Introduction
Une part immense du sens de la vie humaine utilise le langage. Une compréhension
de ce mécanisme s'avère donc primordiale pour l'étude
de la réalité. Sil est manifeste que notre vie ne
se résume pas au langage, il est aussi manifeste que le langage
est un véhicule primordial de la connaissance, de la communication,
de la réalité, de la vérité. Il me semble
important davoir un avis, un contour, une connaissance sur le langage.
Je possède maintenant un certain nombre doutils qui me permettrons
cette étude.
Cest le langage que jaurai à juger dans mes recherches.
Le langage, sil nest pas indispensable à la vie, semble,
malgré tout, être primordial face au contenu de la vie humaine
recherchant du sens ; soit en tant que support, soit en tant quélément
de construction. Le langage est irrémédiablement impliqué
dans les idées. Il est la source qui me permet de recevoir les
idées des autres. Il est tellement impliqué dans la vie
quil me semble indispensable de létudier. Et cela dautant
plus que jai été confronté à son l'importance
de son rôle déjà plusieurs fois dans mes recherches.
Mon objectif serait de comprendre lorigine, la fonction, le mécanisme,
la valeur, les limites du langage, avec en particulier le désir
central destimer la les objectivités et les subjectivités
qui sont contenus dans le langage. Objectif très ambitieux à
nouveau, qui se trouve confronté à la contrainte drastique
suivante : je ne désire pas approfondir le sujet dans une
trop grande mesure, comme toute ma recherche.
Ainsi mon but nest pas une connaissance approfondie, mais un aperçu
schématique qui me permettra de me repérer dans ma recherche.
Les
formes du langage
Le constat de base le plus évident, cest que le langage (celui
que jutilise tout les jours par la parole ou celui qui me permet
d'écrire maintenant) est le support de quasiment toute la communication.
Le second constat est que le langage est au coeur de ma réflexion,
de l'abstarction d'une immense foule de concepts qui sont en moi.
Quand on considère toute la communication qui passe par le langage
parlé ou écrit, une question s'impose : Comment ces
quelques éléments de base (quelques lettres répétées)
peuvent-ils exprimer la si grande richesse de la réalité
extérieure et intérieure, du monde et de ma pensée.
Il faudra éclaircir le rôle du langage dans la réalité.
Ma
première recherche consiste alors à établir linventaire
de ce quest le langage en apparence. Avant den étudier
le mécanisme, jaimerais faire un rapide bilan de son support.
Sur quoi sappuie-t-il pour exister ? quelles sont ses briques
de base.
Je
pense que là encore, plus quailleurs, je vais dire beaucoup
de bêtises, par le fait de ma grande méconnaissance des langues
en général et de ma langue dans ses structures et ses implications..
Mais jai tendance à croire que derrière ces bêtises,
il y aura tout de même quelque éléments intéressants,
pertinents et importants pour ma démarche.
Comme vous pourrez le constater le discours sera très hétéroclite,
il ne sagit ni dapprofondir ni de présenter une structure
simplifiée efficacement représentative, mais plutôt
de brosser rapidement beaucoup de faits, dhypothèses et de
raisonnement servant à donner une idée de l'aspect profond
et complexe de la réalité langage et du rôle du langage
dans la réalité.
Le
Sens et la forme
Quand je parle, quand je communique, il est un phénomène
qui mimpressionne et qui me bouleverse de vérité :
le langage si complexe si riche si précis sort de ma bouche et
de mes pensées et se construit sans presquaucune réflexion
profonde à flux continue. Il trouve seul son chemin pour exprimer
ce que jai à dire. Il en est de même lorsque je lécoute,
point nest besoin danalyse, la compréhension est automatique.
Dans les deux cas, il est plus que fréquent que la structure du
langage ne retienne pas mon attention (fort malheureusement pour mon mauvais
style d'ailleurs). Il semble être un véhicule transparent
de mes pensées.
Maintenant, il arrive que cette transparence disparaisse, quand je ne
trouve pas mes mots, quand je ne comprend pas le sens dune phrase,
quand jécoute résonner un poême, parfois quand
je lis les mots mapparaissent en avant des idées.
Le langage présente donc ces deux aspects très forts pour
moi : le plus fort, le plus fabuleux étant le véhicule
presque transparent du sens, et souvent agréablement (ou désagréablement
avec mes difficultés d'expression) la forme se rappelle à
moi. Mais la forme du langage est à elle seule un monde insondable :
comment les mots, la structure des mots peuvent-il contenir le sens. Cette
question est lobjet de mon étude ? Il aurait été
maladroit pour moi de commencer à parler du langage sans parler
de ce qui mapparaît le plus évident : le véhicule
du sens. Comment le sens peut-il être transmis dans un véhicule
qui a une apparence aussi simple que le langage. Pour cela, le langage
écrit est fabuleux : sacrifiant la beauté typographique
en écrivant avec 26 lettres et quelques symbole de ponctuation,
je pourrais communiquer dans un livre tout, sinon la plupart, de mes réflexions.
Cest fabuleux quil faille si peut déléments
de base pour les transporter. Mon objectif consiste ici à comprendre
pourquoi et comment cela est possible . Puis nous chercherons à
en tirer les conséquences fondamentales pour notre recherche de
sens. D'ailleurs face à ce constat du langage comme du sens, il
aurait été regrettable e passer à côté
du langage pour l'étude du sens.
Quand
on songe à sa portée et son usage immense, le mystère
du langage devient encore plus magnifique. Le langage est non seulement
le support du sens, mais aussi de la communication, de lexpression.
Il donne un pouvoir et une capacité extraordinnaire à la
vie. Il se trouve d'une certaine façon pratiquement partout. Que
serait- donc notre vie humaine sans le langage ?
Mais notre préoccupation est à un autre niveau, elle consiste
principalement à comprendre le mystère du sens dans le langage.
Le sens qui se communique par le langage est-il réellement dans
les mots ou existe-t-il dans linteraction des mots et de lintelligence ?
Pour étudier le langage, faut-il étudier les mots pour eux-même
ou bien le sens dans notre esprit qui accompagne les mots et dans ce cas
comment le faire, puisque le langage est lessentiel véhicule
du sens ? Faut-il se limiter à létude de sa structure
ou du rapport qu'il entretient avec le sens pensé ?
Nous aborderons le problème du sens plus loin pour linstant
après avoir citer notre point de mire à l'horizon (le sens),
contentons nous de faire létat des lieux des supports de
ce véhicule quest le langage. Nous nous attarderons surtout
au langage commun parlé de tous les jours, ainsi quau langage
écrit ordinnaire, mais il est vrai quil faut avoir en tête
aussi tous les autres langages qui peuplent la vie : tous les langages
techniques (la logique mathématique, les langages informatiques,
les langages de chaque spécialistes), les langages gestuels (langage
des sourd-muets, langage des navires, ) , tous les codes divers
qui sont des langages à leur façon (panneau routier, coutûme
sociale, ) sans parler de tous les communications qui sapparenta
plus ou moins au langage (la musique, ladn, ), et les moindres
gestes du visage et du corps qui communique une pensée.
Je
sais que létude du langage est souvent envisagée en
essayant de sextirper de toute connotation de sens afin de lui ôter
sa subjectivité, car le sens est très subjectif nous lavons
déjà constaté. Le langage est donc étudié
fréquemment dun point de vue fonctionnel, structurel, relationnel,
mais rarement sémantique.
Personnellement vu l'importance que jai accordé à
la pensée, on comprendra que je ne peux envisager létude
du langage en me limitant au côté structurel, cest
le rapport du sens au contenant qu'est le langage que je cherche à
comprendre et je pense quune démarche relativement objective
est envisageable. Ainsi nous relierons donc fréquemment la structure
au sens qui est notre objectif.
En remarque préalable, jaimerais préciser que je me
limiterai essentiellement à létude de mon propre langage,
dans l'observation de moi-même. Si cela me limite beaucoup en généralité,
cela gagne en simplicité. Il marrivera cependant davoir
des prétentions de généralisation.
Le
Symbole
Lélément de base de tous les langages est le symbole.
Quest-ce que le symbole ? La question de la définition,
nest pas aussi simple quelle peut le paraître.
Je me limiterai ici à lusage du mot symbole restreinte à
ma théorie du langage, je ne lui chercherai pas une définition
générale qui étendrait cette notion plus loin que
le concept dont nous avons besoin ici. Et même dans ce seul aspect,
je nai pas la prétention dy répondre complètement ;
mais tout au moins je tentrai d'y répondre assez simplement :
En une phrase, le symbole est un élément représentatif
(arbitraire) qui permet à notre esprit de désigner un sens
tout autre que l'on peut réperer à l'aide de cet élément
représentatif.
Si on décompose en deux partie reconnaissance-sémantique
on obtient :
Du point de vu fonctionnel, structurel : le symbole est une support reconnaissable,
fixe et reproductible qui permet une reconnaissance plus ou moins à
l'intérieur une structure.
Du point de vu sémantique : cest un élément
fixe porteur dun sens (propre ou extérieur) sintégrant
dans un contexte.
On
peut aussi le présenter en trois points. Le symbole comporterait
donc :
une partie « fixe » qui est le conteneur formel
du symbole (c'est souvent lui qu'on appelle le symbole, mais il n'aurait
pas de sens sans les deux autres parties). C'est un objet perceptible
qui sert de point de repère (il n'est pas forcément de nature
parfaite, il suffit qu'il soit reconnaissable).
une partie de « liaison » ou qui est l'existence
d'un lien instantanée entre le le symbole et sa valeur sémantique
de « remplacement ». Ainsi le symbole est fait pour
être un lieu de reconnaissance pour une valeur sémantique
de « remplacement » qui le lie au sens. Il y a donc
deux temps. Premièrement la capacité de notres esprit à
le voir et le reconnaître, secondement ce symbole est « remplacé
par une valeur sémantique » différente du symbole
lui-même. Ainsi Le symbole « représente »
une idée , une valeur sémantique qui dépasse la simple
reconnaissance du symbole. Dans une lecture standard, notre esprit au
lieu de voir le symbole, entrevoit 'surtout' le sens de remplacement.
Car le « remplacement » est un mécanisme
automatique.
et une partie d « intégration »
qui est le contexte dans lequel sinscrit le symbole. Le remplacement
à lieu parce qu'il existe un contexte qui suggère le remplacement.
Dans d'autre contexte le symbole pourra être vu pour lui-même.
Un symbole a du sens parce qu'il est attendu dans un contexte particulier
qui prédispose à sa reconnaissance. Ce contexte prédispose
son sens (notre contexte mental à le reconnaître) mais parfois
aussi lui donne du sens, en influençant sa perception (ainsi le
symbole n'est pas toujours pure, il peut aussi sémantiquement être
influencé par le contexte), mais c'est un point que nous négligerons
dans la présentation principal.
Les
symboles du langage sont les sons ou les lettres, les mots et les expressions.
Mais ce sont aussi les grammaires, les conjugaisons, les syntaxes qui
sont autant de symboles. Sans compter quil y a beaucoup dautres
subtilités symboliques dans le langage.
Il convient peut-être de distinguer deux pôles dans lusage
des symboles . Le pôle structurel et le pôle représentatif :
certains symboles ont davantage une vocation de structure. On peut citer
les éléments formant les structures de base du langage :
cest le cas des lettres ou des sons qui servent de constituant de
base aux mots pour permettre une diversification. On peut citer aussi
les formes du langage : cest par exemple le cas de lordre
des différents mots dans une phrase. En effet, on peut considérer
ces formes imposées comme un symbole dans le sens où ils
sont un élément assez fixe et reconnaissable qui construit
le langage.
d'autres symboles ont davantage un rôle sémantique :
ils portent un contenu semantique plus extérieur au forme du langage,
un contenu en sémantique en général assez précis.
Ce sont en premier lieu les noms, puis les intonnations de voix ou certaines
ponctuations (interrogation ou dexclamation), ou encore les conjugaisons...
Nous avons parlé de pôle, car il ny a pas une opposition
entre ces type de symboles. La plupart du temps, les symboles comportent
les deux aspects : par exemple le type grammatical attribue une forme
structurelle mais aussi un certain sens à cette forme. Le type
propositionnel attribue une structure mais aussi une valeur sémantique
assez forte.
Il y a donc deux parties, la partie fonctionnelle(structurelle) et la
partie sémantique qui vont de pair avec des propensions plus ou
moins marquées dans un sens ou dans lautre.
On constatte ainsi et on le remarquera encore plus tard que'une particularité
essentielle du langage est dutiliser la fonction symbolique à
de nombreux niveaux structurels et sémantiques, mais aussi à
plusieurs niveaux superposés, tout en formant un système
assez cohérent.
Nous allons donc étudier rapidement ces composantes structurelles.
Le
son
Le langage parlé est véhiculé par le son. Ce son
porte le langage dans un contenant a priori relativement simple que sont
les différents sons utilisés dans une langue, mais qui se
révèle réellement très complexe dans une analyse
plus fine. Je nirai pas jusquà étudier cette
finesse et cette diversité du son dans la communication. Et même
dans son aspect simple, je ne cherche quà percevoir une ébauche.
Le principe sonore lui-même, en tant que phénomène
physico-acoustique, est dune richesse et d'une complexité
incroyable. Sans létudier, il importe de le relever car en
tant que contenant de leffet sonore une étude approfondie
du langage ne peut se dérober à cette réalité.
Le son peut être vu comme un outil pour produire le langage. Cet
outil est limité par l'usage de lappareil sonore humain qui
est soumis à des contraintes physiologiques importantes donnant
accès à un usage tres restreint de lévantail
sonore envisageable. Mais la limitation principale de lusage de
cet appareil est davantage conséquent de la culture et de la structure
du langage que de lappareil lui-même. Cest lapprentissage
qui fixe les sons à produire (les symboles sonores) dans un langue
donnée. En effet, on reconnaît bien vite laccent de
létranger qui se contente dune production approchée
et narrive pas à produire la finesse sonore de nos habitudes
culturelles.
Sil ne fallait parler que dune seul chose sur le son dans
le langage, ce serait son usage comme symbole sonore élémentaire
qui senchaînent de façons temporellement linéaires
pour sintégrer à une structure symbolique supérieure.
Les sons de base sont en nombre limité. Bien que les lettres ne
correspondent pas tout à fait aux sons, bien que les sons contiennent
de nombreuses subtilités quil nest pas toujours facile
de maitriser ou de décrire, on peut simplifier la présentation
des sons en quelques éléments de base qui possèdent
une structure a peu près semblable aux lettres puisqu'on rapporte
les sons aux lettres par l'écriture (avec une certaine perte d'information
cependant). Le son sous forme de brique est la fonction symbolique de
base du langage. Cest lélément brique qui permet
la complexité par accumulation dans une structure. Il faut souligner
que cest la nécessité dune structure linéaire
des sons (enchaînement de sons élémentaires successifs)
qui confère au langage une apparente simplicité dans sa
forme : une succession de son. Mais la connaissance de la structure dans
laquelle s'intègre cette linéraité est beaucoup moins
élémentaire.
Le son contrairement à l'écrit , ne véhicule pas
que les éléments de base, il véhicule aussi les accentuations
des mots, les tonalités, les silences , le timbre, les intonations,
tous les effets sonores annexes au langage (soupir, salive, etc )
et beaucoup de petits détails quil serait long dénumérer,
danalyser ou même simplement de définir et qui pourtant
communique bien souvent beaucoup de sens. Cette variété,
cette richesse est le propre du langage parlé qui en trouve de
toute petite réminisence dans le langage écrit au travers
de la ponctuation et dans quelques effets de présentations.
Comme on le voit parfois, limiter l'étude du langage à l'écrit
aurait conduit à faire l'impasse sur une réalité
non négligeable quand on s'interesse au sens véhiculé
par le langage. Le son est donc dune richesse importante que l'on
peut oublier dans la recherche hâtive de comprendre les structures
du langages. Mais ces petits détails supplémentaire sont
autant d'indice pour comprendre la nature du véhicule du sens qu'est
le langage. Aussi, sans sattarder trop longtemps à cette
richesse, nous retiendrons principalement le schéma simplifcateur
suivant : le son est le porteur des briques élémentaires
qui sont en nombre limité et qui permettent de constituer la diversité
en sintégrant successivement dans plusieurs niveau de symbolisme.
Dans une étude fine, il y aurait beaucoup à dire sur lenchaînement
de ces sons en mots, Car l'enchaînement des sont est loin d'être
hasardeux. Pourquoi nest-il pas hasardeux ? Il faudrait rendre
compte de beaucoup de phénomènes dinteractions qui
existe entre les sons, le langage et l'outil de production des sons :
linfluence du sens de mots sur les sonorité.
Linfluence du fonctionnement naturel de lappareil sonore humain.
Les influences subies dans lhistoire de la langue sur les sonorités
l'influence des autres langues.
La particularité de certains sons sur lenchaînement
des sons en mot.
Etc...
Les
Lettres
Comme nous venons de l'évoquer, les lettres sont la version écrite
et simplifiée de ces briques élémentaires, constituant
symbolique de base, dont le besoin est dêtre le plus simple,
le plus pratique possible tout en conservant une reconnaissance visuelle
maximale.
Les lettres sont le symbole le plus fixe que lont puisse imaginer,
encore quen pratique les écriture sont très différentes.
Mais il est fixe en ce sens que chaque symbole est normalement limité
à un sens unique. Il ny a donc en théorie de sens
symbolique porté par les lettre que le nombre de lettres différentes.
Cest lalphabet.
Maintenant, il faut relativiser cette simplicité. En pratique il
y a une certaine complexification (majuscule, minuscule, ponctuation,
présentation, typographie, etc ). lintérêt
de ces ajouts, cest lintroduction de nouveaux symboles à
moindre frais. Ce symbolisme ajouté permet la reconnaissance facile
dun symbolisme liée à une valeur sémantique
importante.
En parlant des différentes écritures (comme on la
évoqué pour les différents accents et prononciations),
on constate que dès le symbole de base, il existe une certaine
maléabilité du symbole. Une reconnaissance (une traduction)
est donc nécessaire pour retrouver le symbole abstrait qui, lui,
est rigide.
Mentalement il y a donc déjà deux symboles : le symbole
abstrait de base et le support représantant ce symbole. Le support,
cest la forme variable couché sur le papier. Le concept abstrait,
cest la lettre invariable qui est reconnue.
Il y aurait beaucoup à dire sur cette subjectivité de la
brique de base qui se veut au contraire bien rigide. Mais comme toute
mon explication va reposer sur mes travaux précédents, et
en particulier la théorie de la connaissance et la théorie
de la réalité, je suppose que lon sait déjà
comment fonctionne la perception mentale qui observe le symbole écrit
et redirige cette perception vers un symbole plus abstrait par analyse
et par convergence asymptotique. La question ne présente donc pas
un intérêt majeur en ce lieu. Ainsi, nous pouvons supposer
lexistence intérieure réelle de cette abstraction
qui est le symbole idéal rigide et univoque que constitue la lettre
l'alphabet.
Les
briques de base que sont les lettres sont conçues par traduction
du langage parlé. Cest un symbolisme des sons. Les lettres
nont donc pas tout à fait le même rôle que les
sons ; ce qui est dailleurs hautement instructif. La brique
du langage, cest d'abord le son. La lettre est un symbole qui consiste
à fixer ce son dans un contenu fixe dune nature non-sonore,
à savoir un graphisme assez simple à reproduire. Cest
donc une traduction, cest à dire la mise en correspondance
déléments qui sont dans des contextes différents.
Mais plus quune traduction, cest aussi un symbolisme ;
car lun sert à représenter (contenir le sens de) lautre
en vue dune reconnaissance de sens.
Nous l'avons dit, dans ce symbolisme, il y a une simplification. Comme
cest fréquemment le cas dans lacte symbolique, d'ailleurs.
Dans le son, il existe une richesse qui ne peut être traduite dans
le cadre dune traduction aussi simple. Il y a donc une perte dans
ce symbolisme. Mais malgré cette perte, il réside toujours
lessentiel : le sens reste possible. Lécrit a
pris dans le langage, ce qui est le plus important, à savoir les
élément basiques de cette construction imbriquée
qui permettent une complexification et une codification qui porte le sens.
Les ajouts non pris en compte (sils apportent une valeur sémantique
supplémentaire non négligeable et parfois primordiale pour
la compréhension) ne sont pas indispensables. En effet, ils sont
une structure symboliques plus ou moins indépendantes, car non
imbriquée dans la structure symbolique supérieure. Maintenant
on peut toujours imaginer certains contextes où ces structures
ajoutées sont essentielles : on peut penser au comédien
comique qui joue beaucoup sur l'intonation et les mouvement du corps pour
produire le sens, sans eux le langage pourrait parfois être compris
à contre sens de la sémantique véhiculée.
Mais dans l'ensemble la majeur partie du sens véhiculé par
le langage provient dabord de cette construction imbriquée
sur plusieurs niveaux, qui elle seule permet de monter comme un échafaudage
très haut dans labstraction. Et cétait de telles
capacité de structure quavait besoin le langage pour porter
et construire le sens. Au résultat, on constate en effet par l'usage
que lécrit possède bien lessentiel du langage
par la seule présence de ces briques qui permettent la diversité
de la construction.
Les alphabet diffèrent d'une langue à l'autres. En fait,
on peut constater que deux symboles suffisent à véhiculer
complètement le langage. Cest dailleurs le cas en informatique,
tout ce texte que jécris sur mon ordinateur, qui plus est
sa mise en page, sont stoqués sur un support matériel, uniquement
à laide dun alphabet constitué de deux symboles.
Deux est le minimum nécessaire, car il faut et il suffit de pouvoir
créer une succession de différences. Mais on peut imaginer
d'autre réalités que des alphabets. Par exemple un trait
continu qui ferait de courbes : tiens ! C'est justement un symbolisme
qui sert à fabriquer les lettres de l'alphabet à partir
d'un crayon et une feuille. Mais on peut imaginer qu'un seul trait permette
de construire un langage complet à base d'idéogramme sans
lever le crayon, par exemple. On aurait donc un trait dont la forme porterait
le sens. Cette exemple n'apporte pas grand chose de plus à ce qu'on
connait déjà, si ce n'est qu'on peut envisager des formes
structurelle plus complexe que les idéogramme connue. A savoir
des formes non linéairement enchainnée mais spatiallement
enchainnée, un peu comme l'usage de l'algèbre en mathématique.
Par une telle technique on aurait pas à proprement parler un alphabet...
l'imagination peut donner lieu à beaucoup de symbolisme possible.
Sans sétendre très loin sur le sujet on peut aussi
remarquer que le procédé de traduction des sons na
pas subi une traduction élémentaire. Même si cette
traduction est plus ou moins bien consciente, il existe de nombreuses
sous règles et exceptions (pour nen citer quune :
les diphtongues). Il faut dire quune langue possède aussi
une dimension historique qui lui fait absorber en son sein toute son histoire
sous la recherche conjugué d'un maximum de cohérence ;
compromis qui est loin dêtre facile à analyser tellement
les influences sont variées.
Pour
conclure sur les lettres, jaimerais ajouter une réflexion
personnelle dont je ne peux attester la validité par manque dinformations
objectives, mais qui me semble posséder un semblant de pertinence :
comme toute réalité vécu possède une influence
sur tous les sens qui lui sont associés, on peut penser que l'influence
de l'écrit est importante sur la langue parlée. Et cela
dautant plus que le langage écrit à une inertie historique
beaucoup plus grande que la langue parlée. Par lexistence
de lécrit, la langue orale nest plus aussi libre que
si elle était seul. Cette traduction symbolique et relativement
rigide du langage agit en retour : il se doivent désormais
mutuellement lun à lautre. Maintenant, ce nest
pas parce que lécrit est une simplification symbolique de
lorale quils doivent nécessairement être solidairement
liés. On connaît par exemple lécart existant
entre le langage parlé et le langage écrit. Mais du fait
même de l'existence de l'écrit, de son inertie et du rapport
symbolique et culturels qui existe entre l'écrit et l'oral, ils
sont condamnés à sinfluencer mutuellement.
Jappelle ce principe la synergie, je dis que le langage parlé
et le langage écrit sont en synergie car ils s'influence mutuellement.
Si javance ici, une telle supposition, ce nest pas seulement
à titre spéculatif, cest avant tout à titre
figuratif pour expliquer plus tard le rapport de synergie qui existe entre
la pensée et le langage.
Les
mots Niveau supérieur
Si rien nest négligeable dans la structure du langage, les
mots sont au coeur du langage. Ils constituent le réservoir sémantique
le plus fort de toutes les structures du langage. Cela étant posé,
il faut remarquer que certains mots ont un sens beaucoup plus structurel
que sémantique. Ce n'est évidemment pas la majeure partie
des mots.
Ainsi caricaturalement, les mots établissent un « 2ème »
niveau de structuration du langage. En assoçiant linéairement
quelques briques ensemble, on forme les mots. Autant que possible, chaque
mot doit être distinct par un enchaînement de briques distinctes
et porter un sens distinct.
Faisons le lien avec notre théorie de la réalité.
Nous avons présenté les réalités extérieures
comme étant une condensation de la trame. Le type sémantique
dun mot et dattribuer un symbole à chacune de ces condensations.
Autant, on trouve de condensations dans la trame, autant on peut former
de mots ayant un nouveau sens.
Maintenant il est bien évident que ces condensations sont si nombreuses
et si imbriquées que bien des simplifications sont naturellement
effectuées. En général un nom est nécessaire
à chaque fois quune condensation est fréquemment utilisée
ou bien encore quand une condensation, pour être exprimée,
fait appel à une structure complexe (à partir des condensations
déjà nommées). L'usage du symbole rassemble en un
seul mot, une réalité complexe pour la rassembler, l'identifier
et la reconnaître.
Puisque nous arrivons au coeur du sens véhiculé dans la
conscience, il nous faut approfondir la réalité sémantique
véhiculée. Nous avons déjà parlé de
la subjectivité des condensations de la trame, il convient donc
de percevoir le report inévitable de cette subjectivité
sur les mots eux-mêmes. Mais en plus, il se glisse le principe subjectif
de linterpolation par la pensée et nous verrons quil
se glisse encore dautres principes ajoutant
à cette subjectivité. Nous contentant momentanément
de cette remarque, laissons le détail de cette analyse pour plus
tard.
Sens
conscient
Les mots sont les symboles sémantiques par excellence, et cest
par eux que commencent lapprentissage dune langue. Ils sont
les points les plus saillants du langage par le fait que leur portée
sémantique est la plus claire du langage (dans lensemble).
De façon caricatural un mot est un symbole qui désigne une
condensation de la trame.
Bien sûr à eux seuls, ils sont loin dêtre suffisants
pour former le langage. En effet, conformément à la morphologie
de la trame, le discours sur les condensations ne doit pas seulement désigner
les condensations, mais aussi rendre compte des motifs qui composent ces
condensations. Ainsi le langage ne consiste pas seulement à « désigner »
mais aussi à « articuler » le sens de la
réalité.
Dans la trame, on constate l'existence de motifs structurels pour inscrire
les mots dans certaines formes de sens spécifique que l'on retrouve
avec une fréquence importante. On peut imaginer que les motifs
les plus fréquents ont tout simplement été traduit
sous forme de structures portant sur les mots, quand cela s'y prête
bien sûr car il y a nécessité d'une certaine neutralité.
Certaines structures fréquentes sont représentées
par des mots.
En résumé, de façon caricatural, on peut dire que
les mots désignent des condensations.
Les
syllabes
Revenons aux mots et interrogeons nous sur leur fabrication par rapport
au niveau inférieur de symbolisme. Existe-t-il une raison, une
influence particulière dans le choix des briques (sons ou lettres)
pour la construction des mots ? En effet, le passage du premier niveau
de symbolisme au second se fait de façon complexe au travers dune
interaction de tous les niveaux, du plus élevé au plus simple.
Tout en considérant assez logiquement que linteraction la
plus forte est celle qui sexerce entre les mots et les sons.
Cette réflexion nous conduit à considérer lexistence
dun niveau intermédiaire de symbolisme entre les sons et
les mots : le symbolisme des syllabes. Il est manifeste que les syllables
ne sont pas choisies au hasard et quelles forment, elles aussi,
un niveau de symbolisme objectif.
Par combinaisons des lettres, leur nombre est beaucoup plus grand que
celui des lettres permettant une diversification des briques. Leur conception
repose sur la volonté d'une prononciation efficace : une consonne
suivie dune voyelle ou plutôt un son dur suivit d'un son ouvert
pour le quel l'instrument de phonation humain se prête bien. Mais
c'est là un point de vue très français, d'autres
formes de phonation efficace sont envisageable car la facilité
est tout autant un entrainement qu'une prédisposition physiologique.
Je discerne dans la phonation un des principes important de la construction
des mots à partir des lettres.
Mais les syllabes ne sont pas le seul élément intervenants
dans cette construction des mots au dessus des lettres. Voici quelques
propositions :
il semble évident que les constructions les plus faciles à
pronconcer seront plus fréquente que les constructions difficiles,
et cela au dela même de la structure des syllabes. Mais l'idée
de facilité repose tout autant sur l'idée d'habitude, car
facilité de prononciation est relative en ce quelle est établit
par les habitudes (par l'entraînement) culturelles.
Sur le registre de la faculté d'élocution, on peut comprendre
que le respect des règles régissant l'usage des mots, impose
parfois l'apparition de certaines phonations plus difficiles (moins habituelle).
En réaction, on constate l'apparition de règles assouplissant
la diction (par exemple, le « l' » ou la féminisation
d'un masculin pour l'euphonie). On trouve ce type de réalité
encore bien davantage dans le langage parlé. On constate ainsi
que les règles sont conséquentes à un soucis d'efficacité
sémantique.
Il serait dommage de parler de la construction des mots au dessus des
lettre sans évoquer l'dée de racine sémantique, de
suffixe et de préfixe. Ainsi la réutilisation des racines
des mots pour construire de nouveaux mots dérivés est un
exemple très net de cette interaction entre les mots et le sens.
On trouvera bien d'autres réalités qui interviennent dans
la construction.
A
nouveau on observe laction réciproque, la synergie, qui existe
entre les des différents niveaux de structure.
Les
phrases Naissance du sens articulé
La phrase est encore à un niveau supérieur du symbolisme.
Elle ressemble de prime abord à une combinaison de mots, de même
que les mots était une combinaison de briques élémentaires.
A ce niveau de la structure symbolique du langage, on peut dire que la
complexité des règles et donc des symboles devient surprenante,
parce que très variée et polymorphe : les structures possèdent
une grande richesse de production possible. Cette liberté d'action
générative au niveau de la phrase est curieuse, car on ne
comprend la reconnaissance que sur les symboles qui ne constituent pas
eux seul l'unité de la phrase. Et pourtant la phrase va produire
un sens plus ou moins uni. On assiste à un mystérieuse reconnaissance
sémantique. Les symbole appris ou reconnus porte une valeur sémantique
de « remplacement », mais pas les phrases. Autant
les mots était les références, autant la phrase est
le mystère de la production du sens. Les phrases sont des productions
organisées par des structures symboliques ayant une grande liberté.
Comment produire du sens à partir de structure utilisée
librement, il ne s'agit plus du même mécanisme symbolique ?
Dans la phrase on assite au curieux phénomène de la consruction
sémantique libre dont il faut rendre compte.
Nous en reparlerons plus en détails plus loin, mais l'explication
à partir de notre modèle est possible et même relativement
simple : chaque symbole possède un sens de « remplacement »
qui sera activé par les cellules percevant les symboles. Ces symboles
sont les mots, mais aussi les structures (qui sont un peu comme des cellules
reconaissant des « méthodes »). Mais la stimulation
de la méthode conjuguée avec la stimulation de l'argument
va conduire à la stimulation du sens adapté existant. L'ensemble
des sens supérieurs stimulés va se conjuguer pour former
le sens de la phrase. On remarquera que le sens unifié de la phrase,
n'est pas un sens complètement linguistique, il repose en grande
partie sur les sémantiques associées au symbole qui ne sont
pas linguistique (en général). Ainsi les symboles par combinaisons
libres peuvent produire du sens, un sens relativement libre. Le symbole
pouvant a priori être utilisé sur tout état de concsience
suffisament isoler pour être retrouvé, on peut avoir une
idée de l'immense largeur sémantique accessible à
la conscience à l'issue du langage.
Mais
concentrons-nous pour l'instant sur les structures du langage, plus que
sur leur perception. Nous avons très sommairement parlé
de la relation entre les mots et les briques élémentaires
en établissant que lorganisation nétait pas
hasardeuse, mais qu'elle suivait des règles que lon pourrait
plus ou moins bien expliquer par un processus naturel defficacité
entre des contraintes en synergie par rapport au bénéfice
de sens perçu. Mais entre la phrase et les mots se construisent
des relations beaucoup plus complexes que ces seules structure préfabriquée.
La raison la plus importante et la plus fondamentale est que létape
qui passe du mot à la phrase apporte une « l'articulation
du sens » immensément capable du sens au dessus des
mots.
Cest au niveau de la phrase quapparaît la mouvance du
symbolisme, il existe des degrés de liberté dans la fabrication
des phrases.
L'idée de phrase comme symbole possède donc un sens bien
différent des autres symboles prédémment cités.
Il ne s'agit plus d'une reconnaissance simple d'un symbole, mais d'une
reconnaissance multiple des chacune des structures engagées qui
produit au final un sens unifé. Ainsi, plutôt que de parler
des phrases comme d'un symbole à reconnaître, on devrait
plutôt en parler comme une dynamique des structures produisant du
sens. La phrase nest pas un symbole fixe pour lessentiel (en-dehors
de quelques expressions ou de certains usage particulier de la phrase).
Elle est un élément de sens fruit de structure combinables
à volonté. Elle est lunité de base qui permet
de construire le sens par une manipulation de règles.
Pouvoir
de la phrase
Un mot seul porte en lui-même un sens important, il peut résumer
une idée fort complexe en tant qu'éttiquette sur cette idée.
Des mot abstraits comme « matière », « amour »,
« intelligence» ont une signification très riche,
abstraite et immensément difficile à définir donc
possédant un sens complexe et « étalé »
(il existe des tendances contradictoires ou fortement subjectives). De
façon générale, tous les mots désignent une
condensation de la trame et donc une idée de leur contours. Si
l'on remplace tout cela dans la théorie de la connaissance, on
peut dire que tout mot est au dessus d'une abstraction très importante.
Mais il existe une nuance importante entre les objets matériels
et les abstraction subjectives. Les mots abstraits ne peuvent être
désignés du doigt (directement issu des sens perceptifs)
sans l'usage dun échafaudage très élevés
de mots (si même c'est possible). Ainsi cest la phrase qui
permet la construction de ces échaffaudages de sens. Sans elle
les liens sémantiques ne pourrait sétablir de façon
précise et complexe. C'est le rôle de l'apprentissage.
Et l'on trouve ici une explication de la lenteur de l'apprentissage des
concepts « supérieurs » abstraits, par rapport
à la rapidité d'apprentissage de la langue ou de la perception.
Les premiers sont automatiques à cause de l'imense reconnaissance
multiple de leur présence dans la trame (les structures du langage
y compris), les autres sont de pure constructions artificielles construite
par l'apprentissage symbolique. Il se trouve que les comportemant sociaux
sont aussi des apprentissage lent pour des raisons un peu similaire de
symbolisme, d'artificialité (on construit le sens à la force
de la conscience et non inconsciemment car il n'est pas évident)
et de rareté. Certains ont vu là un rapport étroit
entre les comportement sociaux et le langage. Mais il me semble qu'en
dehors de quelques analogies (multistructuration par exemple), de quelques
motifs semblables (les formes symboliques, où l'idée d'un
dénomiteur d'échange commun par exemple), leur dimension
sémantique est très différentes. Au travers d'un
regard relativement rapide, la réduction à une morphologie
commune me semble non pertinente, les usages, les intentions, les lieux
d'exercice, les formes en jeux me semble dans l'ensemble bien différents.
Maintenant vu les formes commune il est certains qu'il y ait des analogie
pertinentes.
On
peut penser que le langage sert fondamentalement d'élement constructeur
du sens. Dans l'éducation en particulier, mais aussi dans toutes
nos utilisations quotidiennes du langage, on constate que celui-ci est
une des briques qui construit le sens. Bien que la sémantique soit
bien plus vaste que le langage, une large part de notre sémantique
possède des fondations qui reposent « aussi »
sur le langage. Sens et langage sont en bien des circonstances intimement
mêlés. Il n'y a pas fondamentalement de deconnection entre
la sémantique et le langage, (A titre d'anecdote, j'ai constaté
chez moi l'existence d'une deconnexion régulière entre sens
et langage, avec une fréquence plus prononcée que ne le
constate chez mes semblables : c'est une tournure d'esprit qui produit
que j'oublie souvent les mots alors que je perçois encore clairement
les structures, les compréhension. Ainsi je constate qu'une certaine
déconnection est possible : il arrive que le langage ne serve que
d'échaffaudage pour construire des concepts qui peuvent sortir
plus ou moins du langage). Mais dans l'ensemble, l'existence fondamentale
de cette connection entre la sémantique et le langage est visible
dans le fait que le langage est un stimulateur naturel des concepts.
Quand on pense à la part du langage dans la vie, on réalise
que le langage est est donc un élément primordiale de la
vie sémantique intérieure (bien qu'il soit toujours associé
à une sémantique au delà du simple langage). Langage
et sens forment un savant mélange de sens.
On comprend ainsi le pouvoir du langage :
un rôle de construction de sens pur (abstrait) par combinaisons
de sens existants.
Un rôle d'interpolation de la réalité par l'usage
du symbole qui désigne les concepts acquis. Ainsi les réalités
issues du langage peuvent posséder une certaine objectivité,
car le langage est une structure définie de façon assez
précise par correspondance à des réalités
sémantiques perçues par les sens. Ainsi le langage peut
porter authentiquement le sens de la réalité (mais il a
besoin d'autres valeurs sémantiques pour lui donner du sens).
Maintenant, on comprendra qu'il sera impossible de dissocier la part qui
est « construction intérieure », de la part
qui est « désignation de motifs perçus ».
Car les deux utilisent le mécanisme du symbole pour désigner
un concept qu'il soit réel ou imaginaire. C'est un problème
qui a un impact très important sur la réalité.
Sans s'éloigner dans une digression, on pourra ajouter que le langage
n'est pas indispensable à la construction intérieure de
sens. Les méthodes de construction peuvent être assez indépendantes
du langage (on peut penser au raisonnement utilisant des formes mentales
(un desin vaut mieux qu'un long discours, ce dessin peut d'ailleurs être
fait mentalement). Dans une introspection sur mes pensées, j'ai
aussi l'impression de beaucoup raisonner (construire du sens) hors du
langage (notamment sur des formes de nature très « abstraite »).
Au
final, nous avons trouvé une conclusion attendue : la réalité
désignée par une phrase peut être l'explication d'une
réalité de la trame (ou bien d'une construction intérieure
abstraite et même bien souvent les deux à la fois par des
interpolations très large).
Structure
et sens
Quand la phrase désigne une réalité de la trame,
on peut estimer les contraintes nécessaires à la fabrication
des phrases. La trame étant des liens de sens formant des motifs
entre des condensations, on peut voir les structures de la phrase comme
étant la traduction de certains de ces liens sous forme de structure
de langage. Les liens traduit sont naturellement des motifs (les plus
?) fréquents à l'usage dans notre perception de la trame.
On a les mots qui représentent, pour l'essentiel, des condensations
de la trame. Mais on a aussi des structures évoquants elle aussi
des réalités sémantiques:
On peut citer les structures qui expriment toute sorte de typologie associées
aux objets (ou aux personnes). On trouvera ainsi les conjuguaisons, les
genres, les nombres qui traduisent autant de structures sémantiques
très fréquentes qui unissent les « mots »
à ces motifs typologique : les structures linguistiques choisies
pour exprimer ces structures sémantiques sont d'ailleurs variées
selon les langues.
Il faut dire qu'il n'y a pas que les structures linguistiques pour traduire
les « réalités sémantiques fréquentes »
de la trame, il y a aussi tout simplement des « mots structurant »
qui suggèrent un rapport de forme (plus qu'un contenu sémantique
bien matériel) : les conjonctions, les prépositions,
pronom relatif, dans certaines langues la déclinaison des noms...
Maintenant ces « mots structurants » s'utilisent
en général dans un contexte structurel linguisitique précis,
ils sont par exemple des préposition ou des adverbes, etc.. et
possèdent une place précise dans les structures de la phrase.
Ces mots et structures sont ceux où l'ont distingue une prévalence
de la forme sur le sens (maintenant une forme est aussi un sens).
Si l'on oppose ce qui est structure,abstraite et formel à ce qui
est sémantiquement bien réel, on peut citer l'existence
de mots qui portent en même temps une valeur structurelle et une
valeur sémantique assez forte (articles, adverbes, pronoms, adjectifs
etc...)
les positions relatives des mots peuvent donner un sens différent
selon la place utilisé.
Etc...
En
résumé, basé sur l'idée que la trame est condensation
entre des motifs très divers, les motifs de sens fréquement
utilisés (qu'ils soit sémantiques ou structurels) sont traduits
dans le langage sous forme de structures grammaticales et syntaxiques
qui permettent l'expression des rapports de sens fréquents, et
donc l'expression rapide du sens.
La question qui s'impose est de savoir comment s'effectue le choix des
réalités sémantiques dont la langage va rendre compte
dans ses structures. La réponse est forcément subjective,
car on raisonne sur des langages dejà formés, (toujours
transmis par un apprentissage extérieur).Même en connaissant
bien l'histoire de la formation, cette question théorique a peu
de sens, puisque l'histoire est unique, il est difficile de dégager
les réels influences.Cependant la multiplicité des langues,
et l'existence de quelques langues isolées des autres sont un avantage
important. Car plus que le désir de donner une explication à
l'histoire, il s'agit de rendre compte des influences. Mon ignorance des
différentes formes de langages rend ma réponse très
hasardeuse. Mais on peut tenter la proposition de quelques pistes de cohérence
:
la fréquence (en tant qu'abondance de présence dans la communication),
comme nous n'avons cesser de la dire est probablement, une influence prépondérente
au choix des catégories sémantiques dont les structure du
langage vont rendre compte.
On peut envisager aussi que l'influence possède une dimension imprévisible
par la différence d'influence entre les choix et l'impact de ces
choix : un choix arbitraire peut s'imposer à cause d'une position
historique particulière. L'éventail de l'innovation symbolique
semble intuitivement assez large pour envisager qu'elle est immense et
que le choix d'un usage face à un autre est finalement toujours
un choix assez arbitraire.
A partir du constat de la ressemblance des structures linguistique au
travers le monde, il me semble d'après mes piètres connaissances
(à moins que ce soit justement là un travers méthodologique)
qu'il est assez clair que les structures linguistiques d'une langue sont
énormément constituées par l'influence des langues
entre elles. On conçoit très bien ce principe: une nouvelle
forme symbolique traduite par un voyageur (ou d'un frontalier) qui l'importe
d'un autre langage peut très facilement séduire et s'ancrer
surtout, si elle correspond à un besoin sémantique jusque
là peu exprimable et pourtant compatible avec la structure existante;
ou même tout simplement si le symbole entre en symbiose avec la
structure existante (autrement dit si le symbole plait).
On s'arrêtera là avec les hypothèses très subjectives
formulées sans support expérimental.
Morphologie trame-langage
Mais cette description des structures ne forment là qu'un premier
aperçu. La connaissance des morphologies de la trame et de la pensée
nous propose une compréhension plus fine de la morphologie du langage.
En effet, selon notre approche exposée dans les chapîtres
précédents :
La trame est disposition de motifs entrelacés.
Le sens (la pensée) est tout simplement regroupement de sens.
Venons
en à la morphologie du langage
Face à ces morphologies très simples de la trame et de la
pensée (du moins en nature), la structure du langage diffère
par sa complexité multiforme de structures imbriquées :
Tou d'abord, il existe une certaine simplicité dans la morphologie
du langage : il est basé sur l'usage du symbole qui dirige
vers des contenus sémantiques. La nature de ces symboles est très
variées. Pour pouvoir parler en utilisant le son, les symboles
que forment les phonations du langages, sont une première couche
indispensable au dessus de laquelle se construisent de nombreuses structures
symboliques imbriquées.
En particulier, il faut s'arrêter sur la couche symbolique que forment
les mots qui porte les valeurs sémantiques repère en désignant
les condensations de la trame par un pur symbole. Autrement dit la phrase
se construit sur ces point de repère (nous verrons plus loin qu'il
ne s'agit là que l'on peut nettement affiner la description en
affinant l'observation, mais contentons nous d'une approche schématique
qui elle aussi forme une condensation).
Viennent ensuite des structures très variées pour exprimer
des sémantiques particulières et fréquentes (parfois
le contenu sémantique de certaine structure est limité à
une reconnaissance de forme imposé sans autre valeur).
Ainsi le sens est conçu sur des associations de nature symbolique,
qui sont le coeur du langage. Seulement, la complexité des structures
utilisées contrairement à la trame et à la pensée
sont de nature très hétérogènes. L'usage du
mécanisme du symbole est intimement lié à la reconnaissance
de motifs de la trame (et de formes structurelles imposées).
On trouve là un lien fondamentale qui existe entre la réalité
(la trame faites de motifs), le symbole (la désignation des motifs)
et le langage qui est une morphologie connecté aux deux structures :
le langage établit une structuration des symboles (des motifs de
base) pour rendre compte d'un motifs structurés à partir
de ces symboles de base. Autrement dit le langage permet de décrire
la réalité en décrivant le lien de sens qui forme
les condensation de la trame à partir d'autre condensation structure.
On a donc là un équivalent entre le langage et la réalité,
de même qu'on en avait un entre la réalité et la pensée.
Seulement le langage ne peut rendre compte, de façon élémentaire,
que des formes de structures (qui sont aussi des sémantique) que
le langage utilise spécifiquement. Si les structures utilisées
par la réalité (les liens de sens qui sont des motifs) sont
d'une nature non contenue dans les structure du langage, il faudra d'abord
les « symboliser » pour pouvoir les utiliser.
De plus par ses formes imposées (par exemple la forme sujet-verbe-complément),
le langage devra soumettre ses descriptions de la réalité
à des structures très souvent non- présentes dans
la réalité.
Au totale; il y a traductibilité de la réalité vers
le langage parce que l'un comme l'autre possèdent :
des réalité centrées : les condensations qui sont
associé aux symboles.
et des structures qui sont des motifs s'établissant au dessus de
ces réalité référente
On comprend donc que la grande difficulté du langage est d'exprimer
les structure de natures très variées à partir d'un
ensemble de structure sémantiquement très réduits.
Mais on va trouver une explication à cette capacité dans
l'acteur qui n'est pas encore cité : la pensée, mais avant
cela commençons par étudier le rapport entre la pensée
et le langages.
Morphologie pensée-langage
Le langage n'exprime pas seulement la trame. Le langage, c'est aussi les
réalités intérieures. Et la connaissances des ces
morphologies nous invite à envisager le langage sous un nouvel
angle de possibilité. En effet, les réalités intérieure
sont construite sous n'importe quel rapport de sens (c'est à dire
d'association). Si la trame trouve sa traduction dans le langage de ses
lien entre condensation par les structures sur les symboles, la dimensions
intérieure possède des souplesses suplémentaire :
elle n'est pas soumise à la reconnaissance de forme, elle peut
appliquer librement les symboles à toute entité selon sa
volonté (et un semblant de pertinence bien sur).
Mais la réalité intérieure n'est pas non plus obligé
de fonctionner sur le modèle du symbole et de la forme. Elle peut
fonctionner par association libre. Car c'est l'association et non la condensation
qui est au fondement du sens intérieure. Une odeur associé
à couleur, un individu, une douleur .. peut produire un sentiment
unifié qui n'est pas une reconnaissance de forme (en dehors de
la concomitance
Cela
doit naturellement se retrouver dans le langage : en effet, en poésie
les structure beaucoup plus souple peuvent facilement créer des
« ambiances de sens » tout a fait façonné
sur la « logique intérieure » bien plus que
sur la logique extérieure. Mais ce n'est pas seulement en poésie,
c'est aussi dans le langage et dans la structure de la phrase que de tel
chose sont possible (le symbole peuvent être rapproché sans
une structure nécessairement forte : des liste de nom ou d'autre
symboles pour constituer une « ambiance » par exemple,
l'association très libre du nom à l'adjectif, etc...). Ainsi
le langage reflète aussi la liberté de sens Car le langage
ce n'est pas que la trame, c'est aussi les réalités intérieures
qui existe dans la pensée bien au dessus et un peu (indépendamment)
des observation de la trame.
Phrase
simplifiée
Dans cette ligne d'idée, on peut imaginer un langage relativement
compréhensible par le seul énoncé linéaire
de mots sans autres formes de structure:
mange, moi, poisson, faim, assis, beaucoup (pause: je mange mon poisson)...bien,
content, repos, super, (pause) pense, faim, nouveau, après, mange,
encore, bien, nouveau, content, super, encore.
Ce genre de langage est très difficile à comprendre parce
qu'il n'établit pas de structure naturel entre les mots. Il n'est
qu'association de sens enchainnée (éventuellement si on
accepte des pauses pour marquer les unités de sens, cela arrangera
dejà beaucoup de choses).
On peut s'interroger sur la capacité d'un tel langage à
produire le sens. Jusqu'où un tel langage serait-il capable d'établir
la communication. On est face à une structure de phrase réduite
à sa plus simple expression : le rassemblement en une unité
d'un groupe de sens. En théorie, si on ajoute à cela un
procédé pour désigner symboliquement ces unités
de sens pour pouvoir les réutiliser ultérieurement dans
de nouvelle phrases, on est dans une situation analogue à notre
définition du sens. Si notre modèle est correct on devrait
donc pouvoir s'exprimer de cette façon.
Efficacité
Cela reste à confirmer, mais cela pose surtout une question, quel
est l'intérêt fondamental des structures. Et la réponse
vient assez rapidement : l'efficacité du langage.
En effet, on peut imaginer la longueur qu'un tel langage nécessiterait
pour certains communication élémentaire. L'efficacité
dans le temps, mais aussi dans la quantité de symboles. En effet,
il faudrait désigner des symboles en quantité incroyable
pour exprimer ce qu'une simple structure résume entre des concepts.
En structurant des mots on ajoute une valeur symbolique. On construit
donc un sens supplémentaire. Ainsi les structures sont tout simplement
un ajout de sémantique. Il se trouve que ces additifs sémantiques
exprime généralement des motifs de naturel structurel bien
plus que des ajout sémantique indépendant.
Mais l'ajout de motif indépendant existe-aussi (inversion sujet
verbe pour poser l'interrogation par exemple).
Dans l'absolu pour envisager une réalité ou les structures
définiraient les notions sémantiques précises et
les mots définirait les relation plus structurel. Et l'on trouve
en effet des trace de tels réalités. Mais on comprendra
que la quantité de concepts sémantique précis nécessaire
(les mots pour nous) rendrait impraticable la reconnaissance de structures.
Qui plus est, a notin de résumer une idée en un symbole
est la fondement du langage donc, il me semble plus que naturel que la
langage choisise les mots pour exprimer les sybmole sémantique
fort et les structures pour désigner les relations structurelle
entre ces concepts.
Reste à exprimer ce qu'on appelle relation structurelle.
Base
de structure
En fait, les structures sont des choses de nature sémantique qui
exprime une relation entre les objets. Mais en pratique on remarquera
que les structures dans les phrase sont souvent désignés
par des mots autant que des structure (le position spatiales par des préposition
: sur, dans, loin de,.. ).
A l'inverse, on constatera aussi que les structure expriment souvant des
réalités qui ne sont pas fondamentalement structurel. La
conjuguaison exprime davantage une nature sémantique particulière
(le type de personne concerné), plutôt que qu'une relation
typiquement structurel.
La question qui suit est alors pourquoi telles structure plutôt
que telle autre? A cette question, on a naturellement répondu par
la fréquence de l'usage. Mais, cette réponse est forcéement
incomplète. Il n'y a pas que l'usage, il y a aussi un choix subjectif
de certaines structure. Les structure du langage sont donc une base limité
permettant l''interpolation des structures qui existent dans la trame
(et probablement aussi de certaines qui sont typiquement intérieures).
Ce choix de base étant fondé sur la fréquence, mais
probablement aussi sur d'autres réalités. On peut penser
à la logique, (la mise sur le même plan des noms ayant la
même valeur par le 'et' logique ou les virgule dans les listes),
...
au relation typiquement structurel (l'exemple des rapports spâtiaux
qui s'exprime par des prépositions de groupe nominal. On peut citer
aussila séparation de la phrase en type sémantique : le
sujet, l'action, l'objet)
mais aussi aux différentes catégories de rapport au choses
les plus commun :
rapport aux types de personnes
rapport au temps
rapport au mode d'action
rapport à type d'intention
rapport spatiale
rapport à la quantité
rapport à la fiabilité du discours
etc.
etc..
Je n'ai pas les connaissances linguistiques nécessaires pour envisager
une telle étude avec objectivité.
Mainetant l'idée de « bases d'interpolation »
suggère la possibilité de bases très variables. On
devrait pouvoir envisager des structures de langage assez variées.
A moins que la psychologie et laes intérêts humains soient
très structurés selon des catégories incontournables.
En
cela l'étude de la structure du langage est très intéressante,
car elle montre qu'elle sont les « préoccupation »
de sens fréquents (en même temps qu'elle impose ces préoccupation
par l'apprentissage de la langue).
On peut même aller plus loin, en s'interrogeant sur la conformité
des structures dans les langue : est-il un fait du à l'échange
culturel qui a permis la structuration identique par sympatie(acceptation
des symboles des autre par efficacité) ou bien un fait de la psychologie
humaine. Car, il est bien envisageable que le langage suggère une
« tournure » particulière de la psychologie
humaine dans le sens ou il perçoit les chose (Ainsi la forme très
forte sujet-verbe-complément serait une dominante de la psychologique
humaine : qui-comment-quoi ou quelque chose qui gravite là
autour, reste à savoir l'impact réel de cette psychologie).
Maintenant on peut aussi dire que par synergie la psychologie est influencé
par la structure de sorte qu'il est difficile de dire qui est le premier,
la poule ou l'oeuf. On trouvera éventuellement la réponse
dans des civilisations très coupées du monde de la communication.
Unité
accessible
Revenons à des constats plus prosaïques. En théorie,
une phrase peut-être aussi longue que lon veut, en pratique
elle excède rarement plus de 100 mots. La prhase est-elle laboutissement
du langage ou bien nest-elle quun niveau de symbolisme à
lintérieur dun ensemble plus vaste que serait le discours.
Et
bien il y a une différence fondamentale entre la phrase et le discours.
La phrase doit obéir à des règles très strictes.
Nous reviendrons plus tard sur ces règles, sur leur nécessité
et leur intérêt. Le fait est que la phrase devant être
soumis à ces règles, instaure une forme imposée à
la communication des idées : une phrae est un petits morceaux
de sens structuré. Ces morceaux de sens eux même se combineront
selon des règles pour aboutir au discours qui possède de
nombreuse possibilité et de nombreuses formes et surtout une liberté
beaucoup plus grande. La phrase est donc une forme imposée du discours
en petit ilots succesifs.
On comprendra l'intérêt d'une taille limité : c'est
encore un soucis d'efficacité symbolique. Une taile limitée
permet la vue globale et précise des structures en jeu. Le tout
forme alors un sens qui est naturellement réunis en une unité
qu'on peut éventuellement encore appelé un symbole. L'idée
de symbole consistant ici à produir l'unité, plus que la
reconnaissance (bien que dans le discours les sens unis des phrases servent
à construire un sens plus élobré). Maintenant on
peut s'interroger à savoir si chaque phrase est réellement
compris par l'esprit en un unité. Et bien je pense qu'il s'agit
là d'un apprentissage culturel. A moins d'avoir de trop longues
ou de trops complexes phrase, il me semble que cette unité est
relativement assez bien rendu par l'esprit. Une analyse très succinte
de ma pensée dans lecture, me donne à croire que dès
que les phrases sont à peine longue, c'est davantage les groupement
de mot (groupe nominal, groupe objet, etc..) qui forment les unités
« symbolique » qui sont ensuite analysée
structurellement de façon diachronique (en avançant au fur
et à mesure dans la phrase) sans que nécesairement apparaissent
une unité « symbolique » pour la phrase.
Des unités se feront nécessairement au niveau supérieures
mais peut-être au niveau d'idée forte, de rapport de structure
entre groupe et pas toujours au niveau de la phrases. Mais tout cela est
une spéculation un peu audacieuse (au regard des quelques secondes
d'expérimentation réalisées), mais surtout au regard
de la subjectivité qui règne à analyser sa pensée
de façon aussi fine...
Structure
comme concentration de sens
Pour poursuivre nos hypohtèse de travail, on devrait envisager
létude de la phrase sous les deux aspects que nous avons
envisager au départ : laspect structurel et laspect
sémantique afin de distinguer la part de chacun. Bien sûr,
sachant que la strucure est un sens particulier (« assez »
neutre par rapport à un contenu), il sera forcément difficile
d'établir une cesure bien nette, (par exemple, on peut facilement
envisager qu'on assistera à des nuances de « neutralité »
très différentes pour une même structure selon les
contextes). Mais nous ne ferons pas cette étude très longue,
complexe et difficile à cause de temps nécessaire et de
la subjectivité qui est en jeu. Par contre nous aborderons quelque
traits important de cette structure.
Double nécessité: structuration-simplicité
La phrase comme premier degré d'articulation sémantique
comporte une complexité nécessaire des structure possible
du fait de létendue des réalités strcturelle
à transporter. On pourrait même penser qu'il n'y a pas de
limites aux structures, car a prirori, il n'y a pas de limite aux rpaport
de sens possibles.
Et l'on retrouve alors le principe e l'efficacité. Et en fouillant
un petit peu se concept de capacité, on découvre qu'elle
est le résulat dune double nécessité : une
simplicité pour un accès facile et une complexification
des structure pour une maximisation du sens. Et l'on retrouvera cette
double nécessité partout dans la structure symbolique langage.
Une nécessité de structure dun côté et
une nécessité de sens lautre côté. Trop
de structure opacifie le sens, trop de simplicité dilue la précision
du sens. Cette conciliation est le rôle principale de la structure
de la phrase. Cest le rôle de tous les niveaux symboliques,
mais avec la phrase comme lieu de l'articulation sémantique face
à toute les sémantique exprimable, on à la nécessité
primoridiale d'être efficace.
On peut donc envisager que les limites des structures consistent en les
limites d'une perception aisée par la perception (cela dépendra
évidemment de l'apprentissage à la complexité), mais
dans l'ensemble les limite humaines sont relativement homogènes.
Ainsi les strucures ne peuvent trop se multiplier, ni trop se simplifier.
Par contre, un des meilleurs moyen d'accès à la maximisation
de structure est la diversification des structures.
En effet, plus les structures sont variées, plus il est possible
de les multiplier, et l'on constatera que la diversification des structure
s est bien le chemin pris par le langage. L'idée de diversité
de structure est fondamentale car elle permet de surcharger la sémantique
sans augmenter la quantité de symbole.
Au total, il faut donc des structure très repèrable identique
qui permettent la reconnaissance, ainsi qu'une multiplicité de
symbole de structure suffisament différents pour ne pas se telescoper.
La variété des structures permet de concentrer le symbolisme
et de multiplier la valeur sémantique dans le mesure du raisonable.
Non
linéarité
La question de la linéraité deu langage se pose : comme
le langage s'exprime par un enchainement de sons ou de lettre, on peut
dire qu'il est linéaire. Le fait que le langage présente
un aspect linéraire et que notre pensé fonctionne sur un
mode linéaire à souvent conduti à penser que le langage
était simplement linéire.Mais cette linéarité
est un leurre. En fait les structures présente dans le langage
sont très loin d'être linéaire. Et notre modèle
permet d'expliquer la fondamentale non linéarité du langage.
En effet, lidée de structure pyramidale pourrait aussi être
perçu comme un découpage de la linéarité en
morceau qui sassemble linéairement à un niveau supérieur.
Mais cette image est erroné, lorganisation de la phrase suit
une logique bien non-linéaire. C'est une nécessité
pour maximuser les structures. Car la structure est une capacité
sémantique supplémentaire. Pour nenvisager quune
des plus simples non-linéarité citons la conjugaisons (la
dépendance du sujet à la conjuguaison pouvant être
placé très arbitraitement dans la phrase). Un autre exemple
de non-linéarité de la phrase est que le sens de la phrase
dépend souvent des derniers mots.
Reconnaissance
Maintenant qu'on a compris la double nécessité de la structure,
il est utile de présenter une nouvelle nécessité
qui lui est liée. A la notion de simplicité est lié
la notion de reconnaissance qui est en fait la nécessité
initiale qui implique la simplicité. La double nécessité
peut alors s'exprimer ainsi : maximisation de sens et maximisation
de reconnaissance. Et en effet quand on observe le structure, on s'aperçoit
que les structure n'ont pas la seul vocation de la maximisation de la
quantité de sens, il ont aussi l'utilité de la simplification
de la reconnaissance.
Un des exemple les plus flagrant est lordre des mots et des groupe
de mots dans la phrase. Avec ces deux principes de nécessité
ont possède une bonne base pour aborder la structure (sans prsumer
de l'existence d'autre réalité).
Liberté
: le coeur d'une grande découverte.
Dans le langage, les mots sont le premier pas dans la réalité
par la désignation des condensation. Puis le second pas est la
reconnaissance des formes avec l'usage de l'interpolation qui constitue
la phrase. La marche chronologique de l'aprentissage de l'enfant est relativement
conforme à cette réalité caricaturale.
La phrase est le premier pas dans la construction libre de sens. L'idée
de pouvoir combiner les sémantique à volonté est
un concept surprenant : la construction de sens se fait dans un respect
relatif des usages structurel et sémantique mais sans forcément
chercher à confirmer le sens produit par une reconnaissance dans
la trame. Cet aspect fondamental donne à la phrase la capacité
de produire librement tout sens de lien (suffisamment raisonable) en quantité
non limité.
La phrase n'est pas seulement reconnaissance. C'est la liberté
qui est offerte au langage. Cette liberté peut servir à
la reconnaissance d'objet dans la trame (spéculation, observation
subjective, individuel), mais elle peut aussi produire du sens 'gratuitement'.
La
liberté de construction du sens est une capacité gigantesque,
dautant que cette capacité peut se symboliser en mots pour
construire toujours plus haut dans labstraction . Le chemin de la
connaissance, de l'expression est tracé.
Ainsi la phrase est parvenu à la construction du sens.
Mais
nous avons là une découverte extraordinaire : on atteint
enfin le second lieu de l'immense difficulté d'objectivité
du sens : C'est la construction libre de sens. Fondamentallement
le sens produit « librement » et le sens produit
par « observation » est structurellement le même.
Ce n'est que la comparaison due la forme du sens à la forme observée
qui permettra de voir la conformité à l'observation (si
on ajoute que en théorie le sens influe sur l'observation on comprendra
d'autant mieux la difficulté).
Mais on trouve dans cette liberté toute la capacité d'une
construction de sens entièrement libre. Ainsi, il ne s'agit plus
seulement de savoir si le sens est conforme ou non à la trame,
car cette liberté permet de produire un sens qui se détache
de la trame, un sens autonome (même si au départ il repose
sur la trame).
On peut par exemple voir l'art sous la forme d'une construction de sens
libre et indépendant d'une recherche d'objectivité au dessus
d'une pratique.
Mais il ne s'agit pas que de l'art qui recherche le sens dans la production
artistique. Il s'agit de toute une dimension humaine qui peut-être
construite sur une réalité purement auto-construite. C'est
la voie ouverte à toute sorte de philosphie.
La
pensée comble la mesure
Maintenant qu'on connait mieux la morphologie du langtage, on peut proposer
une explication à la question posée précédemment
: comment à partir de quelques strucutre sémantiquement
très limités on peut rendre compte de structure a priori
complètement différente ? L'explication est dans la
pensée qui comble la mesure.
En effet, l'acquisition du sens extérieur par la pensée
est une interpolation de nature très différente à
l'interpolation du langage. Elle est association de sens. Et par l'association
de sens tous les sens sont possibles, contrairement à une « base
de structure » linguistique.
Il faudrait alors expliquer comment le simple concept d'association permet
l'acquisition de toutes sorte de structures. Une idée de réponse
sera proposée dans l'explication du mécanisme du langage
que nous entameront bientôt. Mais dès a pésent, on
peut dire que l'idée de reconnaissance d'abstraction (dont nous
avons déjà parlé) peut être présenté
comme un fond possible du problème. L'abstraction automatique synthétise
des concepts qui deviennent toujours plus abstrait par ressemblance, l'idée
de certains type de rapprochement structurelle dans certains type de donnée
sémantique devient alors naturel. La partie la plus difficile à
expliquer est celle dont nous avons le moins besoin ici, c'est la réutilisation
consciente (d'abord, puis inconsciente) de ces formes comme méthode
de lecture de la trame (nous avons déjà aborder ce problème
et le traiterons encore bientôt).
En résumé on trouve que la pensée est capable de
baeucoup plus de sens que le langage. (Mais on verra plus tard que la
notion de symbole apporté par le langage est fondamentale à
l'élévation de la pensée et à la perception
de la trame qui ne se ferait pas instinctivement sans l'élaboration
de ces concepts)
Mais
au final, on trouve là une limite fondamentale du langage : elle
doit inévitablement puiser dans la pensée de la perception
pour trouver le sens objectif de certaines réalités qui
ne sont pas exprimer par le langage. Rappellons, en effet, toutes les
manipulations (en pensée) nécessaire à notre apprentissage,
toutes les analogies qui fondent les structures que le langage est incapable
d'apporter.
Et
nous atteignons ici un point d'orgue de notre démarche : on trouve
la justification du bon sens (de l'apparaitre) comme critère prévalant
sur la logique pour accéder à la réalité.
Car la logique ne rend compte que de formes bien limitées.
Ce
n'est pas peu de chose que ce constat dans notre démarche, c'est
une confirmation morphologique d'une réalité établie
instinctivement.
Mais freinons tout de suite nos ardeurs : la subjectivité en ses
lieux est très importante, aussi cette conclusion ne peut pas être
étendu au delà de son domaine d'application, à savoir
qu'il existe une inspiration non langagière pour l'acquisition
de certains types de réalité (on peut citer la spacialité
par exemple). De plus rien n'affirme que par une entourloupe logique (d'un
aussi haut niveau que mes explications), on ne puisse pas réduire
cet argument à néant. Je serais suppris du contraire, mais
je ne m'y essaie pas parce que l'argument présent pour moi un relatif
bon sens.
Le
discours
Unité
de sens
Le discours, cest un ensemble de phrases qui sinscrit dans
un contexte plus ou moins continu et qui vise à un objectif, nous
en sommes pratiquement au stade le plus abstrait et le plus élaboré
du langage. Il est évidemment possible de considérer lensemble
du langage dun homme durant toute sa vie comme une continuité,
ou même lensemble des langage de lhumanité, mais
telle nest pas notre recherche. Nous dirons donc que le discours
est le niveau le plus élevé du langage par rapport à
lobjet de notre étude qui vise à comprendre lobjectivité
des idées. Parce que notre objectif consiste à éprouver
les concepts. Or l'essentiel des concepts sont accessibles par un discours
(du moins en se contentera de cela pour l'instant)
Comment
étudier le discours ?
Etablir une classification des différents discours possibles me
semble bien difficile car vu labstraction, la complexité
possible et surtout lintégration à la vie, il me semble
difficile de poser des limites nettes. Aristote et dautres sy
sont essayé, mais la subjectivité de telles classifications
me fait renoncer à une prétention sérieuse. Sil
peut être produit une une classification , elle sera donc davantage
dordre utile quobjective, et cela importe peu quand on est
conscient de cette subjectivité. Car dans le discours, ce que je
cherche à comprendre ce nest pas la complexité mais
une méthode de jugement de son objectivité. Je mattacherai
donc davantage au discours explicatif ou dogmatique. Il mintéresse
davoir une vue densemble de ce principe quest le discours.
Observons plutôt les mécanismes généraux du
discours.
Linéarité
et complexité
Depuis la brique élémentaire jusquà lensemble
de ce qui le compose, le discours est constitué de deux aspects
fondamentaux qui sont les mêmes que pour la phrases :
laspect linéaire où tous les éléments
senchaîne bout à bout, dans une inévitable succession.
Il faut dire que certains langages ne sont pas linéaire, (le symbolisme
mathématique, les idéogrammes, etc..). Mais le langage parlé
est forcément linéaire à cause de notre incapcité
à produire deux briques élémentaire en même
temps. (Il serait possible de lenvisager, peut-être même
cela existe, et en fait dans le quotidien cela existe, mais sous forme
très rudimentaire, sous la forme dun accompagnement, dun
complément au discours et pas sous la forme de brique ecessaire
au discours., à moins de parler de la musique polyphonique ou dautre
langage très spécifique.)
laspect pyramidale des structures ou bien les structures en petites
unités sémantique qui se combinent selon une complexité
croissante. Les briques élémentaire qui suivant certaines
règles (lorthographe), se combine en mot, les mots qui suivant
certaines règles propre et générale se combinent
en groupement de mots, qui se combine en phrase de façon très
lié avec la structure précédente (les règle
ne sont pas indépendantes), et enfin les phrase se combine en idées
pour apporter un sens générale. Il ne faut pas comprendre
par là que tout discours possède un sens général.
Mais cest une des fonction du discours, de lenchaînement
des phrases que de produire un sens général qui ne pourrait
être apporté par une seule phrase. Il est plutôt rare
quun discours attribue un sens indépendant aux phrases ou
alors cest volontairement une liste de phrase qui nest pas
une forme habituelle du discours. L faut comprendre que le discours en
produisant du sens produit en même temps un contexte de perception,
de sorte que les phrases futurs sont comprises par rapport au phrases
précédentes. Les phrases sont loins d'être indépendantes.
Le discours est un échafaudage qui construit sur la perception
du monde, sur la culture ambiante, sur ses propres acquis, mais aussi
sur le langage qui précède. L'aspect pyramidale dans la
phrase, mais aussi dans le discours est un mécanisme incontournable.
Il est important de bien comprendre lintégration de ces deux
concepts ensemble pour comprendre comment est perçu le sens du
langage. Nous verrons plus en détails le fonctionnement de cette
perception et montrerons comment elle sintègre bien à
la théorie de la connaissance.
Le
sens propre au langage
Ainsi le discours est construit pour véhiculer un sens en construisant
les rapport de sens voulu au dessus des phrases.
Mais je pense que ce serait avoir négligé létude
du langage que de passer sous silence la part noble du discours qui ne
se limite pas au seul rôle de véhicule du sens. En effet,
Le langage rèvelle son existence propre, par ses structures qui
forme un sens, par tout ce qui existe de sens à tous les niveau
de ses symbolismes qui soit. Le langage s'ancre ainsi comme une réalité
individuelle et partagé.
Dès lors, le langage exrcexe une synergie de sens avec les idées
quil véhicule. Une synergie de construction : sa forme impose
une forme au sens. Mais aussi une synergie dans lintention du langage :
le langage n'est pas construit sur le seul objectif de véhiculer
le sens, mais de produire des phrases compréhensible, esthétique,
percutante en joue sur une maximisation de sens par l'usage des règles
du langage (pensons à tous ces apophtègeme dont la nature
esthétique est fondamentale).
Ainsi le langage dépasse le simple aspect de véhicule de
sens. Il est présent et sa présence devient aussi un sens
qui se joint au sens véhiculé. C'est une dimension générale
de la réalité : la vie repose sur toute la réalité ,
l'indépendance est souvent une vue de l'esprit ; vivre cest
construire la réalité. Cette réalité du langage
sinscrit dans toute la vie où le langage existe. Le langage
véhiculant sa propre réalité développe tout
une vie autour de lui-même : que ce soit la sa dimension artistique,
que ce soit sa dimension rhétorique, que ce soit sa dimension philosophique
(que nous sommes en train d'étudier sous l'angle de la réalité),
etc
précision-adaptation
Parlons maintenant de la précisiton du langage. A cause des mécanismes
du langage, il est clair qu'on ne peut pas aborder le sens porté
par la trame, en totale liberté. La forme du langage est plus ou
moins imposé, il faut s'y confcormer. Il y a fort à croire
qu'elle n'est pas toujours adaptée au mieux au réalité
qu'il faut exprimer. Mais on pensera alors au langage propre à
certaines disciplines développé pour rendre les structures
du langage beacoup plus adaptée aux réalités observées.
C'est spécialement le cas des mathématiques dans lesquelles
le besoins de structures de sens sont très divergents des contraintes
standard du langage. La linéarité est en particulier très
mal commode pour exprimer les opérations mathématiques.
Le symbolisme développé spécifiquement pour ses réalités
a simplifé considérablement l'accès au sens mathématique
en se rapprochante des structures de la réalité sous-jacente,
avec ce soucis permanent d'efficacité. Sur l'efficacité,
on remarquera notamment que le langage mathématiques couramment
pratiqué utilise de nombreux raccourcis très 'dissonants'
avec la nature univoque des mathématiques (par exemple l'expression
« sin² 2x+1 » utilise de nombreux « abus
de langage »).
Selon ce désir d'efficacité, il n'est pas rare que la langage
s'adapte à de nouvelles réalité pour en rendre compte
en rompant avec les règles en usage.
Référence
et évolution
Dans le langage, il existe premièrement des subjectivités
différentes propres au locuteur et à lauditeur qui
rend la compréhension du sens délicate. Nous reparlerons
plus en détail dans le cadre de la communication.
Il est probablement plus aisé détudier l'objectivité
des mécanismes de la langue, cest à dire les convergences
communes de lensemble que d'étudier la communication entre
les individus.
En
fait, le langage possède le rôle de la communication qui
contraint lusager à se conformer à l'usage symbolique
des autres. Il y a donc un partage et une interaction qui cherche à
minimiser les subjectivités de la langues. Si linnovation
de langage est toujours permise, elle est aussi soumise à la validation
de lautre dans le dialogue, puis des autres dans le langage.
Ainsi,
la fixité de la règle est la garantie de sa communicabilité,
cest lusage dû à lapprentissage. Létude
des structures consisterait donc à distinguer pour chacune des
structures son rôle sémantique et son rôle structurel.
Mais c'est passablement utopique, car dans la réalité (la
trame), comme dans la pensée, l'objectivité nest nest
pas fait de contour fixe. Létude du langage devrait donc
être létude de tous les cas particuliers utilisé
chacun dans un contexte différent. Lexhaustivité permettrait
ainsi de construire une objectivité commune avec toute les restrictions
que nous avons dejà vu.
Et cela cest sans compter sur la dimension historique qui est une
dimension primordiale du langage, et les dimensions sectorielles dans
chaque groupe de langage.
Dans tous les cas, la notion de référence de communication
est un des impératifs du langage qui pose des barrières
et des inlinaisons dans son évolution.
La fixité du symbole n'est pas total car l'impératif du
langage est celui de la reconnaissance du symbole et non sa fixité.
Or on peut constater que l'usage de légères transformations
par rapport aux structures établies sont une pratique symbolique
spontanée pour ajouter quelques valeurs sémantiques particulières.
Mais ces légères transformations de nature immensément
variée, sont l'occasion d'une lente mouvance des structures qui
pourrait être importante si l'écrit n'était pas là.
Dans ce principe, on peut trouver une des explications possibles des dialectes
locaux avant l'existence d'une médiatisation de masse.
Mais on trouve surtout l'idée de langue vivante qui évolue
par l'adaptation aux nouvelles réalités, mais aussi par
la création permanente d'un symbolisme nouveau qui perd sa volonté
de nouveauté, de force, de mode, dès qu'il devient référence.
Il existe là, une inévitable mouvance qui donne une dimension
historique à la langue.
La rigidité et la mouvance sont donc deux réalités
intrinsèques du langage. La rigidité nécessaire pour
la communicabilité, la mouvance qui est le résultat des
particularités individuelles, des modes, des influence de groupes
(et d'individu), des rencontres, des mélanges, des nouveautéx,
etc .
Contenant-contenu
Si lon cherche à étudier une langue dans une recherche
de compréhension globale unifiée, comme dans tous les domaines
flous, il faut centrer létude sur des axes qui permettront
dapprocher au mieux sa précision. En voici deux qui me semblent
importants :
Laxe du contenu sémantique du langage (c'est le rôle
de véhicule du langage) : la recherche de lobjectivité
commune dans le contenu sémantique du langage est possible car
elle peut être établie par la mise en commun des subjectivités
individuelles selon le mécanisme de la convergence aysmptotique.
Cette étude permet détablir les objectivités
sémantique du langage. Evidemment, il existera toujours une dimension
de subjectivité irréductible, mais la découvrir est
l'exprimer est aussi dans une certaine mesure une objectivité que
l'on peut établir.
Laxe du contenant, c'est donc l'étude de la structure du
langage en relation avec le contexte qui lui donne forme et qui l'influence
(c'est le rôle de l'étude de la forme) : létude
des réalités en jeux dans la formation et la mouvance d'une
langue: les interactions, les identités en jeux, les structures,
lhistoire, le domaine dapplication du langage et pour cela
il faut souvent créer des concepts intermédiaires. Ce sont
les théories.
Les deux méthodes doivent plus ou moins être abordée
de pair en se fécondant lune lautre, car elles sont
indissociable, par l'influence réciproque qu'elles exercent entre
elles.
Nous en avons peu parler jusqu'ici, mais il faut comprendre que le discours
dans lensemble sintègre lui-même dans un ensemble
de code, de sous-code, de repère, de non-dit, dinteraction
dune complexité inouïe accrue par la subjectivité
en jeux dans le dialogue (un locuteur, un auditeur).
A titre d'exemple, l'étude du dialogue est particulièrement
difficile. Car s'ajoute à la difficulté, de nombreux mécanismes
et structures de nature très variée qui influence le sens
et les interactions dans le dialogue. Exemple : le rapport à
lautorité, une émotion qui vient influé sur
le cour du dialogue, la lecture chez lautre de son agrément
silencieux ou de sa désaprobation, etc . Cest dans ces
rapports que lon perçoit la grande différence entre
le discours écrit et le discours parlé (qui sous la forme
fréquente du dialogue de deux individus inclus des échange
tout à fait spécifiques à ce type de communication,
etc
contexte du langage
Il faut comprendre que chaque lieu de communication possède plus
ou moins ses langages propres, avec chacun leurs caractéristiques.
Puisque le langage repose sur la nécessité de reconnaissance
symbolique, on comprendra que chaque lieu de communication doit posséder
un langage relativement stable nécessaire à la compréhension
en ces lieux, mais d'un lieu à l'autres les formes peuvent changer,
cela provient de l'hétérogénité langagière
de la fréquentation des lieux (et aussi parfois de la particularité
de l'intention propre à certains lieux).
Un langage pratiqué est tout de suite reconnu par deux personnes
qui partagent les mêmes symbolismes. Le langage est donc une marque
distinctive dappartenance culturelle, sociale, etc
En dissertant sur les complément du langage parlé, il serait
mal venu doublier un pan fondamentale de cette communication :
le contexte. Et la notion de contexte est très vaste, elle fait
référence à toute perception , autant au discour
lui-même quà tout ce qui lentoure jusque dans
la vie élargie, lhistoire, léducation, la société,
les modes les événements récents, Pour être
bien apprécié dans la communication, un contexte doit être
partagé par les deux interlocuteurs. Ce qui nest jamais complètement
le cas (vu la subjectivité de la perception) et parfois pas du
tout, cest lorigine du quiproquo. La part des non-dits (par
des mots) dans le langage parlé est parfois très importante.
Cest là, un signe clair du rôle du langage comme véhicule
de sens, on ne communique pas ce qui est déjà perçu,
ou plutôt ce que lon croit être déjà perçu.
Cest une source de défaillance de la communication. On peut
citer ces discours très généraux dont l'aueur n'ayant
plus en tête l'image mental pour lui donner du sens, ne se souvient
plus de ce qu'il à voulu dire (Il s'est dit qu'il en était
ainsi de Wittgenstein avec certains passages du Tractatus logico-philosophicus,
cela m'est arrivé régulièrement en me relisant).
Si lon cherchait à décrir toutes ces dérives
du langage, il y aurait beaucoup à dire. Concentrons nous donc
dabord sur le langage lui-même.
Additif
morphologique
Nous avons présenté les caractéristiques générales
qui composent le langage, mais comme nous l'avons évoqué,
il est de nombreuses caractéristiques particulières qui
s'ajoutent aux structures les plus essentielles pour compléter
le tableau des réalités engagées.
Les formes du langage sont variées, dans le langage parlé,
particulièrement. Le rôle du visage, du ton de la voix, des
intonnations particulière, les gestes qui accompagnent, la disposition
intérieure (humeur), la maîtrise de soi, toute la psychologie
de haut niveau et de niveau plus bas. Toute les interactions à
tant de niveaux avec les personnes qui écoutent, les objectifs
recherchés du discours, etc, . Tous ces ajouts sont particulièrement
importants en donnant un sens parfois tout autre au langage que celui
qui peut appraître dans les simples mots.
Nous avons remarqué que le symbolisme écrit et verbal diffère
profondément. La ponctuation est un des rares additifs au langage
écrit 'classique'. Par exemple, on peut remarquer que le rythme
des points et des virgules est souvent éloigné du rythme
du langage parlé. Le point ou la virugle possède dans le
langage écrit un sens qui est différent de la pause dans
le langage parlé. Ces ponctuations structure la phrase en unité
symbolique. Elles apportent un sens qui n'existe pas de façon similaire
dans le langage parlé. L'écrit possède une beaucoup
plus grande inertie au changement et par là même une bien
moins grande souplesse dans l'usage. En se concentrant sur de telles différences
essentielles de sens, on constate encore une fois avec surprise et emmerveillement
qu'avec deux façons bien différentes d'exprimer les sens,
on parviennent à communiquer des idées très semblables
avec des interpolations différentes et avec une certaines mesure
de convergence (mais il est de meilleures exemples que celui-ci pour évoquer
cette idée).
Tous
ces apports interagissent sur le langage soit comme des indications sémantiques
supplémantaires allant dune brève nuance à
une part fondamentale du sens.
Le langage peut aussi produire des effets stylistiques en agissant à
toutes sortes de niveaux : sur sa propre nature (jeux de mots, rimes,
etc ), sur le sens du discours, sur les liens contextuels, etc..
Et sil fallait parler des immenses effets artistiques, il y aurait
beaucoup à dire car en plus de sa fonction essentielle le langage
est un art à part entière : cest lautre
langage du langage.
A cela on peut ajouter laspect polymorphique du langage, cest
à dire quun même énoncé peut prendre
plusieurs forme ou plusieurs sens (natamment dans le langage parlé).
Cest plusieurs sens qui nous intéresse ici. En écoutant
parler, il arrive que des parties du discours peuvent en effet avoir plusieurs
sens. Il faut donc que derrière lignorance, lesprit
comble ce qui manque à la perception et résolve des problèmes
internes qui peuvent se prolonger longtemps dans le discours, parfois
(on peut penser à l'humour sur les mots qui joue souvent sur le
double sens du langage). Faut-il ajouter à cela que le sens des
mots, des phrases est flou et que cest à lesprit de
se repérer à partir de lensemble des informations,
à partir du contexte ?
Lorsquon pense que tout cela peut avoir lieu automatiquement sans
analyse, on comprend la puissance de notre intelligence naturelle (ou
la capacité de l'influence des contextes sur la perception du sens).
Le
mécanisme du langage
Maintenant que nous avons posé les bases du langage, nous allons
aborder l'analyse de son mécanisme interne qui permet d'expliquer
l'automatisme du langage et de la perception du langage.
Comment est-il possible que lesprit puisse :
apprendre le langage,
comprendre le langage,
et parler le langage avec tant de facilité ?
Et lon pourrait reformuler les mêmes questions pour le langage
écrit. Voilà les questions quil nous préoccupe
de résoudre maintenant.
Linitiation
du processus
En nous concentrant sur lapprentissage du langage, les autres questions
trouveront une solution naturelle, car lapprentissage explique lintégration
du langage à la pensée.
Comme nous lavons déjà fait, cest dans la perspective
chronologique que nous aborderons la question de lapprentissage.
On peut dire que de la naissance jusquà lâge
dune pratique à peu près élaborée du
langage, il se passe très peu de temps. Le phénomène
étant continu il serait difficile de donner une frontière.
Néanmoins, en quelques années, le nourissons devient un
enfant qui maîtrise avec agilité tous les niveaux les plus
importants du langage pour pouvoir exprimer sa pensée librement.
En caricaturant, on peut dire quil lui restera à effectuer
de nombreux ajustements et éventuellement à acquérir
un sens supérieur du langage: la valeur artistique, léloquence,
lérudition, etc .
Ce
que nous allons dire maintenant est une pure spéculation établie
sur le modèle de la connaissance, il convient donc de relativiser
ces propros et de trier le primordial du superficiel.
Nous avons déjà bien abordé le principe de lapprentissage
dans la théorie de la connaissance. Il ne sagit pas dy
revenir en détails, mais de lappliquer au cas particulier
du langage. (Dans le modèle de la connaissance, il y a une carence
primordiale : cest une méthode satisfaisante expliquant
lintégration du temps dans la perception. Mais nous allons
raisonner comme si ce mécanisme allait de soi.)
A
la naissance, lenfant nest pas vierge dans sa connaissance,
notamment au point de vue de louïe, car très tôt
pendant la grossesse, lenfant perçoit les sons. Dès
que cette perception est en route, dès que les éléments
nécessaires à lintégration mentale sont en
route, lacquisition commence. Il est difficile de ne pas évoquer
ici la voix de la mère comme source primordiale de perception.
Venons-en rapidement à la naissance où lenfant possède
donc un petit bagage sonore quil va falloir adapter pour en faire
usage. Car le ventre étant un filtre naturel, les fréquences,
les résonances et de façon générale les sons
perçus avant la naissance et après, ne sont pas les mêmes.
Sans nous attarder sur la question de cette différence et de ce
bagage préalable qui exerce certainement un rôle non négligeable,
nous pouvons établir que lenfant perçoit des sons,
des mots, des phrases qui nont pas de sens pour lui.
Selon le princpe dassociation déjà évoqué,
et par limplication du nourrison dans la vie, on peut fortement
penser que les sons quil perçoit vont être associés
aux événements qui les entourent de façon abstraite.
Ne connaissant pas la part dinnée (carence fondamentale du
modèle) on ne sait pas ce qui est réellement perçu,
surtout sur le plan psychologique. Il y a fort à croire que la
perception est très abstraite (dans le sens basique et inaccessible
à notre pensée). Quoi quil en soit, que lenfant
possède déjà un certain bagage innée dans
la reconnaissance ou non, je pense que la perception sonore va être
associée à des éléments extérieurs
au langage qui vont donner aux sonorités une connotation de nature
« psychologique ». Sans que cette nature soit vitale
pour la compréhension du langage, elle est importante pour lintégration
au modèle, car cest cette nature psychologique qui va permettre
le développement et lapprentissage au-travers de tous les
principes de besoin et de satisfaction que nous avons abordé dans
le cadre de notre modèle (et très probablement des principes
beaucoup plus complexes que ceux que nous avons abordé). Lidée
consiste en ce quil y existe une dynamique chez lenfant qui
lui fasse prendre part à laction, à lécoute
dans un équilibre de ses fonctions de base. La dynamique étant
présente, voyons plus précisément la construction
du langage lui-même.
Les
élément de bases
Tout est dans lécoute du langage. On peut penser que certains
éléments du discours revêtent très tôt
un sens (à cause de cette connotation pyschologique notamment),
mais le sens sera purement psychologique et basique.
Tout doucement par les principes de synthèse automatique, il va
se créer des reconnaissances de certains aspects des sons (reconnaissance
de la voie de la mère), le timbre, le mélange des fréquence,
etc Quand ce niveau de reconnaissance est construit, il peut se
perpétuer à un niveau de reconnaissance supérieur,
cest-à-dire certains sons de base. Puis des sons de base,
on peut penser aux mots simples.
Il ne faut évidemment pas penser que tout est simple et établit
selon une mécanique automatique. Il faut comprendre que tous les
niveaux de perceptions sont concernés en même temps. Les
niveaux ne se construisent pas lun après lautre de
façon hierarchisée, mais plutôt de façon très
dispersée au départ. Comme tout se construit sur le passé,
il y a fort à penser que la nature des premiers phénomènes
reconnus va beaucoup influencer la suite de la perception, car cest
à partir de cette reconnaissance que va se contruire la suite.
Autrement dit, on peut penser que le langage va se construire selon lidée
dune cristallisation : cest autour des cristaux que grandissent
les autres cristaux. La connaissance accumule la connaissance. Si les
micro-cristaux initiaux qui correspondent aux premières acquisitions
sont éloignés et nont aucun rapport, ils vont finir
par se rapprocher et trouver des associations communes, jusquà
ce quun niveau de perception soit plus ou moins complet.
On peut facilement penser que pour conceptualiser rien quun son
de base il existe de très nombreux niveaux dacquisition.
On peut encore plus facilement penser que lacquisition ne sappuie
par sur les concepts aussi simples que ceux auxquels nous pensons comme
fréquence, son de base,... Labstraction peut construire des
concepts tout à fait inattendus étalbis sur des niveaux
intermédiaires, et dune progression dans labstraction
tout à fait inattendue. Il ne faut probablement pas sattendre
à voir évoluer les fréquences en sons de base, puis
en mots, etc
Ce mécanisme explique que lacquisition dun certain
niveau soit très longue et que soudain le développement
du niveau supérieur se fait rapidement. Cela est dû au fait
que le niveau supérieur demande beaucoup dinterconnexions
sur le niveau inférieur, d'acquisitions de méthodes standard.
Ainsi, tant que le niveau inférieur ne présente pas une
certaine densité, le niveau supérieur ne peut se construire.
On peut donc supposer que ce processus dapprentissage par cosntruction
dabstraction croissante ne se fait pas de façon homogène,
régulière, hierarchisée et bien définie comme
on pourrait le penser dans la lignée dune théorie
structurelle du langage. Dans le modèle, tout porte à croire
au contraire que les différences dapprentissage sont profondes
de lun à lautre. Cest le phénomène
de « cristallisation » qui nous fait penser cela.
Comment alors expliquer quil existe une progression semblable dun
enfant à lautre ?
On peut facilement envisager que les constructions sont toutes complètement
différentes et pas seulement superficiellement, en profondeur aussi.
Cela suppose que les concepts construits peuvent être établis
sur des niveaux très différents, sur des repères
très différents selon des perceptions très différentes
dun enfant à lautre. La similarité dans lévolution
de lenfant pourrait seulement être dûe à des
phénomènes de convergence naturelle issue de l'apprentissage
extérieur.
Il faut aussi évoquer le principe de convergence asymptotique,
qui va donner à chaque niveau une perception de plus en plus claire
et de plus en plus semblable des notions abordées. Et non seulement
de plus en plus claire, mais aussi de plus en plus précise. En
fait, ce principe de convergence asymptotique est un principe limitateur
de désordre. En effet, par lui, on peut penser que lesprit
va vite percevoir les réelles condensations de la trame et non
pas toutes sortes de condensations imaginaires dûes à lignorance
complète comme il sen développe très probablement
au cours de lapprentissage. Ainsi on peut penser que cette liberté
dans la conception des concepts de base du langage ne dépasse pas
certaines mesures, la construction étant contrainte par lévidence
des condensations de base. Ainsi cest davantage lordre extérieur
et donc les rencontres hasardeuses de la vie qui vont dissiper les constructions
que la complète liberté construit (qui, malgré tout,
nest pas à négliger complètement car on peut
envisager quil en reste des traces pour longtemps).
La
formation du symbole
Après la phase des sons et regroupements de sons, de linteraction
quils peuvent créer avec les phénomènes psychologiques.
Il se trouve que des mots vont pouvoir être associés à
des contenus concrets.
les contenus dordre psychologique (la compréhension du non)
les contenus dordre visuel (un objet à saisir). Mais pour
cela il faut que la vision soit elle aussi parvenue à un niveau
de perception et de reconnaissance élevé. La connexion abstraite
ne peut pas se faire avant que cette reconnaissance visuelle ait lieu.
En fait pour être précis, on peut penser que la connexion
entre le visuel et lauditif peut se faire avant même que les
concepts de reconnaissance précis soit élaborés,
il suffit pour cela que les choses parviennent fréquement associées
chez lenfant. On peut entrevoir alors que lassociation sétablit
avant, en même temps, puis se précise pendant la construction
des niveaux de compréhension. Dans ce cas, il va se construire
des concepts hybrides. Nous ne rentrerons pas dans le détail du
« comment peut se construire la notion de mouvement, comment
en stimulant des zones de l'oeil différentes, un objet peut-il
être reconnu, comment se fait lunité visuelle des objets.
Et tous ces phénomènes nombreux à expliquer, ... ?»,
mais je tenais à montrer que les concepts créés peuvent
être très inattendus, variés, et très larges.
Il faut sortir de nos perceptions conformément structurés
pour se les représenter.
Les contenus tactiles ont une grande importance aussi à ce stade,
il me semble quil faut envisager toutes sortes de concepts très
étendus dans ce domaine.
Ces contenus concrets sont pour le moins assez indéfinissables
à notre niveau, mais leur répétition, laffinement
de chacun des concepts - le concept son dun côté, visuel
de lautre - va bientôt produire des association de plus en
plus étroites.
Par cette association fréquente (entre un son et un objet, une
situation, etc ), il va se créer un concept supérieur
assez précis qui est la conjonction habituelle de ces concepts
inférieurs.
Lorsqu'une des deux perceptions est stimulée (lobjet visuellement
ou le mot sonore), si le contexte le permet, le concept abstrait rassemblant
les deux sera stimulé. Autrement dit, le son ou lobjet peuvent
conduire au même concept perçu : le symbole est pratiquement
né. Il restera à préciser son usage, son réinvestissement
dans les deux sens.
En fait, il faut comprendre que ce nest pas seulement deux concepts
qui vont sassocier en un concept supérieur. Cest en
fait, tout un contexte qui crée une abstraction supérieure,
ce sont rarement deux objets séparés. Chaque concept de
perception est établit sur ce quil y a de présent
à linstant de sa perception (dans une certaine limite), et
les concepts de synthèse sont construit en prenant tout ce qui
est commun. On comprend bien quisoler le son et lobjet est
là encore une simplification didactique. En fait, ce contexte est
hautement important, car il y a fort à penser que cest lui
qui va permettre lusage du symbole. En effet, si lensemble
du contexte est stimulé mais quil y manque un élement,
le concept sera malgré tout stimulé. Par exemple, lévocation
du mot établira un contexte mental qui facilitera la focalisation
de la conscience sur lobjet et stimulera le concept abstrait commun.
Ainsi, quand lunion est assez forte et dans un contexte assez clair,
le son suffira à évoquer le concept commun sans quil
soit présent. Si de plus, la sollicitation de ce concept reçoit
une confirmation par lintégration du concept dans un chemin
supérieur (le mot sintègre à un contexte),
il se trouve que lusage du chemin en sera renforcé. Autrement
dit, le symbole prend une assise et une mémoire avant dêtre
lui-même précisé en un concept plus abstrait. Ce principe
se répètera à tous les niveaux de symbolisme du langage :
un concept perceptif quon appellera réel.
un autre concept perceptif quon appellera le symbole (il est perceptif
avant dêtre abstrait).
un contexte fort et large qui permettra de se passer du concept réel
Mais tout cela est une hypothèse émise très superficiellement
et très schématiquement, elle demanderait à être
étudiée, complétée, nuancée et approfondie.
Néanmoins, cela nous permet davoir une idée de la
formation du principe de symbole qui nest pas la moindre des difficultés
dans lélaboration du langage.
Les
perceptions multiples
Il faut simaginer alors que lacquisition sétablit
à toutes sortes de niveaux différents selon le principe
de la cristallisation (extension à partir des connaissances établies).
Dans une telle perspective, les différences dacquisition
sont nécessairement nombreuses. Nétant pas connaisseur
en psychologie infantile, je préfère minimiser les inepties
en mépargnant trop de détails, bien que jen
ai sans doute déjà beaucoup proférés. Mais
lhypothèse consiste à imaginer que lenfant acquiert
inconsciemment tout ce quil peut comprendre. Il se crée donc
chez lui des fragments de connaissance de toute nature.
La reconnaissance des intonations,
La reconnaissance des contextes,
la reconnaissance des mots,
le reconnaissance dexpressions simples,
la reconnaissance des structures simples.
Il faut bien comprendre que la perception ne se construit quau-dessus
de ce quelle connaît déjà. Ainsi, il ne sera
possible de reconnaître une structure que lorsque les éléments
qui la forment sont reconnus. Au vu de la complication des structures
dans le langage, on peut penser que tout se passe de façon très
parcellaire, et même selon des méthodes erronées.
En effet, la reconnaissances de certaines condensations seront dûes
à des coïncidences et non à la règle elle même.
On peut même penser que ces erreurs sont fréquentes. Mais
cela nest pas un problème, le fait de la construction pyramidale
par convergence entraîne une correction de ces principes détournés.
Il suffit en effet que ces principes trouvent leur place dans un processus
plus abstrait pour quil soit négligé. Il suffit quune
nouvelle reconnaissance optimale, plus efficace, prenne place pour quelle
déloge lancienne. Elle sera davantage stimulée et
surtout réutilisée, car elle trouvera mieux sa place. Leffet
de dégénérescence dû à la rémanence
limitée des concepts peu utilisés produira finalement leur
disparition. Et cest sans parler des principes de simplification
à linterieur même de la chaîne de perception.
On perçoit bien la nature un peu hasardeuse du processus dapprentissage.
La compréhension sétablit par reconnaissance, mais
les reconnaissances (les concepts) établies sont probablement loin
des mécnanismes réels. Autrement dit, on peut penser quil
se crée de très nombreuses reconnaissances qui seront oubliées
par la suite. Lorsquune reconnaissance efficace est établie,
il va se construire sur elle de nouveaux concepts et de nouveaux rapprochements.
Et cest ainsi que les meilleurs reconnaissances seront sélectionnées,
ce sont les reconnaissances qui permettent de construire des étages
supérieurs de perception. En effet, par le fonctionnement même
de la perception qui est établie sur des flux, les concepts qui
vont être le plus sollicités, seront les concepts qui vont
senraciner dans la mémoire. Les concepts qui permettent une
construction ascendante seront plus sollicitées. Cest ainsi
que sétablit la sélection des meilleurs concepts.
La
compréhention du langage
Le langage va donc se construire comme une interpolation du sens extérieur :
les mots désignent les condensations. Mais le langage va aussi
se se construire comme une interpolation des structures du langage lui-même par
reconnaissance et approximation. Autrement dit le sens du langage va se
préciser par lapprentissage au-travers de la reconnaissance
et du principe fondamental de convergence asymptotique. La compréhension
des structures du langage vont procéder par tâtonnement de
reconnaissance et par efficacité de compréhension cest-à-dire
par maximisation de reconnaissance des structures, ce qui conduit par
le même principe de convergence asymptotique à la compréhension
précise des vraies structures du langage.
Nous pouvons constater au terme de cette explication que laspect
fondamental de lacquisition du langage réside dans le lien
avec le sens ; en premier lieu avec la psychologie et puis avec la
réalité extérieure. Cest cet aspect fondamental
qui préside la construction du sens du langage, qui dénué
de cet atout serait vide et probablement incapable de construction. Le
langage nest donc bien quun véhicule. Même pour
lutilisation du langage dans la réalité artistique
ou logique, cest le sens pris par le langage qui devient le sens
véhiculé, mais le langage en tant que structure se suffit
pour porter le sens : cest le couple langage-compréhension
qui en donne la valeur.
La construction du langage est directement confondue dans la construction
du sens des choses. Lorsque le langage est à peu près acquis,
le modèle de la connaissance nous permet de comprendre comment
est perçu le langage. Expliquer la compréhension du langage
nécessite dexpliquer de nombreux phénomènes
dont le plus surprenant de tous : la compréhension quasi instantanée,
sans analyse du discours. Il faut ensuite comprendre la relation entre
la conscience et les mots : quest-ce qui est conscient ?
Quest-ce qui est perçu ? Et quest-ce qui est mémorisé ?
Nous allons voir que ce sont trois choses distinctes.
Lorsquon
écoute un discours, les sons vont exciter les cellules dentrée
du système. Ces stimulations vont déclencher des flux de
perceptions. A chaque niveau de perception, il se produit deux mécanismes
particulièrs, la reconnaissance et la différenciation.
Le mécanisme de reconnaissance consiste en ce que le flux va suivre
le chemin le plus proche de celui qui existe. Laspect mécanique
de ce processus de propagation des flux ne nécessite aucune structuration :
le flux se propage dans la structure existante. Cest la phase de
reconnaissance du sens par désignation du chemin le plus proche.
Le résultat de cette reconnaissance, cest le parcours du
flux de façon ascendante et pyramidale qui va stimuler successivement
toutes les reconnaissances les plus proches du langage en cours. Ainsi,
il y aura reconnaissance des sons, des mots de la structure et surtout
du sens de la phrase. Ce mécanisme fonctionne simplement par stimulation
des cellules qui correspondent au sens le plus adapté. Mais si
lon a bien compris le modèle de la connaissance, on sait
que cette reconnaissance nest pas consciente. De plus, vu la vitesse
de propagation du flux, on possède lexplication de la compréhension
instantanée du sens et labscence danalyse. Tout est
déjà contenu dans laquisition passée qui sest
organisée en chemin de compréhension, et dès lors,
la compréhension est efficace et instantanée (dans le cas
où tout le chemin est déjà tracé).
Le mécanisme de différenciation : le mécanisme
de reconnaissance à lui seul ne permet pas lévolution
du système ni lapprentissage. Or lapprentissage a lieu
en même temps que la perception, le mécanisme qui en est
à la base est celui de la différenciation. Les mécanismes
sont détaillés dans la théorie de la connaissance,
mais en quelques mots, voyons en quoi cela consiste pour le langage. Il
y a création de cellules à partir des flux qui parviennent
au sommet. Cette cellule synthétisant les sommets de la perception
pyramidal rassemblera le sens de la phrase et du discours. Mais comme
nous lavons expliqué, il y a aussi création de cellules
en cours de route dans le cadre du phénomène de régionalisation
de la création des concepts. Ainsi, en même temps que la
perception a lieu, la création de nouveaux concepts se fait à
certains niveau du parcours du flux. Ces concepts créés
vont enrichir la compréhension actuelle. Cest par ce mécanisme
de création intermédiaire que toute différence par
rapport à la connaissance existante est perçue puis intégrée
au système. La mémoire de ces nouvelles cellules sera dautant
plus longue que les flux et que les résonnances sont fortes. Autrement
dit, plus la nouveauté explique (relie) les choses, plus elle aura
une mémoire longue.
Avec ces deux mécanismes, on assiste non seulement à la
compréhension, mais aussi à lenrichisssement de la
compréhension à chaque perception nouvelle.
Ainsi, lorsquon entend un discours, on enregistre la plus petite
différence de sonorité (les accents, les timbres de voix)
en même temps que le sens des mots, des phrases et du discours.
Mais là, nous avons uniquement parlé de lapprentissage
et de la perception et non de la conscience de la perception. Cherchons
alors à comprendre de quoi nous sommes conscients dans lensemble
de ces choses. En fait, cest là tout lintérêt
du mécanisme pyramidal de la perception : tout est enregistré
et compris sans que la conscience intervienne. La conscience, à
lopposé de la compréhension, est linéaire.
Et elle est libre de se poser alternativement sur nimporte quel
étage de la compréhension . Il est donc possible en écoutant
la même phrase davoir successivement conscience de laccent
du locuteur, de lusage particulier dun mot et du sens général
de la phrase. Voilà ce qui rend le modèle de la connaissance
très interessant, il est compatible avec cette richesse immense
du vécu de la conscience. Voilà pour la théorie,
mais comme nous lavons dit, la concsience est sollicitée
par la plus grande exitation, et cest donc évidemment en
général au sommet de la pyramide que se situera le plus
fréquemment la conscience.
Pour comprendre cette relative prééminence consciente dans
le sommet pyramidal du langage, il faut entrevoir quen général
la compréhension dun discours sollicite de nombreuses « actions »
mentales de comparaison, de réflexion et danalyses diverses.
Cest pourquoi lorsque lattention nest pas concentrée
sur le discours, celui-ci sera compris assez difficilement. La rémanence
des mots et des phrases elles-mêmes dure au plus quelques secondes.
Et nous venons de citer le facteur essentiel à la présence
de la conscience sur un concept : le contexte. Cest un des
éléments essentiels qui conduit la conscience au sommet
du sens des phrases, dans la recherche de leur compréhension. Cest
parce quil y a un objectif à cette écoute, lobjectif
de comprendre lautre. Cela se manifeste sous la forme de contextes
qui vont focaliser la conscience sur la 'compréhension générale'
du sens de la phrase. Cest donc en premier lieu dans le mécanisme
du système de la connaissance, mais aussi dans la marche de la
vie, dans léducation, dans la structure sociale, et très
probablement aussi dans la psychologie de haut niveau quil faut
chercher les raisons de la conscience au sommet du sens du langage.
La
production du langage
Nous avons vu sommairement quelques particularités du mécanisme
dacquisition qui peuvent nous aider à comprendre comment
seffectue la perception. du discours. Il nous reste à expliquer
comment se construit la production de paroles. En effet, la perception
nexplique pas tout. On cherchera donc à comprendre comment
seffectue cette fabrication de parole et aussi quelle relation ce
mécanisme entretient avec la perception.
Pour
ce qui est de linitiation selon notre description du modèle,
il faut que lenfant commence à produire des sons pour quil
ait conscience de sa faculté et quil puisse la lier à
sa perception. Le premier principe est alors celui de la reconnaissance.
En effet, en émettant des sons, ils seront eux-même perçus
et analysés au même titre que les autres perceptions. Le
son de notre voix est perçu autant de façon interne que
externe, il est influencé par la résonnance des os. La fabrication
du son sera donc établit sur la perception de notre voix qui intégre
lécoute interne au processus de perception. Mais derrière
ces perceptions supplémentaires il y a reconnaissance des similarités.
Comme la perception est déjà bien avancée au moment
des premiers babils de lenfant, on peut supposer que ce babil sera
perçu en possédant un sens, certes réduit par rapport
au langage, mais tout de même un sens et une reconnaissance avec
les perceptions extérieures à soi. Cette perception est
primordiale car cest elle qui va construire la production du langage
par rapport à la perception.
Nous ne reviendrons pas sur linitiation du processus intial de production
du son (les premiers babils), car nous avons déjà émis
lhypothèse de la fabrication hasardeuse en temps de maturation
voulu (mais il est évident que cette hypothèse est une simplification
dun processus plus complexe).
Reste à voir comment évolue la production. Le premier constat
est qua priori, la perception se suffit à elle-même.
Elle na pas fondamentalement besoin de la production du langage
pour effectuer son ascension conceptuelle.
En fait, le processus de production de la parole correspond à une
appropriation de la perception du langage cumulée dune nécessité
dabstraction propre et dune production propre.
La base du mécanisme réside dans lappropriation qui
seffectue au travers du principe de transposition que nous avons
déjà décrit. Ce principe de transposition consiste
à appliquer une structure mentale sur une autre situation que celle
enregistrée par la perception.
Dès que lenfant va émettre des sons similaires (au
sens large) à des perceptions existantes la structure constituant
cette reconnaissace va être sollicitée. Il suffira donc dattendre
quun ordre existe à proximité et le branchement de
lordre se fera dès quil y a aura reconnaissance dune
certaine satisfaction dans la production du son. On peut penser que cette
appropriation est initialement dûe aux phénomènes
deuphonie qui produisent un effet de satisfaction, mais peut-être
aussi aux accompagnements psychologiques qui vont accélérer
le processus. Les parents voyant lenfant produire un son « lencourage »
psychologiquement (ce type de perception étant déjà
acquis). Ce retour en satisfaction produit le branchement de lordre.
En fait, il suffit quun ordre soit créer de façon
hasardeuse à proximité sémantique pour quil
y ait appropriation initiale (point nest besoin dun contexte).
Lenracinement de lappropriation lui a lieu lorsque leffet
de lordre est bénéfique, cest pourquoi le cadre
possède une importance.
Il nest pas étonnant que les premiers mots soit fortement
teintés de nature psychologique : non que lenfant les
perçoit mieux dans larticulation, mais parce que la fabrication
dordres est au départ intimement liée à la
psychologie.
On comprend quil puisse falloir un bon moment avant quune
telle connexion ne sétablisse, car il nécessite une
abstraction déjà évoluée, surtout au niveau
de la perception. Puis il faut quun ordre existe à proximité ;
dautant que si un ordre a réussi à se brancher sur
une structure pour valider un mécanisme, cela nimplique de
loin pas le branchement dun ordre sur un mécanisme plus abstrait.
Les premiers ordres seront donc de nature élémentaire et
très informelle.
La force de lapprentissage est quune association est possible
entre tous les concepts. Autrement dit, il est a priori possible dappliquer
une structure sur nimporte quel contenu, sil sy trouve
une ressemblance dobjectif et dinitiation. Ainsi, dès
que le système est amorcé, il va se créer
des structures de compréhension et dordres abstraits qui
vont non seulement brancher les ordres sur les bonnes perceptions, mais
aussi créer un mécanisme abstrait de branchement dordres
qui facilitera son utilisation. Cest un principe constant de lapprentissage.
Toute connaissance agit sur le système. Ainsi l'apprentissage tire
profit de tout succès en le généralisant.
La différence fondamentale entre le modèle et un mécanisme
logique est que les concepts nont pas de nature imposée.
Toutes les structures peuvent sutiliser à tout niveau, si
la reconnaissance sy prête dans la perception et lobjectif.
Il ny pas de contrainte rigide, seulement des contraintes associatives.
Si tout est possible , on peut se demander ce qui va donner de la
rigidité au système, car il faut bien une certaine rigidité
pour former des structures. Je pense que chacun la déjà
compris : le vecteur de rigidité, cest la réalité
extérieure qui prend forme dans le système par interpolation.
Ce principe de réutilisation à tous les niveaux donne une
vitesse dacquisition qui nest pas linéaire mais exponentielle.
En fait, elle est exponentielle pour la réutilisation des structures
(lhistoire des techniques et des sciences confirme ce principe à
grande échelle), mais un autre processus la limite : cest
la confrontation à la réalité. Pour une catégorie
de concepts donnés, cette confrontation à la nouveauté
est dabord linéaire ; puis quand la réalité
commence à être bien conceptualisée, elle diminue
pour devenir progressivement asymptotiquement nulle. Je parle ici en terme
de probabilité : la rencontre avec des événements
fréquents leur confère une certaine régularité.
Leur apparition sera donc linéaire (despérance constante).
Mais quand ces événements sont en nombre limité,
la rencontre des derniers éléments nouveaux est beaucoup
plus difficile que la rencontre d'un quelconque d'entre eux déjà
vu. Quand on a fait le tour dun sujet, la nouveauté finit
par être extrêmement rare. Mais cette description de lapprentissage
est théorique, en pratique il y a deux remarques qui viennent nuancer
ce principe :
la vie soumet lindividu à beaucoup moins de régularité quun
simple principe probabiliste uniforme: si lon parle de la rencontre
avec des mots nouveaux, il est vrai que dans la vie courante, elle peut
ressembler à peu près ce schéma. Mais cest
sans compter quil peut y avoir un changement de milieu culturel
(un ami cultivé, la scolarité), une période particulière
de la vie qui a une influence importante (une soudaine passion pour la
lecture), etc
le deuxième mécanisme est beaucoup plus élémentaire :
cest le principe de cristallisation. Le fait que les niveaux de
symbolisme névoluent pas régulièrement en globalité,
mais localement, implique que lacquisition se fait par morceau plus
que linéairement.
Nous
avons évoqué le lien quentretiennent la production
avec la perception. Cest dans la reconnaissance des concepts et
dans la réutilisation des structures de la perception que se fait
l'apprentissage. Le processus avance par « tâtonnement »
comme nous lavons évoqué dans le cadre de la théorie
de la connaissance. Il convient maintenant de voir quelle est la part
de la production elle-même. En effet, la réutilisation des
structures issues de la perception est très loin dêtre
suffisante pour produire le langage. La perception est essentiellement
faite dassociations entre cellules de concepts ; le langage
qui correspond lui à une action, est conçu sur des cellules
dordre. Il faut donc tisser une toile dordre en parallèle
avec la toile de la perception. Nous avons vu sommairement les mécanismes
qui permettent de tisser cette toile. Mais il faut percevoir la nature
profondément différente entre la perception et laction.
La perception est une pyramide construite sur les cellules dentrées.
La parole est une pyramide contruite sur des cellules de sortie. Il ny
a donc a priori aucun rapport entre les deux. Mais le rapport existe,
cest un rapport de sens et de structure. La parole, qui fait partie
de laction, utilise le sens, et donc les concepts de perception,
pour être guidée. Mais ces concepts ne suffisent pas à
eux-seuls, il faut que la création du langage crée ses propre
concept pour parvenir à construire la parole.
Les
productions propre à laction
Construire toute laction de la parole nest pas une mince affaire,
ni une simple photocopie des concepts de perception. Il faut construire
les concepts nécessaires depuis la base des ordres, cest
à dire depuis les cellules musculaires. Cela commence par la reconnaissance
du babil, puis la construction des premiers mots, de proche en proche
à partir des ordres qui doivent conquérir du terrain en
sagrippant aux lianes de la perception. Il y a fort à parier
que là encore, on assiste à une interpolation très
dispersée. Ce nest pas parce quun concept est très
bien perçu quil sera vite utilisé dans la parole,
tout au moins pas au début ; jusquà ce que naisse
la compréhension générale de certains mécanismes
de la parole. Ces mécanismes naissent relativement doucement puisque
leur perception est abstraite et élevée au-dessus de plusieurs
niveaux de perception. Leur élaboration sera donc assez concrète
au départ (une sysnthèse par reconnaissance de la similarité
de quelques exemples) et deviennent de plus en plus abstraits. Cest
seulement là quils commencent à être fécond,
et quils engendrent lacquisition des mécanismes abstraits
supérieurs.
Ainsi, le langage est confronté à des difficultés
propres de construction ; si la perception est le support nécessaire,
il possède malgré tout ses propres éléments
de construction. On retrouvera le phénomène de cristallisation
que lon a constaté dans la perception (qui est dailleurs
encore en cours à ce moment là). La fabrication de la parole
est donc assez libre de la perception, tout en lui étant immanquablement
soumise. Sa spécificité sont les mécanismes utilisés
hors de la perception : invention de sonorités, invention
de mots, et même invention de structures syntaxiques simples (on
a tous entendu des enfants inventer des conjuguaisons, beaucoup inventent
même des mots). Il faut dire que pour les structures du langage,
le mécanisme dacquisition est singulier. Vu la complexité
des structures à acquérir avant de former des phrases correctement
organisées, il est necessaire quils comprennent énormément
de concepts (perception) et quils fassent lacquisition de
nombreuses capacités daction. Il y a forcément des
structures qui sont intégrées avant dautres et ainsi
les phrases seront forcément estropiées. Magnifique démonstration
de la liberté de communication. Cette incapcacité à
maitriser les structures immédiatement nest pas une gêne
majeure pour la communication. Dès quune capacité
est acquise, elle possède directement un sens et peut potentiellement
être exploitée dans la communication.
Comme toujours le phénomène qui viendra réguler le
tout est la convergence asymptotique qui va conduire toutes les capacités
à se conformer à la perception. Vu la liberté de
construction que possède le langage, il nest pas étonnant
que le phénomène nait rien de linéaire. Cette
convergence, qui correspond à la maîtrise du langage, peut
prendre des allures très variées. La progression peut être
très lente, puis soudain exploser à cause de la découverte
dun mécanisme longuement mûri. Elle peut aussi être
assez linéaire dans certains domaines (acquisition du vocabulaire
par exemple) mais rarement linéaire dans tous les domaines. En
palant de lacquisition du langage, on peut donc avoir lidée
dun phénomène assez désordonné (ou plutôt
hasardeux) qui converge au travers de piétinements et de soudaines
facilités. La convergence aboutit finalement vers la réalité
extérieure apportée par la perception. Sil existe
un défaut de perception à la base, la convergence peut sétablir
sur un pied bancal. On pourrait à ce titre citer les problèmes
dorthophonie qui peuvent durer tardivement (voire irrémédiablement),
la dyslexie (qui tend à montrer que laspect chronologique
nest pas un principe de base, mais une acquisition méthodologique).
Il
y a certains problèmes que le langage doit régler seul sans
lapport de la perception extérieure. Cest en particulier
la coordination des cordes vocales, et de la bouche. Cest un phénomène
de base, situé dans les première couche dacquisition
du langage, mais ce principe ne va cesser de se préciser jusque
très tard dans lacquisition du langage. Il sera dailleurs
parfois encore travaillé à lâge adulte (diction,
accent, éloquence, etc ). Cette acquisition doit se faire
uniquement par ressemblance avec la perception. Comme il existe une spécificité
inévitable, il faudra que la reconnaissance ait lieu dans une abstraction,
ce nest pas une reconnaissance directe. Ce type dacquisition
correspond à un phénomène typique dapprentissage
par correction successive. Il faut ajouter à cette maîtrise
musculaire la difficulté de lorganisation temporelle et lintégration
avec la diction des mots qui peut être relativement complexe. Cest
un domaine où les difficultés peuvent demeurer lontemps.
On remarquera notamment que les difficultés denchaînement
de certaines syllabes assez rares ou de certaines répétitions
sont présente même chez ladulte (la diction de « Un
chasseur sachant chasser sans son chien est un bon chasseur ».
C'est aussi la répétition rapide de « piano,
panier ». Ce dernier exemple montre que la proximité
de 'phonies' produit des contextes « frottant »
et non facilement résoluble par les méthodes standards acquises
qui habituellement trouvent seules l'ordre à réaliser par
compatibilité de sens).
Quand
on estime la complexité et limmensité des détails
nécessaire à lélocution, on peut être
surpris que le mécanisme trouve sont chemin si rapidement, mais
à nouveau, les principes qui gèrent cette efficacité
sont nombreux:
la réalité extérieure qui donne la perception par
convergence asymptotique et construction pyramidale
le mécanisme de structuration des ordres qui permet de fixer tout
progrès et même de le réutiliser en dautres
contextes.
le sens des choses qui est toujours lié à lextérieur
dans la perception et lauto-perception. Il peut donc signaler tout
défaut, tout écart, tout réussite et toute compréhension.
La
synergie perception production.
Une dernière réflexion sur lacquisition du langage :
une réflexion permanente que nous avons trouvé à
tous les niveaux de réalité, cest linfluence
réciproque de toute réalité qui se côtoie.
Ainsi, malgré la présence première de la perception,
la production du langage qui se développe à grand galop
avec quelques bons mois de retard, finit très vite par avoir une
importance considérable dans la construction du sens en général.
Dès cet instant laction de la parole sur la perception nest
plus négligeable.
C'est pourquoi il nous faut moduler notre propos. Jusquici nous
avons présenté le langage comme se fixant sur la perception.
Mais en réalité, on peut penser quassez rapidement
dans la vie d'un enfant, ce nest pas un modèle suffisamment
précis. Le phénomène de synergie intervient assez
vite : cette influence réciproque va conduire le système
à créer des abstractions communes, une démarche commune.
Les deux mécanismes deviendront vite de plus en plus liés
et imbriqués.
Si bien quassez vite, un sens perçu intérieurement
(un sens construits au dessus du langage) est aussitôt traduit en
parole. Maintenant, il est clair que dans ce domaine, on assiste à
une faculté non homogène selon le type de concept et surtout
selon le type de prononciation.
Je pense pouvoir dire que chez ladulte, la symbiose entre perception
et langage est intégrée à un haut niveau ; tout
en conservant des mécanismes de base propres et bien distincts
de la perception.
Exemple
d'analyse morphologique
Pour montrer l'intérêt de notre approche du langage, nous
allons tenter une brève analyse du principe de « différance »
proposé par Derrida.
En présentant le langage, on a dit que les mots étaient
une couche essentielle pour former les repères du sens car les
mot sont des symboles centrés en un point (la reconnaissance du
symbole).
Mais il s'agit là d'une première ébauche, l'étude
morphologique du mécanisme du langage nous permet de faire une
analyse plus fine de la valeur sémantique des mots.
En entrant plus dans le détails, on comprendra la synergie exercée
par les contextes et par la phrase elle-même sur la sémantique
des mots utilisés. D'où à la suite de Derrida, on
peut parler de « différance » sémantique.
Dérida ayant ressentit cette différence sémantique
existant dans les usages d'un mot a conclu à l'idée d'une
utilisation des mots par déplacement sémantique volontaire
pour produire le sens. Ce déplacement il l'a appelé « différance ».
Derrida en conclu l'impossible définition des mots immerger dans
une perpetuelle mouvance.
Mais mon analyse est différente Contrairement à lui et malgré
la subjectivité de cette notion, je conserve l'idée de « valeur
sémantique repère » pour les mots. Cette valeur
sémantique repère du mot sera la valeur correspondant le
mieux à la sémantique intuitive stimulée hors contexte.
Mais nous y reviendrons. Pour l'instant à partir du fonctionnement
de la pensée cherchons à établir la valeur sémantique
ressentie à l'usage des mots. Il faut étudier le mécanisme
de fabrication (puis de perception) du langage dans notre modèle
pour chercher ces valeurs. Dans cette recherche, on découvre que
la « différance » possède une dimension
tripolaire (on parle ici de la fabrication de langage), elle s'établit
entre :
la pensée synthétique initiale que l'on veut exprimer (qui
n'est qu'un « point » fait d'association sémantique.
Ces association n'étant pas constituer dondamentalement dans le
langage, mais au dessus de beaucoup de choses dont le langage)
Le mécanisme automatique lance l'ordre qui conduit à la
recherche d'une structure de mot pour exprimer cet « état
de conscience » ressenti : la structure du langage qui
se propose comme sémantiquement la plus proche. Le mots choisis
seront issue d'une recherche en décomposition sémantique
par une analyse du sens initial et des mots directement présents
sous ce sens. Les mots choisis sont donc une découverte de proximité
(cellules la plus stimulée à l'issue d'une recherche). On
obtient ici, l'idée d'un premier « déplacement
de sens » car le mot constitue seulement une « interpolation »
de la pensée initiale. Il faudra aussi joindre les structure, toujours
automatiquement, et toujours sou l'influence du contexte et de la proximité
de sens (mais son rôle est moins important ici).
Si la phrase constituée est écoutée par le locuteur
(l'effet rendu sur lui), on peut dire que cette phrase ne sera pas en
« décalage » avec la pensée initale
puisqu'elle en constitue la meilleure interpolation. La meilleure quand
on considère les contextes (souvent étrangers au sens initial)
qui ont influencé les préférence dans les choix de
fabrication de la phrase. Comme ces contextes évoluent en permanence,
on peut supposer que si le locuteur écoute « sa phrase »
(même directement à l'issue de son élocution) il existera
cette fois-ci un décalage entre la valeur sémantique de
la phrase écouté et de la pensée initalement ressentie.
Il arrive même que la différence soit très importante
: quand on prit conscience d'un autre sens possible par exemple.
Dans
l'ensemble, on ne peut pas dire qu'il y ait fondamentalement de différence
sémantique entre l'intention et sa construction dans le langage,
puisqu'il s'agit justement de la meileure appoximation (dans le contexte
activé).
Par
contre, il est une autre différence sémantique qui elle
est importante (et c'est là ce que désigne Derrida par « différance »,
c'est la diffférence sémantique qui existe entre le mot
sous l'influence de la phrase (prisonnier d'un contexte précis)
et le mot dans une tentative de neutralité de contexte (l'idée
de « définition du dictionnaire » qui est
issue d'une sorte d'usage moyen du mot). Dans ce cas, la différance
est effectivement importante. Mais selon la description que nous avons
proposée ici, l'analyse de Derrida est erronée. Il n'y a
pas fondamentalement d'intention à la « différance »
dans le langage parlé (même si cela arrive régulièrement
chez les gens manipulant la parole avec agiltié). Cette différance
est surtout un constat postérieur par comparaison entre notre élocution
et le sens « standard ». La confusion est facile,
surtout quand on sait que cette différance peut nous apparaître
aussitôt la phrase prononcée, si telle est notre recherche
mentale.
Dans
cette tentative d'analyse de la réalité sémantique
des mots, on s'aperçoit que la morphologie de la pensée
et du langage sont au coeur de l'analyse du langage. Bien sûr, il
ne faudra pourtant pas ommettre de préciser qu'il ne s'agit là
que de regard théorique et que les influences présentes
sont multiples (et peut-être même prépondérante)
de sorte que cette théorie est forcéement entâcher
d'une subjectivité importante.
Intégration
du langage écrit
Parlons maintenant de lécrit qui est encore une toute autre
source de perception et de production. Il sagit à nouveau
dune greffe par appropriation de concept. Il est donc nécessaire
que le langage possède une certaine dose dabstraction pour
pouvoir entamer la démarche de lécrit.
Sans distinguer les différentes pédagogies dapprentissage
de la lecture et de lécriture qui établissent des
formes différentes de greffes, on peut sapercevoir que dans
tous les cas, labstraction est nécessaire pour comprendre
le statut des lettres, des syllabes, des sonorités, etc.. La principale
difficulté est donc le fait de décomposer la perception
en petits éléments abstraits quil faudra reconstituer
globalement pour à nouveau coller à la parole. Ainsi, lacquisition
de la lecture et de lécriture est un peu comme la production
langage sur la perception ; à savoir la necessité de
développer des codes propres, des structures propres, mais aussi
la nécessité de se coller aux structures existantes. Nous
ne détaillerons pas ces acquisitions qui sont du même ordre
que lacquisition du langage avec beaucoup moins de niveaux à
franchir.
Dans lacquisition de la lecture, il est intéressant de considérer
les différentes pédagogies. Elles construisent clairement
des bases différentes de perception. Peut-on dire quelles
aboutissent au même résultat ? La méthode locale
consiste à travailler la compréhension des sons et sa traduction
écrite sous forme de lettres puis de syllabes. Elle est donc très
abstraite pour un enfant car avant de se retrouver sur le terrain de la
lecture proprement dite, il lui faudra avoir franchi de nombreux niveaux
de perception. La méthode globale consiste à privilégier
lintégration directe au sens. Autrement dit, lapprentissage
analytique des sons et des lettres est évincé au profit
dune reconnaissance globale de mots. Il faut alors bien choisir
des mots simples qui pourront être réutilisés. La
méthode globale apporte un succès plus rapide pour lapprentissage
de la lecture. En effet, lenfant parvient beaucoup plus vite à
lire une phrase complète de façon plus fluide. Il est dailleurs
évident que la reconnaissance globale est utilisée par ladulte
dans la lecture courante.
Nous avons posé la question « les résultats sont-ils
les mêmes » ? Lévolution nétant
pas la même, on peut dores et déjà dire que
les résultats ne sont pas les mêmes. Mais il semble que la
méthode globale nait pas que des avantages. Une bonne intégration
de la méthode locale donne apparemment de meilleurs résultats
dans lorthographe. On en comprend la raison : lacquisition
de la logique des lettres donne une autre perception du mot.
Dans lensemble, on peut dire que les deux méthodes convergent
pour aboutir au même résultat. En effet, il est toujours
possible dinsister ultérieurement sur lorthographe
pour palier au « manque » de la méthode initiale
en particulier lors de lenseignement de lécriture.
Mais au-delà de cette convergence, on peut supposer lexistence
de divergences tenaces : la différence de méthode induit
deux perceptions des lettres très différentes. On pourrait
dire quun adulte éduqué par une méthode ne
lit pas comme un adulte éduqué par lautre. Malgré
la convergence, le sens de la lecture est différent car reposant
sur des bases différentes. On trouve là une des principales
leçons philosophiques du langage : les perceptions, tout en étant
très différentes, peuvent parvenir à converger.
Remarques
conclusives sur le mécanisme
Nous avons présenté des hypothèses sur le mécanisme
et lacquisition du langage. Evidemment, au-delà de ces hyptohèses
techniques, il faut davantage considérer lhypothèse
générale qui consiste en lexistence dun mécanisme
associatif capable de rendre compte de la pensée. Les détails
techniques sont davantage présents pour donner une idée
de vraissamblance que pour présenter une explication réaliste.
Les hyptohèses sont beaucoup trop spéculatives pour être
objectives. Mais sur la base dun tel système, on peut dresser
de nombreux bilans et de nombreuses remarques.
La
faculté du symbole est fondamentale chez lhomme. On peut
constater que la pensée est conçue sur le principe du sens.
Une réalité est donc enfermée dans un concept neutre
et cest uniquement lassociation avec les sens qui en définit
le contenu. Ici, on est assez près de la notion de symbole qui
consiste à rapprocher deux notions de sens pour que lune
puisse désigner lautre. Le fait quune idée complexe
senferme dans un symbole lui permet de construire à partir
de celui-ci une réalité supérieure. Cet enfermement
de lidée dans le symbole nest pas anecdotique. Il est
fondamental à lélaboration du concept en le fixant
et en le réduisant. La complexité de la réalité
se réduit à chaque symbole en une identité qui se
prête elle-même à la construction. Autrement dit, le
symbole est un des principes de base dune construction conceptuelle
permettant une abstraction élevée.
Cela
nous conduit à considérer la synergie naturelle qui sétablit
entre le sens et la parole. La parole en elle-même nest pas
le sens, elle est le symbole de la réalité. Et cest
encore beaucoup dire, car un symbole est emprunt de beaucoup de subjectivité.
Pourtant, cest le symbolisme qui permet lacquisition du sens.
Nous pouvons maintenant répondre plus précisément
à une question initialement posée : le langage contient-t-il
le sens ? La réponse est non, en considérant que le
sens dépasse le langage. (Maintenant la structure du langage peut-être
telle proche des structures du sens qu'apparait rapidement le sens sous-jacent
: la logique mathématique ou un peu moins à propos, la pierre
de Rosette qui a permis la compréhension des hiérogliphes :
le sens apparaît relativement vite). Dans l'ensemble, on peut dire
que le sens est loin de se suffire du langage. Cela devient flagrant quand
on comprend que le sens sétablit sur de nombreux autres piliers :
les sens naturels, la vision en loccurrence, apportent une part
de sens très importante. Cest tout lassemblage de la
pensée qui construit le sens. Et cet assemblage ne repose pas que
sur le langage : il repose fondamentalement sur la perception. Le
sens est donc beaucoup plus vaste que le langage. Dans le sens, il existe
une grande part de perception. Le sens, cest tout le parcours pyramidale ;
cest donc en grande partie la perception.
Au dessus de ces sens naturels, la pensée construit des abstractions
par des concepts très élaborés. La vision par exemple
témoigne de ces concepts élaborés par la reconnaissance
des formes, des objets, des impressions,etc.. Ces impressions, ces sens
sont pour le plus grand nombre intraduisibles par le langage. Il est facile
dimaginer quil existe de nombreuses autres perceptions de
haut niveau qui elle aussi sont absentes du langage. Par exemple la sensibilité
du mouvement, la musique, etc On peut même imaginer des pensées
beaucoup plus abstraites sur le ressenti de la vie.
La psychologie est une base de sens fondamentale qui nest pas enfermé
dans le langage. Lémotion par exemple ne nécessite
pas fondamentalement le langage pour être vécu. Même
sil existe une indéniable synergie entre langage et émotion,
il est une bonne partie des principes émotifs qui sont plus ou
moins très forts et complexes, de sorte que malgré la synergie
du langage, il ne puisse sy réduire.
Au-dessus de tous ces domaines bien ciblés, la pensée établie
des abstractions générales et complexes (supérieure).
La pensée par labstraction permet de construire des idées
qui sont très éloignées du langage en prenant leur
racine dans une très large étendue de concept. Par exemple
ma perception des objets mathématiques, ma perception dun
inconnu qui sapproche prêt de moi, etc
La limite du langage à cause de la rigidité nécessaire
du symbolisme, ne permet pas de sétendre à ces hauteurs
et ces subtilités. Dautant que toute intervention du symbolisme
influence profondément par synergie. Jirai même jusquà
dire dune façon générale que la pensée
consciente est fréquemment située dans ces subtilités,
dans des compréhensions bien supérieures à celles
que permet le langage. Cela est tout simplement dû au fait que la
largeur des bases sétend bien au-delà du langage et
au fait que le langage est très limité par sa rigidité
malgré sa faculté dadpatation.
Il conviendrait mal de finir une liste comme celle-ci sans parler des
différences profondes du langage existant dun individu à
lautre. Certains construisent bien davantage leur vision du monde
sur le langage que dautres. Certains pensent avec des mots beaucoup
plus que dautres. Personnellement, jai limpression de
penser assez peu avec des mots (bien sûr, cela dépend des
circonstances). Lécart entre ma pensée et les mots
est flagrant pour moi, mais jai cru réalisé que ce
nest pas une constante chez chacun, au point que certains croient
raisonner en eux seulement avec des mots. Cela dépend de la construction,
de lhistoire du hasard de la vie qui a conduit chacun à construire
dune façon plutôt qu'une autre. Je conçois ainsi
que certain ont limpression que la pensée est en coïncidence
avec le langage. Mais je pense que ce nest quune impression
dûe aux habitudes de leur pensée qui a restreint lanalyse
consciente aux formes identifiables par le langage.
En conclusion, on peut réaliser que le langage est un ferment essentiel
de lintelligence, de la pensée, de la compréhension
des choses, de lacquisition et de la connaissance. De plus, la synergie
quentretient le langage avec la pensée est si importante
que le langage est rendu très présent, très mélangé
à la pensée. Mais manifestement cela est variable selon
les domaines. Par contre le langage nest pas un élément
omniprésent, il nest pas le fondement de la pensée,
il nen est pas non plus lessence, ni le le corps, ni lélément
constituant.
Je pense quau terme de cette description nous avons une vue plus
précise du mécanisme, du rôle et de limportance
du langage dans la pensée, incontournable catalyseur, mais non
le centre du processus de la pensée.
Il
est fréquent de présenter le symbole comme un contenant
et le sens comme un contenu. Mais je pense que cest une façon
maladroite de présenter les choses, le symbole (dans le fonctionnement
du langage) est plutôt le rapprochement de deux contenus qui conduisent
à un sens commun et dans tout les cas cest le sens qui prévaut.
Ainsi, que je regarde un arbre ou que je sois dans une conversation invité
à considérer un arbre au-travers de lusage
du mot arbre, le résultat sera une représentation
mentale darbre (certes différentes, mais présentant
une proximité indéniable). Le mot nest pas un contenant
du sens, et le fait de penser à un arbre nest
pas un contenu du sens. Le mot et la vision sont deux perceptions qui
conduisent à un sens proche : sens qui est « la
vision dun arbre » (il y a fort à parier que la
vision issue du mot sera plus abstraire et synthétique). Le sens
nexiste que par la construction de tout lédifice de
la pensée, et la vision de larbre ou lénoncé
du mot « arbre » conduisent les deux au sens par
le processus de la perception. Ainsi, la vision de contenant et contenu
procède dune confusion entre sens et perception. La perception
nest pas le sens, la perception induit le sens qui se révèle
par tout le chemin suivi par linflux de perception. En fait le sens,
cest le concept dans lequel se place la consience. Et ce concept
possède toute une histoire, il est un lien dassociation entre
plusieurs concepts au-dessus de tout un édifice. Le sens, cest
tout cet édifice et pas seulement les cellules dentrée
excitées, ni même lensemble des cellules exité
par linflux de la perception. Le sens cest lensemble
des cellules formant la pyramide. Car plusieurs chemins peuvent conduire
au même sens. La stimulation dune cellule ne nécessite
pas lexcitation de toute sa base pyramidale. Le sens, cest
tout lédifice en-dessous dun concept. Ainsi, le symbole
est un moyen daccéder au sens et non pas un contenant du
sens.
la
réalité du langage
Après avoir compris les mécanismes du langage, nous arrivons
au cur de notre centre dintérêt, à savoir
le rapport existant entre le langage et la réalité.
Nous allons donc commencer par nous poser quelques questions qui vont
définir plus précisément nos interrogations et nos
attentes :
Comment la parole peut-elle avoir une prise sur le réel ?
Comment quelques symboles mis bout à bout (un livre) peuvent-ils
contenir une partie du sens de la réalité extérieure ?
Quel est la part dobjectivité et de subjectivité du
langage ?
les acteurs dans le langage
Pour répondre à ces questions, il est bon de dresser un
petit inventaire des réalités qui interviennent dans le
processus du langage. Elles sont assez nombreuses, mais nous les classerons
en un nombre restreint :
il y a la réalité extérieure, la matière,
les principes, les identités, les interactions, les équilibres,
etc.. Toute ces choses que lon a désignées sous le
nom de trame qui contient tout ce qui semble accessible (et même
davantage). Que pourrait-on ajouter dautre comme acteur puisque
tout est déjà dans la trame ? En fait, nous considérons
la trame comme un objet dobservation et de connaissance, ainsi elle
est considérée comme un élément de la connaissance
et nest donc pas le seul acteur. Ce qui nous intéresse cest
le rapport entre intérieur et extérieur. Comment peut-on
étudier ce qui est extérieur à nous-même ?
Cette réalité de la trame pourra être qualifiée
dobjective dans le sens où cest une réalité
(même si on ne peut la connaître objectivement, on sait par
convergence asymptotique que son existence est objective). Nous avons
déjà vu que cette réalité nest perçue
que sous forme de condensations qui elles nont rien dobjectives
(lidée de trame nest elle-même pas vraiment objective
dans un sens absolu. Elle est une idée objective dans le sens dune
approche réaliste de la fiabilité de la vie. L'idée
de la trame est donc une simple condensation...). Ainsi, il y a, même
dans la réalité objective, une bonne part de subjectivité.
Mais notre objectif consiste davantage à savoir comment nous pouvons
nous approcher de cette réalité plutôt qu'à
étudier lobjectivité de cette réalité
dont nous avons déjà parlé. Si nous voulions résumer
la nature de cette réalité, il nous faudrait reproduire
la vision de la trame. On se rapportera donc à ce chapitre.
Le
deuxième acteur est la pensée : toujours fondée
sur les hypothèses de notre modèle (du fait de la perspective
et de la cohérence quelle apporte). La pensée est
organisée en concepts et en associations. Son mécanisme
particulier lui permet entre autre dinterpoler la réalité
de la trame à lintérieur de concepts organisés.
Lorsquon parle de la pensée, il faut aussi garder à
lesprit lhypothèse dune existence un peu particulière
(hors de la trame ou inaccessible), que ce soit la conscience sémantique,
lâme ou une réalité psychologique propre à
la pensée. Voici donc décrit sommairement le deuxième
acteur de la perception. Pour ne pas se méprendre, il faut envisager
que la pensée ne se limite pas à la perception de la trame ;
elle possède sa vie propre, ses propres contenus, intérêts
et objectifs.
Il y a ensuite le langage : cest un mécanisme à
part entière dans le parcours de la réalité. Il possède
sa structure sa réalité propre. Il intervient souvent de
façon incontournable dans la construction de la connaissance de
la trame. Maintenant, bien quil présente une certaine continuité,
il semble important de distinguer ce mécanisme en deux parties.
La première partie, cest le langage comme véhicule.
On situera ce langage dans lindividu : cette partie du langage
est un mélange de symboles et de structures qui permet la compréhension
et la fabrication de la seconde partie. La seconde partie, c'est le langage
comme sens. Le sens véhiculé par le langage est ressenti
à lintérieur, mais il évoque des choses extérieures
: cest le symbole prenant un corps extérieur.
On peut ensuite parler du corps comme étant une autre composante
de la réalité à part entière en ce quil
est celui qui nous permet la liaison avec la trame. Le corps est vu ici
comme celui qui porte la réalité de lextérieur
à lintérieur et vice versa. En fait, le corps présente
un identité ambiguë dans le rapport à la réalité.
Il est en même temps une enveloppe qui entoure la pensée,
il est donc présent à la sortie aussi bien quà
lentrée, mais il est aussi le centre dune réalité
en propre. Je distinguerai donc trois parties dans le corps :
Il y a les sens naturels. Ce sont eux qui établissent le lien entre
la trame et la pensée. Ce sont eux qui établissent une continuité
dans les relations entre la trame et la pensée (sans sattarder
sur le principe physique de linformation qui est un lien supplémentaire
entre la trame et les sens, mais nous avons déjà parlé).
Il y a laction du corps sur lextérieur : le corps
est une interface entre la pensée et la trame. La possibilité
d'agir sur la trame est une réalité autre que la perception
et pourtant fondamentale dans le langage. Cette « partie »
du corps se subdivise elle-même en deux parties :
Premièrement, la partie du corps qui agit sur la trame et donc
qui crée la réalité extérieure. Ce sont les
muscles, c'est même toute l'anatomie humaine. Ce n'est pas seulement
l'existence du cerveau qui permet la pensée, c'est aussi l'organisation
physique qui permet l'existence de ma pensée à chaque instant.
On pourrait dire que c'est la face du corps tournée vers l'extérieur.
Deuxièmement, la partie du corps vu depuis la pensée. Ce
même corpts anatomique (qui est une perception extérieure)
est aussi visible de l'intérieure, c'est notre corps, c'est celui
que nous conduisons, que nous dirigeons.
Le langage procède de ces deux partie : même si le langage
peut être considéré comme une partie de la trame extérieure
parce qu'il est analysable en son ou en lettre objectivement par tous
et à l'extérieur de nous mêm, il est en même
temps une partie fonctionnellement de notre pensée. Il possède
une fonction très spéciale : il est un véhicule
de notre pensée et même de la « réalité
extérieure ».
La troisième partie du corps, cest l'existence en nous d'une
« réalité propre » du corps comme
influence et limite de moi-même. Ce corps entoure et influence beaucoup
mes pensées. Je le constate avec surprise, ma pensée n'est
pas libre, il existe des influences hormonale, de la fatigue, des excitations,
etc... Le corps entretient avec la pensée de nombreuses relations,
complexes et profondes quoiqu'assez mystérieuse.
Dans
le parcours de la réalité, on peut aussi considérer
lautre et les autres. Ils sont comme nous des identités constituées
des mêmes parties que nous. Le principe dinteraction entre
les gens est primordial dans lacquisition, la compréhension,
lévolution de la réalité. Aussi il me semble
fondamental de prendre en compte la dimension collective de la réalité.
Au vu de son importance, nous étudierons dailleurs linteraction
entre la communication et la réalité dans une partie distincte.
Il
est bien évident que ces subdivisions nont rien de précises,
dans le sens où ses identités se recouvrent et se chevauchent
mutuellement, elles sont plusieurs faces de plusieurs réalités
imbriquées. Mais cette présentation possède lintérêt
didentifier le rôle particulier à chacun. Il est évident
quon pourrait compliquer, surcharger le schéma à loisir.
Des
réponses
Etudier lobjectivité de la réalité consistera
donc à étudier les relations dobjectivité qui
existent entre ces différents acteurs dans leur contenu et leur
nature. Bien entendu, nous ne ferons pas ce travail en détail,
mais seulement dans les grand traits.
Cherchons
à résoudre la première question : Comment la
parole peut-elle avoir une prise sur le réel ? Je pense quen
vertu de ce que nous avons expliqué sur le mécanisme du
langage, la réponse nest plus très éloignée.
Le réel, cest la trame. Et nous avons vu que cest par
un mécanisme continu que le sens du réel parvient jusquà
la pensée : les condensations de la trame sont reconnus par
la perception et conceptualisées. Le mécanisme du langage
vient alors symboliser ce concept par compréhension et peut finalement
le transmettre par une action (le langage).
Ainsi, un mot commun établi par la culture sera perçu par
chacun avec le sens établi par sa propre histoire et son éducation.
Ce sens peut être transmis lorsquil existe déjà
chez lintelocuteur. Le mot en lui-même nest rien qun
symbole ; il est un choix culturel. Le symbole est vide, cest
lentente de tous qui peut lui donner un sens. Autrement dit, le
langage véhicule bien le sens du réel (et davantage même :
les sens du langage qui est le réel augmenter d'un soens propre
du langage). Ce sens est défini par des choix et des structures
culturelles.
Comment
quelques symboles mis bout à bout (un livre) peuvent contenir une
partie du sens de la réalité extérieure ? Cette
deuxième question possède aussi une réponse rapide.
Par le principe que nous venons de décrire le livre contient lui-même
un sens. Il se trouve quen élaborant un long contenu de langage,
on peut dire quun texte contient davantage de réel quune
phrase. Mais observons quun texte contient davantage que le seul
sens des mots : il possède un sens du langage. En effet, par
répétition des structures du langage, par répétition
des mots, par répétition et surtout liaison des idées,
un livre ou un discours important contient non seulement un sens contenu
dans les symboles culturels du langage, mais aussi une partie de cette
culture du langage. La répétition et les relations peuvent
a priori être repérées par leur simple répétition
(devant une langue inconnue par exemple). Puis les liens établis
entre les mots tracent une image issue de la trame (dans le discours explicatif
notamment). Evidemment, si on a aucun repère, il peut sembler difficile
de décoder une langue inconnue. Mais le fait que seul quelques
repères peuvent suffire à décrypter une grande complexité
(la pierre de Rosette par exemple) révèle quun discours
important contient plus que des symboles de sens, il contient aussi lapparence
de sa structure. Autrement dit, un texte même hors culture, hors
liens symbolique de sens appris, possède un sens : un sens
propre du langage.
Venons en alors à la question principale de notre recherche :
quelle est la part dobjectivité et de subjectivité
du langage ?
Pour étudier lobjectivité du langage, il faut commencer
par étudier toutes les pertes qui se présente sur le cheminement
du sens entre la trame et le langage.
Pour ce qui est du chemin parcouru entre la trame et la pensée,
nous avons déjà procédé à lanalyse.Il
convient détudier ici lobjectivité située
entre la pensée et son expression par le langage, puis entre le
langage et sa perception par la pensée.
Nous traiterons ici de la première partie, la seconde sera abordée
dans le cadre de la communication : car la parole est énoncée
esssentiellement à une fin de communication (il est vrai que la
parole sert aussi à la pensée, mais vu la complexité
de ce phénomène mêlé à de hautes abstractions,
et surtout la grande disparité de ce phénomène de
lun à lautre nous, ne létudierons pas).
La
pauvreté du langage par rapport aux idées
Comme nous lavons déjà vu, on peut penser que le langage
lui-même est beaucoup plus pauvre que les idées pour plusieurs
raisons simples . Le langage nest dabord quune
partie de la pensée ; il ne recouvre pas toutes les impressions,
les sentiments, les sensations, les pensées, et même la perception
dun discours, les réflexions sur la connaissance. On peut
dire que le langage ne recouvre pas tous les concepts de notre pensée.
Pour nen donner quun exemple concret, il est impossible de
décrire le goût dune orange. Pour parler de ce genre
dimpression avec quelquun, il faut que lautre ait lui-même
des points de référence, sinon on se trouve dans une certaines
impossibilité de communiquer notre impression. Il se trouve que
cet exemple correspond à une perception. Il nest pas possible
de simuler une perception par la seule analyse. Cest une preuve
de la limitation de la faculté de simulation, non seulement du
langage, mais peut-être aussi de la pensée. Dans la situation
où deux interlocuteurs connaissent le goût de lorange,
il sera toujours impossible de la décrire complètement ;
par contre, il est possible détablir des points de comparaison
plus ou moins objectifs.(Quand on pense ensuite que les goûts différent
peut-être profondément, il est possible que l'idée
de référence commune soit une illusion.)
Ainsi, le langage ne peut ramener la description de toute perception à
lanalyse. On pourrait dire alors que ces concepts de perception
sont primaires en ce quils sont absolument nécessaires aux
concepts. Mais notre modèle nous montre que ces concepts ne sont
pas complètement primaires dans le sens où ils font parfois
appel à la combinaison de plusieurs cellules dentrée.
Par contre, lesprit nest pas toujours capable de dissocier
ces perceptions et de les percevoir indépendamment pour chaque
cellule. On constate que la plupart du temps, les impressions sont globales.
Cest du mécanisme de la pensée qu'est issue cette
impossibilité d'isoler l'impression primaire (cest conforme
à notre modèle).
Ainsi, le langage nintervient la plupart du temps quà
un haut niveau de perception, cest une des raisons qui le rend pauvre.
Un langage complet supposerait quil sétablisse avec
la pensée dès le départ de lhistoire de la
perception, mais le principe même de formation du langage ne peut
établir sa construction quà partir dun certain
degré de perception. Autrement dit, le langage est limité
dans la base des perceptions.
Mais le langage est limité aussi dans la précision des perceptions :
ce point-là est plus difficile à établir. En effet,
sil était possible dêtre conscient distinctement
de toute précision, il serait aussi possible détablir
sur chaque précision de la pensée un symbole. Mais comment
donc peut-on réaliser que lesprit est beaucoup plus précis
que le langage sur le terrain des idées quil partage ensemble ?
Il y a plusieurs façons de sen rendre compte. La première
est la comparaison des différents langages. On constate que les
différentes langues nont pas la même précision
dans les différents domaines. Par exemple, létude
de larabe montre des nuances fort complexes pour un unique mot français.
Le deuxième point qui permet de voir cela est le fait quil
faille souvent agencer plusieurs mots pour préciser une idée.
Mais ces deux exemples sont imparfais, car le langage est finallement
capable de produire la précision attendue. Ce que jaimerais
faire comprendre, cest que de façon générale
le langage est incapable de produire la précision de la pensée.
Le problème nest pas réduit au simple mot du langage.
Il y a un autre phénomène qui intervient entre temps :
quand le langage exprime la pensée, il la rigidifie dans la forme
exprimée. Ainsi, la pensée exprimée par le langage
oscille sans cesse entre précision par rapport à la réalité
et interpolation du langage qui est une réduction de sens. Pour
réaliser ce principe, je propose lexpérience suivante :
il suffit dobserver la différence entre la description dune
observation et le vécu de cette observation. Ce qui est évident
pour les vécus sensoriels peut dans une moindre mesure être
constaté pour les vécus intérieurs qui ne reposent
pas sur une perception. La difficulté de lexpérience
est quil se greffe entre les deux (lexpérience et le
discours de lexpérience) le facteur synergique de lanalyse.
Celle-ci oriente la description par sa propre influence. Une autre explication
qui permet de comprendre ce principe se trouve dans le mécanisme
du langage : en écoutant une phrase, les mots seuls ne sont
pas les références. En effet, tout le contexte intervient
dans la compréhension du sens de la phrase. Autrement dit, la précision
du sens perçu est beaucoup plus grande que le langage lui-même.
Bien sûr avant de conclure, il faut retourner largument :
pour construire le langage, tout le contexte est utile. Ainsi, les mots
seront choisis de façon à ce quils forment une interpolation
au plus juste du sens général de ces mots, mais aussi du
contexte qui est souvent très vaste et très profond de richesse.
Face à ce constat, on réalise bien que les mots constituant
le discours ne sont que des « choix approximatifs »
qui permettent de définir le sens dans une largeur beaucoup plus
grande que le mot lui-même ou que la phrase.
Ainsi, ce nest pas uniquement sur la description dune perception
que le langage ne peut atteindre la dissociation, la précision
et la base du sens, mais aussi dans chaque pensée faite au-delà
des mots; sans oublier que par synergie, les mots dirigent la pensée,
ce phénomène si particulier de synergie rend lanalyse
de la pensée bien difficile (selon notre modèle). Et cest
sans parler du phénomène dauto-persuasion.
Mais il est encore une autre raison pour laquelle le langage est pauvre
par rapport à la pensée ; cest la nature même
de certaines pensées : de même que les perceptions ne
peuvent pas forcément être décrites par le langage
du fait de lincapacité danalyse et de limpression
globale de la perception, de même certaines pensées issues
de lintérieur apparaissent globalement sans pouvoir être
analysées, désignées ni même nommées
par un symbole. En effet, on nomme dun symbole les choses qui reviennent
fréquemment et qui peuvent être produites dans une circonstance
bien particulière, mais la pensée soumise à tous
les facteurs qui la composent produit fréquemment des impression
mentale dune nature tout à fait unique, ce qui les rend indicibles.
Le simple fait de lanalyse vient les transformer par synergie (sans
ajouter que le fait de nommer se fait par comparaison au langage). Ainsi,
nommer une impression unique naurait ni sens ni efficacité
de communication.
Ces concepts uniquement mentaux peuvent avoir une nature très différentes
des concepts utilisés dans le langage, ce qui les destine dautant
moins à la symbolisation linguistique. Pour ne citer quun
exemple, je prendrai, celui de la perception musicale. Sans quon
le réalise forcément, la perception musicale est énormément
forgée par la culture et par la personnalité. Aussi, les
impressions produites en écoutant de la musique sont très
évoluées, elles sont liées à une foule de
concepts extramusicaux autres que les simples concepts de perception directe.
Pour ne citer queux, il y a par exemple beaucoup de souvenirs, dambiances
dans la ré-écoute dun morceau musical, etc.. Une telle
perception fait parti des choses difficiles à exprimer symboliquement
par le langage. Mais je pense que de tels constats peuvent sétendre
à bien des concepts ressentis, notamment dans beaucoup de concepts
psychologiques de haut niveau.
Une autre cause importante de cette incapacité du langage est le
fait que le langage est conçu pour le dialogue ; les symboles
courants seront donc partagés par plusieurs un grand nombre. Ainsi,
le rôle de communication du langage oblige à utiliser ces
symboles qui présentent une convergence objective. A moins dinventer
des noms très personnels qui correspondent aux impressions intérieures
reproductibles (comme beaucoup de philosophes lont fait par exemple).
Mais il est probable quil existe toujours un décalage entre
le ressenti du mot orignal et de lauditeur qui tente de le comprendre.
Certaines pensées resteront donc indicibles par faute de convergence
et de sens commun. Il est vrai quil est possible détendre
le champ du langage par des descriptions analytiques de la pensée
(en attribuant un symbole à une pensée mentale que l'on
décrira par référence aux sens communs). Seulement,
lanalyse nest pas forcément possible. On peut donc
utiliser des symboles qui soient objectifs pour nous, et malgré
tout incommunicable. Ces types de symbole nont pas leur place dans
le langage dont lexistence consiste à créer un lieu
commun de perception et de communication. (On peut penser à certains
discours sur la perception de l'art)
Nous
avons parlé de la pauvreté du langage par rapport à
la pensée intérieure. Mais il convient aussi de parler de
la pauvreté du langage par rapport à la réalité
extérieure. Le sens perçu est nettement supérieur
au sens communiqué par les symboles. La pensée enrichit
le sens au delà du symbole. Cest manifeste dans la lecture
où limagination ajoute une grande dimension au texte. Pour
analyser cela plus finement, il faudrait connaître le sens exact
contenu dans le symbole. En fait comme nous le verrons, il nexiste
pas de sens exact porté par un symbole. Mais nous pouvons présenter
une approche simple qui consistuera un ersatz à cet impossible
sens d'un symbole : cest le sens qui se révèle
par la mise en commun des perceptions du symbole. Il sagit du sens
commun, du dénominateur commun porté par le symbole (il
restera relatif à un groupe). Pour être plus précis,
il sagit d'un très grossier dénominateur commun (car
il est évident quun dénominateur commun nexiste
pas dans labsolu). Si individuellement, le langage désignant
les réalités extérieures est une abstraction fondée
au dessus de lexpérience, la mise en commun ne peut prétendre
à labstraction de lexpérience, car elles diffèrent
de lun à lautre. Ainsi, le sens du symbole qui correspond
au sens commun est un sens apprauvri de contexte, voire presque dénué
de contexte dans certains cas de langage écrit. Si par définition,
ces symboles sont attachés à un sens. On peut donc dire
quils sont attachés à une sorte de contexte. Mais
ces contextes sont variables, subjectifs, mouvants et surtout différents
entre chaque individu. Il est ainsi difficile de parler du langage comme
possédant un sens extérieur à lindividu. Et
si on l'affirmait, ce sens serait très réduit par rapport
au sens perçu par lindividu. Du point de vue logique, le
langage extérieur na pas vraiment dexistence
en propre, dans le sens où personne na accès à
ce sens, car chacun n'a accès qu'à son propre sens, et chacun
percevra différemment ce langage. Mais dun autre côté
la perception de chacun est elle-même subjective et insaississable ;
tout nest que trame. Sil y a une raison dattribuer plus
dexistence à la perception individuelle, cest parce
qu'elle est précise pour celui qui la vit (mais pour personne dautre).
Maintenant, il ny a pas de raison de dénigrer lexistence
dune « réalité du langage »
pour lui-même, qui représente aussi une condensation de la
trame. La plus grande manifestation de cette condensation est le fait
que même hors contexte culturel (qui donne un sens au langage),
il est possible de déchiffrer un langage inconnu en lui donnant
un sens dans une autre culture ; nécessairement moins précis
et probablement légèrement décalé du sens
moyen original. Mais il est tout de même possible de sen
rapprocher (les langues mortes en sont lexemple le plus clair).
Le langage extérieur possède donc une existence propre qui
est dautant plus réduite quil se limite à la
perception 'moyenne' et commune de lensemble, il est donc encore
plus pauvre que le langage intérieure. Mais malgré sa pauvreté,
il possède dans cette capacité de porter le réel,
la capacité conjointe de pouvoir nuancer et se construire lui-même
par échafaudage de concepts dans une précision immense.
Ainsi, malgré la pauvreté de la symbolique qui ne peut contenir
la richesse contextuelle, le langage pour lui-même est capable de
se construire un propre contexte qui va la nuancer et la préciser.
Et cela par le principe fondamental du symbole qui permet léchafaudage
des concepts, pour peu quil y ait suffisamment de points de repère
symboliques au départ (on pensera à la pierre de Rosette).
Ainsi, si cette pauvreté du langage extérieur le réduit
à se priver de lintégration dans son contexte quil
est pratiquement impossible denfermer dans le texte vu sa complexité,
sa largeur et sa subtilité, cela nempêche pas au texte
de se former un propre contexte, certes appauvri mais réel. Cela
tient de la capacité de la trame à être fondammentalement
interconnectée. Autrement dit, si le sens possède suffisamment
dappuis (de repères de sens), il y a moyen de reconstruire
une réalité dans une précision immense.
Pour répondre à notre question de la réalité
du langage extérieur, il est important de comprendre que cette
construction se fait réellement par rapport au sens de la trame
(par lintermédiaire du sens commun qui est fondé sur
le sens réel individuel). Le langage ne se construit pas sur lui-même,
il se contruit par description de la trame (et des perceptions intérieures).
Il est vrai néanmoins que le langage peut se constuire seul sans
puiser référence de sens dans la trame. Mais dans ce cas
le langage ne véhicule plus le sens de la trame, il sagit
dun langage initiatique, ésotérique qui consiste à
définir une voie non objective de la réalité. Cette
voie consiste à se servir de la capacité de construction
du langage pour avancer selon des concepts non objectifs. Le langage dans
ce cas na plus le sens réel, (mais il possède un sens).
On trouve ce genre de pratique dans lart littéraire, dans
la pratique cabalistique, on pourrait même relier cela à
la musique qui forge une partie de son propre contexte, de ses propres
règles, etc .
En conclusion, on peut sapercevoir que le langage extérieur
malgré sa pauvreté en comparaison du langage intérieur
possède les deux capacités essentielles du langage :
celle de porter le sens et celle de construire le sens (qu'un homme qui
ne connait rien à ce langage peut redécouvrir).
Une question fort intéressante que nous souleverons en dautres
circonstances consistera à analyser la nature de la réalité
dune construction subjective du langage.
Il
existe une autre pauvreté fondamentale du langage, sa rigidité
et sa limitation dûe à son existence structurelle. Le langage
possède le rôle de la communication. Pour communiquer il
faut des points d'appuis, des fondements. Il faut donc quil existe
une objectivité commune (nous l'avons déjà évoqué
en parlant du sens moyen' et de sens 'commun). Mais ce partage
nécessaire impose des limitations aux structures du langage :
La quantité des objets du langage est limitée à cause
de la capacité de la mémoire. Le vocabulaire est limité
et le nombre de structure aussi. Cest dautant plus vrai dans
le langage commun, le langage des non-spécialistes du langage :
le nombre de mots utilisés se réduit à quelques milliers.
Cette limitation des symboles sémantiques de base entraîne
une limitation des capacités conceptuelles du langage. Il faut
toujours plus de mot pour définir la complexité croissante
de la trame observable. De nombreux concepts clés (cest-à-dire
de condensation utile à la compréhension de réalités
supérieures) sont complètement absents du langage commun.
Dans le cas même où le vocabulaire est étendu et riche,
les mots restent toujours en nombre assez limités, à cause
du fonctionnement même du langage qui possède un mécanisme
simplificateur. Ainsi, le vocabulaire est forcément pauvre et ne
peut pas être enrichi à volonté, car il faut que le
vocabulaire soit communicable. Or nous lavons vu, tout nest
pas communicable. Certaines choses sont objectives à lintérieur
de nous, mais pas à lextérieur. La communication est
un critère fondamental du langage. Les mots doivent sy astreindre.
Il faut penser que le fait même détablir un nouveau
mot suppose de nombreuse contraintes : il faut que ce mot soit compris
suffisamment précisément par un ensemble pour quil
partage une certaine objectivité ; ce qui nest pas la
plus petite des contraintes. Le fait de ce manque de la subjectivité
personnelle introduit un certain flou sur tout discours et sur les mots
eux-mêmes. Ainsi, on ne peut créer des mots à loisir ;
il est nécessaire quil y ait une certaines distances entre
les mots, pour quils prennent réellement leur sens propre.
Or cette distance, du fait de la subjectivité, ne peut pas toujours
être établie de façon commode. Il est donc souvent
préférable de prendre les mots existants les plus proches
pour une raison de communication.
Ces trois conditions (communicabilité, sens propre et mémoire
limitée) imposent au langage un réservoir limité
de mot. Ce principe est équilibré par le fait que la composition
des mots en phrase et en discours peut prétendre à une mutiplication
et une précision du sens. En ajoutant laide des contextes
extérieurs au langage, on comprend que lon possède
malgré tout une certaine richesse. Mais cest à nouveau
une richesse dinterpolation, ce qui est donc le constat dune
certaine pauvreté de base.
Quel
est donc lintérêt dexhiber la pauvreté
du langage ? En effet, il est évident que le langage est dune
richesse inouïe, le mot pauvreté ne se comprend que corrélativement
à la pensée. De plus la pauvreté du langage diffère
selon lacceptation de sens que lon confère au terme
langage (il s'agit du langage commun). Ces précautions
étant posées, lintérêt est double :
il est un angle (un peu rude) qui permet de dissocier le langage de la
pensée et ainsi :
il permet davoir une connaisance plus précise de la condensation
langage dans la trame.
De lautre côté, cela donne davoir une idée
plus précise des liens quentretient le langage avec notre
pensée ; Cette dernière question étant difficile
daccès.
La
subjectivité du langage
Nous avons déjà évoqué que les mots sont le
véhicule du sens de la trame par excellence ; le mot symbolise
la réalité en désignant les condensations de la trame.
Quelle forme pourrait donc désigner de façon plus objective
la réalité ? Seulement cet aspect de lobjectivité
est simpliste : tout irait bien si les mots désignaient réellement
les condensations. Mais cela, la logique ne permet pas de laffirmer.
Cest donc dans la structure de la pensée et dans la structure
du langage que lon va chercher à découvrir la mesure
de cette objectivité.
Le langage nest pas réduit au vocabulaire. Il existe des
structures qui comportent leur propre symbolisme. Ces symbolismes permettent
dassocier des mots pour construire une nouvelle idée, un
nouveau sens. Il faut bien comprendre ce principe : la structure
nest pas qu'un mécanisme rigide, elle est aussi porteuse
de sens. Cest ainsi que la combinaison apropriée de mots
construit des sens subtiles et élaborés, qui sont situés
nettement au dessus des mots eux-mêmes. Et cest sans compter
la capacité des phrases à s'enchaîner sémantiquement
pour ajouter des nuances, des précisions. Cela étant dit
, cherchons à évaluer les performances de construction,
labstraction et le réalisme du langage.
Le principe fondamentale du langage consiste à interpoler le sens.
De façon un peu caricaturale, on peut dire qu'il y a double emploi :
la pensée et le langage interpolent les deux la réalité.
De plus, ils usent incessemment de leur ouvrage réciproque pour
se construire eux-mêmes. Maintenant la pensée est première,
dans le sens où elle est plus vaste ; plus vaste parce que
tout n'est que pensée, alors que tout nest pas que langage.
Il faut ajouter aussi que la réalité extérieure n'est
pas forcément l'unique objet de la pensée, il existe aussi
une réalité intérieure qui concerne le langage comme
la pensée (dans de dimension différente). Par ailleurs,
le langage possède un rôle intermédiaire entre la
réalité et la pensée, un double rôle à
vrai dire :
dans la perception, le langage est un catalyseur de la pensée objective,
il nen est pas le constituant fondamental. La forme de ce catalyseur
est celui dune interpolation de la réalité.
Dans lémission : le langage est aussi une interpolation
mais cette fois-ci une interpolation de la pensée, il nen
est pas le fondement (Mais en devient un constituant par synergie).
Ce
double rôle dinterpolation fait du langage le lieu de lobjectivation
de la réalité : il apporte et puis fixe linformation.
Seulement, il faut nuancer ce rôle en ce que le langage nest
pas le seul à porter le sens, ni le seul à fixer le sens
(la mémoire existe sous dautres formes que les mots). Par
contre, il est quasiment le seul intermédiaire de la communication
des concepts (vérité qui tend à dimuner avec lère
de limage). Si dans lobjectivation individuelle le langage
nest pas nécessairement le roi, dans lobjectivation
commune il semble difficile à contourner. Cest en cela quil
peut apparaître comme ayant le monopole de lobjectivation.
Il y a donc une nécessité dajustement permanent du
sens des mots entre la perception et lémission. Cette nécessité
na rien danodin : elle est une forme dobligation
à lobjectivité par la conformité de ce qui
rentre (la réalité) avec ce qui sort (la pensée).
Il se trouve que dans les deux sens le langage est une interpolation.
Il y a donc une perte en ligne... une perte multiple :
Il y a une subjectivité et une perte dans le choix des mots qui
expriment lidée. Car chaque mot enferme lidée
dans un carcan plus ou moins ferme. Même si le mot possède
un sens mouvant, il est toujours rigide dans le sens où le symbole
est fixe. Cette obligation de passer par le langage pour communiquer précisément
la pensée, oblige donc à une interpolation de nos pensées
par le langage. Cet interpolation réside dans le choix des mots
et des structures qui conviennent le mieux à exprimer lidée.
Nous avons vu que lidée et le langage même sil
entretiennent fréquemment une synergie dexistence, sont bien
différents de nature et de contenu. Le choix dun langage
pour exprimer une idée impose donc une certaine subjectivité
en décalage par rapport à la pensée initiale. En
prenant lidée comme référence, lacte
du langage qui cherche à exprimer lidée est conçu
dans la subjectivité. Observons de plus comment seffectue
cette démarche dans le mécanisme de la pensée (dans
le cadre de notre modèle) : il apparaît clairement que
la démarche seffectue en général automatiquement
par des principes dordre liés à des structures de
perception et de tests automatiques forts complexes. Nous voyons là
se dessiner une nouvelle subjectivité de la réalité
du langage : limportance des contextes, qui influence le discours
dans le choix des mots et des phrases. Ces contextes, pouvant parfois
être des petits détails insignifiants, vont faire basculer
vers un choix plutôt quun autre. On comprend ici limportance
fondamental pour le langage de toute la structure de notre langage hérité
par notre apprentissage. La forme de cette structure est complètement
inconsciente. Elle est établie par une histoire non maîtrisée
qui peut ressembler à du hasard. On peut supposer lexistence
de nombreux équilibres. Les choix effectuées inconsciemment
ne tiennent quà un fil. On peut entrevoir ainsi limportance
de toute lactivité inconsciente de notre pensée qui
a sans doute un impact non négligeable dans le choix des phrases,
et même des idées
La deuxième subjectivité qui intervient dans le langage
et celle qui apparaît à la perception. Nous avons vu que
la perception est en fait le parcours dun influx qui abouti éventuellement
à la construction dun concept qui va occupé la conscience.
Ainsi chaque perception individuelle des mots et des phrases est fonction
de lhistoire de nos concepts. La perception est donc nécessairement
toujours différente de lun à lautre. Nous avons
parlé ici de la perception, mais il faut restreindre le mot :
le langage, cest surtout la perception du symbolisme, la perception
des mots. Ayant dégrossi le mécanisme du symbolisme, on
comprendra que cette perception est strictement individuelle, toujours
en décalage avec le symbolisme de lautre et toujours en décalage
avec le symbolisme commun. (Car la mise en commun dun symbolisme
ne repose pas sur le même principe que lacquisition dun
symbolisme, il y a donc toujours une distance et surtout une différence
de nature). Dans le langage, il faut donc toujours envisager la relation
entre deux individus comme décalée. Le dialogue est toujours
subjectif, car chacun véhicule un sens différent (une histoire
différente). Même si de façon théorique, on
connaît lexistence dune proximité inévitable
dûe à la convergence, il existe cependant toujours un décalage
qui peut avoir une mesure insoupçonnée.
La troisième subjectivité provient du fait que le sens des
mots évolue pour chacun. En principe, sauf saturation, un concept
se redéfinit à chaque usage. Chaque nouvelle expérience,
chaque nouvelle compréhension, chaque utilisation, ajoute une petite
précision au concept. Cette évolution est bien souvent inconsciente.
La nature rigide du langage nest vraie que pour ses structures (et
encore). Pour le sens véhiculé, le langage évolue
en permanence. La rigidité est souvent une apparence dûe
à la nature précise et peu mouvante de certains mots et
au fait que dans le « collectif », ces mots ont
un sens difficilement mouvant (car le collectif est une référence
incontournable de lobjectivité). Mais de façon individuelle,
il y a une évolution dans le sens perçu par les mots. Si
lon parle de mots abstraits (qui ne peuvent être définis
à partir de la réalité sensible sans un grand nombre
de mot), ce phénomène individuel est clair, notamment dans
les domaines psychologiques.
Ainsi
à lécoute dun discours, il existe plusieurs
décalages cumulés entre la pensée de lauteur
et le perçu de lauditeur.
Le constat de la subjectivité est donc primordiale : à
chaque étape, à chaque changement de nature, à chaque
interprétation, interpolation, à chaque pas de sa progression,
la réalité est transformé et connaît une part
de subjectivité.
Sil nous fallait faire la liste de toute les subjectivité
qui saccumule dans le cas dune personne qui écoute
un orateur discourir de ses expériences avec la trame, il y aurait
long à faire. Si nous avons décrit de nombreuse étape
de cette subjectivité, nous sommes loin de les avoir toute décrites,
chaque intermédiaire, chaque réalité qui entre dans
le processus influe le parcours de la réalité première
e adjoingnatun imensisubjecve. (En entrant dans les détails la
liste sallonge. Par exemple nous navons pas envisagé
que linformation émanée par la réalité
nest pas fixe, mais quelle diffère à chaque
instant, elle comprend donc une part de mouvance et de subjectivité,
très loin dêtre négligeable dans certains cas).
Nous allons conclure létude de cette subjectivité
par quelque remarques :
Le
cas de lécriture est particulier. Nous ne lavons pas
étudié en détail. Dun point de vue extérieur
Les deux différence fondamentale entre lécriture et
le parole sont : le fait que lecriture ne possède pas
un moyen dexpression aussi large que lorale à cuase
de sa simplification et le fait quen général le contexte
est beaucoup moins fort (un écrit est souvent lu hors de son contexte).
Cette diminution de potentiel se traduit par une subjectivité accrue.
Mais cette subjectivité est connu plus ou moins consciemment. Elle
est donc souvent compensé par une abondance et par un choix plus
réfléchi des mots qui détailleront davantage le sens.
Dun point de vue intérieure maintenant, nous avons vu que
lapprentissage de lécriture est greffé au dessus
de lapprentissage du langage, il sétablit donc une
subjectivité supplémentaire qui est finalement réduite
par la nécessité de similarité avec lusage
la parole orale. Maintenant il est clair que le discours écrit
est souvent bien différent du discours oral, sans entrer dans létude
des raison de ces différences, on peut dire quil y a une
approche de lobjectivité souvent différente entre
le langage écrit et le langage oral (ne dit-on pas que les mots
senvole et que les écrit reste, cest un apophtègme
qui en dit long sur la conscience de lobjectivité nécessaire
comparée entre lorale et lécrit).
Une
conséquence importante de la nature du langage est son aspect mouvant
et flou. En effet le langage sapprend par perception, reconnaissance
et intégration aux concepts déjà acquis. On peut
simplifier ce processus en évoquant que le langage perçu
est définit par associations. Pour bien prendre conscience de ce
principe donnons un exemple : imaginons que lon entende cette
phrase « je vais acheter du scrouvare au marché ».
Bien que ne sachant pas ce quest du scrouvare, on possède
malgré tout une mine dinformation très importante.
Mais cette information nest pas suffisante pour avoir une idée
satisfaisante. Il est bien sous-entendu que la définition ne se
limite pas à cette phrase et donc quil existe beaucoup dassociations
qui vont définir le terme de façon plus précise.
Cet exemple nous montre que le sens dun mot peut-être très
imprécis, . En se plaçant dans une situation théorique
idéale, on peut imaginer que par convergence asymptotique le sens
du mot va être défini par un contour assez conforme à
celui de la réalité. Mais cette réalité elle
même nest que condensation. Ainsi, par le principe même
de fabrication, le sens dun mot ne possède pas de contour
précis. Mais il se trouve que ce principe est largement accentué
par la nature et lacquisition des mots. En effet toute les subjectivité
que nous avons décrite empêche le mot davoir un sens
immenséent précis, ni collectivement, ni personnellement.
Maintenant il est vrai comme nous lavons vu que certains mot présentent
une identité beaucoup plus précise que dautres. Ainsi
de façon général, on peut dire quun mot possède
des contours nettement plus flou que la réalité qui est
déjà flou elle-même et pourtant le langage sera le
principal véhicule de la réalité. A cela il faut
ajouter que dans les réalités plus abstraites, les mots
recouvre des sens qui ne coïncide pas toujours avec les condensation
s de la trame, notament il recouvre des sens à cheval sur plusieurs
condensation.
Cet aspect mouvant sétend plus loin que les mots, elle sétend
jusquau phrase et même jusquau discours. Mais heureusement
par le principe dauto-positionnement du langage, nous voyons quen
théorie ce flou diminue dans la quantité qui précise.
Par contre on peut voir que cet aspect mouvent et flou du langage possède
de nombreuse conséquence.
Il arrive quun mot plus ou moins définit précisément
acquiert des sens très distincts voir même opposé
au sens usuel, cest assez fréquent. Létude de
lhistoire du mot quand elle est possible montre le mécanisme
souvent très naturelle de lévolution du sens.
Il est très fréquent que le sens des mots dérive
dans lhistoire. Cest collectivement par les habitudes de langage,
en rapport aux autres mots et à la réalité, quun
mot prend son sens. Ainsi il est possible que lusage change très
progressivement ou par saut. Il nest pas nécessaire quune
réalité nouvelle soit la cause de cette transformation,
cela peut être simplement du à lusage qui dérive.
Cest un signe supplémentaire de la mouvance naturelle des
mots.
Les mots sutilisent donc avec des sens mouvants. Cela est une subjectivité
fondamental du sens véhiculé par le langage. Il arrivera
féquemment quune détermination de sens soit impossible
non seulement face à une précision démandé
devant un concept apporté, mais aussi face à plusieurs sens
très distinct. Nous avons vu que les idées sont souvent
beaucoup plus précise que les mots. En général cette
confusion nexiste pas dans la pensée.
Ainsi lusage naturelle des mots est mouvant, le même mot sert
dapproximation à des pensée variée. Ce principe
général, pourvu dun mode de définition associatif
(donc non limitatif) donne une mouvance tout à fait exceptionnelle
aux mots et même au phrases. Mouvance ne signifie pas seulement
subjectivité, mais aussi possibilité daccorder des
sens très différent, très étendus . Le fait
daccorder plusieurs sens à un même mot na rien
dune singularité du à un concours historique, cest
aussi une des conséquence normal de la nature des mots. Cela implique
que lusage sadapte à lever les indeterminations. Cest
le contexte dans la phrase et le contexte extérieure qui précise
le sens de ce mot. Sans toute fois le préciser complètement
car le mot reste toujours flou de par sa nature.
Au delà encore de la mouvance, de la multiplicité de sens
et du flou des définitions, le langage possède un autre
caractère de mouvance que jappellerai lélasticité.
Cela signifie que lon peut placer le sens dun mot bien au-delà
de son sens (ou des sens) habituel(s) sans que cela ne soit forcément
mal perçu. La raison de cette élasticité provient
du mécanisme de compréhension qui est capable de créer
un sens dans le contexte à partir de toute les connaissances précédente.
Le fait de cette élasticité rend lanalyse, la clarté
et lobjectivité difficile, elle rend le jeu de sens et la
subjectivité facile, mais par ailleurs cette même élasticité
permet de donner un éventail de sens beaucoup plus large en jouant
sur les nuances (utiliser un mot hors sens habituel confère au
sens perçu une connotation issue de son sens initial). Cet usage
possède donc une utilité non négligeable.
Une des conséquences importantes de cet aspect mouvant se situe
dans lanalyse et le comentaire des discours. Le commentaire dun
discours consiste à apporter au discours des éléments
qui dirigent le sens de compréhension du discours. En théorie
un commentaire dirige le sens en précisant pour ajouter à
lobjectivité du discours. Par construction un tel commentaire
est forcément subjectif, dans le sens où le discours apporte
un sens et un autre discours apporte forcément un autre sens. Envisager
un discours pour préciser le sens dun discours, na
de réalité objecive que si la personne qui est commente
possède une connaissance des idées de lauteur plus
précise que le discours lui-même (nous passons sous silence
lexplication du discours à un auditeur qui ne comprendrait
pas le discours par manque de concept ou de connaissance du contexte).
Si le comentateur est aussi la personne à lorigine du discours,
il est probable que le sens puisent être précisé par
une interpolation plus fine. Mais sil sagit dune personne
extérieure à lorigine du discours, comment pourra-t-elle
préciser un discours daprès sa propre vision. Dans
ce cas on peut-on prétendre à une précision objective.
Autrement dit la seule précision dun discours devrait être
apporter par lajout des éléments du contexte qui à
constituer à lélaboration du discours, mais pas par
une interprétation intérieure. Auquel cas linterprétation
ne pourra se prévaloir dobjectivité. En fait il se
peut aussi que certain détail inclus dans le texte apporte une
cohérence toute nouvelle au sens du discours. Dans ce cas, on sera
face à un élément pertinent, mais il faudra probablement
des indices pour conclure à la validité dune nouvelle
interprétation dans le sens où ni le texte ni aucun contexte
nen parle objectivement. Ce commentaire montre que pour avoir une
perception objective dun texte, dun discours , il faut aborder
le sens avec un maximum de contexte qui nous place dans la situation de
lauteur et avec un maximum de bon sens. Il me semble quune
autre attitude relève de la subjectivité (qui je ne désigne
pas comme un mal, je parle ici dans le cadre de la recherche dune
compréhension objective).
Cest pourquoi lanalyse de discours consistant à disséquer
chaque partie, chaque interaction des parties peut produire tout autant
à nous éloigner du sens objectif quà nous faire
comprendre le texte. Ainsi contrairement à ce quon peut souvent
penser, la méthode analytique nest absolument pas objective
(sans être nécessairement subjective), cest la recherche
contextuelle qui fait lobjectivité dune explication.
Et jinsiste sur principe, car il me semble assister à beaucoup
de dérive, ou dusurpation dobjectivité dans
ce sens sous couvert de la logique reine.
Il
est curieux de constater létendue de ce que le langage peut
produire. Pour ne citer quun aspect qui concerne sa réalité,
jaborderai birèvement des paradoxes : le langage est
capable de produire avec la réalité des interrogation qui
semblent surprenantes. Pour ne citer que la plus connue et la
plus courte de ces interrogation, lorsque quelquun dit «
je mens » est-il vraiment en train de mentir ? Nous avons
déjà aborder ce paradoxe en parlant de la logique. Mais
je ne minteresse plus ici à laspect logique du problème,
mais à son aspect naturel. Comment le langage peut-il produire
de telle monstruosité de réalité. Je pense que lanalyse
de ce simple paradoxe pourrait nous mener bien loin dans de très
long discours. Tel nest pas mon objectif, il consiste à présenter
deux ou trois conséquences de ce que nous avons déjà
abordé.
On peut penser quune bonne partie de ce paradoxe provient de la
mouvance du sens des mots. Le fait de dire « je mens »
et de se lappliquer à soi-même, correspond à
deux lectures du même texte : la première fois le texte
lui-même la deuxième fois appliquer le sens du texte au texte.
On peut penser que le sens est mouvant, et que cest ainsi que nait
labsurdité.
On peut aussi attribuer lorigine de labsurdité à
la structure du langage. Le langage possède ces structures, et
accorde un sens à ces structure. Le fait daccorder le sens
du « je mens » à la phrase elle même
provient de la structure qui consiste à appliquer le sens de la
phrase à elle-même. On peut penser que ces structures possède
ainsi une capacité qui dépasse le simple fait de porter
le sens. En effet cette phrase perçue comme nous le présentons
est hors sens. On peut donc accorder aux structures une réalité
dont lusage peut dépasser le bon sens. Mais cela na
rien de très étonnant .
On peut penser quune cause importante de la monstruosité
de cette phrase provient beaucoup de la réalité que lon
accorde au langage. Jai déjà dit, bien que le langage
soit dabord un véhicule du sens, il possède une réalité
en propre, mais cette réalité nest pas une réalité
du sens quil véhicule. Ainsi on pourrait tout simplement
penser quune telle phrase est tout simplement une construction de
phrase qui ne véhicule pas de sens, ce qui signifie, quelle
ne véhicule pas de sens qui est pensée objectivement. Mais
plutôt que cette phrase est une pure construction effectuée
sur les structure du langage, qui est finalement existante en soi , mais
dont lobjectivité du sens est à remettre en cause
car elle nest plus le véhicule, mais lorigine du sens.
Je naccorde pas beaucoup de valeur à ce dernier argument
qui ressemble bien à de la logique de bas étage, mais il
présente lintérêt de nous faire percevoir les
différente rôle du sens et du langage.
Sans conclure sur ce paradoxe, on peut dire quil est amusant de
voir que le langage peut constuire des non-sens à ses propres yeux,
sous leffet dun jeu de symbole apparemment assez authentique.
Ces remarques consistait surtout à voir létendue de
la réalité du langage.
Pour
en revenir au sens du langage perçu, il est important de constater
un aspect apparemment paradoxal qui finalement éclaire beaucoup
la compréhension de la subjectivité du langage. En effet
nous avons montré que le sens est en fait la création dun
concept unique occupé par la conscience à un instant donné,
autrement dit le sens apporté par la perception est toujours précis
et même ponctuel. Cela exclu pratiquement la subjectivité.
Par contre nous avons montrer que la correspondance avec la réalité
extérieure était elle très subjective à bien
des sujets. Cette objectivité subjective peut sembler déroutante.
Mais elle est loccasion de comprendre la nature de la subjectivité
de nos pensée. Nos pensées sont précises du fait
quelle occupe une place et une seule dans léchafaudage
de la pensée. Cela donne parfois une très grande clarté
à la pensée (le phénomène de clarté
ne dépend évidemment pas que de cela). Mais par contre le
rapport à la réalité, léchange de toute
les informations sont subjectifs. Il faut dire que lon entretient
le paradoxe en disant quun symbole ou quun mot est flou. Cest
précisément le paradoxe de la pensée : avoir
limpression de bien comprendre les choses et se rendre compte analytiquement
du flou quelles occupent. En effet, laspect flou du sens de
symboles provient de deux étapes principales :
dune part que le symbole se redéfinit presque à chaque
utilisation comme nous lavons vu. Ainsi il est loin doccuper
un seul concept, il en occupe une multitude. On constate donc que le sens
du symbole est lui-même mouvant dans le temps au fur et à
mesure de son expérience. Lanalyse est spécialiste
pour déplacer le sens des concepts. Ainsi un symbole bien quil
soit toujours senti de façon unique à un instant donné,
est toujours le sommet dune pyramide de nuance et dexpérience
variés.
dautre part le fait que le rapport entre le symbole et toutes les
formes de réalité quil est sensé désigné
procède dune plus ou moins grande subjectivité. Cette
partie là cest celle que nous avons passer un certains temps
à étudier.
De la sorte, si la pensée est objective en soi, elle est subjective
quant à ce à quelle représente dans la réalité.
A
la subjectivité de la pensée, il faut encore ajouter un
principe perturabateur, cest celui de la psychologie. En effet,
nous avons presque toujours suggéré ici lidée
dune pensée qui cherche à se construire des représentation
objective de la réalité, avec tous les moyens et les faiblesses
qui la concerne. Seulement la vie ne consiste pas seulement en acquisition
mais aussi en vécu, en choix, en affectivité, en passion,
etc Or il est plus que fréquent quun processus dapprentissage
et de recherche dobjectivité soit dévié par
une multitude de cause variée : refus du trouble ou de la
remise en cause, principes arrêtés, autres occupations, intérêts
personnels, etc
Jai bien insister sur le fait que la recherche de lobjectivité
nest pas nécessairement une valeur que jadopte comme
le bien à suivre. Je ne pose pas ici de jugement de valeur. Jétudiera
la question de la valeur plus tard. Jai pour linstant choisi
détudier les critère dobjectivité pour
me permettre de chercher mon chemin.
Après
un tel constat de subjectivité on se demande comment la communication
est possible, comment le sens peut-il être objectif ?
Lobjectivité
du langage
Et au terme de ce constat de subjectivité, il est raisonnable de
se poser une nouvelle fois la question : mais comment peut-on envisager
une reelle objectivité dans le langage ?
Nous avons déjà expliqué que plusieurs facteurs interviennent
dans ce processus dobjectivité
la convergence asymptotique pour lapprentissage de la pensée
qui consiste à constituer une interpolation de plus en plus fine
de la réalité.
Nous avons aussi rapidement parlé du principe de cohérence
qui est à peu de chose près le principe du bon sens, cest
à dire du sens lui-même. Il faut comprendre que la subjectivité
ne consiste pas seulement en une perte ou un décalage de la réalité.
Elle consiste aussi en un ajout. Donner du sens à la perception
consiste à laffubler dune réalité supérieure
à le seule perception. Ce sens est fourni par le simple fait que
la perception conduit au sens en suivant un chemin dassocaition
dont lascendence est très riche et dépasse très
nettement la perception. Cette différence entre la perception et
le sens est en même temps subjective et objective :
Subjective car le contenu de la pereption est situé au début
de la chaîne, il est très différent du sens qui parvient
en bout de chaîne. Il est complètement remodelé. Une
chair épaisse est ajouté à la maigre réalité
perçue. Cest toute lhistoire de la pensée qui
converti la perception en un sens beaucoup plus riche. Il arrive même
que ce sens puisse nous tromper sur la réalité. La subjectivité
est donc importante dans le sens forgé du sens.
Objective car le contenu ajouté à la perception est celui
issue de lapprentissage de la trame, le corps qui est donné
à la perception nest donc pas une invention subjective. Cest
au contraire un rapprochement de la réalité plus générale
extérieur.
Lobjectivité avec la réalité extérieur
nest évidemment pas une conformité absolue, ce qui
naurait aucun sens. Nous avons déjà plus ou moins
bien distinguer la différence entre lobjectivité et
labsolu : labsolu consisterait en la perception dune
existence en soi ou éventuellement transcendente. Mais une telle
existence na pas de sens par la nature même de la trame qui
est subjective. Alors que lobjectivité consiste simplement
en une conformité (forme semblable) de condensation entre deux
réalités. Cela signifie quil ny ait quun
minimum de perte et dajout dans la continuité de linformation.
Mais ces pertes et ces ajouts doivent être vu globalement et pas
seulement localement. En effet, dans le fond de notre recherche nous nétudions
pas lobjectivité de la perception, mais lobjectivité
de notre pensée avec le monde ; dans le fond nous nétudions
pas lobjectivité des mots, mais lobjectivité
de la communication. Si dans le cadre de cette étude on constate
le surprenant nombre de subjectivité qui sinsèrent
dans le parcours de linformation dun côté, on
peut aussi être convaincu de lautre côté par
le bon sens quil existe malgré tout une grande objectivité
dans tous ces échanges et surtout dans laccumulation qui
produit le sens.
Il nous reste à étudier lobjectivité propre
du langage, comment est-elle possible ?
Les
deux principes que nous venons de citer qui concerne le passage de la
réalité à la pensée, concerne aussi le langage.
Constatons-le dans le cadre de lacquisition du langage :
la convergence asymptotique est le mécanisme même qui donne
le contour du sens des mots. Lacquisition du symbolisme se fait
par expérience, particulièrement dans lenfance. Cest
par répétition dans différents contextes que les
mots prennent leur sens. Le sens des mots que ce soit le sens individuel
ou collectif possède une grande conformité avec les condensation
de la trame quil symbolise.
Il est vrai quaprès lenfance, cest davantage
la cohérence qui donne le sens des mots. Autrement dit cest
le deuxième principe de cohérence, qui permet de situer
très rapidement un mot par une définition en rapport aux
autres. Et comme toujours on constate que le deuxième principe
est lui-même issue du premier. La cohérence na de sens
et de fiabilité que parce que la cohérence est rendu cohérente
par la convergence asymptotique. La cohérence qui permet de naviguer
au delà de lexpérimentation directe, cest le
bon sens qui lanalyse et surtout qui en fixe les limites de validité.
Pour
la fabrication du langage, on assiste un peu aux mêmes principes :
Il est impossible denvisager la convergence asymptotique pour la
fabrication dune idée avec les mots et les structures du
langage, car une phrase est faite dun nombre de mot limité.
On ne peut pas non plus lenvisagé pour lacquisition
de la parole qui est greffé sur une structure existante (la perception
qui elle est réalitse par convergence). Par contre il est possible
de lenvisager pour le discours, ainsi que pour le langage fabriqué
au qutoidien. En effet la fabrication dune idée se fait par
agencement des mots. Par interpolation de lidée par les mots
et surtout par des phrases. Interpolation qui a lieu dans le cadre du
langage lui-même. Le langage par sa rigidité, son vocabulaire
limité (dautant plus vrai dans le langage courant), nécessite
une interpolation de la pensée pour sexprimer. Lavantage
du discours est de ne point être limité en quantité,
linterpolation peut se poursuivre dans une convergence asymptotique
tant que lobjectif et donc lobjectivité ne semblent
pas atteints. Nous avons déjà parlé de la possibilité
formidable du langage de pouvoir construire des sens complexes avec un
vocabulaire assez limité, par le fait de construction échaffaudée.
Voici une autre image pour exprimer ce fait : avec trois couleurs
de base, on construit une multitude de couleurs effarentes en accentuant
plus ou moins le poids de chacune. Les couleurs de base ce sont les mots,
et laccentuation plus ou moins grande cest lart de la
structure et de lenchaînement qui peut situer les mots les
uns avec les autres. Evidemment comme toute image, il ne faut pousser
trop loin lanalogie, la vie du langage repose sur davantage que
cette simple image. Le discours agit très souvent en équilibrant
les mots les idées pour atteindre un lieu bien défini qui
tente de reproduire la pensée objectivement. Lidée
est donc celle dune convergence asymptotique. Les mots, les phrases
apporte tour à tour des précisions, des poids qui tire chacun
dans un sens pour conduire léquilibre, le centre de gravité
au lieu envisagé. Celui-ci est tout désigné par le
phénomène de saturation : quand les précisions
ne précisent plus mais donne limpression de répéter
le discours. Evidement cette façon de conduire le discours aura
lieu dans le cas où le concept à communiquer nest
pas clairement défini. Car si un concept est déjà
clairement défini dans la culture, il peut se résumer simplement
à lénoncé dun seul mot qui le symbolise.
Suivant les situations, le processus est en fait un peu plus complexe,
la convergence est souvent établi en fonction des réactions
de linterlocuteur. Cest souvent un jeu complexe de tension
et dinteraction qui amene linterlocuteur à la compréhension
lidée voulu. Cette méthode consiste donc à
faire passer une idée par établissement du contexte propre
à lidée. Il sagit de partir sur les bases à
peu près commmune du langage et de construire un édifice
qui soit le plus précis possible. Malgré la subjectivité
des base, le concept finale peut parvenir à une précision
objective. Cette méthode pourrait sappeler lobjectivation
par convergence.
Il est aussi fréquent dans le langage duser de cohérence
plus que de convergence : cest lusage de la logique,
de lévidence, qui fait appelle à la cohérence
existant chez linterlocuteur. Cest lusage dun
mot bien placé au bon moment dans le bon contexte qui apporte léclairage
soudain, qui établit le lien manifeste du bon sens. Ce langage
là est plus difficile à véhiculer car en théorie,
il suppose la compréhension de létat mentale de lautre.
Savoir produir un discours objectif consiste à être perçu
par linterlocuteur de façon la plus conforme possible à
la nôtre tout en tenant compte de sa propre histoire, de son symbolise
individuel. Ce nest donc pas une petite affaire. La cohérence
dans le langage cest aussi et surtout lévidence du
langage : en effet sur les concepts les plus utilisés, les
plus précisé, le langage ne suppose pas dambiguité,
cest la cohérence. Cest le bon sens, la coïncidence
de lobjectivité est préétablie par lhistoire
et la culture commune. On peut dire que cette cohérence est la
situation la plus fréquente dans le langage courant. Elle consiste
à comprendre ce que lautre dit dans une compréhension.
Pour cela le discours est utilisé dans lusage du sens commun
des mots.
Nous constatons ainsi que le langage possède aussi une certaine
objectivité. Malgré toutes les source de subjectivité,
il est assez clair que le langage possède beaucoup de point dappui
solide et objectif dans la communication de ses idées. Lexpérience
le montre. Sans doute existe-t-il une confiance naturelle excessive en
la coïncidence de lobjectivité, mais sachant que la
convergence permet la coïncidence, le problème est de nature
pratique plus que théorique.
En fait la compréhension de ces mécanismes ne nous apporte
pas seulement la conclusion de lexistence dune objectivité
dans le langage : le bon sens nous laurait donné bien
avant. Elle apporte surtout la compréhension de ce mécanisme.
Et lintérêt de cette compréhension est dapprécier
en chaque situation de lobjectivité du discours. Sil
nest pas toujours possible de lapprécier pour beaucoup
de raison (lobservation agit sur la réalité, incapacité
de prendre des repères extérieurs, etc ), cette compréhension
permet davoir une meilleurs idée de la fragilité réelle
de lobjectivité dun discours. En cela il est fort utile.
La connaissance des faiblesses de lobjectivité à chacune
des étape de linformation est un atout pour construire son
jugement, elle peu aider le bon sens.
Lune de ces étapes de linformation apporte une idée
interessante sur le sujet qui nous intéresse : il est amusant
de constater que le langage extérieure (celui utilisé dans
la pensée) et intérieur (celui exprimé pour communiquer)
sont en relation étroite, puisquil sagit de transformer
matériellement ce qui existe dans la pensée.. On peut dire
que la relation est pratiquement sans perte, sans subjectivité,
elle se résumes à quelques situation anegdotique (défauts
de syllabisation, labsus, trous de mémoire sans même
savoir si les défauts sont vraiment situés entre langage
extérieur et intérieur). En effet cette pensée est
marquante car il sagit de passer du domaine de la pensée
au domaine matériel. Remarquer que la subjectivité est minimale
dans cette étape revient à unir étroitement lintérieur
et lextérieur que lon a ordinairement tendance à
situer comme une étape subjective par excellence.
Au
terme de notre explication, il apparaît clairement que le langage
diffère radicalement de la réalité comme dailleurs
de la pensée. Mais il sagit davantage détudier
la conformité, cest-à-dire lobjectivité.
Et si lon étudie la correspondance dobjectivité
entre un discours et la réalité extérieur, il est
tout a fait possible denvisager lexistence dune véritable
objectivité, Mais cette objectivité est loin dêtre
généralisé, car laspect manifeste de la subjectivité
est évident au travers dune multitude dexemple. Il
nous faut donc chercher les conditions qui optimisent lobjectivité.
La question qiu nous intéresse ne sera donc pas létude
de lobjectivité de nos représentation en général,
mais plutôt la découverte dune méthode détude
de lobjectivité et de la subjectivité des cas despèces.
En conclusion, le langage possède une réalité qui
peut être objective. La réalité et lobjectivité
ne sont pas le seul fait de la pensée. Le langage par se réalité
influence le sens quil véhicule . Le langage rigidifie le
sens par le fait quil est piègé par les mots, il limite
la liberté du sens, et de lautre côté le langage
assoupli le sens dans le fait que le langage exprimé est plus subjectif
que les pensées. Il me semblait nécessaire de terminer cette
conclusion sur la réalité du langage par la mise en évidence
de cette synergie existent le sens et le langage. Le langage retrouve
donc une forme de noblesse, il nest plus seulement véhicule,
il est aussi le chauffeur.
Par son existence réel de modeleur de sens, le langage possède
des prétentions à lobjectivité.
Le
structuralisme linguistique
Au terme de cette étude sur la nature de la réalité
du langage et pour montrer lintérêt de notre modèle,
il est intéressant de se positionner sur une question historique :
celle du structuralisme linguisitique.
En posant le symbole comme base du sens. Cette démarche analytique
a conduit à comprendre que le symbole ne possédait de sens
que dans la liaison qui le place par rapport aux autres symboles.
Le structuralisme sinteresse donc à la langue en tant que
structure vidée de tout autre contenu. Le sens des symboles nest
établi que par leur interdépendance. Létude
du stucturalisme consistait donc à démenteler cette forme
qui donne du sens au langage. Au regard de notre modèle, le structuralisme
est basé sur une confusion. Une confusion qui concerne le sens
du langage. Le structuralisme a posé lessence du sens dans
le langage ; sans dénier lexistence dun sens autre
que celui du langage. Mais cest autre sens nest
pas lobjet de son étude. Il confère a cet autre
sens une identité non continue avec le langage. Ainsi les
états mentaux, lintention, la psychologie nexprime
pas un sens de même nature que le sens du langage. Le sens que lon
partage est dans les mots.
Notre position sur la question est bien différente. Et je pense
que la position du structuralisme est du à une confusion identifiable.
La découverte que le sens existe par les relations réciproque
des mots est fondamentale. Cette découverte explique le sens au
travers dune forme. Il en est de même dans notre modèle.
le sens est donné par la forme. Mais la forme du sens décrite
par notre modèle est en même temps plus complexe et plus
simple que celle décrite par le structuralisme : plus complexe
en ce que les éalité qui interviennent dans le sens sont
beaucoup plus vaste, beaucoup plus subtil que la seul interrelation des
mots entre eux. Beaucoup plus simple en ce que la construction est un
édifice qui possède une base et une histoire, elle acquiert
donc un statut causal. Le sens véhiculé par les mots n
pas de fondement, il nest quun constat posé comme fondement
du sens. La confusion est donc davoir pris le mot ou même
le langage comme forme du sens. Il ya avait à la bas une intuition
très objective : celle que le sens est défini par interelation
réciproque. Seulement le support du langage était une tentation
trompeuse : son aspect concret, sa manipulation aisé, sa relative
simplicite, en faisait un objet détude interessant. Et comme
aucune autre forme nétait présente pour le supplanté.
Il sest retrouvé candidat du support du sens. Deplus la confusion
est entretenue par la nature du problème :
le langage est le seul support partageable du sens. Létude
objective du snes conduisait donc au langage comme lieu de parte du sens
et donc du sens lui-même.
Et même dun point de vue personnel la confusion est possible :
la synergie existant entre sens et langage, les a rendu intime au point
quen abordant méthodologiquement le sens par lintermédiaire
du langage sans être vigilant au détails qui dépasserait
le langage, le sens peut sembler reductible à ce langage. Il présente
une homogénéité suffisante.
Et cest sans ajouter que si le langage ne porte pas le sens perçu,
on peut affirmer que le langage porte réellement du sens. Mais
cest un sens imporsonnel, une abstraction qu idéfini un « sens
commun ». Nous avons vu comment cette réalité
existe à lintérieure dune culture ou par la
seule entremise dun texte dont un possède un minimum de référent
traductible.
Pour
percevoir lerreur, il aurait fallu plongé dans lindividu,
autrement dit en soi. Observé le décalage entre sens et
langage nest pas aisé, mais un certains nombre de signe témoigne
de ce écart :
la continuité entre les pensées qui sexpriment par
le langage et celle qui ne sy réduise pas (la musique, la
psychologie, lart, ).
La subtilité des pensées qui bien quinscrites dans
le langage, le dépasse (en largeur de perception, un nuanace et
en contexte liée : il existe des choses dans la perception
du langage qui napparaisse pas dans les seuls mot du langage et
qui de plus sont variable.
Cela nous conduit à linfluence des contextes dans la paerception
du langage : elle peut facilement être mis en évidence.
(Mais bien sur se lit à lintérieur de nous même)
En fondant le sens sur linterrelation du langage avec lui-même,
on obtient que le sens se précise par accumulation (un long texte
est nécessaire à lennoncé de sens précis).
Seulement on constate un problème fondamentale entre la perception
du sens et cette théorie : à lécoute dun
texte, le sens perçu nest pas seulement celui dun affinement.
Létat mental est en décalage avec ce sens : la
pensée suit un parcours infiniment plus riche que cette convergence.
La conscience est situé à toute sorte de niveau pas seulement
au sommet du sens et cela très alternativement. Si le sens global
est en effet perçu, il semble être une anecdote dans lensemble
des état de conscience lors de cette lecture. Ainsi réduire
le sens au mot, cest dissocier le sens et lhomme. Cest
donc créer un sens artificiel (cest dailleurs la réalité
du sens que nous avons donné aux mots dans notre modèle,
elle nest pas le sens perçu, mais une abstraction de dénominateur
commun).
Mais cest sans doute dans linstatisfaction et lincapacité
de lanalyse structurel du langage à rendre le sens que celui-ci
montre le plus sa faiblesse. Ainsi le structuralisme sest inévitablement
tourné vers des structure plus grande que la phrase pour accumuler
un maximum de sens et se rapprocher de la richesse et de la précision
existante du sens. Seulement là encore linsatisfaction est
grande car le langage nest pas suffisant à rendre compte
du sens ressenti et nous en avons expliqué la raison.
Au résultat, je pense que les difficultés du structuralisme
séclaire par leur conformité avec les hyptohèses
de notre modèle.
Réalité
de la logique symbolique.
Il serait regrettable de parler de la réalité du langage
snas aborder le cas singulier de la logique symbolique. Nous en reparlerons
avec beaucoup plus de détail plus tard, mais la logique présente
une nature tout à fait singulière au milieu de la trame.
Elle est une sorte de réalité que l'on peut décrire
parfaitement par le langage. La logique mathématique peut en effet
être écrite sous forme de symbole et de règles pouvant
être manipuler sans autre précaution que le respect des règle
et qui aboutit sytématiquement à des réalités
(nous donnerons plus tard un sens plus précis à ce langage)
.
Autrement dit la logique symbolique est une partie de la trame dont le
sens est parfaitement définit par un langage. Tous les intermédiares
de subjectivités ont disparu (nous nuancerons légèrement
ces propos). On trouve là une réalité extraordinnaire
contenu dans le langage.
Ainsi que la réalité de la trame peut-être accessible
au langage. Voici une découverte résolument nouvelle. Mais
elle possède un hiatus de taille : la réalité est
limité la logique elle même.
Maintenant comme la logique possède beaucoup de forme approché
dans la trame, la réalité peut souvent être approché
par le langage logique ce qui d'un seul coup lui donne un champ d'application
immense. Avec une certaine subjectivité, mais immense malgré
tout.
La logique symbolique est une réalité abstraite de la trame
qui se voit dans tous le recoins de ses forme. La logique est une des
formes pérenne de la trame, de même que la matière
par exemple. Les deux sont d'ailleurs étonnament liées.
Pour en savoir davantage sur la lange logique il faudra attendre le chapitre
spécifiquement dédié à la logique.
Le fait que la logique soit directement traductible dans un langage est
une forme très singulière de la réalité :la
logique se prête étonament bien à notre structure
mentale par l'usage de l'abstraction par le symbole et la règle.
C'est
probablement un peu osé de le dire, mais cette langue de la trame
semblait étonnament bien conçu pour la lecture humaine :
il restait à lire...et il reste encore lire. La convergence vers
une lecture scientifique n'est donc pas un étonnement. Mais tout
cela est un jugement de valeur un peu trop antropocentrique pour être
crédible.
Réalité
de la communication
Nous
avons tenter de percevoir la réalité du langage. Nous allons
en étudier quelques conséquences sur la communication. Il
sagit de considérer la relation existant entre deux personnes
communiquant par le langage. Dès maintenant nous possédons
lessentiel de la réflexion, il suffit de voir les conséquence
de la mise en commun du langage entre deux personnes. Lobjectif
de cette partie consiste à avoir un aperçu de ce quon
peut attendre comme objectivité dans communication faite au travers
du langage.
Nous
savons que si lon met bout à bout toute les subjectivité
qui existe dans la communication dune réalité extérieure
à une autre personne, on peut-être surpris de la somme de
subjectivité qui interfère, lajout dune seconde
personne ne fait quaugmenter la subjectivité. Brièvement
les subjectivité présentes sont cellet de la réalité
elle-même, de linformation transmise, de la réception
de linformation, de la transmission de linformation à
la pensée, de lorganisation qui en résulte, du langage
lui-même, de lutilisation du langage, de ladéquation
de notre langage à celui de lautre, puis à nouveau
le même schéma pour lautre. Mais le langage ne consiste
pas quà communiquer la réalité extérieure,
il communique aussi la réalité intérieure. Dans ce
cas il y a moins détape dans lajout de subjectivité
au parcours du sens, mais curieusement en pratique, cest dans ce
genre de communication que le langage est souvent le plus subjectif. Cest
à se demander comment quelquun a osé dire que « tout
ce qui se conçoit sénonce clairement »
La
communication par le langage possède un aspect triangulaire :
le langage de lémmeteur, le langage du recpeteur et le langage
commun qui les réunis.
Mais aussi léméteur, le recepteur et le monde.
Suivant que lon considère le langage lui-même ou les
acteurs du langage ou le contenu du sens à partager. Sans
oublier que le plus souvent chacun devient tour à tour émetteur
ou récepteur
Létude de la communication sabordera donc sous cet
aspect en posant des questions à chaque niveau et à chacune
des relations.
quel sont les critères dun pensée objective ?
(et quel sens donner à une telle question ?)
quels sont les critère dune expression objective?
quels sont les critère dune compréhension objective ?
quels sont les critère dun discours objectif ?
Quel confiance donner dans les mots ?
Je
pense que pour lessentiel nous avons donné lessentiel
des éléments de réponses à ces questions.
Nous nous limiterons à faire des remarques supplémentaire
sur la nature particulière du dialogue.
Comme
nous lavons dit le langage est en même temps un compromis
dadaptation entre notre pensée et la norme commune. Mais
il n sagit pas que dune adaptation : les réalité
en présence interfère sous de ne nombreuse forme imprévu,
on peut évoquer lexistence dune synergie dans le sens
véhiculé entre deux individu.
Nous
avons vu que le langage est un symbolisme qui possède une certaine
individualité. La communication consiste donc à linterprétation réciproque
des symbole de linterlocuteur : il sagit de traduire les symbole
de lautre dans ses propres symbole, et cela à tous niveaux :
depuis les symbole les plus rigide les sons, les mots, les structures
jusquau symbole les plus subjectifs, les sous-entendus, la portée
du sens des mots. Sil est une leçon à tirer de cette
constatation pour améliorer lobjectivité de la communication,
cest le fait de prendre du recul par rapport à la compréhension
que nous avons du langage de lautre en cherchant tous les indices
qui nous conduiront à nous rapprocher de sa compréhension
personnelle, ce premier objectif consiste à comprendre lautre.
La leçon suivante consiste à untiliser cette connaissance
pour envisager une communication qui cadre avec tous ce que nous connaissons
de lautre pour que la perception quil ait de notre discours
coïncide avec ce que nous souhaitons quil en ait. Ce nest
pas là le plus facile. En effet, il ne sagit pas dutiliser
les même symbole que notre interlocuteur utilise dans le langage,
car il pourrait les interpréter autrement venant de nous, il sagit
bien davantage de produire lobjectivité que nous souhaitons
sans faire passer des faute de sens. Cela suppose de chercher à
comprendre comment lautre nous comprend. Il sagit de comprendre
linterpolation nécessaire de notre pensée avec lusage
des symboles de linterlocuteur (encore faut-il que nous les comprenions
précisément, et ce par une inerpolation personnelle)
Le
dialogue entre les hommes est donc toujours une interpolation de la pensée
de lautre. Mais lobjectivité du langage consiste en
ce que cette interpolation peut être précisée à
volonté. Le langage peut créer lui-même le contexte
et la précision nécessaire à lobjectivité.
Rappellons nous que le langage nest pas nécessairement le
seul à créer à ce contexte. Il est intéressant
de constater que le simple soupir dun septuagénaire peut-être
compris par son épouse avec plus dobjectivité que
certaines définitions par des philosphes.
Jusquici,
nous avons essentiellement parlé du discours objectifs. Mais il
est évident que le discours sétablit sur de nombreux
mode, pas seulement sur le mode objectif. Il ne sagit pas ici de
faire linventaire des différents modes de discours, mais
seulement de donner la conscience de la vaste étendu des modes
de langage quant à leur objectivité:
Un langage peut chercher à être objectif ou subjectif, explicatif
ou prompt, éloquent ou précis, intemporel ou contextuel,
logique ou artistique, impulsif ou médité, etc
Cela nous ramène à lobjet de notre recherce :
sil est une leçon a tirer de cette remarque pour nous qui
cherchons un maximum dobjectivité, cest déviter
le quiproquo en interprétant linterlocuteur dans un mode
de langage différent que celui quil utilise. Il se trouve
en pratique quon est souvent conscient de la différence de
langage, mais quon utilise sciemment la différence pour en
tirer profit.
Dans
lusage du discours, les glissements de sens sont très fréquents.
Il sont plus ou moins conscient, mais il sont source fréquente
de mauvaise compréhension dans le discours : inadéquation
avec la réalité, erreurs de bon sens, les supercheries du
discours, les quiproquos, etc .
Une source dincompréhension importante dans le discours est
aussi la divergence des contextes. Nous avons vu comme le contexte apportait
un positionnement importante au sens du discours. Il fréquent quun
interlocuteur possède un contexte incomplet ou différent
qui linduit à une mauvais objectivation du discours. On pourrait
dailleurs ajouter que les contextes nétant jamais identiques,
le sens des mots nest peut pas lêtre non plus. Mais
lintérêt de cette remarque consiste surtout à
montrer que lobjectivité est accru par recherche des contextes
du sens des mots. La plus grande difficulté consiste alors en ce
quune bonne partie du contexte est fait de pensées inconscientes
et donc innaccesible à linterlocuteur.
Nous
en avons déjà parlé, mais il convient de le citer
à nouveau dans cet inventaire de la recherche dobjectivité
: un des pièges de lobjectivité réside dans
lanalyse du langage. De façon inconsciente lanalyse
par le glissement de sens des symboles peut conduire à des sens
très éloigné du sens originale de lauteur.
Il se trouve que lanalyse peut ainsi être conçu comme
un puissant moyen de détournement du sens. Et en pratique on peut
voir que ceux qui ont lavantage intellectuel ne sen prive
pas dans un conflit dintérêt. Dans le parlé
au quotidien comme dans lécrit les plus rigoureux (la loi
par exemple), lanalyse conduit à des résultats les
plus divergents, le problème consiste en ce que lanalyse,
à lui seul, nest pas un moyen adapté à létude
du sens. Dans cette perspective on peut souligner le rôle très
particulier de la langue logique (des mathématiciens). Cette langue
ou ces langues (car plusieurs langue logiques existe) ne procèdent
pas du même mécanisme que le langage ordinaire. Dans les
langues logique cest la règle, la structure qui est le fondement
objectif, dans les langues ordinaire, cest le sens. Il y a donc
une différence fondamentale quant à lusage de la règle
dans ces deux langue particulière : lune est souple
car soumise au sens, lautre est inflexible car dominant le sens.
Ainsi la langue logique na pas pour primauté le véhicule
du sens, mais le respect de la règle.
Le rôle de lanalyse dans la langue commune doit donc être
relativisé dans sa prétention dobjectivité.
Ainsi de même que nous avons assigné lusage de la logique
à un outils destiné à être utilisé dans
son champ dapplication, de même lanalyse dun discours
est un outils destiné à son champ dapplication, un
outils certe fondamentale et utile pour lobjectivité, mais
pas en soi une méthode objective. Cest un des domaine où
lon discerne objectivement que la confiance dans la logique doit
être relativisé.
Ma
recherche consiste à trouvé un regard le plus objectif qui
soit du sens des chose. Dun côté le sens de la
trame, de lautre côté le sens de la communication.
En écoutant un discours il me faut donc veiller au lièvre
que je poursuis. Car lécoute dun discours peut ne devenir
quun support pour ma recherche dobjectivation de la trame.
Dans ce ca je perd lobjectivation du discour (cest à
dire la perception objective de ce que veux dire lauteur). Pour
ces deux objectif il me faut deux écoutes différente du
même discours.
En
conclusion, je rassemble ici quelques faits important de lattitude
nécessaire à la perception de lobjectivité
issue de ma recherche:
A la différence de la trame réelle dont la réalité,
bien quimprécise, est immuable, le langage lui est entâcher
dapproximation décalé de la réalité.
Le discours de lautre est imprégné dun décalage
du au symbole. Je dois donc veiller au langage.
je dois veiller à être conscient de lexistence de la
subjectivité. Autrement dit, je ne dois pas accorder une valeur
absolue au langage, en privilégiant le sens globale à lanalyse.
Bien que je désire approfondir mes connaissances, je dois veiller
à ne pas construire ma confiance trop précipitement quand
je suis enthousisamé par lapparence du beau langage ou dun
beau raisonnement. Il me faut toujours établir le test de lobjectivité
globale.
Je me dois de pouvoir franchir les mauvaises formulation. Une idée
mal formulée ne doit pas constitué un prétexte pour
en rejeter le sens. Car le langage nest pas le fondement du sens.
Autrement dit dans ma recherche dobjectivité, il me faut
privilégier le sens au mots.
Ma recherche dobjectivité me conduit à considérer
aussi la subjectivité : je ne dois pas construire à
mes eyux une trame qui soit réduit à lobjectivité
puisque la subjectivité en est un composant essentiel. Ainsi me
limiter en ne considérant que lobjectivité dans la
trame, méloigne dune perception objective de la trame.
Je vis de beaucoup de subjectivité. Cest mon lot, lignoré
méloignerait de lobjectivité. Dans bien des
domaines il me semble insensé de vouloir faire autrement.
Je dois me méfier des théories analytiques quand elle ne
sont pas porté par une concrétisation objective ou un clair
bon sens. En particulier quand elles ne sont pas bâti sur des terrains
éprouvés et qui ont porté leur fruit dobjectivité.
Ainsi je dois veiller à ne pas tomber dans le travers de me fier
trop à mes propres théories, mes propres définitions,
car elles sont beaucoup sont beaucoup trop précises, hypothétiques
ou incomplète. Si elle apporte une cohérence à mon
système, elle ne sont pas assez objective pour recevoir ma confiance.
Mappuyer sur des idées trop précises non objective
peut méloigner de lobjectivité. Ainsi je préfère
conserver un certain flou plutôt que de simuler lobjectivité
quand cela reste possible.
La Science est recherche de la réalité objective partageable.
Le sens est le ressenti instantanné d'un tissu organisé
de concepts formant une unité cohérente liée à
la totalité de nos aquisitions (qui sont pour chacun un autre sens).