugué à
la 3ème). Mais je peux aussi la considerer avec plus de largeur
car je comprend que je suis « capable de » voir,
de vivre, d'entendre (1ère version). Tout cela je le comprend
par ce que je le fais sans cesse avec ses yeux, ses oreilles, son expérience.
Seulement pour voir que c'est elle, je dois refaire avec un temps de
retard ce qu'elle a fait. Je revois ainsi ce qu'elle a fait et je peux
ainsi la voir elle (2ème version). Mais pour parvenir là,
il a fallut beaucoup d'observations. Et le temps nécessaire à
la voir en moi était long. On peut dire que j'ai eu beaucoup
de retard sur elle, car il m'a fallu le temps d'apprendre à la
suivre en construisant les abstractions toujours plus grande jusqu'à
me débarasser de tous ces contenus qui l'accompagnait pour finallement
la voir elle, à savoir « voir que je voyais »
(2ème version). C'était le temps qu'il ma fallut pour
savoir me placer dans sa peau.
On
peut le résumer avec poésie :
Au commencement « je vois ». Le premier
jour je vois avec « je vois ». Le second jour,
je vois que je vois avec « je vois ». Le troisième
jour je vois « je vois » .
Tout
notre discours sur la faculté humaine reprend alors une forme
plus précise en comprenant toute ces distinction. La Bible dit
que l'homme a « reçu le souffle de vie ».
Qu'est-ce donc que l'homme possède en plus sur le reste ?
Est-ce la conscience de lui-même (3ème version) ou la conscience
(1ere version) ou bien les trois à la fois la fois par la conscience
sémantique(1ère version) de la conscience conceptuelle
(2ème version) de la conscience sémantique (1ere version).
(La seconde version seul semble moins aproprié pour décrire
ce texte biblique).
A
l'issue du problème
Arrêtons maintenant de sauver lapparence logique. Selon
mes découverte sur l'objectivité, il se serait naturel
que je répugne à utiliser la logique sur des concepts
aussi flous et imprécis que ceux là. Tout notre discours
doit donc être considéré avec beaucoup de retenu.
En tout premier lieu, il ne faut pas perdre de vue que tout notre raisonnement
repose sur un modèle complètement hypothétique
de la vie. J'ai d'abord présenté la conscience sémantique
comme une réalité métaphysique, puis comme l'explication
d'un mystère. En disant que la conscience sémantique n'est
finallement qu'un concept très abstrait, je montre la fragilité
de cette réalité. Rien n'empêche que ce concept
abstrait soit assez proche d'une réalité objective. Le
mot métaphysique perd ainsi son aura : matériel et métaphysique
peuvent s'unir sans une rupture car en réalité il ne s'agit
que d'une ignorance. La rupture est d'abord une incompréhension.
En fait même si le modèle était correct en tout
point matériellement parlant, l'existence de la conscience sémantique
(comme nécessité d'explication du vivant) ne serait pas
établie en logique. On peut en détailler les raisons.
Dune part notre logique n'est pas complètement satisfaisante :
les contradicteurs mattendront très justement à
la sortie. Il pourront railler mon raisonnement en me disant : vous
navez jamais fait quévoquer la conscience conceptuel
de la conscience conceptuelle et jamais vous n'avez établit l'existence
de la conscience sémantique qui n'est qu'un coup de force au
dessus de tout le modèle matériel issu d'une instatisfaction.
Dailleurs comment pourriez vous établir son existence puisque
vous avez poser quelle nétait pas accessible. On
en a donc pas besoin. Je répondrais alors quils ont tout
à fait raison : c'est parce que je ressens comme un sentiment
instinctif que « voir » dépasse la mécanicité
matérielle que je peux imaginer que « tout cela »
n'est possible en moi que par une réalité supérieure.
On peut retirer cette conscience sémantique du modèle
sans changer grand chose à tout la logique du modèle.
Dautre part, je savais que sur un terrain de concept aussi délicat,
il me serait difficile dutiliser la logique. Je savais dentrée
de jeu que je ne pouvais arriver par la logique à montrer lexistence
de quelque chose de plus grand que la réalité autrement
quen affirmant son existence, et quand on y regarde de près,
c'est ce que j'ai fait finallement. Maintenant c'est fort heureux, car
étant une réalité « autre »,
on voit mal comment elle se rendrait mécaniquement indispensable.
Aussi, tout en étant fondamentale (car différente de ce
que suggère la mécanicité pour moi), il s'agit
pourtant d'une réalité qu'on peut écarter en logique
(mais pas en ressenti).
Si la conscience sémantique est « techniquement inabordable »,
à quoi servait toute tentative dexplication ? Tout
simplement à chercher à rendre le concept de notre modèle
plus concret, à en voir les limites et les nuance ; mais
surtout, à appaiser les inquiétudes logiques, dans la
mesure du possible.
Que
reste-t-il à la fin ? Et bien comme toujours, le bon sens
qui se résume dans le raisonnement suivant :
En aucun cas, on ne pourra montrer l'existence d'une conscience sémantique
comme une réalité supérieure. Ce n'est qu'un concept
morphologique (ontologique) de notre modèle. Mais notre étude
a montré que les termes « d'existence de la conscience
sémantique » se ramène plutôt à
« explication du vivant ». C'est intéressant
de voir qu'une ontologie se transforme en un besoin (un manque) de perception.
Ainsi on est dans l'incapacité « d'expliquer
le vivant de la pensée ». Si en théorie, il
semble qu'il soit envisageable de fabriquer artificiellement une machine
pensante à savoir un contenu de pensée similaire ) l'homme
(cela reste à confirmer), il n'est pas envisageable de définir
la pensée vivante qui quelque part nous apparait « au-delà »
de son contenu. De sorte que même si dans le modèle matériel
apparaissent pratiquement tous les ingrédients nécessaires
à fournir une explication de la « pensée vivante »,
elle ne contient pas cette « vie » (si cela signifie
quelque chose). Et je crois qu'il y a dans ce constat quelque chose
de vrai, d'évident, sans savoir précisément ce
que c'est.
Mais de l'autre côté lidée que lon se
fait de cette chose « autre » est forcément
naïve, car c'est placer une ontologie sur une ignorance, sur une
incompréhension, sur un mystère. Il ne s'agit pas de refuser
l'ignorance en se consolant par une métaphysique. Il s'agit de
ne pas négliger cet instinct, cette compréhension global
que nous offre le sens et qui ressent une réalité non
reductible sans pouvoir en rendre compte. Il s'agit de refuser la réduction
à la seule logique incapable d'appréhender le sens complet,
en acceptant de considérer cette impression de réalité
non comprise (ou compréhensible).
Toute cette discussion aura finalement été très
intéressante car nous sommes là au coeur du problème
métaphysique, et je ne vois pas comment on pourrais éluder
ce problème (à moins de poser dogmatiquement une réduction
subjective).
Argument analogique
L'argumentation de l'existence de la « pensée vivante »
présente un homologue dans la question de la réalité
matérielle. Nous avons déjà partiellement traité
cette question, mais nous en reparlerons plus tard avec précision.
On assiste au même type de raisonnement : quand nous disons « bien
que la logique maffirme que la réalité extérieure
à moi ne puisse être perçu que par ma pensée,
je considère lexistence de cette réalité
extérieure comme claire, évidente, comme une donnée
du bon sens : il existe vraiment quelque chose en-dehors de moi ».
Notre modèle permet dapporter une réponse (partielle)
à ce dilemme en décrivant larticulation entre les
deux monde, entre le monde réel et la monde de la pensée :
le réel est extérieur à la pensée (la possibilité
de cette compréhension vient de la convergence) et la pensée
interpole le reel (filtré par ses capacités et bien d'autre
subjectivité intérieure). Seule linterpolation est
perçue. Mais il s'agit bien d'interpolation du réel.
Le bon sens et lexplication de larticulation permettent
de le dire sans ambiguité. Ainsi le bon sens permet de sortir
de soi et daller plus loin que soi à cause de la convergence
qui donne une vrai connaissance de la réalité.
Dans
la question de la conscience sémantique, on retrouve un problème
un peu similaire : le bon sens qui nous fait voir une réalité
par un instinct qui ne peut être mis en défaut par la logique.
Comprendre la pensée (si le modèle est valide) et comprendre
la matière nous montre le manque à expliquer ce que nous
vivons d'instinct (et donc a priori par une compréhension historique
synthétique que nous ne pouvons décortiquer en logique).
La compréhension de ces choses est construite par convergence
inconsciente en nous. Et ces connaissances nous permettent de voir instinctivement
(et naïvement) plus loin que la fiabilité analytique ne
le permet (selon le point de départ choisit la fiabilité
change).
De
même que le fait de navoir pas de lien entre la réalité
matériel et la réalité sémantique nest
pas suffisant pour placer toute réalité dans la seule
matérialité ou dans la seule pensée (la pensée
peut toucher la réalité du matériel) ; de
même, en voyant linsuffisance du matériel pour expliquer
le « vécu » de la pensée, on pensera
que notre pensée peut toucher « limmatériel »
dans un instinct très naïf (et cela bien que la compréhension
de ce « vécu » soit d'une certaine façon
« accessible » historiquement et matériellement).
Le sens qui existe en nous, nous fait apparaître linsuffisance
de l'idée de mécanique pour donner vie à la « pensée
vivante en nous ». Il nest pas exclu quune explication
soit possible, mais quelle explication pourra rendre compte de la rupture
qui existe entre la nature mécanique et la vie en moi. Il faudrait
relier ces réalités très divergentes. La matérialité
n'est qu'un motif du réel très restreint dans la perception
des sens. Ce constat rend difficile de choisir la matérialité
comme base de la réalité (nous en reparlerons abondamment
en d'autre circonstance).
La conscience sémantique comme « réalité
supérieure » est ainsi un succédanné
acceptable et simple (ou plutôt acceptable parce que simple) de
ce manque de réduction à la matérialité.
Il faut donc bien relativiser la notion de « supérieur »,
c'est le constat d'une incompréhension à la réductibilité.
On pourrait contester lanalogie en comparant les deux recours
à lévidence ; en disant que lévidence
de la matière est plus claire que lévidence de la
pensée. En effet, ces deux objets nont pas la même
nature : lun est matière lautre est immatière.
Mais la comparaison à lévidence nest pas aussi
dénuée de sens quelle apparaît : en effet,
dans les deux cas il sagit dun problème de nature,
d'essence, d'ontologie.
« Lévidence de la pensée »
est une réalité autre que « lévidence
de la matière ». C'est le constat de deux évidence
donc de deux réalité. Il se pose alors le problème
ontologique, cest à dire la recherche de la nature de cette
existence. Et comme on peut le comprendre, il est bien clair quà
cette question de fond la logique ne peut pas répondre, elle
ne peut que donner des contours, des limites de chacune de ces réalités,
mais elle ne peut pas poser lexistence de quelque chose « hors
de laccessible». Dans aucun des deux cas on a donné
de description de cette existence pour elle-même, mais de sa relation
avec le reste. Ce qui est conforme à notre modèle :
le sens se définit par relation au reste du sens.
On pourrait peut-être rétorquer que pour la matérialité,
les données attestant lévidence ne sont pas résumées
à un simple point unique contrairement à « la
conscience sémantique », mais que lévidence
existe dans des étendues vastes et descriptible en une multitude
de données, cest toute la matérialité. Mais
ce dernier point nest pas vraiment pertinent, car la matérialité
peut très bien nêtre considéré que
comme une seule composante : la réalité de la trame,
le fait daffirmer ces choses sont réels. Cest ce
point qui a besoin de lévidence et ce point supporte toute
« létendue ».
Dailleurs à linverse, la conscience sémantique,
elle aussi, est très étendue. Cest la réalité
vécue dans chaque pensée. Quy a-t-il de plus vaste ?
La pensée nétant pas occupée par la seule
matérialité, on peut dire quelle est même
encore plus vaste que la matérialité : les mathématiques,
les science de la vie, les science humaines, puis surtout la psychologie,
limagination les rêves, le vécu quotidien... tout
est pensée vivante.
Ainsi
dans les deux cas, cest le seul recours à un crédo
qui appui lexistence. Crédo qui repose sur un sentiment
dévidence, sur la cohérence et sur laccumulation
de la compréhension. Pour la conscience sémantique, le
crédo est relativement simple : dire « je pense »
est quelque chose que je ne comprend pas dans la matière
ou même dans n'importe quelle explication.
Il est vrai quil y a bien dautres différences entre
ces deux réalité. Mais puiser le refus de lanalogie
dans la différence, nest pas un bon principe. C'est peut-être
audacieux de tirer l'existence de « l'âme »
de l'existence de la matière, car lanalogie nest
pas une preuve. Elle est un appui pour la compréhension. De sorte
que chacun choisira ou non de lui trouver de la pertinence. Le seul
argument de fond est cette impression cohérente que « la
pensée ressentie est au dessus de l'explication d'un mécanisme
ne faisant pas appel à la pensée perçue ».
Cela me semble une impression naturelle et non contestée en moi
par toute mes recherches.
Machine
consciente ?
Quand on rassemble les arguments que nous avons évoqués,
il se dresse un nouveau problème de logique. D'un côté,
la seule conscience à laquelle on pourrait avoir accès
serait la notre. De l'autre, nous affirmons que la conscience ne peut-être
expliquée par le seul effet d'un mécanisme. La première
question à considérer est alors : comment affirmer
l'existence de la conscience des autres humains ?
Ce problème est débattu dans une autre partie, mais grosso
modo, c'est par le bon sens qu'on peut affirmer cela. Et les arguments
du bon sens reposent en bonne partie sur l'homologie qui existe entre
les hommes et moi-même : la ressemblance, la conformité,
l'origine commune. L'échange avec eux me montre à de niveaux
multiples l'existence de cette homologie et m'atteste ainsi de leur
conscience.
Cela étant acquis les remous se produisent avec la question suivante :
comment puis-je affirmer qu'un homme possède une conscience et
qu'une une machine ne peut pas la posseder ? Armé d'une meilleure
compréhension de la conscience sémantique remettons à
nouveau cette question sur le tapis. Car après tout elle est
vraiment au coeur de notre modèle. En effet, si une machine venait
à se comporter comme un humain, pourquoi faudrait-il que je refuse
toute existence à sa conscience ? Je croirais donc à
la conscience des humains mais pas à celles des machines !
Par principe ? Est-ce un racisme ?
D'un point de vue théorique, on peut établir la différence
: en imaginant qu'on constuise une machine à penser qui parle
à l'identique de l'homme, on imaginera qu'elle construise aussi
la conscience conceptuelle de la conscience conceptuelle et donc qu'elle
puisse dire « je vis ce que je pense ». La différence
entre l'homme et la machine serait donc qu'en disant cela l'homme le
penserait vraiment, alors que la machine l'aurait seulement fabriqué...
sans jamais y penser en elle-même. Entendons nous : il ne s'agit
pas d'un rascisme envers les machines, mais d'hypothèse de travail....
Cette hypothèse nous dit que la conscience sémantique
est peut-être bien « quelque chose de différent
que le contenu de la pensée » ou de façon un
peu moins ontologique que la consience sémantique nécessite
une « explication qui dépasse la simple matérialité
et la simple approche par une structure formelle ».
Si
maintenant on reprend le problème avec plus d'instinct que de
théorie. On peut encore voir d'autres petites différences
entre l'homme et la machine. Pour comprendre ce problème, il
nous faudra aproffondir quelques questions. Commençons par la
séparation de la conscience et du mécanisme. L'article
de foi qui consiste à dire que la conscience est supérieure
à la mécanique repose sur la dissociation de ce que je
vis à l'extérieur et à l'intérieure. Autrement
dit ma conscience intérieure n'est absolument pas indispensable
à expliquer le fonctionnement de ma mécanique extérieur.
Il n'y a pas besoin de sentir de l'intérieur pour que la mécanique
s'explique extérieurement. Il se pourrait que je fasse la même
chose sans rien ressentir. Les autres me verrait sans que j'existe vraiment.
Cette hypothèse est le miroir de l'idée consistant à
remettre en cause la conscience des autre humains. On aura bien du mal
a accepter une thelle hypothèse pour les hommes à cause
de l'homologie. Mais comme le mécanisme formel est suffisant
pour expliquer le ressenti intérieur, les robots qui sont conçu
uniquement sur la base de ce mécanisme, présente beaucoup
plus de suspission que l'homme. On voit pas comment ils aurait une conscience
qu'on ne leur a pas donné ni ne saurait leur donner.
C'est un constat : la vision que j'ai de moi-même est différente
de la vision que je porte sur les autres. Mon regard trouve sa source
dans mes yeux situé sur ma tête. Je vois mes épaules,
mes mains, comme je ne vois aucun autre humain. A cause de cela, je
peus dire quelque part que je me vois beaucoup moins que je ne vois
les autres. Cela c'est pour le regard visuel et cela nous sert d'exemple
pour comprendre cette différence de perspective intérieure
: je vois « depuis moi ». Il y a alors les sensations
de mon corps. Elles me proviennent à moi seul. Etc... La différence
fondamentale ne provient pas d'une différence d'angle de vu,
c'est d'abord parce que moi je pense, et je ne pense qu'au travers de
moi. Mon corps est toujours attaché à ma pensée
(je peux en avoir conscience à tout moment, il est là
dès que je cherche à le voir). Alors que pour les autres
je ne vois que leur corps. Je n'ai absolument aucun perçu de
ce qu'ils ressentent à l'intérieur. Je ne vois rien de
leur pensée que ne trahit leur corps. Autrement dit ma conscience
qui est associée à mon corps me donne à penser
que leur corps est lui-même associé à leur conscience
(avec l'attestation de toute les autres homologies en sus). Je vois
ma conscience, je vois mon coprs, mais je ne vois que leur corps. Aucune
logique ne peut m'extirper de la question de l'existence de la conscience
de l'autre : c'est un article de foi (issu du bon sens, mais pas de
la logique). Car la mécanique ne suppose ni n'explique le senti.
Si comme notre modèle le propose, la mécanique peut expliquer
le déroulement de notre pensée, alors notre conscience
ne peut pas être définie ontologiquement. Car une véritable
définition supposerait une nature spécifique qui la différencierait
de ce qui n'est pas ma conscience. Or sa seule nature est « d'être »
et « d'être autre ». A partir l'approche
mécanique, il n'y a rien de la conscience qui soit accessible.
Mais à partir de l'approche intérieure, j'ai des renseignements
supplémentaires, renseignements que la mécanique n'explique
pas : ce ressenti de chacune de mes pensées. Il se trouve que
ce renseignement est le seul qui soit vraiment fondamentalement inaccessible
en compréhension. Dès lors la mécanique peut l'ignorer,
mais la conscience ne le peut, il est fondamentale. Cette séparation
paraît fondamentale dans le constat de la réalité.
En réduisant la logique à l'aspect mécanique elle
peut être ignorée. Et on retrouve là la morphologie
de la conscience sémantique : une forme qui est un doublage superfétatoire
de l'explication mécanique. Ce doublage ne fait qu'ajouter la
propriété d'être vivant (qui est d'ailleurs très
dificile voir car impossible à définir en dehors du fait
de constater qu'en effet je ressens et je vis ce que je pense : c'est
une abstraction très complexe et très haute en moi). La
logique ne peut donc approcher la conscience sémantique, c'est
le vécu qui la présente.
L'autre
humain possède aussi cette vie à l'intérieure car
le fait de vivre comme moi dans la conformité à mes réactions
et mes ressenti me fait analyser son intérieure sur une homologie
à moi-même. Si l'ordinateur parvenait à se comporter
de façon homologue, devrais-je croire en sa conscience ?
Il ya une difficulté suplémentaire à franchir.
Mais il est un argument que nous n'avons pas encore évoqué
: le fait que la mécanique n'explique pas la conscience n'est
pas pleinement suffisant pour exclure la conscience de la mécanique.
Car après tout « l'autre chose » pourrait
aussi venir dans la mécanique. Comment peut-on pour avançer
l'insuffisance de la mécanique pour acquérir la conscience.
L'explication n'est pas tout. Il y a de bonne chance pour croire que
la conclusion appartiendra au ressenti. Mais il demeure que nous sommes
face à un problème de logique insolluble qui est aussi
le problème de la conscience des autres hommes.
Un argument qui présage de l'incapacité de la machine
à ressentir comme l'homme est que l'homme à quelque chose
de plus qu'une machine, c'est « la continuité avec
moi ». Je suis un homme fils d'autres hommes et tous fils
de la même espèce. Le constat de l'espèce est le
constat d'une continuité avec moi-même et donc d'une continuité
avec ma pensée. C'est le fait que cette race me contienne et
que je contient la pensée qui me conduit avec l'homologie à
interpréter que l'homme est doté de la conscience sémantique.
Il se pose alors le problème de l'animalité, suis-je en
ligne directe avec l'animal qui doit donc avoir une conscience. L'homologie
est beaucoup moins forte. Mais l'homologie est insuffisante pour accéder
à la propriété de la conscience. En théorie
c'est bien cette origine commune qui est le meilleure argument de la
conscience sémantique animal. A moins que l'homme ne soit le
seul a avoir reçu ce souffle de vie, mais cela ne peut-être
établit par aucun constat (car le seul constat objectif est celui
de ma propre conscience). Ainsi, je suis face à trois espèce,
« l'humanité » qui est en continuité
avec ma conscience, puis « l'animalité »
qui est dans une certaine forme de continuité avec l'espèce
humaine bien que ne possédant pas l'homologie du mécanisme
de sa conscience et puis enfin la « machine »
qui pourrait éventuellement posséder l'homologie du mécanisme
de sa conscience (cela reste à confirmer), mais qui ne possède
pas la continuité.
En
pratique, si tout mon discours avait été celui d'une machine.
En lisant toutes ses lignes, je pense que je m'interrogerais très
sérieusement sur l'existence de sa conscience sémantique
car me reconnaissant dans l'homologie de ces mécanismes mentaux,
il me serait difficile de lui dénigrer cette conscience. Pour
la simple raison que produire un tel discours demande une nécessité
de sens et en particulier une conscience de soi importante (3ème
version). Cette conscience est au fondement de la conscience sémantique
comme « autre réalité ». Et je ne
vois pas comment une telle conscience de soi pourrait être issue
d'une absence de conscience de soi.
En pratique il resterait donc à confirmer que le machine par
le seul procédé formel peut atteindre de tel état
de conscience. Et là notre bon sens refait surface, il semblerait
difficile de voir une machine atteindre de tels états de conscience
même dans la meilleur des projections de notre modèle,
pour la simple raison que la plus grande part du vécu humain
est complètement absent de notre modèle.
L'homme est profondément modelé sur ces réalités
inaccessibles de la psychologie tellement au coeur de toute la réalité
humaine, de la conscience y compris (la philosophie et la phénoménologie
en témoigne abondemment). La dimension du vécu humain
me semble tellement loin au dessus du mécanisme, qu'il est difficile
de l'y réduire autrement que par une théorie gratuite.
La conscience comme un « au-dessus du mécanisme »,
cumulé à l'immensité du vécu humain, semble
complètement inacessible à la machine. Ainsi un simple
mécanisme comme notre modèle le propose qui prétend
simuler le principe fondamentale de la pensée est complètement
insuffisant pour prétendre à la conscience. Et là
je crois que nous avons la réponse à la question que nous
n'avons pas oser poser depuis le départ. Est-ce que notre modèle
pourrait expliquer la dimension humaine? La réponse est donc
simple : le modèle dans sa présentation la plus utopique
peut expliquer beaucoup de chose et nottament une explication morphologique
du sens comme un support matériel nécessaire pour la pensée,
mais il ne peut expliquer la dimension humaine car il part avec de très
gros handicap, à savoir une dimension purement et simplement
formel. Dans le meilleurs des cas il n'est que la reconnaissance d'une
forme de notre réalité de pensée, mais pas la description
de sa profondeur, de sa réalité, de sa largeur. Pour prétendre
à cette dimension, il faudrait prouver par la pratique que cette
dimension est accessible par la dimension formelle, car son hanicap
de départ est lourd : c'est le manque a expliquer le constat
humain fondamental qu'est sa personne, son ressenti, sa psychologie
et sa vie .
La
liberté
Un des problèmes philosophiques importants que suggère
cette théorie de la connaissance est la pauvreté de la
place accordée à la liberté humaine. En effet,
la description du mécanisme ressemble beaucoup plus à
une machine déterministe quà une âme libre
du choix de sa vie.
Et pourtant ce sentiment de liberté semble si réelle,
si vrai. On se retrouve comme pour la conscience sémantique devant
un nouveau mystère affirmé par l'instinct qui s'oppose
à la simple mécanicité déterministe que
suggère notre modèle. Chacun ressent bien quil peut
choisir : je suis libre de prendre ou non son stylo dans les trois second
qui viennent, ou dattendre un temps librement choisit avant de
le prendre. Faut-il penser que la liberté nest quun
mythe. Dautres la défendent à corps et à
cris comme centre de la condition humaine.
Il existe aussi ceux qui la posent comme un mythe. Cette négation
provient du problème de la logique qui ne peut conduire à
lidée de liberté, parce qu'elle est informe par
définition.
Mais là encore, comme pour la conscience sémantique, le
choix de le poser comme un mythe ne me semble pas du tout satisfaisant
car non objectif. Et l'objectivité de la liberté est encore
plus forte que celle de la conscience sémantique qui fait appel
à des abstraction déjà importante. Lobjectivité
réside dans son existence. Reste à savoir comment cela
est possible au dessus de notre modèle qui suggère le
contraire.
Nous allons voir quil est possible de restaurer la liberté
humaine dans le cadre de ce modèle au prix de certains artifices
qui nont pour objectif que dapporter la cohérence
en rendant lidée de liberté possible. Cest
du moins plus facile que la notion de conscience sémantique.
Mais nous aborderons ce point plus loin dans notre programme. Il nous
faudra dabord avoir une idée plus précise de certaines
notions qui peuvent aider à comprendre ces principes, en particulier
la compréhension de la réalité matérielle.
Nous avons parlé de la conscience décisionnelle en disant
quelle est une manifestation de la conscience conceptuelle. En
fait, nous verrons que la liberté peut très bien exister,
mais que, elle aussi, est de nature mystèrieuse comme lest
la conscience sémantique : une incompréhension qui pourtant
se base sur un constat d'évidence. La liberté est une
réalité objective importante. Nous en resterons donc à
poser la conscience décisionnelle comme une manifestation de
la conscience conceptuelle éclairée par la conscience
sémantique, en acceptant quil existe une réelle
liberté. On peut facilement rassembler les différents
mystère en un seul, mais l'objectivité de la condensation
liberté en nous justifie l'usage d'un mystère à
part enitère que nous avons appelé conscience décisionnelle
dont il reste à déterminé le lieu de manifestation
dans notre modèle.
(on pourrait à nouveau recommencer l'étude de la différence
entre contenu mental abstrait et réalité observée
car dans l'idée de liberté cette disctinction existe aussi.
Nous ne le referons pas car l'essentiel d'une telle analyse à
été présenté dans l'étude de la conscience
sémantique qui est à la fois contenu et contenant. La
liberté est d'un abord un peu plus facile car elle possède
beaucoup moins ce caractère réflexif).
La
réalité
Cette étude théorique de la connaissance sinscrit
dans un programme plus vaste de létude de la réalité
qui sinscrit lui-même dans un programme encore plus vaste
du sens de la vie. Il ne sagit pas ici danticiper les conclusions
futures, mais simplement de mettre laccent sur le rôle primordial
de cette théorie de la connaissance sur le sens de la réalité.
Notre étude de la conscience sémantique en a fixer le
ton. Cette influence sexerce de façon large sur tout le
regard philosphique qu nous pouvons avoir de la vie et de plusieurs
manière. Le concept de réalité qui est l'objet
de notre attention se trouve au coeur de ces conséquence philosophique.
Comme nous les détaillerons en dautres lieux, nous nous
contenterons ici d'énoncer brièvement quelques unes de
ces conséquences :
la réalité se synthétise tout doucement en nous,
plutôt que (ou tout autant que) nous qui synthétisons la
réalité. Cest lextérieur qui, par le
mécanisme de la pensée, nous remplit des réalités
extérieures dans une traduction conçu sur le mode de l'interpolation
et de la convergence. Et bien que nous aillons déjà abordé
le sujet, je réserve ultérieurement une réponse
détaillée à ceux qui senferment dans une
logique comme celle-ci : comment donc lesprit, qui ne connaîtrait
jamais la réalité, peut-elle déterminer lexistence
dune réalité extérieure quelle ne connaîtra
jamais ?
En partant de ce préacquis que nous justifierons plus loin, on
peut comprendre que la réalité est très difficile
à percevoir. Il est vrai que la perception intérieure
est forcément très éloignée de la réalité
extérieure. La construction de la perception nous instruit que
chaque perception se construit sur la précédente et donc
un mauvais concept de base introduit une mauvaise perception de tout
ce qui dépend de lui. Et pire encore : cette influence permente
qui meut perpétuellemnt le système le rend absolument
impropre à percevoir la réalité telle quel est.
Premièremnent parce que le système est de nature dynamique,
(la réalité aussi, mais ils sont indépendament
dynamiques) et parce que son interaction perturbe la réalité
: ce que le système « voit », c'est autant
son histoire mêlé à un petit peu de réalité.
Pour ne citer quun exemple parlons de linteractions qui
existent entre les idées et le langage. Chacun se construit sur
l'autre. Ils sédifient et semprisonnent tour à
tour, en des concepts humains qui ne peuvent absolument pas être
libres et réels. Le fait même quun concept est une
association de concepts le rendent incapable de percevoir une réalité,
car il transforme la réalité en une approximation dassociations.
Evidemment, de nombreuses approximations finissent par donner une meilleures
estimation, mais cela est insuffisant pour atteindre la réalité.
Par principe, la perception intérieure ne peut percevoir la réalité.
On sait depuis le principe dincertitude dHeisenberg, et
cela à une portée plus profonde que le simple processus
physique, que lobservation perturbe le fonctionnement. C'est une
source derreur dans le constat de la réalité. Au
vu de notre modèle, ce phénomène peut sappliquer
largement aux mécanismes de la pensée humaine pour la
perception de lextérieur.
Les implications philosphiques de la réalité sont importantes
dans la science de lontologie, mais aussi dans la confiance quon
peut avoir dans les sciences, dans la confiance quon peut avoir
dans notre perception et en nous-même. Mais cette étude
sera ménée ultérieurement.
Toujours dans le prolongement de la réalité, voici une
autre pensée : la connaissance nest pas classifiable,
mais cest la classification qui est une connaissance. Je pense
que cette idée est importante, car la tendance naturelle de notre
culture occidentale à tout classifier et disséquer conduit
à une perversion de la réalité. En effet, il ne
faudrait classer que lorsquun classement simpose de lui-même.
Cette critique des « catégorisations »
sadresse autant aux concept clairs de hauts niveaux quaux
concepts beaucoup plus primitifs et fugaces. Car un classement implique
une interprétation de la réalité et léchafaudage
se construit sur les bases des choix qui ont été faits
avant. Maintenant les condensations existent et donc une relative consolation
consiste en ce que la réalité de la nature conduit à
ces unités de perception qui sont donc des catégories
naturelle.
On parle souvent de lidentité des objets, mais on ne perçoit
jamais deux fois un objet de la même façon Cest donc
lintelligence qui construit lunité comme un concept
synthétique. A cause de ce constat, certains ont défendu
le point de vu que les idées nont rien de réelles,
mais nous verrons que cest une idée erronée qui
provient dune logique inapplicable.
Une autre idée intéressante concernant lillusion
du réalisme de nos pensées est le fait suivant :
les concepts extérieurs simposent à nous dans la
perception, il ny a pas de neutralité possible face au
concept, pas dindifférence, tout est réception et
réaction. La réalité est sens issu de l'histoire.
Une indifférence est une décision, une réaction
particulière. Notre conscience perçoit et réagit,
cela devrait nous stimuler en tant quêtre responsable. La
neutralité est une illusion.
Bien que cette théorie ne soit pas, à proprement parler,
expérimentale, le fait quelle ait une base et un développement
essentiellement matérialiste lui donne le crédit dune
réalité empirique (sous réserve de confirmation)
qui bien sûr nest pas un critère de réalité
absolue. Il est alors surpenant de voir les conséquences philosophiques
et même métaphysiques quentraine cette soi disant
réalité matérielle, comme nous lavons entrevue.
En fait on conçoit bien quen tout sens d'une quelconque
recherche, le matériel à pour limite la métaphysique
qui est l'incompréhension par l'explication matérielle.
Une autre conséquence de ce modèle est un conseille de
sagesse. On peut donc appeler cela de la philosophie. Le modèle
nous montre ô combien celui qui cherche beaucoup dans une direction
dans un contexte précis en reçoit linfluence : à
forcer de chercher il consruit du sens. Cette réflexion reçoit
une interprétation à de nombreux niveau. Comme :
« Il est facile de se construire un nouveau monde à
soi», « De chercher, on finit par trouver... mais pas
forcément la réalité, car il fallait chercher du
côté de la réalité pour la trouver »,
« Doublier léquilibre de la vie, on la
rend invivable », etc...
Une autre conséquence de ce modèle est la dimension historique
de lhomme. Etant formé par la succession et vivant perpétuellement
le changement, ce sont les autres et les événements qui
nous façonnent. Lhomme doit donc être perçu
dans sa dimension historique individuelle. Les pensées forment
une marche qui ne cesse de grandir et séduquer, d'interagir,etc
.
Nous parlerons plus longuement de conéquences dans chacune des
parties ultérieures qui seront conernées.
Linné
et lacquis
Le vieux débat issue de la théorie de la connaissance
sur linnée et lacquis trouve inévitablement
des conséquences importantes dans la perspective de notre modèle.
Au terme de toutes les explications que nous avons données jusquici,
la position dans le débat est relativement claire. Observons
quelle est la part de linnée et de lacquis:
Lintelligence peut posséder une part dinnée :
les capacités dassociation sont intimement liées
à lefficacité du mécanisme qui dépend
dun bonne équilibre de ses constituants, de loptimalité
de ses interactions. On peut facilement comprendre que certains éléments
physiques peuvent disposer à un fonctionnement plus efficace
du cerveau. Il est dailleurs manifeste que certaines lésions
cérébrales ont une corrélation importante avec
des difficultés de linelligence que l'on peut mesurer.
Sans revenir sur lefficacité de ces mesures, la question
importante est la suivante : lintelligence est-elle exclusivement
dûe au milieu, à l'histoire ou aussi aux capacités
du cerveau ? A cette question, je ne peux évidemment pas
répondre avec fiabilité, car la validité du modèle
nest pas établie. Mais le modèle suggère
que le cerveau peut possèder une part importante dans les capacités
de l'intelligence. Car les fonctionnement physiologique conduisant au
mécanisme du système pouvant être différent,
les capacités du système en ressente forcéement
une influence. Comme certains sont naturellement plus musclés
que dautres, lentraînement de lun et loisiveté
de lautre peut inverser les prééminence naturelle
de la force. De même l'intelligence fondé sur un mécanisme
peut s'entrainer, mais il semble assez naturel qu'il existe des dispositions
différentes au départ. Maitenant la part de l'apprentissage
semble très importante, car tout est quasiment construit. Il
est forcément très difficile de mesurer la capacité
intellectuelle innée quand on voit limportance du milieu
culturel et la complexité de ce que signifie intelligence.
Observons maintenant le processus dapprentissage : comme
nous lavons déjà expliqué le processus nest
jamais identique : les gens perçoivent, les choses de façon
très différentes, même dans un millieu identique.
Mais labstraction de ces réalité convergent tout
doucement vers une unité de perception. Les bases sont très
différentes (nous avions déjà cité comme
exemple la vision en 3 dimensions), il est donc naturel de penser que
certaines bases sont plus propices à un développement
plus efficace et que dautre ne le sont pas : ce facteur dintelligence
correspond ainsi à une nouvelle donnée du problème.
Ce paramêtre nest ni inné, ni acquis, il est plutôt
hasardeux. Il y a fort à penser quune représentation
plutôt quune autre dépend dinfimes différences
de perception au départ dune conjonction de réalité
qui conduit le système à synthétisé dune
façon plutôt que dune autre. Et ainsi, le système
prendra des voies très différentes dans la suite de la
construction. Evidemment, la stabitlité de la réalité
extérieure conduira à une convergence des différentes
perceptions, mais certaines sont plus efficaces que dautres (en
terme dintelligence). On peut penser que ces différences
de perception seffectuent à toutes sortes de niveaux. Mais
vu lorigine très profonde de ces différences, on
peut penser quelle sont pour la plupart indécelables à
cause de lindescriptibilité des notions profondes dont
il est question. Peut-être même encore plus à cause
de limpossibilité de rendre ces concepts conscients : il
sont devenus des autoroutes de la compréhension, il ny
a plus aucune raison pour quun signal de perception lutilise
à la conscience. Je pense que cette remarque est intéressante
et ajoute au débat sur linné et lacquis. Cest
le facteur hasard ou le facteur « chance ».
Le rôle de lapprentissage est ensuite fondamental. On peut
notamment penser à lapprentissage initial car, cest
dans des stimulations profondes que se construira lédifice.
Ces stimulations peuvent conduire à des perceptions différentes
du monde. On comprend alors le rôle plus connu de contextes sociaux
qui proposent des stimulations très différentes dans léducation
mentale.
La
question « quelle est la part existant dans lhomme
dinnée et dacquis » ne saurait être
réduite à la capacité des uns par rapport aux autres.
Cest aussi et avant tout « quest-ce qui est innée
et quest-ce qui est acquis ». Cette question est beaucoup
plus difficile. Mais nous y avons déjà répondu.
Rassemblons ici les quelques éléments de réponses :
La première remarque fondamentale est que le linné
et lacquis sont deux pôle existant dans lhomme. Lacquis
est évident, en ce que lapprentissage construit et qualifie
lhomme. Linnée aussi est évident en ce ce
que lhomme possède des capacités qui sont données
par sa complexe mécanique puissantes accueillant tout lapprentissage
de sa vie. Mais la question porte davantage sur la connaissance :
existe-t-il des connaissance innée : il peut quasiment être
affirmé que oui. Cest lenfant qui sait têté,
cest les reflexes du corps humain (notamment le clignement de
lil pour se protéger : il faut quil existe
une notion innée de danger ou de « proximité
de lil » pour cela), les mécanisme de
survi : respiration réaction à la douleur, etc
La question est alors et devient très interessante : quest-ce
qui dans la connaissance sappui sur des connaissances innées ?
Mais ne pouvant définir les connaissances innées de façon
acceptable à l'intérieur notre modèle, nous n'avons
pas de réponse aisée.
Dans la perspective mécanique de notre modèle les animaux
trouvent aussi leur place. On constate chez les animaux un sens très
aigue de la connaissance innée. Il faudrait donc quil existe
(dans notre perspective mécanique) des moyens de stockage de
cette connaissance. Notre modèle en rend compte de façon
trop médiocre. Il nest pas suffisament élaboré
(ou mal conçu) face à ce problème qui est pourtant
fondammentale. Quà cela ne tiennent, on peut supposer lexistence
de ces encodages innées. Dans cette perspective, il semble que
lhomme nécessite une part très réduite de
ces mécanismes innées. En fait, ce sont plutôt les
constat directes « dinnée » qui sont
pauvres. Mais cela ne renseigne en rien sur labondance de l'existence
de cet « innée ». Lexistence de ces
concepts sont possibles.
Lhomme étant dailleurs rempli de concepts abstraits,
il nest pas exclu que le codage des concepts innée soit
de nature absraite, ce qui les rends particulièrement difficile
à discerner en direct. Cest dailleurs une explication
possible pour la psychologie de haut niveau. Lunité psychologique
de lêtre humain peut trouver une explication dans un codage
innée. On ne limitera pas lapplication de linnée
à la psychologie, mais il en serait une manifestation particulièrement
remarquable (si cela savérait objectif).
Lintégration dun tel innée à un niveau
dabstraction important repose le problème le plus sérieux
de la connaissance : comment le lien peut-il être fait entre
la connaissance extérieure et la connaissance intérieur ;
entre la connaissance innée et la connaissance expérimentale.
Il ny a pas dobstruction existentiel à cette liaison
et nous avons proposer des explications dans ce sens, mais nous avons
vu quil est difficile dêtre satisfait par une quleconque
réponse élémentaire. Lhypothèse ne
parvient pas à soulever assez dobjectivité pour
être tenu comme pertinente, elle relève davantage dune
réthorique gratuite. Mais elle valait la peine dêtre
soulevée pour son intérêt théorique de cohérence.
Car dans tous les cas, il faut bien trouver une explication à
la connaissance innée, si tant est quil y en ait une accessible...
Nous somme parvenu à un contexte très à propos
pour proposer une remarque intéressante : lhypothèse
de lintroduction de connaissance innée dans le modèle
permet de réintroduire un monde qui avait été expurgé
de prime a bord. Cest le monde des idées a priori, particulièrement
les a priori fondamentaux de Kant. Si lidée de concept
innée trouve place dans le modèle pouquoi lui accorder
seulement une place restreinte aux manifestation perceptible. On peut
en effet imaginer quune foule didée fondamentale
possède une préconnaissance innée qui trouve corps
avec lapprentissage. On imaginera bien sur que ces connaissances
sont dune hautes abstraction : cela signifie que ces connaissances
ne donnent pas une signification directe à la perception, ces
connaissances varient de lun a lautre, elle sont des connaissances
individuelles. Décidément ce mot abstraction
prend tellement de sens (bien logiquement d'ailleurs puisque le sens
est fondé sur l'idée d'abstraction). Mais il faut que
cette connaissance puisse se lier avec toutes les formes très
variées dapprentissage et on connait la difficulté
de ces liens. Maintenant ces connaissances peuvent être envisager
dans des dommaines divers : que ce soit certaines perception de
base (pourquoi pas lespace et le temps comme le disait Kant).
Seulement,ces connaissences prennent ici un sens beaucoup plus psychologiques
que le sens métaphysique proposé par Kant.( c'est pourquoi
ce sens du temps ou de l'espace ne contredirait par la physique moderne).
Ce sens serait tout simplement préconnecté. On peut imaginer
de telle réalité dans les mécanismes dintellections,
et pourquoi pas dans les actes,
Au final, on pourrait envisager
les a priori fondamentaux de Kant, mais on aussi bien davantage. Cette
hypothèse permet dapporter une explication à la
convergence des comportements et des perceptions humaines. Maintenent,
il y a une différence fondamental avec la théorie Kantienne,
la priori perd sa transcendance : la priori devient
lui aussi dordre mécanique et matériel. Ce qui nest
pas le moindre des constat sur le plan métaphysique. Maintenant,
ce paragraphe aurait été pertinent si les a apriori fondamentaux
de Kant avait semblé dune objectivité tel quils
semblaient incontournables. Malheureusement jai déjà
exprimé une opinion bien différente sur le sujet.
Dans nore modèle, linnée avait initialement pris
une place reduite à une peau de chagrin. Ici, quelques mots auront
suffit à lui rendre une hypothétique place à la
mesure de sa gourmandise, qui pour nous naura que la mesure de
son objectivité, c'est à dire assez peu en pratique. En-dehors
du mystère du contenu humain qui reste insondé, cette
place éclairée par le modèle apparaît donc
relativement réduite.
Toutes nos réflexions sont purement théorique sans support
concret. Elles sont donc dune fiabilité très relative,
mais on saperçoit quentre le hasard, linnée,
les stimulations et la socialisation, il serait bien difficile détablir
le rôle concret de chacun. Cela est dû à notre incapacité
de décortiquer les concepts ; en particulier les concept
initiaux (ces concepts des grandes profondeurs) et encore moins de suivre
la construction des concepts communs.
Linconscient
Linconscient a fait couler beaucoup dencre au cours de ce
dernier siècle. Sa découverte par Freud à convaincu
la plupart des psychologues et psychiatres, seulement tous ne le perçoivent
pas comme Freud le présente, en particulier sur la dissociation
et les rapports quil envisage entre le conscient et linconscient.
Dans le modèle que je propose, linconscient est non seulement
modélisé, mais il occupe la place prépondérante
de liceberg, le conscient se déplace sur linconscient
comme le surfeur sur la plus grande vague.
Beaucoup de caractère de linconscient sont expliqués
par le modèle
le caractère indépendant de linconscient sexplique
par ses possibilités de création, dexécution,
de synthèse, dorganisation, danalyse et surtout dordre
non conscient. Seulement cette action est limitée en complexité
par manque dénergie.
le caractère de « refaire surface » sy
trouve aussi. En effet, les actions autonomes appellent régulièrement
le conscient (on peut supposer qu'elles appellent encore plus facilement
le rêve sous lhypothèse dun autre équilibre
de flux) par stimulation intense ou par résonance de contexte.
Le caractère enfoui de linconscient . Nous avons dit
que la conscience est le concept le plus stimulé, qui répond
alors à une absorption et rediffusion de l'energie autour de
lui. Seulement il semble que les cliniciens de la psyché ont
remarqué une réticence de la conscience à revenir
sur les réalités douloureuses de la mémoire. Selon
notre modèle, il semble pourtant qu'une réalité
douloureuse a forcément été beaucoup stimulé
et devrait donc facilement revenir à la conscience (être
associée de façon prépondérante à
une nouvelle cellule). Qu'à cela ne tienne, il suffit pour prendre
en compte ce phénomène d'établir une formule qui
rende les flux du besoin (à long terme?) inhibiteur des associations...
En effet, il existe bien des sentiments qui sont très difficiles
à retrouver. Une autre eplication est que la difficulté
de résurgence est leur dissociation des autres réalité
(leur isolement les rend difficiles à atteindre. Une troisième
explication est une réorienté des association par un technique
dordre dévelopé instinctivement pour éviter
la douleur (on peut comparer cette technique au refoulement de Freud).
Nos trois explications de ce constat d'enfouissement et de difficulté
de résurgence des troubles montrer que l'inconscient ne possède
pas nécessairement la dimension Freudienne qui lui est souvent
conféré. Pourtant cet enfouissement est primordiale dans
la théorie Freudienne, car il suggère une autonomie de
l'inconscient. Notre modèle ramène ce constat à
un rang plutôt anecdotique que fondamental. Maintenant il reste
à étudier la psychologie de haut niveau qui aurait peut-être
encore bien des chose à dire sur le sujet.
Le caractère inaccessible des consciences primaires : lautomatisme
de la perception rend complètement inconscient toutes les perceptions
primaires. Devenant des autoroutes de linformation, ils ne sont plus
accessible pour eux-mêmes. Leffort à effectuer pour
les ressentir est important, voire très probablement trompeur
: l'effort conduit à une abstraction de haut niveau probablement
très éloignée des conscience primaires. Ce caractère
inconcient des concepts primaires me semble très bien évoqué
dans notre système.
Evidemment, une pauvreté caractérisé de notre modèle
consiste à apporter très peu de renseignements sur ce
que jai appelé la psychologie de haut niveau. Freud et
ses successeurs ont intimemement lié tous les constats que nous
venons de faire avec la psychologie de haut niveau, je pense que cest
une erreur : ces constats sont bien davantage un indice de fonctionnement
quun comportement psychologique de haut niveau. Cette remarque
entraîne une profonde remise en cause de beaucoup de théories
et dinterprétations diverses sur la pensée, notamment
dans les fondements de la psychanalyse.
Linconscient
de notre modèle est quasiment synonyme de mémoire. Mais
le sens de mémoire, lui, a changé. Car il nexiste
pas à proprement parler de mémoire au sens strict. Tout
est mémoire : la perception , les ordres, les concepts abstraits...
La psychologie de haut niveau nexiste pas à proprement
parler dans linconscient de notre modèle. Ce sont des réalité
disjointes : notre inconscient est une simple structure formelle
de la pensée.
L'existence d'un contenu inconscient de nature hautement psychologique
est une autre question. Il existe très certainement des réalités
psychologique profonde, des logique intérieure invisible. Sans
aucun doute, car la psychologie comme les autres concept fonctionne
aussi sur des construction inconsciente. Mais vu les confusions habituelle
effectuées entre les mécanismes et les contenus, il y
a fort à croire que les théories doivent être revues
en profondeur (sous l'hypothèse de validité de notre modèle).
En fait, c'est la distinction entre conscient et inconscient qui na
pas vraiment de sens. Car lun et lautre sont des éléments
de natures très différentes qui dans lensemble ne
sopposent ni ne saccordent, mais ont chacun leur rôle
structurel. Sil arrive quelles agissent dans des sens différents,
dans l'ensemble elles on rôle distinct basé sur le même
fonctionnent. Tout le système est bas é sur l'inconscient
mécanique, la conscience elle apporte une émrgence la
pensée et une priorité dans la gestion des conflits, c'est
tout. La gestion du conflit est de la même nature dans les conflits
conscients que pour les conflits inconscient. La consciences possède
l'avantage de la force. On n'oubliera pas maintenant que linconscient
suit un chemin propre et qu'à tout moment celui-ci peut arriver
(ou non) à la conscience. Dans le cadre de notre modèle,
il est interessant de penser quon peut « penser inconsciemment »
à des choses quon ne pensera jamais consciemment. Cette
remarque appliquer au réalité psychiatrique, possède
toute son importance. Seulement à moins de découvrir des
objectivités sur la psychologie humaine, ce fond inconscient
risque bien de rester obscure. Sans compter qu'il est forcément
individualisé à chacun, ce qui ne rend pas la tâche
facile.
Je
pense ainsi que le modèle impose une distinction entre fonctionnement
compréhensible et psychologie de haut niveau inaccessible à
lanalyse élémentaire. Comme nous lavons expliqué,
la psychologie de haut niveau possède plusieurs mises en uvre
dans le modèle. Si jamais (comme il peut sembler très
probable) la psychologie nadmet pas une explication assez simple
sous forme de processus élémentaires, elle constitue une
étude à part entière à dissocier plus nettement
des principe de base. Le mystère consiste alors à expliquer
en quoi et pourquoi cette psychologie est semblable dun individu
à lautre et dans quelle statistique de présence
à l'intérieure de la population (étudiée).
Lanalyse
psychologique doit commencer par létude des similarité
humaine à partir des critères objectifs. Mais ceci est
très difficile à cause de plusieurs phénomènes
et principes naturels qui gènent cette étude :
La complexité et le flou naturel des concepts psychologiques
qui peuvent être inextricables.
Lauto-persuasion qui est un phénomène psychologique
normal. Un des meilleurs arguments pour défendre cette thèse
est le fait que lesprit se construit à partir de ses propres
canevas. Il peut construire un modèle purement factice et sen
convaincre ; le sentir, le visualiser sous la seule conséquence
quil a été construit, quil sordonne
de façon logique et quil présente une résonance
intérieure. Mais cette résonance provient du fonctionnement
même des concepts, sans en justifier la réalité.
Cest donc un leurre. Il me semble que beaucoup de théories
reposent sur de tels leurres intellectuels, notamment dans les sciences
humaines.
De façon plus générale, la profonde influence de
lobservation sur laction .
Ainsi
le défi d'une description unifié de la psychologie est
difficile à relever. Mais il est bien certain que cette réalité
que ce vécu a une implication et un rôle important et même
primordiale dans lactivité mentale.
Voilà poser notre définition de linconscient à
l'issu de notre modèle et en confrontation aux définitions
fréquemment proposées.
Le
moi
Notre modèle nous apporte un éclairage sur un sujet important
de la philosophie moderne : « le moi ».
Pour l'essentiel nous l'avon sdégrossi dans la description des
la deuxième et troisième version de la conscience sémantique.
Ainsi, sous le cadre de notre modèle, la notion du moi sarticule
autour de deux axes principaux :
le rapport entre la conscience sémantique et la conscience conceptuelle.
Cest dans ce cadre cette conscience de soi que prend naissance,
comme nous lavons expliqué en détail.
En étant un peu audacieux, on peut oser une proposition. Il existe
un « moi » un peu particulier qu'on peut imaginer
assez uniforme chez tous : ce « moi » est celui
de la pensée. Notre étude de la conscience sémantique
nous a conduit à la construction du concept de « pensée »
(le deuxième condidat). Si l'on met de côté le symétrie
nous faisant percevoir l'autre comme nous même(qui ne peut être
écarté d'une étude plus fine), on obtient l'existence
d'une abstraction pure sur « toutes mes pensées ».
Ainsi « le moi » est sans contenu autre que « ma »
pensée qui lui est central. C'est une approche, bien sûr,
très subjective. Mais elle propose de voir que le moi possède
une réalité dierctement issue d'un constat objectif :
mes états de conscience. En pratique, on sait que ce concept
sera lié à bien d'autres réalités. Quand
on revient au deuxième candidat, on réalise que pour parler
de son mystère, on a répété cela des dizaines
de fois : « je pense », « je vis ».
On peut imaginer que ce concept du « moi » (très
épuré) se développe assez naturellement chez chacun.
Seulement, il n'est justement pas un concept « pur »,
il est seulement une certaine convergence vers un « moi »
comme « celui qui pense ». En pratique ce concept
sera indissociable d'une coloration historique personnelle, forcément
très variées.
Le recherche du contenu du « moi » : cette
conscience pour s'élaboré à traversé une
multitude de réalité de plus en plus asbtraite (par exemple
la symétrie qui permet d'étendre la notion de pensée
au autres et donc du « moi » aux « autres
moi », mais aussi de toute sorte d'histoire particulière
et très individuelle. Au résultat la notion de « moi »,
du « je » sera associée à toute
sorte de contenus très varié (et elle ne cessera d'évoluer).
On peut penser que certains contenus seront plus standard (nous venons
d'en donner un exemple), c'est en fait une question iportante de la
pyschologie humaine. Mais dans la perspective de notre modèle,
il semble réellement bien difficile d'envisager une construction
précise du « moi » comme l'ont fait beaucoup
de philosophe. On peut penser que pour atteindre cela, un minimum serait
d'avoir établi une théorie objective de la psychologie
de haut niveau. Les aspects du « moi » partagés
par la plupart des hommes seront sans doute profondément mêlés
de psychologie, de perception et de contenus mentaux les plus divers.
Après
une telle présentation du « moi », il semble
que soit toute tracée, la critique de beaucoup de philosphie
du « moi ». On aura notamment un regard très
argumenté sur la théorie fondamentale du « moi »
de Heideger.
En
conclusion, même si l'on peut esquisser un socle a peu près
commun, létude du « moi » correspond
à un processus de la psychologie de haut niveau : son existence
est établie en relation avec beaucoup dautres éléments
psychologique (et autres), le champs est manifestement vaste et sans
limite parce que reposant sur toutes les expériences du vécu.Quant
à une étude précise et systématique du « moi »
dans ses rélations avec la psychologie, elle me semble carrément
irréalisable toujours à cause des difficultés de
lanalyse personelle et des phénomènes perturbateurs
qui sont encore plus flagrants dans ce domaine que bien d'autres:
les concepts auto-simulés et les biais de l'observation.
Si je pense donc quil y a beaucoup de verbiage sur le sujet du
« moi », (sans m'exclure moi même de ce
qualificatif),je nexclue cependant pas la découverte de
phénomènes authentiques et réalistes de la psychologie
du moi commune aux hommes, comme dans toute la psychologie dailleurs.
Mais il me semble que la prudence est de mise, l'objectivité
doit apparaître par force de sa présence.
Et
en conclusion de ce paragraphe, mais aussi de tout le modèle
de la théorie de la connaissance, jinsiste encore une fois
sur le fait que je propose bien davantage une méthodologie quun
contenu et donc que les critiques doivent d'abord concerner lapproche
méthodologique. Les contenus de mon modèle eux sont naturellement
très discutables et suspects à bien des égards.
Positionnement
du modèle
Toutes les réflexions philosophiques que nous venons d'effectuer
reposent sur l'accesptation de notre théorie. Mais notre démarche
nous a appris à prendre du recul sur les théories afin
d'en observer la subjectivité. Voici donc le temps d'une petite
pause.
S'il existe beaucoup de conséquences philosophiques à
notre modèle, il faut conserver une prudence, car elles sont
loin d'être objectivement établies. On peut situer notre
modèle comme étant à cheval entre la pure matéralité
et l'idéalisme sollipsiste, car il est purement de nature matériel
tout en situant toute réalité uniquement dans la pensée.
Mais on peut aussi rejetter la matérialité car notre approche
dénie tout fond « dur » à la réalité.
Il rejette aussi l'idéalisme en taxant de subjectivité
sa prééminence de la pensée sur les autre réalité.
La question qui se pose à l'issue de notre présentation
est : existe-t-il des résultats objectif permettant de valider
les conséquences proposées par notre approche, au delà
de simples hypothèses. En pratique rien n'est moins sûr.
Notre modèle est fondamentalement une spéculation. Beaucoup
des concepts issue de ce modèle qui ont une influence majeure
en philosophie, sont de pure constructions logiques et formelles. Par
exemple l'idée de conscience sémantique comme « réalité
supérieure » est un postulat loin d'être issue
du bon sens et de l'observation. En toute objectivité, ce nest
qu'un ressenti logique et bien subjectif .
D'ailleurs le modèle n'est qu'une proposition suceptible d'être
remise en cause. Au vu du bon sens, une évidence intérieure
doit se laisser enseigner par des fait objectifs que pour linstant
je nai pas... il est donc possible que ce modèle et tout
mon discours se transforme un peu ou radicalement à la suite
de connaissances objectives futures.
Il est possible que tout le modèle s'avère une pure fiction,
et en particulier l'idée centrale disant que le sens est tout
simplement une connexion bien mécanique sur d'autre sens qui
trouve son origine dans les sensations perceptives. On peut d'ores et
déjà dire que cette idée va fonder toute notre
recherche ultérieure dans les parties qui vont suivre. Nous allons
tout simplement tirer les conséquences de cette idée centrale
(cumulée à l'idée d'une réalité ayant
une morphologie de la trame). Au résultat si cette idée
s'avère fausse, toute notre recherche et nos découvertes
seront bien entamée dans leur fondement. Mais il faut le répété
notre modèle est beaucoup trop spéculatif pour être
objectif.
Sa crédibilité provient de la cohérence qu'il nous
offre sur le regard du monde, mais cela n'est pas suffisant pour en
affirmer le fond. C'est juste utile pour vivre (un peu comme la physique
théorique qui nous décrit le monde avec des formules sans
justifier en rien de la réalité « des mondes »
qu'elle construit) ; en espérant que cette cohérence
n'est pas seulement l'enthousiasme d'un instant, mais qu'elle se confirme
par l'approfondissement. Car en effet il existe à l'opposé
des options philosophiques choisies pour construire le modèle
d'autres constats qui portent un doute sur sa validité :
c'est la profondeur de la pensée, c'est l'étendu de la
réalité psychologique. La vie humaine intérieure
est d'une richesse est d'une homogénéité assez
impressionnante entre les hommes (l'anthropologie en témoigne).
Aussi ce constat heurte de plein fouet notre modèle qui ne peut
absolument pas en rendre compte. Après tout, c'est donc peut-être
la phénoménologie qui a raison en cherchant au fond de
cette pensée la forme de la réalité (l'eidétique).
Il se peut que la pensée soit quelque chose de beaucoup plus
gros, de beaucoup plus grand, de beaucoup plus insaisissable que notre
modèle ne le propose.
Deux options sont alors envisageable : notre modèle est
un support possible de cette réalité (c'est l'option que
nous avons spéculé) ou bien encore la réalité
intérieure est tout autre. La dimension manquante ne peut être
satisfaite par le modèle, et l'esprit en lui-même est une
réalité immense qui rend complètement caduque le
modèle.
Je
vais tenté de justifier mon option. Essayons de prendre du recul
sur ce qui nous a conduit en ces lieux en établissant une synthèse.
Voici le cheminement qui nous a amené ici : d'un côté
la connaissance du cerveau nous montre que la pensée est influencée
et parfois directement corrélée à des faits matériels.
De l'autre côté, le sentiment intérieur me donne
l'impression d'une vie complètement au dessus de la matière,
une vie transcendante. La grande difficulté est de savoir dans
quel lieu établir la pensée intérieure qui semble
d'une certaine façon si homogène si semblable à
elle-même. Si la matérialité à pied dans
la pensée, il faut mener ce projet jusqu'à son terme et
notre modèle en est une tentative. Si les constats effectués
sur la matérialité ne sont en fait que des constat détourné
sur la pensée, il faudra alors établir en quoi la pensée
est complètement séparée de ces constats. Plus
les progrès avance, plus il est difficile de voir ce qui fondamentalement
diffère de la pensée par rapport à ces constat
de matérialité de la pensée. L'observation des
activités du cerveau in situ en fonction des types de pensée
a probablement marqué le point de rupture de cette option : il
semble difficile d'établir un constat de l'indépendance
de la nature de la pensée par rapport aux constats matériel.
Sinon il reste une troisième voie : proposer une autre morphologie
entre la réalité et la pensée qui permette de concilier
ces constats, donner un autre sens à l'idée de pensée
et de matérialité, établir une autre organisation.
Car en effet, ma proposition semble assez extrême : une explication
matérielle du sens n'est pas une nécessité. Le
sens semblait être le dernier refuge inacessible de la pensée.
Et mon modèle ne l'a pas complètement délogé,
car il n'a pas établi l'objectivité de ses hypothèses.
Reste-t-il encore un une place pour un sens fondamentale au coeur de
la réalité ?
Au résultat, il me semble que si mon modèle est seulement
une proposition, une hypothèse, une conjecture à vérifier,
la cohérence qu'il permet d'établir sur le lien entre
la matière et la pensée par rapport à une multitude
de constat intérieur et extérieur est intéressante
et utile pour entrevoir la vie. C'est pourquoi je chercherai à
poursuivre ma recherche dans cette direction en prennant mon modèle
comme hypothèse de ma démarche.
Limite
philosophique du déterminisme suggéré par notre
modèle
Le modèle que nous proposons est étrangement un peu trop
déterministe et mécanique. L'idée d'une philosophie
déterministe est assez effrayante : la dimension humaine,
les sentiments, les désirs, la volonté apparaissent comme
une pure illusion. L'homme ne serait finallement que le jouet d'une
réalité purement mécanique et déterminnée.
Il semblera clair que je ne partage pas un regard du monde aussi mécanique
et déterminé. En effet, le sens naturel nous fait prendre
conscience d'une liberté extraordinnaire, il serait regrettable
de chasser ce vécu au profit d'une logique qui possède
beaucoup plus de subjectivité que son apparence en laisse voir
au premier abord.
Il nous faut comprendre que les notions de matière et de mécanisme,
puis les notions de déterminisme et de lois qui sont soujacentes,
ne sont pas sans posséder un contour subjectifs qui finallement
laisse la place au retour de la liberté. Brossons rapidement
chacun de ces concepts :
Pour ce qui est de la matière, nous en avons beaucoup parler
et en reparleront beaucoup : l'idée de la trame (acquise par
notre pensée qui ne produit qu'une traduction organisée
de ces réalités) donne un bon aperçu de cette subjectivité
: très difficile de décrire la matière. Ce sera
l'objet de la physique. Au deumeurant, la matière est impalbable
et donc subjective.
Les mécanismes sont une forme de logique spatiale, elle donne
l'idée d'une réalité complètement soumise
à des liens de mobilité (et donc de causalité)
univoque et définisable formellement. Les mécanismes trouvent
leur lieux de vie idéal dans la logique formelle (les structures
mathématiques), mais ceux-ci perdent alors l'idée de forme
au profit du symbole. Il existe une réelle difficulté
dans la définition des « mécanismes »,
car comme nous venons de le voir, ils sont à cheval sur cette
logique de l'univocité mathématiques et sur la reconnaissance
de ces formes dans la réalité. Aussi, existe-t-il une
ambiguité produisant beaucoup de confusion : nous verrons qu'il
existe un monde formel univoque (celui des mathématiques), mais
son usage pour le reste de la réalité n'a rien d'univoque
(en particulier en phsyque). Il en est de même pour les formes
: l'idée d'univocité est très subjective dans ce
cadre. L'idée de mécanisme en jouant sur cette confusion
prend à son compte et l'idée de forme et l'idée
d'univocité qu'en pratique elle n'a fait que spolier à
un autre domaine d'existence (le symbolisme). L'idée de la trame
suggère en effet que la « mécanique »
n'est qu'une reconnaissance de motif et non une explication final en
soi et donc qu'elle ne possède pas cette univocité.
L'idée de loi procède de la même remarque :
ce sont de liens, des motifs, des mécanismes qui possèdent
leur domaine de validité.
La notion de déterminisme repose elle sur une réduction
de la réalité à des mécanismes univoques,
qui produit alors l'idée d'une univocité complète
de la réalité comme un phénomène de cause
à effet entièrement et solidairement unis (qu'il lui fait
d'ailleurs perdre son sens de cause à effet, nous en reparlerons).
Or selon notre observation, la réalité ne possède
pas du tout cette allure. L'idée de mécanisme et de loi
est à la base de la physique qui est à la base de la matière,
qui est à la base de la vie, mais en aucun cas la réduction
n'est établie. Ce n'est pas la présence d'un schéma
dans une réalité qui indique que la nature de cette réalité
est réduite à ce schéma. La réalité
est superposition de schéma à tous les niveau et la liaison
entre ces différents schéma n'est pas toujours facile
à établir ; peut-être même pas possible
(notre connaissance croissante de la complexité en témoigne).
Autrement l'idée de déterminisme est tout simplement une
confusion de l'observation de la réalité issue du désirs
de réduction de cette réalité à la simplicité
de l'idée de lois univoques.
Notre
modèle propose le constat d'une cohérence possible entre
le sens et la mécanicité comme support de ce sens. Il
est en aucun cas l'idée que le sens se réduise à
la mécanicité. Et pour de nombreuses raisons :
la réalité que l'on construit par l'usage de briques élémentaires
peut n'avoir aucune commune mesure avec la brique initiale. Le dessin
qui est produit peut-être une réalité d'une autre
nature (le langage de tous sujet peut-être rendu par l'usage de
trait sur le papier par exemple). La mécanicité est un
support, le sens se sert de ce support, mais il est avant tout constuction
de sens. De même qu'en art plastique, on fabrique des images avec
toutes sortes de supports (on peut ainsi communiquer des idée
avec toute sorte de support) ; de même la découverte
(potentielle) d'un support au sens n'apporte en rien l'idée d'une
réduction de ce sens à son support, c'est-à-dire
à la mécanique. Mais par contre, on peut affirmer une
interaction des deux réalités (spécialement au
niveau de base : la psychologie de bas niveau montre bien des limitations
de la pensée). On découvre ainsi les limites bien réel
du mécanisme de la pensée(une seule pensée à
la fois par exemple)...
la notion d'univocité est très loin d'être acquise,
car elle n'existe qu'en langage formelle. La réalité semble
avoir une mesure beaucoup plus souple de la mécanique. La reconnaissance
d'un mécanisme, d'un fonctionnement, la compréhension
de lien de causalité, n'établit pas la connaissance du
système dans son entier. La réalité matérielle
est peut-être beaucoup plus vaste que la forme mécanique
qui y apparaît.
L'idée de réduction est elle-même une foi en un
désir. L'observation de la trame se prête assez peu à
cette foi (à moins de la regarder sous l'angle de cette foi...
bien sûr). Les réalités sont beaucoup trop éclatées,
éloignées, beaucoup trop approchées pour entrevoir
l'idée d'une réduction à la réalité
d'une mécanique univoque. Au contraire, la découverte
d'une réalité toujours plus complexes, de réalités
toujours plus difficiles à aborder par une strict logique univoque,
semblent aujourd'hui nous éloigner toujours plus de cette espoir
succité par le paradigme des lois physiques.
Au
total, la découverte d'une forme comme support de la pensée
n'apporte l'idée de déterminisme que sous l'idéalisme
d'une réduction à l'univocité.
Mon
regard sur la trame est tout autre : il reste encore beaucoup de
pertinence au discours sur la liberté, sur la morale, sur les
questions du sens de l'existence. Car ces réalités apparaissent
à notre sens avec beaucoup de pertinence et de réalisme.
Qui sommes nous ? Quelles sont nos libertés ? Que faire
de notre vie ? Ces questions s'imposent avec toujours autant de
force, mais nous avons là un modèle théorique pour
essayer d'avancer dans leur réponse.