le langage

Pour comprendre le sens de ce texte il est conseillé d'avoir lu
- la théorie de la connaissance
- la trame

Un texte résumé est accessible ici
- la nature du langage

Introduction
Une part immense du sens de la vie humaine utilise le langage. Une compréhension de ce mécanisme s'avère donc primordiale pour l'étude de la réalité. S’il est manifeste que notre vie ne se résume pas au langage, il est aussi manifeste que le langage est un véhicule primordial de la connaissance, de la communication, de la réalité, de la vérité. Il me semble important d’avoir un avis, un contour, une connaissance sur le langage. Je possède maintenant un certain nombre d’outils qui me permettrons cette étude.
C’est le langage que j’aurai à juger dans mes recherches. Le langage, s’il n’est pas indispensable à la vie, semble, malgré tout, être primordial face au contenu de la vie humaine recherchant du sens ; soit en tant que support, soit en tant qu’élément de construction. Le langage est irrémédiablement impliqué dans les idées. Il est la source qui me permet de recevoir les idées des autres. Il est tellement impliqué dans la vie qu’il me semble indispensable de l’étudier. Et cela d’autant plus que j’ai été confronté à son l'importance de son rôle déjà plusieurs fois dans mes recherches.
Mon objectif serait de comprendre l’origine, la fonction, le mécanisme, la valeur, les limites du langage, avec en particulier le désir central d’estimer la les objectivités et les subjectivités qui sont contenus dans le langage. Objectif très ambitieux à nouveau, qui se trouve confronté à la contrainte drastique suivante : je ne désire pas approfondir le sujet dans une trop grande mesure, comme toute ma recherche.
Ainsi mon but n’est pas une connaissance approfondie, mais un aperçu schématique qui me permettra de me repérer dans ma recherche.

Les formes du langage
Le constat de base le plus évident, c’est que le langage (celui que j’utilise tout les jours par la parole ou celui qui me permet d'écrire maintenant) est le support de quasiment toute la communication.
Le second constat est que le langage est au coeur de ma réflexion, de l'abstarction d'une immense foule de concepts qui sont en moi.
Quand on considère toute la communication qui passe par le langage parlé ou écrit, une question s'impose : Comment ces quelques éléments de base (quelques lettres répétées) peuvent-ils exprimer la si grande richesse de la réalité extérieure et intérieure, du monde et de ma pensée. Il faudra éclaircir le rôle du langage dans la réalité.

Ma première recherche consiste alors à établir l’inventaire de ce qu’est le langage en apparence. Avant d’en étudier le mécanisme, j’aimerais faire un rapide bilan de son support. Sur quoi s’appuie-t-il pour exister ? quelles sont ses briques de base.

Je pense que là encore, plus qu’ailleurs, je vais dire beaucoup de bêtises, par le fait de ma grande méconnaissance des langues en général et de ma langue dans ses structures et ses implications.. Mais j’ai tendance à croire que derrière ces bêtises, il y aura tout de même quelque éléments intéressants, pertinents et importants pour ma démarche.
Comme vous pourrez le constater le discours sera très hétéroclite, il ne s’agit ni d’approfondir ni de présenter une structure simplifiée efficacement représentative, mais plutôt de brosser rapidement beaucoup de faits, d’hypothèses et de raisonnement servant à donner une idée de l'aspect profond et complexe de la réalité langage et du rôle du langage dans la réalité.

Le Sens et la forme 
Quand je parle, quand je communique, il est un phénomène qui m’impressionne et qui me bouleverse de vérité : le langage si complexe si riche si précis sort de ma bouche et de mes pensées et se construit sans presqu’aucune réflexion profonde à flux continue. Il trouve seul son chemin pour exprimer ce que j’ai à dire. Il en est de même lorsque je l’écoute, point n’est besoin d’analyse, la compréhension est automatique. Dans les deux cas, il est plus que fréquent que la structure du langage ne retienne pas mon attention (fort malheureusement pour mon mauvais style d'ailleurs). Il semble être un véhicule transparent de mes pensées.
Maintenant, il arrive que cette transparence disparaisse, quand je ne trouve pas mes mots, quand je ne comprend pas le sens d’une phrase, quand j’écoute résonner un poême, parfois quand je lis les mots m’apparaissent en avant des idées.
Le langage présente donc ces deux aspects très forts pour moi : le plus fort, le plus fabuleux étant le véhicule presque transparent du sens, et souvent agréablement (ou désagréablement avec mes difficultés d'expression) la forme se rappelle à moi. Mais la forme du langage est à elle seule un monde insondable : comment les mots, la structure des mots peuvent-il contenir le sens. Cette question est l’objet de mon étude ? Il aurait été maladroit pour moi de commencer à parler du langage sans parler de ce qui m’apparaît le plus évident : le véhicule du sens. Comment le sens peut-il être transmis dans un véhicule qui a une apparence aussi simple que le langage. Pour cela, le langage écrit est fabuleux : sacrifiant la beauté typographique en écrivant avec 26 lettres et quelques symbole de ponctuation, je pourrais communiquer dans un livre tout, sinon la plupart, de mes réflexions. C’est fabuleux qu’il faille si peut d’éléments de base pour les transporter. Mon objectif consiste ici à comprendre pourquoi et comment cela est possible . Puis nous chercherons à en tirer les conséquences fondamentales pour notre recherche de sens. D'ailleurs face à ce constat du langage comme du sens, il aurait été regrettable e passer à côté du langage pour l'étude du sens.

Quand on songe à sa portée et son usage immense, le mystère du langage devient encore plus magnifique. Le langage est non seulement le support du sens, mais aussi de la communication, de l’expression. Il donne un pouvoir et une capacité extraordinnaire à la vie. Il se trouve d'une certaine façon pratiquement partout. Que serait- donc notre vie humaine sans le langage ?
Mais notre préoccupation est à un autre niveau, elle consiste principalement à comprendre le mystère du sens dans le langage. Le sens qui se communique par le langage est-il réellement dans les mots ou existe-t-il dans l’interaction des mots et de l’intelligence ? Pour étudier le langage, faut-il étudier les mots pour eux-même ou bien le sens dans notre esprit qui accompagne les mots et dans ce cas comment le faire, puisque le langage est l’essentiel véhicule du sens ? Faut-il se limiter à l’étude de sa structure ou du rapport qu'il entretient avec le sens pensé ?
Nous aborderons le problème du sens plus loin pour l’instant après avoir citer notre point de mire à l'horizon (le sens), contentons nous de faire l’état des lieux des supports de ce véhicule qu’est le langage. Nous nous attarderons surtout au langage commun parlé de tous les jours, ainsi qu’au langage écrit ordinnaire, mais il est vrai qu’il faut avoir en tête aussi tous les autres langages qui peuplent la vie : tous les langages techniques (la logique mathématique, les langages informatiques, les langages de chaque spécialistes), les langages gestuels (langage des sourd-muets, langage des navires, …) , tous les codes divers qui sont des langages à leur façon (panneau routier, coutûme sociale, …) sans parler de tous les communications qui s’apparenta plus ou moins au langage (la musique, l’adn,…), et les moindres gestes du visage et du corps qui communique une pensée.

Je sais que l’étude du langage est souvent envisagée en essayant de s’extirper de toute connotation de sens afin de lui ôter sa subjectivité, car le sens est très subjectif nous l’avons déjà constaté. Le langage est donc étudié fréquemment d’un point de vue fonctionnel, structurel, relationnel, mais rarement sémantique.
Personnellement vu l'importance que j’ai accordé à la pensée, on comprendra que je ne peux envisager l’étude du langage en me limitant au côté structurel, c’est le rapport du sens au contenant qu'est le langage que je cherche à comprendre et je pense qu’une démarche relativement objective est envisageable. Ainsi nous relierons donc fréquemment la structure au sens qui est notre objectif.
En remarque préalable, j’aimerais préciser que je me limiterai essentiellement à l’étude de mon propre langage, dans l'observation de moi-même. Si cela me limite beaucoup en généralité, cela gagne en simplicité. Il m’arrivera cependant d’avoir des prétentions de généralisation.

Le Symbole
L’élément de base de tous les langages est le symbole. Qu’est-ce que le symbole ? La question de la définition, n’est pas aussi simple qu’elle peut le paraître.
Je me limiterai ici à l’usage du mot symbole restreinte à ma théorie du langage, je ne lui chercherai pas une définition générale qui étendrait cette notion plus loin que le concept dont nous avons besoin ici. Et même dans ce seul aspect, je n’ai pas la prétention d’y répondre complètement ; mais tout au moins je tentrai d'y répondre assez simplement :
En une phrase, le symbole est un élément représentatif (arbitraire) qui permet à notre esprit de désigner un sens tout autre que l'on peut réperer à l'aide de cet élément représentatif.
Si on décompose en deux partie reconnaissance-sémantique on obtient :
Du point de vu fonctionnel, structurel : le symbole est une support reconnaissable, fixe et reproductible qui permet une reconnaissance plus ou moins à l'intérieur une structure.
Du point de vu sémantique : c’est un élément fixe porteur d’un sens (propre ou extérieur) s’intégrant dans un contexte.

On peut aussi le présenter en trois points. Le symbole comporterait donc  :
une partie « fixe » qui est le conteneur formel du symbole (c'est souvent lui qu'on appelle le symbole, mais il n'aurait pas de sens sans les deux autres parties). C'est un objet perceptible qui sert de point de repère (il n'est pas forcément de nature parfaite, il suffit qu'il soit reconnaissable).
une partie de « liaison » ou qui est l'existence d'un lien instantanée entre le le symbole et sa valeur sémantique de « remplacement ». Ainsi le symbole est fait pour être un lieu de reconnaissance pour une valeur sémantique de « remplacement » qui le lie au sens. Il y a donc deux temps. Premièrement la capacité de notres esprit à le voir et le reconnaître, secondement ce symbole est « remplacé par une valeur sémantique » différente du symbole lui-même. Ainsi Le symbole « représente » une idée , une valeur sémantique qui dépasse la simple reconnaissance du symbole. Dans une lecture standard, notre esprit au lieu de voir le symbole, entrevoit 'surtout' le sens de remplacement. Car le « remplacement » est un mécanisme automatique.
et une partie d’ « intégration » qui est le contexte dans lequel s’inscrit le symbole. Le remplacement à lieu parce qu'il existe un contexte qui suggère le remplacement. Dans d'autre contexte le symbole pourra être vu pour lui-même. Un symbole a du sens parce qu'il est attendu dans un contexte particulier qui prédispose à sa reconnaissance. Ce contexte prédispose son sens (notre contexte mental à le reconnaître) mais parfois aussi lui donne du sens, en influençant sa perception (ainsi le symbole n'est pas toujours pure, il peut aussi sémantiquement être influencé par le contexte), mais c'est un point que nous négligerons dans la présentation principal.

Les symboles du langage sont les sons ou les lettres, les mots et les expressions. Mais ce sont aussi les grammaires, les conjugaisons, les syntaxes qui sont autant de symboles. Sans compter qu’il y a beaucoup d’autres subtilités symboliques dans le langage.
Il convient peut-être de distinguer deux pôles dans l’usage des symboles . Le pôle structurel et le pôle représentatif :
certains symboles ont davantage une vocation de structure. On peut citer les éléments formant les structures de base du langage : c’est le cas des lettres ou des sons qui servent de constituant de base aux mots pour permettre une diversification. On peut citer aussi les formes du langage : c’est par exemple le cas de l’ordre des différents mots dans une phrase. En effet, on peut considérer ces formes imposées comme un symbole dans le sens où ils sont un élément assez fixe et reconnaissable qui construit le langage.
d'autres symboles ont davantage un rôle sémantique : ils portent un contenu semantique plus extérieur au forme du langage, un contenu en sémantique en général assez précis. Ce sont en premier lieu les noms, puis les intonnations de voix ou certaines ponctuations (interrogation ou d’exclamation), ou encore les conjugaisons...
Nous avons parlé de pôle, car il n’y a pas une opposition entre ces type de symboles. La plupart du temps, les symboles comportent les deux aspects : par exemple le type grammatical attribue une forme structurelle mais aussi un certain sens à cette forme. Le type propositionnel attribue une structure mais aussi une valeur sémantique assez forte.
Il y a donc deux parties, la partie fonctionnelle(structurelle) et la partie sémantique qui vont de pair avec des propensions plus ou moins marquées dans un sens ou dans l’autre.
On constatte ainsi et on le remarquera encore plus tard que'une particularité essentielle du langage est d’utiliser la fonction symbolique à de nombreux niveaux structurels et sémantiques, mais aussi à plusieurs niveaux superposés, tout en formant un système assez cohérent.
Nous allons donc étudier rapidement ces composantes structurelles.

Le son
Le langage parlé est véhiculé par le son. Ce son porte le langage dans un contenant a priori relativement simple que sont les différents sons utilisés dans une langue, mais qui se révèle réellement très complexe dans une analyse plus fine. Je n’irai pas jusqu’à étudier cette finesse et cette diversité du son dans la communication. Et même dans son aspect simple, je ne cherche qu’à percevoir une ébauche.
Le principe sonore lui-même, en tant que phénomène physico-acoustique, est d’une richesse et d'une complexité incroyable. Sans l’étudier, il importe de le relever car en tant que contenant de l’effet sonore une étude approfondie du langage ne peut se dérober à cette réalité.
Le son peut être vu comme un outil pour produire le langage. Cet outil est limité par l'usage de l’appareil sonore humain qui est soumis à des contraintes physiologiques importantes donnant accès à un usage tres restreint de l’évantail sonore envisageable. Mais la limitation principale de l’usage de cet appareil est davantage conséquent de la culture et de la structure du langage que de l’appareil lui-même. C’est l’apprentissage qui fixe les sons à produire (les symboles sonores) dans un langue donnée. En effet, on reconnaît bien vite l’accent de l’étranger qui se contente d’une production approchée et n’arrive pas à produire la finesse sonore de nos habitudes culturelles.
S’il ne fallait parler que d’une seul chose sur le son dans le langage, ce serait son usage comme symbole sonore élémentaire qui s’enchaînent de façons temporellement linéaires pour s’intégrer à une structure symbolique supérieure. Les sons de base sont en nombre limité. Bien que les lettres ne correspondent pas tout à fait aux sons, bien que les sons contiennent de nombreuses subtilités qu’il n’est pas toujours facile de maitriser ou de décrire, on peut simplifier la présentation des sons en quelques éléments de base qui possèdent une structure a peu près semblable aux lettres puisqu'on rapporte les sons aux lettres par l'écriture (avec une certaine perte d'information cependant). Le son sous forme de brique est la fonction symbolique de base du langage. C’est l’élément brique qui permet la complexité par accumulation dans une structure. Il faut souligner que c’est la nécessité d’une structure linéaire des sons (enchaînement de sons élémentaires successifs) qui confère au langage une apparente simplicité dans sa forme : une succession de son. Mais la connaissance de la structure dans laquelle s'intègre cette linéraité est beaucoup moins élémentaire.
Le son contrairement à l'écrit , ne véhicule pas que les éléments de base, il véhicule aussi les accentuations des mots, les tonalités, les silences… , le timbre, les intonations, tous les effets sonores annexes au langage (soupir, salive, etc…) et beaucoup de petits détails qu’il serait long d’énumérer, d’analyser ou même simplement de définir et qui pourtant communique bien souvent beaucoup de sens. Cette variété, cette richesse est le propre du langage parlé qui en trouve de toute petite réminisence dans le langage écrit au travers de la ponctuation et dans quelques effets de présentations.
Comme on le voit parfois, limiter l'étude du langage à l'écrit aurait conduit à faire l'impasse sur une réalité non négligeable quand on s'interesse au sens véhiculé par le langage. Le son est donc d’une richesse importante que l'on peut oublier dans la recherche hâtive de comprendre les structures du langages. Mais ces petits détails supplémentaire sont autant d'indice pour comprendre la nature du véhicule du sens qu'est le langage. Aussi, sans s’attarder trop longtemps à cette richesse, nous retiendrons principalement le schéma simplifcateur suivant : le son est le porteur des briques élémentaires qui sont en nombre limité et qui permettent de constituer la diversité en s’intégrant successivement dans plusieurs niveau de symbolisme.
Dans une étude fine, il y aurait beaucoup à dire sur l’enchaînement de ces sons en mots, Car l'enchaînement des sont est loin d'être hasardeux. Pourquoi n’est-il pas hasardeux ? Il faudrait rendre compte de beaucoup de phénomènes d’interactions qui existe entre les sons, le langage et l'outil de production des sons :
l’influence du sens de mots sur les sonorité.
L’influence du fonctionnement naturel de l’appareil sonore humain.
Les influences subies dans l’histoire de la langue sur les sonorités
l'influence des autres langues.
La particularité de certains sons sur l’enchaînement des sons en mot.
Etc...

Les Lettres
Comme nous venons de l'évoquer, les lettres sont la version écrite et simplifiée de ces briques élémentaires, constituant symbolique de base, dont le besoin est d’être le plus simple, le plus pratique possible tout en conservant une reconnaissance visuelle maximale.
Les lettres sont le symbole le plus fixe que l’ont puisse imaginer, encore qu’en pratique les écriture sont très différentes. Mais il est fixe en ce sens que chaque symbole est normalement limité à un sens unique. Il n’y a donc en théorie de sens symbolique porté par les lettre que le nombre de lettres différentes. C’est l’alphabet.
Maintenant, il faut relativiser cette simplicité. En pratique il y a une certaine complexification (majuscule, minuscule, ponctuation, présentation, typographie, etc…). l’intérêt de ces ajouts, c’est l’introduction de nouveaux symboles à moindre frais. Ce symbolisme ajouté permet la reconnaissance facile d’un symbolisme liée à une valeur sémantique importante.
En parlant des différentes écritures (comme on l’a évoqué pour les différents accents et prononciations), on constate que dès le symbole de base, il existe une certaine maléabilité du symbole. Une reconnaissance (une traduction) est donc nécessaire pour retrouver le symbole abstrait qui, lui, est rigide.
Mentalement il y a donc déjà deux symboles : le symbole abstrait de base et le support représantant ce symbole. Le support, c’est la forme variable couché sur le papier. Le concept abstrait, c’est la lettre invariable qui est reconnue.
Il y aurait beaucoup à dire sur cette subjectivité de la brique de base qui se veut au contraire bien rigide. Mais comme toute mon explication va reposer sur mes travaux précédents, et en particulier la théorie de la connaissance et la théorie de la réalité, je suppose que l’on sait déjà comment fonctionne la perception mentale qui observe le symbole écrit et redirige cette perception vers un symbole plus abstrait par analyse et par convergence asymptotique. La question ne présente donc pas un intérêt majeur en ce lieu. Ainsi, nous pouvons supposer l’existence intérieure réelle de cette abstraction qui est le symbole idéal rigide et univoque que constitue la lettre l'alphabet.

Les briques de base que sont les lettres sont conçues par traduction du langage parlé. C’est un symbolisme des sons. Les lettres n’ont donc pas tout à fait le même rôle que les sons ; ce qui est d’ailleurs hautement instructif. La brique du langage, c’est d'abord le son. La lettre est un symbole qui consiste à fixer ce son dans un contenu fixe d’une nature non-sonore, à savoir un graphisme assez simple à reproduire. C’est donc une traduction, c’est à dire la mise en correspondance d’éléments qui sont dans des contextes différents. Mais plus qu’une traduction, c’est aussi un symbolisme ; car l’un sert à représenter (contenir le sens de) l’autre en vue d’une reconnaissance de sens.
Nous l'avons dit, dans ce symbolisme, il y a une simplification. Comme c’est fréquemment le cas dans l’acte symbolique, d'ailleurs. Dans le son, il existe une richesse qui ne peut être traduite dans le cadre d’une traduction aussi simple. Il y a donc une perte dans ce symbolisme. Mais malgré cette perte, il réside toujours l’essentiel : le sens reste possible. L’écrit a pris dans le langage, ce qui est le plus important, à savoir les élément basiques de cette construction imbriquée qui permettent une complexification et une codification qui porte le sens. Les ajouts non pris en compte (s’ils apportent une valeur sémantique supplémentaire non négligeable et parfois primordiale pour la compréhension) ne sont pas indispensables. En effet, ils sont une structure symboliques plus ou moins indépendantes, car non imbriquée dans la structure symbolique supérieure. Maintenant on peut toujours imaginer certains contextes où ces structures ajoutées sont essentielles : on peut penser au comédien comique qui joue beaucoup sur l'intonation et les mouvement du corps pour produire le sens, sans eux le langage pourrait parfois être compris à contre sens de la sémantique véhiculée.
Mais dans l'ensemble la majeur partie du sens véhiculé par le langage provient d’abord de cette construction imbriquée sur plusieurs niveaux, qui elle seule permet de monter comme un échafaudage très haut dans l’abstraction. Et c’était de telles capacité de structure qu’avait besoin le langage pour porter et construire le sens. Au résultat, on constate en effet par l'usage que l’écrit possède bien l’essentiel du langage par la seule présence de ces briques qui permettent la diversité de la construction.
Les alphabet diffèrent d'une langue à l'autres. En fait, on peut constater que deux symboles suffisent à véhiculer complètement le langage. C’est d’ailleurs le cas en informatique, tout ce texte que j’écris sur mon ordinateur, qui plus est sa mise en page, sont stoqués sur un support matériel, uniquement à l’aide d’un alphabet constitué de deux symboles. Deux est le minimum nécessaire, car il faut et il suffit de pouvoir créer une succession de différences. Mais on peut imaginer d'autre réalités que des alphabets. Par exemple un trait continu qui ferait de courbes : tiens ! C'est justement un symbolisme qui sert à fabriquer les lettres de l'alphabet à partir d'un crayon et une feuille. Mais on peut imaginer qu'un seul trait permette de construire un langage complet à base d'idéogramme sans lever le crayon, par exemple. On aurait donc un trait dont la forme porterait le sens. Cette exemple n'apporte pas grand chose de plus à ce qu'on connait déjà, si ce n'est qu'on peut envisager des formes structurelle plus complexe que les idéogramme connue. A savoir des formes non linéairement enchainnée mais spatiallement enchainnée, un peu comme l'usage de l'algèbre en mathématique. Par une telle technique on aurait pas à proprement parler un alphabet... l'imagination peut donner lieu à beaucoup de symbolisme possible.
Sans s’étendre très loin sur le sujet on peut aussi remarquer que le procédé de traduction des sons n’a pas subi une traduction élémentaire. Même si cette traduction est plus ou moins bien consciente, il existe de nombreuses sous règles et exceptions (pour n’en citer qu’une : les diphtongues). Il faut dire qu’une langue possède aussi une dimension historique qui lui fait absorber en son sein toute son histoire sous la recherche conjugué d'un maximum de cohérence ; compromis qui est loin d’être facile à analyser tellement les influences sont variées.

Pour conclure sur les lettres, j’aimerais ajouter une réflexion personnelle dont je ne peux attester la validité par manque d‘informations objectives, mais qui me semble posséder un semblant de pertinence : comme toute réalité vécu possède une influence sur tous les sens qui lui sont associés, on peut penser que l'influence de l'écrit est importante sur la langue parlée. Et cela d’autant plus que le langage écrit à une inertie historique beaucoup plus grande que la langue parlée. Par l’existence de l’écrit, la langue orale n’est plus aussi libre que si elle était seul. Cette traduction symbolique et relativement rigide du langage agit en retour : il se doivent désormais mutuellement l’un à l’autre. Maintenant, ce n’est pas parce que l’écrit est une simplification symbolique de l’orale qu’ils doivent nécessairement être solidairement liés. On connaît par exemple l’écart existant entre le langage parlé et le langage écrit. Mais du fait même de l'existence de l'écrit, de son inertie et du rapport symbolique et culturels qui existe entre l'écrit et l'oral, ils sont condamnés à s’influencer mutuellement.
J’appelle ce principe la synergie, je dis que le langage parlé et le langage écrit sont en synergie car ils s'influence mutuellement.
Si j’avance ici, une telle supposition, ce n’est pas seulement à titre spéculatif, c’est avant tout à titre figuratif pour expliquer plus tard le rapport de synergie qui existe entre la pensée et le langage.

Les mots
Niveau supérieur
Si rien n’est négligeable dans la structure du langage, les mots sont au coeur du langage. Ils constituent le réservoir sémantique le plus fort de toutes les structures du langage. Cela étant posé, il faut remarquer que certains mots ont un sens beaucoup plus structurel que sémantique. Ce n'est évidemment pas la majeure partie des mots.
Ainsi caricaturalement, les mots établissent un « 2ème » niveau de structuration du langage. En assoçiant linéairement quelques briques ensemble, on forme les mots. Autant que possible, chaque mot doit être distinct par un enchaînement de briques distinctes et porter un sens distinct.
Faisons le lien avec notre théorie de la réalité. Nous avons présenté les réalités extérieures comme étant une condensation de la trame. Le type sémantique d’un mot et d’attribuer un symbole à chacune de ces condensations. Autant, on trouve de condensations dans la trame, autant on peut former de mots ayant un nouveau sens.
Maintenant il est bien évident que ces condensations sont si nombreuses et si imbriquées que bien des simplifications sont naturellement effectuées. En général un nom est nécessaire à chaque fois qu’une condensation est fréquemment utilisée ou bien encore quand une condensation, pour être exprimée, fait appel à une structure complexe (à partir des condensations déjà nommées). L'usage du symbole rassemble en un seul mot, une réalité complexe pour la rassembler, l'identifier et la reconnaître.
Puisque nous arrivons au coeur du sens véhiculé dans la conscience, il nous faut approfondir la réalité sémantique véhiculée. Nous avons déjà parlé de la subjectivité des condensations de la trame, il convient donc de percevoir le report inévitable de cette subjectivité sur les mots eux-mêmes. Mais en plus, il se glisse le principe subjectif de l’interpolation par la pensée et nous verrons qu’il se glisse encore d’autres principes
ajoutant à cette subjectivité. Nous contentant momentanément de cette remarque, laissons le détail de cette analyse pour plus tard.

Sens conscient
Les mots sont les symboles sémantiques par excellence, et c’est par eux que commencent l’apprentissage d’une langue. Ils sont les points les plus saillants du langage par le fait que leur portée sémantique est la plus claire du langage (dans l’ensemble). De façon caricatural un mot est un symbole qui désigne une condensation de la trame.
Bien sûr à eux seuls, ils sont loin d’être suffisants pour former le langage. En effet, conformément à la morphologie de la trame, le discours sur les condensations ne doit pas seulement désigner les condensations, mais aussi rendre compte des motifs qui composent ces condensations. Ainsi le langage ne consiste pas seulement à « désigner » mais aussi à « articuler » le sens de la réalité.
Dans la trame, on constate l'existence de motifs structurels pour inscrire les mots dans certaines formes de sens spécifique que l'on retrouve avec une fréquence importante. On peut imaginer que les motifs les plus fréquents ont tout simplement été traduit sous forme de structures portant sur les mots, quand cela s'y prête bien sûr car il y a nécessité d'une certaine neutralité. Certaines structures fréquentes sont représentées par des mots.
En résumé, de façon caricatural, on peut dire que les mots désignent des condensations.

Les syllabes
Revenons aux mots et interrogeons nous sur leur fabrication par rapport au niveau inférieur de symbolisme. Existe-t-il une raison, une influence particulière dans le choix des briques (sons ou lettres) pour la construction des mots ? En effet, le passage du premier niveau de symbolisme au second se fait de façon complexe au travers d’une interaction de tous les niveaux, du plus élevé au plus simple. Tout en considérant assez logiquement que l’interaction la plus forte est celle qui s’exerce entre les mots et les sons.
Cette réflexion nous conduit à considérer l’existence d’un niveau intermédiaire de symbolisme entre les sons et les mots : le symbolisme des syllabes. Il est manifeste que les syllables ne sont pas choisies au hasard et qu’elles forment, elles aussi, un niveau de symbolisme objectif.
Par combinaisons des lettres, leur nombre est beaucoup plus grand que celui des lettres permettant une diversification des briques. Leur conception repose sur la volonté d'une prononciation efficace : une consonne suivie d’une voyelle ou plutôt un son dur suivit d'un son ouvert pour le quel l'instrument de phonation humain se prête bien. Mais c'est là un point de vue très français, d'autres formes de phonation efficace sont envisageable car la facilité est tout autant un entrainement qu'une prédisposition physiologique. Je discerne dans la phonation un des principes important de la construction des mots à partir des lettres.
Mais les syllabes ne sont pas le seul élément intervenants dans cette construction des mots au dessus des lettres. Voici quelques propositions :
il semble évident que les constructions les plus faciles à pronconcer seront plus fréquente que les constructions difficiles, et cela au dela même de la structure des syllabes. Mais l'idée de facilité repose tout autant sur l'idée d'habitude, car facilité de prononciation est relative en ce qu’elle est établit par les habitudes (par l'entraînement) culturelles.
Sur le registre de la faculté d'élocution, on peut comprendre que le respect des règles régissant l'usage des mots, impose parfois l'apparition de certaines phonations plus difficiles (moins habituelle). En réaction, on constate l'apparition de règles assouplissant la diction (par exemple, le « l' » ou la féminisation d'un masculin pour l'euphonie). On trouve ce type de réalité encore bien davantage dans le langage parlé. On constate ainsi que les règles sont conséquentes à un soucis d'efficacité sémantique.
Il serait dommage de parler de la construction des mots au dessus des lettre sans évoquer l'dée de racine sémantique, de suffixe et de préfixe. Ainsi la réutilisation des racines des mots pour construire de nouveaux mots dérivés est un exemple très net de cette interaction entre les mots et le sens.
On trouvera bien d'autres réalités qui interviennent dans la construction.

A nouveau on observe l’action réciproque, la synergie, qui existe entre les des différents niveaux de structure.

Les phrases
Naissance du sens articulé
La phrase est encore à un niveau supérieur du symbolisme. Elle ressemble de prime abord à une combinaison de mots, de même que les mots était une combinaison de briques élémentaires.
A ce niveau de la structure symbolique du langage, on peut dire que la complexité des règles et donc des symboles devient surprenante, parce que très variée et polymorphe : les structures possèdent une grande richesse de production possible. Cette liberté d'action générative au niveau de la phrase est curieuse, car on ne comprend la reconnaissance que sur les symboles qui ne constituent pas eux seul l'unité de la phrase. Et pourtant la phrase va produire un sens plus ou moins uni. On assiste à un mystérieuse reconnaissance sémantique. Les symbole appris ou reconnus porte une valeur sémantique de « remplacement », mais pas les phrases. Autant les mots était les références, autant la phrase est le mystère de la production du sens. Les phrases sont des productions organisées par des structures symboliques ayant une grande liberté. Comment produire du sens à partir de structure utilisée librement, il ne s'agit plus du même mécanisme symbolique ? Dans la phrase on assite au curieux phénomène de la consruction sémantique libre dont il faut rendre compte.
Nous en reparlerons plus en détails plus loin, mais l'explication à partir de notre modèle est possible et même relativement simple : chaque symbole possède un sens de « remplacement » qui sera activé par les cellules percevant les symboles. Ces symboles sont les mots, mais aussi les structures (qui sont un peu comme des cellules reconaissant des « méthodes »). Mais la stimulation de la méthode conjuguée avec la stimulation de l'argument va conduire à la stimulation du sens adapté existant. L'ensemble des sens supérieurs stimulés va se conjuguer pour former le sens de la phrase. On remarquera que le sens unifié de la phrase, n'est pas un sens complètement linguistique, il repose en grande partie sur les sémantiques associées au symbole qui ne sont pas linguistique (en général). Ainsi les symboles par combinaisons libres peuvent produire du sens, un sens relativement libre. Le symbole pouvant a priori être utilisé sur tout état de concsience suffisament isoler pour être retrouvé, on peut avoir une idée de l'immense largeur sémantique accessible à la conscience à l'issue du langage.

Mais concentrons-nous pour l'instant sur les structures du langage, plus que sur leur perception. Nous avons très sommairement parlé de la relation entre les mots et les briques élémentaires en établissant que l’organisation n’était pas hasardeuse, mais qu'elle suivait des règles que l’on pourrait plus ou moins bien expliquer par un processus naturel d’efficacité entre des contraintes en synergie par rapport au bénéfice de sens perçu. Mais entre la phrase et les mots se construisent des relations beaucoup plus complexes que ces seules structure préfabriquée.
La raison la plus importante et la plus fondamentale est que l’étape qui passe du mot à la phrase apporte une « l'articulation du sens » immensément capable du sens au dessus des mots.
C’est au niveau de la phrase qu’apparaît la mouvance du symbolisme, il existe des degrés de liberté dans la fabrication des phrases.
L'idée de phrase comme symbole possède donc un sens bien différent des autres symboles prédémment cités. Il ne s'agit plus d'une reconnaissance simple d'un symbole, mais d'une reconnaissance multiple des chacune des structures engagées qui produit au final un sens unifé. Ainsi, plutôt que de parler des phrases comme d'un symbole à reconnaître, on devrait plutôt en parler comme une dynamique des structures produisant du sens. La phrase n’est pas un symbole fixe pour l’essentiel (en-dehors de quelques expressions ou de certains usage particulier de la phrase). Elle est un élément de sens fruit de structure combinables à volonté. Elle est l’unité de base qui permet de construire le sens par une manipulation de règles.

Pouvoir de la phrase
Un mot seul porte en lui-même un sens important, il peut résumer une idée fort complexe en tant qu'éttiquette sur cette idée. Des mot abstraits comme « matière », « amour », « intelligence» ont une signification très riche, abstraite et immensément difficile à définir donc possédant un sens complexe et « étalé » (il existe des tendances contradictoires ou fortement subjectives). De façon générale, tous les mots désignent une condensation de la trame et donc une idée de leur contours. Si l'on remplace tout cela dans la théorie de la connaissance, on peut dire que tout mot est au dessus d'une abstraction très importante. Mais il existe une nuance importante entre les objets matériels et les abstraction subjectives. Les mots abstraits ne peuvent être désignés du doigt (directement issu des sens perceptifs) sans l'usage d’un échafaudage très élevés de mots (si même c'est possible). Ainsi c’est la phrase qui permet la construction de ces échaffaudages de sens. Sans elle les liens sémantiques ne pourrait s’établir de façon précise et complexe. C'est le rôle de l'apprentissage.
Et l'on trouve ici une explication de la lenteur de l'apprentissage des concepts « supérieurs » abstraits, par rapport à la rapidité d'apprentissage de la langue ou de la perception. Les premiers sont automatiques à cause de l'imense reconnaissance multiple de leur présence dans la trame (les structures du langage y compris), les autres sont de pure constructions artificielles construite par l'apprentissage symbolique. Il se trouve que les comportemant sociaux sont aussi des apprentissage lent pour des raisons un peu similaire de symbolisme, d'artificialité (on construit le sens à la force de la conscience et non inconsciemment car il n'est pas évident) et de rareté. Certains ont vu là un rapport étroit entre les comportement sociaux et le langage. Mais il me semble qu'en dehors de quelques analogies (multistructuration par exemple), de quelques motifs semblables (les formes symboliques, où l'idée d'un dénomiteur d'échange commun par exemple), leur dimension sémantique est très différentes. Au travers d'un regard relativement rapide, la réduction à une morphologie commune me semble non pertinente, les usages, les intentions, les lieux d'exercice, les formes en jeux me semble dans l'ensemble bien différents. Maintenant vu les formes commune il est certains qu'il y ait des analogie pertinentes.

On peut penser que le langage sert fondamentalement d'élement constructeur du sens. Dans l'éducation en particulier, mais aussi dans toutes nos utilisations quotidiennes du langage, on constate que celui-ci est une des briques qui construit le sens. Bien que la sémantique soit bien plus vaste que le langage, une large part de notre sémantique possède des fondations qui reposent « aussi » sur le langage. Sens et langage sont en bien des circonstances intimement mêlés. Il n'y a pas fondamentalement de deconnection entre la sémantique et le langage, (A titre d'anecdote, j'ai constaté chez moi l'existence d'une deconnexion régulière entre sens et langage, avec une fréquence plus prononcée que ne le constate chez mes semblables : c'est une tournure d'esprit qui produit que j'oublie souvent les mots alors que je perçois encore clairement les structures, les compréhension. Ainsi je constate qu'une certaine déconnection est possible : il arrive que le langage ne serve que d'échaffaudage pour construire des concepts qui peuvent sortir plus ou moins du langage). Mais dans l'ensemble, l'existence fondamentale de cette connection entre la sémantique et le langage est visible dans le fait que le langage est un stimulateur naturel des concepts.
Quand on pense à la part du langage dans la vie, on réalise que le langage est est donc un élément primordiale de la vie sémantique intérieure (bien qu'il soit toujours associé à une sémantique au delà du simple langage). Langage et sens forment un savant mélange de sens.
On comprend ainsi le pouvoir du langage :
un rôle de construction de sens pur (abstrait) par combinaisons de sens existants.
Un rôle d'interpolation de la réalité par l'usage du symbole qui désigne les concepts acquis. Ainsi les réalités issues du langage peuvent posséder une certaine objectivité, car le langage est une structure définie de façon assez précise par correspondance à des réalités sémantiques perçues par les sens. Ainsi le langage peut porter authentiquement le sens de la réalité (mais il a besoin d'autres valeurs sémantiques pour lui donner du sens).
Maintenant, on comprendra qu'il sera impossible de dissocier la part qui est « construction intérieure », de la part qui est « désignation de motifs perçus ». Car les deux utilisent le mécanisme du symbole pour désigner un concept qu'il soit réel ou imaginaire. C'est un problème qui a un impact très important sur la réalité.
Sans s'éloigner dans une digression, on pourra ajouter que le langage n'est pas indispensable à la construction intérieure de sens. Les méthodes de construction peuvent être assez indépendantes du langage (on peut penser au raisonnement utilisant des formes mentales (un desin vaut mieux qu'un long discours, ce dessin peut d'ailleurs être fait mentalement). Dans une introspection sur mes pensées, j'ai aussi l'impression de beaucoup raisonner (construire du sens) hors du langage (notamment sur des formes de nature très « abstraite »).

Au final, nous avons trouvé une conclusion attendue : la réalité désignée par une phrase peut être l'explication d'une réalité de la trame (ou bien d'une construction intérieure abstraite et même bien souvent les deux à la fois par des interpolations très large).

Structure et sens
Quand la phrase désigne une réalité de la trame, on peut estimer les contraintes nécessaires à la fabrication des phrases. La trame étant des liens de sens formant des motifs entre des condensations, on peut voir les structures de la phrase comme étant la traduction de certains de ces liens sous forme de structure de langage. Les liens traduit sont naturellement des motifs (les plus ?) fréquents à l'usage dans notre perception de la trame. On a les mots qui représentent, pour l'essentiel, des condensations de la trame. Mais on a aussi des structures évoquants elle aussi des réalités sémantiques:
On peut citer les structures qui expriment toute sorte de typologie associées aux objets (ou aux personnes). On trouvera ainsi les conjuguaisons, les genres, les nombres qui traduisent autant de structures sémantiques très fréquentes qui unissent les « mots » à ces motifs typologique : les structures linguistiques choisies pour exprimer ces structures sémantiques sont d'ailleurs variées selon les langues.
Il faut dire qu'il n'y a pas que les structures linguistiques pour traduire les « réalités sémantiques fréquentes » de la trame, il y a aussi tout simplement des « mots structurant » qui suggèrent un rapport de forme (plus qu'un contenu sémantique bien matériel) : les conjonctions, les prépositions, pronom relatif, dans certaines langues la déclinaison des noms... Maintenant ces « mots structurants » s'utilisent en général dans un contexte structurel linguisitique précis, ils sont par exemple des préposition ou des adverbes, etc.. et possèdent une place précise dans les structures de la phrase. Ces mots et structures sont ceux où l'ont distingue une prévalence de la forme sur le sens (maintenant une forme est aussi un sens).
Si l'on oppose ce qui est structure,abstraite et formel à ce qui est sémantiquement bien réel, on peut citer l'existence de mots qui portent en même temps une valeur structurelle et une valeur sémantique assez forte (articles, adverbes, pronoms, adjectifs etc...)
les positions relatives des mots peuvent donner un sens différent selon la place utilisé.
Etc...

En résumé, basé sur l'idée que la trame est condensation entre des motifs très divers, les motifs de sens fréquement utilisés (qu'ils soit sémantiques ou structurels) sont traduits dans le langage sous forme de structures grammaticales et syntaxiques qui permettent l'expression des rapports de sens fréquents, et donc l'expression rapide du sens.
La question qui s'impose est de savoir comment s'effectue le choix des réalités sémantiques dont la langage va rendre compte dans ses structures. La réponse est forcément subjective, car on raisonne sur des langages dejà formés, (toujours transmis par un apprentissage extérieur).Même en connaissant bien l'histoire de la formation, cette question théorique a peu de sens, puisque l'histoire est unique, il est difficile de dégager les réels influences.Cependant la multiplicité des langues, et l'existence de quelques langues isolées des autres sont un avantage important. Car plus que le désir de donner une explication à l'histoire, il s'agit de rendre compte des influences. Mon ignorance des différentes formes de langages rend ma réponse très hasardeuse. Mais on peut tenter la proposition de quelques pistes de cohérence :
la fréquence (en tant qu'abondance de présence dans la communication), comme nous n'avons cesser de la dire est probablement, une influence prépondérente au choix des catégories sémantiques dont les structure du langage vont rendre compte.
On peut envisager aussi que l'influence possède une dimension imprévisible par la différence d'influence entre les choix et l'impact de ces choix : un choix arbitraire peut s'imposer à cause d'une position historique particulière. L'éventail de l'innovation symbolique semble intuitivement assez large pour envisager qu'elle est immense et que le choix d'un usage face à un autre est finalement toujours un choix assez arbitraire.
A partir du constat de la ressemblance des structures linguistique au travers le monde, il me semble d'après mes piètres connaissances (à moins que ce soit justement là un travers méthodologique) qu'il est assez clair que les structures linguistiques d'une langue sont énormément constituées par l'influence des langues entre elles. On conçoit très bien ce principe: une nouvelle forme symbolique traduite par un voyageur (ou d'un frontalier) qui l'importe d'un autre langage peut très facilement séduire et s'ancrer surtout, si elle correspond à un besoin sémantique jusque là peu exprimable et pourtant compatible avec la structure existante; ou même tout simplement si le symbole entre en symbiose avec la structure existante (autrement dit si le symbole plait).
On s'arrêtera là avec les hypothèses très subjectives formulées sans support expérimental.


Morphologie trame-langage
Mais cette description des structures ne forment là qu'un premier aperçu. La connaissance des morphologies de la trame et de la pensée nous propose une compréhension plus fine de la morphologie du langage. En effet, selon notre approche exposée dans les chapîtres précédents :
La trame est disposition de motifs entrelacés.
Le sens (la pensée) est tout simplement regroupement de sens.

Venons en à la morphologie du langage
Face à ces morphologies très simples de la trame et de la pensée (du moins en nature), la structure du langage diffère par sa complexité multiforme de structures imbriquées :
Tou d'abord, il existe une certaine simplicité dans la morphologie du langage : il est basé sur l'usage du symbole qui dirige vers des contenus sémantiques. La nature de ces symboles est très variées. Pour pouvoir parler en utilisant le son, les symboles que forment les phonations du langages, sont une première couche indispensable au dessus de laquelle se construisent de nombreuses structures symboliques imbriquées.
En particulier, il faut s'arrêter sur la couche symbolique que forment les mots qui porte les valeurs sémantiques repère en désignant les condensations de la trame par un pur symbole. Autrement dit la phrase se construit sur ces point de repère (nous verrons plus loin qu'il ne s'agit là que l'on peut nettement affiner la description en affinant l'observation, mais contentons nous d'une approche schématique qui elle aussi forme une condensation).
Viennent ensuite des structures très variées pour exprimer des sémantiques particulières et fréquentes (parfois le contenu sémantique de certaine structure est limité à une reconnaissance de forme imposé sans autre valeur).
Ainsi le sens est conçu sur des associations de nature symbolique, qui sont le coeur du langage. Seulement, la complexité des structures utilisées contrairement à la trame et à la pensée sont de nature très hétérogènes. L'usage du mécanisme du symbole est intimement lié à la reconnaissance de motifs de la trame (et de formes structurelles imposées).
On trouve là un lien fondamentale qui existe entre la réalité (la trame faites de motifs), le symbole (la désignation des motifs) et le langage qui est une morphologie connecté aux deux structures : le langage établit une structuration des symboles (des motifs de base) pour rendre compte d'un motifs structurés à partir de ces symboles de base. Autrement dit le langage permet de décrire la réalité en décrivant le lien de sens qui forme les condensation de la trame à partir d'autre condensation structure. On a donc là un équivalent entre le langage et la réalité, de même qu'on en avait un entre la réalité et la pensée.
Seulement le langage ne peut rendre compte, de façon élémentaire, que des formes de structures (qui sont aussi des sémantique) que le langage utilise spécifiquement. Si les structures utilisées par la réalité (les liens de sens qui sont des motifs) sont d'une nature non contenue dans les structure du langage, il faudra d'abord les « symboliser » pour pouvoir les utiliser.
De plus par ses formes imposées (par exemple la forme sujet-verbe-complément), le langage devra soumettre ses descriptions de la réalité à des structures très souvent non- présentes dans la réalité.
Au totale; il y a traductibilité de la réalité vers le langage parce que l'un comme l'autre possèdent :
des réalité centrées : les condensations qui sont associé aux symboles.
et des structures qui sont des motifs s'établissant au dessus de ces réalité référente
On comprend donc que la grande difficulté du langage est d'exprimer les structure de natures très variées à partir d'un ensemble de structure sémantiquement très réduits. Mais on va trouver une explication à cette capacité dans l'acteur qui n'est pas encore cité : la pensée, mais avant cela commençons par étudier le rapport entre la pensée et le langages.
Morphologie pensée-langage
Le langage n'exprime pas seulement la trame. Le langage, c'est aussi les réalités intérieures. Et la connaissances des ces morphologies nous invite à envisager le langage sous un nouvel angle de possibilité. En effet, les réalités intérieure sont construite sous n'importe quel rapport de sens (c'est à dire d'association). Si la trame trouve sa traduction dans le langage de ses lien entre condensation par les structures sur les symboles, la dimensions intérieure possède des souplesses suplémentaire :
elle n'est pas soumise à la reconnaissance de forme, elle peut appliquer librement les symboles à toute entité selon sa volonté (et un semblant de pertinence bien sur).
Mais la réalité intérieure n'est pas non plus obligé de fonctionner sur le modèle du symbole et de la forme. Elle peut fonctionner par association libre. Car c'est l'association et non la condensation qui est au fondement du sens intérieure. Une odeur associé à couleur, un individu, une douleur .. peut produire un sentiment unifié qui n'est pas une reconnaissance de forme (en dehors de la concomitance

Cela doit naturellement se retrouver dans le langage : en effet, en poésie les structure beaucoup plus souple peuvent facilement créer des « ambiances de sens » tout a fait façonné sur la « logique intérieure » bien plus que sur la logique extérieure. Mais ce n'est pas seulement en poésie, c'est aussi dans le langage et dans la structure de la phrase que de tel chose sont possible (le symbole peuvent être rapproché sans une structure nécessairement forte : des liste de nom ou d'autre symboles pour constituer une « ambiance » par exemple, l'association très libre du nom à l'adjectif, etc...). Ainsi le langage reflète aussi la liberté de sens Car le langage ce n'est pas que la trame, c'est aussi les réalités intérieures qui existe dans la pensée bien au dessus et un peu (indépendamment) des observation de la trame.

Phrase simplifiée
Dans cette ligne d'idée, on peut imaginer un langage relativement compréhensible par le seul énoncé linéaire de mots sans autres formes de structure:
mange, moi, poisson, faim, assis, beaucoup (pause: je mange mon poisson)...bien, content, repos, super, (pause) pense, faim, nouveau, après, mange, encore, bien, nouveau, content, super, encore.
Ce genre de langage est très difficile à comprendre parce qu'il n'établit pas de structure naturel entre les mots. Il n'est qu'association de sens enchainnée (éventuellement si on accepte des pauses pour marquer les unités de sens, cela arrangera dejà beaucoup de choses).
On peut s'interroger sur la capacité d'un tel langage à produire le sens. Jusqu'où un tel langage serait-il capable d'établir la communication. On est face à une structure de phrase réduite à sa plus simple expression : le rassemblement en une unité d'un groupe de sens. En théorie, si on ajoute à cela un procédé pour désigner symboliquement ces unités de sens pour pouvoir les réutiliser ultérieurement dans de nouvelle phrases, on est dans une situation analogue à notre définition du sens. Si notre modèle est correct on devrait donc pouvoir s'exprimer de cette façon.

Efficacité
Cela reste à confirmer, mais cela pose surtout une question, quel est l'intérêt fondamental des structures. Et la réponse vient assez rapidement : l'efficacité du langage.
En effet, on peut imaginer la longueur qu'un tel langage nécessiterait pour certains communication élémentaire. L'efficacité dans le temps, mais aussi dans la quantité de symboles. En effet, il faudrait désigner des symboles en quantité incroyable pour exprimer ce qu'une simple structure résume entre des concepts.
En structurant des mots on ajoute une valeur symbolique. On construit donc un sens supplémentaire. Ainsi les structures sont tout simplement un ajout de sémantique. Il se trouve que ces additifs sémantiques exprime généralement des motifs de naturel structurel bien plus que des ajout sémantique indépendant.
Mais l'ajout de motif indépendant existe-aussi (inversion sujet verbe pour poser l'interrogation par exemple).
Dans l'absolu pour envisager une réalité ou les structures définiraient les notions sémantiques précises et les mots définirait les relation plus structurel. Et l'on trouve en effet des trace de tels réalités. Mais on comprendra que la quantité de concepts sémantique précis nécessaire (les mots pour nous) rendrait impraticable la reconnaissance de structures. Qui plus est, a notin de résumer une idée en un symbole est la fondement du langage donc, il me semble plus que naturel que la langage choisise les mots pour exprimer les sybmole sémantique fort et les structures pour désigner les relations structurelle entre ces concepts.
Reste à exprimer ce qu'on appelle relation structurelle.

Base de structure
En fait, les structures sont des choses de nature sémantique qui exprime une relation entre les objets. Mais en pratique on remarquera que les structures dans les phrase sont souvent désignés par des mots autant que des structure (le position spatiales par des préposition : sur, dans, loin de,.. ).
A l'inverse, on constatera aussi que les structure expriment souvant des réalités qui ne sont pas fondamentalement structurel. La conjuguaison exprime davantage une nature sémantique particulière (le type de personne concerné), plutôt que qu'une relation typiquement structurel.
La question qui suit est alors pourquoi telles structure plutôt que telle autre? A cette question, on a naturellement répondu par la fréquence de l'usage. Mais, cette réponse est forcéement incomplète. Il n'y a pas que l'usage, il y a aussi un choix subjectif de certaines structure. Les structure du langage sont donc une base limité permettant l''interpolation des structures qui existent dans la trame (et probablement aussi de certaines qui sont typiquement intérieures). Ce choix de base étant fondé sur la fréquence, mais probablement aussi sur d'autres réalités. On peut penser
à la logique, (la mise sur le même plan des noms ayant la même valeur par le 'et' logique ou les virgule dans les listes), ...
au relation typiquement structurel (l'exemple des rapports spâtiaux qui s'exprime par des prépositions de groupe nominal. On peut citer aussila séparation de la phrase en type sémantique : le sujet, l'action, l'objet)
mais aussi aux différentes catégories de rapport au choses les plus commun :
rapport aux types de personnes
rapport au temps
rapport au mode d'action
rapport à type d'intention
rapport spatiale
rapport à la quantité
rapport à la fiabilité du discours
etc.
etc..
Je n'ai pas les connaissances linguistiques nécessaires pour envisager une telle étude avec objectivité.
Mainetant l'idée de « bases d'interpolation » suggère la possibilité de bases très variables. On devrait pouvoir envisager des structures de langage assez variées. A moins que la psychologie et laes intérêts humains soient très structurés selon des catégories incontournables.

En cela l'étude de la structure du langage est très intéressante, car elle montre qu'elle sont les « préoccupation » de sens fréquents (en même temps qu'elle impose ces préoccupation par l'apprentissage de la langue).
On peut même aller plus loin, en s'interrogeant sur la conformité des structures dans les langue : est-il un fait du à l'échange culturel qui a permis la structuration identique par sympatie(acceptation des symboles des autre par efficacité) ou bien un fait de la psychologie humaine. Car, il est bien envisageable que le langage suggère une « tournure » particulière de la psychologie humaine dans le sens ou il perçoit les chose (Ainsi la forme très forte sujet-verbe-complément serait une dominante de la psychologique humaine : qui-comment-quoi ou quelque chose qui gravite là autour, reste à savoir l'impact réel de cette psychologie). Maintenant on peut aussi dire que par synergie la psychologie est influencé par la structure de sorte qu'il est difficile de dire qui est le premier, la poule ou l'oeuf. On trouvera éventuellement la réponse dans des civilisations très coupées du monde de la communication.

Unité accessible
Revenons à des constats plus prosaïques. En théorie, une phrase peut-être aussi longue que l’on veut, en pratique elle excède rarement plus de 100 mots. La prhase est-elle l’aboutissement du langage ou bien n’est-elle qu’un niveau de symbolisme à l’intérieur d’un ensemble plus vaste que serait le discours.

Et bien il y a une différence fondamentale entre la phrase et le discours. La phrase doit obéir à des règles très strictes. Nous reviendrons plus tard sur ces règles, sur leur nécessité et leur intérêt. Le fait est que la phrase devant être soumis à ces règles, instaure une forme imposée à la communication des idées : une phrae est un petits morceaux de sens structuré. Ces morceaux de sens eux même se combineront selon des règles pour aboutir au discours qui possède de nombreuse possibilité et de nombreuses formes et surtout une liberté beaucoup plus grande. La phrase est donc une forme imposée du discours en petit ilots succesifs.
On comprendra l'intérêt d'une taille limité : c'est encore un soucis d'efficacité symbolique. Une taile limitée permet la vue globale et précise des structures en jeu. Le tout forme alors un sens qui est naturellement réunis en une unité qu'on peut éventuellement encore appelé un symbole. L'idée de symbole consistant ici à produir l'unité, plus que la reconnaissance (bien que dans le discours les sens unis des phrases servent à construire un sens plus élobré). Maintenant on peut s'interroger à savoir si chaque phrase est réellement compris par l'esprit en un unité. Et bien je pense qu'il s'agit là d'un apprentissage culturel. A moins d'avoir de trop longues ou de trops complexes phrase, il me semble que cette unité est relativement assez bien rendu par l'esprit. Une analyse très succinte de ma pensée dans lecture, me donne à croire que dès que les phrases sont à peine longue, c'est davantage les groupement de mot (groupe nominal, groupe objet, etc..) qui forment les unités « symbolique » qui sont ensuite analysée structurellement de façon diachronique (en avançant au fur et à mesure dans la phrase) sans que nécesairement apparaissent une unité « symbolique » pour la phrase. Des unités se feront nécessairement au niveau supérieures mais peut-être au niveau d'idée forte, de rapport de structure entre groupe et pas toujours au niveau de la phrases. Mais tout cela est une spéculation un peu audacieuse (au regard des quelques secondes d'expérimentation réalisées), mais surtout au regard de la subjectivité qui règne à analyser sa pensée de façon aussi fine...

Structure comme concentration de sens
Pour poursuivre nos hypohtèse de travail, on devrait envisager l’étude de la phrase sous les deux aspects que nous avons envisager au départ : l’aspect structurel et l’aspect sémantique afin de distinguer la part de chacun. Bien sûr, sachant que la strucure est un sens particulier (« assez » neutre par rapport à un contenu), il sera forcément difficile d'établir une cesure bien nette, (par exemple, on peut facilement envisager qu'on assistera à des nuances de « neutralité » très différentes pour une même structure selon les contextes). Mais nous ne ferons pas cette étude très longue, complexe et difficile à cause de temps nécessaire et de la subjectivité qui est en jeu. Par contre nous aborderons quelque traits important de cette structure.
Double nécessité: structuration-simplicité
La phrase comme premier degré d'articulation sémantique comporte une complexité nécessaire des structure possible du fait de l’étendue des réalités strcturelle à transporter. On pourrait même penser qu'il n'y a pas de limites aux structures, car a prirori, il n'y a pas de limite aux rpaport de sens possibles.
Et l'on retrouve alors le principe e l'efficacité. Et en fouillant un petit peu se concept de capacité, on découvre qu'elle est le résulat d’une double nécessité : une simplicité pour un accès facile et une complexification des structure pour une maximisation du sens. Et l'on retrouvera cette double nécessité partout dans la structure symbolique langage. Une nécessité de structure d’un côté et une nécessité de sens l’autre côté. Trop de structure opacifie le sens, trop de simplicité dilue la précision du sens. Cette conciliation est le rôle principale de la structure de la phrase. C’est le rôle de tous les niveaux symboliques, mais avec la phrase comme lieu de l'articulation sémantique face à toute les sémantique exprimable, on à la nécessité primoridiale d'être efficace.
On peut donc envisager que les limites des structures consistent en les limites d'une perception aisée par la perception (cela dépendra évidemment de l'apprentissage à la complexité), mais dans l'ensemble les limite humaines sont relativement homogènes. Ainsi les strucures ne peuvent trop se multiplier, ni trop se simplifier. Par contre, un des meilleurs moyen d'accès à la maximisation de structure est la diversification des structures.
En effet, plus les structures sont variées, plus il est possible de les multiplier, et l'on constatera que la diversification des structure s est bien le chemin pris par le langage. L'idée de diversité de structure est fondamentale car elle permet de surcharger la sémantique sans augmenter la quantité de symbole.
Au total, il faut donc des structure très repèrable identique qui permettent la reconnaissance, ainsi qu'une multiplicité de symbole de structure suffisament différents pour ne pas se telescoper. La variété des structures permet de concentrer le symbolisme et de multiplier la valeur sémantique dans le mesure du raisonable.

Non linéarité
La question de la linéraité deu langage se pose : comme le langage s'exprime par un enchainement de sons ou de lettre, on peut dire qu'il est linéaire. Le fait que le langage présente un aspect linéraire et que notre pensé fonctionne sur un mode linéaire à souvent conduti à penser que le langage était simplement linéire.Mais cette linéarité est un leurre. En fait les structures présente dans le langage sont très loin d'être linéaire. Et notre modèle permet d'expliquer la fondamentale non linéarité du langage. En effet, l’idée de structure pyramidale pourrait aussi être perçu comme un découpage de la linéarité en morceau qui s’assemble linéairement à un niveau supérieur. Mais cette image est erroné, l’organisation de la phrase suit une logique bien non-linéaire. C'est une nécessité pour maximuser les structures. Car la structure est une capacité sémantique supplémentaire. Pour n’envisager qu’une des plus simples non-linéarité citons la conjugaisons (la dépendance du sujet à la conjuguaison pouvant être placé très arbitraitement dans la phrase). Un autre exemple de non-linéarité de la phrase est que le sens de la phrase dépend souvent des derniers mots.

Reconnaissance
Maintenant qu'on a compris la double nécessité de la structure, il est utile de présenter une nouvelle nécessité qui lui est liée. A la notion de simplicité est lié la notion de reconnaissance qui est en fait la nécessité initiale qui implique la simplicité. La double nécessité peut alors s'exprimer ainsi : maximisation de sens et maximisation de reconnaissance. Et en effet quand on observe le structure, on s'aperçoit que les structure n'ont pas la seul vocation de la maximisation de la quantité de sens, il ont aussi l'utilité de la simplification de la reconnaissance.
Un des exemple les plus flagrant est l’ordre des mots et des groupe de mots dans la phrase. Avec ces deux principes de nécessité ont possède une bonne base pour aborder la structure (sans prsumer de l'existence d'autre réalité).

Liberté : le coeur d'une grande découverte.
Dans le langage, les mots sont le premier pas dans la réalité par la désignation des condensation. Puis le second pas est la reconnaissance des formes avec l'usage de l'interpolation qui constitue la phrase. La marche chronologique de l'aprentissage de l'enfant est relativement conforme à cette réalité caricaturale.
La phrase est le premier pas dans la construction libre de sens. L'idée de pouvoir combiner les sémantique à volonté est un concept surprenant : la construction de sens se fait dans un respect relatif des usages structurel et sémantique mais sans forcément chercher à confirmer le sens produit par une reconnaissance dans la trame. Cet aspect fondamental donne à la phrase la capacité de produire librement tout sens de lien (suffisamment raisonable) en quantité non limité.
La phrase n'est pas seulement reconnaissance. C'est la liberté qui est offerte au langage. Cette liberté peut servir à la reconnaissance d'objet dans la trame (spéculation, observation subjective, individuel), mais elle peut aussi produire du sens 'gratuitement'.

La liberté de construction du sens est une capacité gigantesque, d’autant que cette capacité peut se symboliser en mots pour construire toujours plus haut dans l’abstraction . Le chemin de la connaissance, de l'expression est tracé.
Ainsi la phrase est parvenu à la construction du sens.

Mais nous avons là une découverte extraordinaire : on atteint enfin le second lieu de l'immense difficulté d'objectivité du sens : C'est la construction libre de sens. Fondamentallement le sens produit « librement » et le sens produit par « observation » est structurellement le même. Ce n'est que la comparaison due la forme du sens à la forme observée qui permettra de voir la conformité à l'observation (si on ajoute que en théorie le sens influe sur l'observation on comprendra d'autant mieux la difficulté).
Mais on trouve dans cette liberté toute la capacité d'une construction de sens entièrement libre. Ainsi, il ne s'agit plus seulement de savoir si le sens est conforme ou non à la trame, car cette liberté permet de produire un sens qui se détache de la trame, un sens autonome (même si au départ il repose sur la trame).
On peut par exemple voir l'art sous la forme d'une construction de sens libre et indépendant d'une recherche d'objectivité au dessus d'une pratique.
Mais il ne s'agit pas que de l'art qui recherche le sens dans la production artistique. Il s'agit de toute une dimension humaine qui peut-être construite sur une réalité purement auto-construite. C'est la voie ouverte à toute sorte de philosphie.

La pensée comble la mesure
Maintenant qu'on connait mieux la morphologie du langtage, on peut proposer une explication à la question posée précédemment : comment à partir de quelques strucutre sémantiquement très limités on peut rendre compte de structure a priori complètement différente ? L'explication est dans la pensée qui comble la mesure.
En effet, l'acquisition du sens extérieur par la pensée est une interpolation de nature très différente à l'interpolation du langage. Elle est association de sens. Et par l'association de sens tous les sens sont possibles, contrairement à une « base de structure » linguistique.
Il faudrait alors expliquer comment le simple concept d'association permet l'acquisition de toutes sorte de structures. Une idée de réponse sera proposée dans l'explication du mécanisme du langage que nous entameront bientôt. Mais dès a pésent, on peut dire que l'idée de reconnaissance d'abstraction (dont nous avons déjà parlé) peut être présenté comme un fond possible du problème. L'abstraction automatique synthétise des concepts qui deviennent toujours plus abstrait par ressemblance, l'idée de certains type de rapprochement structurelle dans certains type de donnée sémantique devient alors naturel. La partie la plus difficile à expliquer est celle dont nous avons le moins besoin ici, c'est la réutilisation consciente (d'abord, puis inconsciente) de ces formes comme méthode de lecture de la trame (nous avons déjà aborder ce problème et le traiterons encore bientôt).
En résumé on trouve que la pensée est capable de baeucoup plus de sens que le langage. (Mais on verra plus tard que la notion de symbole apporté par le langage est fondamentale à l'élévation de la pensée et à la perception de la trame qui ne se ferait pas instinctivement sans l'élaboration de ces concepts)

Mais au final, on trouve là une limite fondamentale du langage : elle doit inévitablement puiser dans la pensée de la perception pour trouver le sens objectif de certaines réalités qui ne sont pas exprimer par le langage. Rappellons, en effet, toutes les manipulations (en pensée) nécessaire à notre apprentissage, toutes les analogies qui fondent les structures que le langage est incapable d'apporter.

Et nous atteignons ici un point d'orgue de notre démarche : on trouve la justification du bon sens (de l'apparaitre) comme critère prévalant sur la logique pour accéder à la réalité. Car la logique ne rend compte que de formes bien limitées.

Ce n'est pas peu de chose que ce constat dans notre démarche, c'est une confirmation morphologique d'une réalité établie instinctivement.
Mais freinons tout de suite nos ardeurs : la subjectivité en ses lieux est très importante, aussi cette conclusion ne peut pas être étendu au delà de son domaine d'application, à savoir qu'il existe une inspiration non langagière pour l'acquisition de certains types de réalité (on peut citer la spacialité par exemple). De plus rien n'affirme que par une entourloupe logique (d'un aussi haut niveau que mes explications), on ne puisse pas réduire cet argument à néant. Je serais suppris du contraire, mais je ne m'y essaie pas parce que l'argument présent pour moi un relatif bon sens.

Le discours

Unité de sens
Le discours, c’est un ensemble de phrases qui s’inscrit dans un contexte plus ou moins continu et qui vise à un objectif, nous en sommes pratiquement au stade le plus abstrait et le plus élaboré du langage. Il est évidemment possible de considérer l’ensemble du langage d’un homme durant toute sa vie comme une continuité, ou même l’ensemble des langage de l’humanité, mais telle n’est pas notre recherche. Nous dirons donc que le discours est le niveau le plus élevé du langage par rapport à l’objet de notre étude qui vise à comprendre l’objectivité des idées. Parce que notre objectif consiste à éprouver les concepts. Or l'essentiel des concepts sont accessibles par un discours (du moins en se contentera de cela pour l'instant)

Comment étudier le discours ?
Etablir une classification des différents discours possibles me semble bien difficile car vu l’abstraction, la complexité possible et surtout l’intégration à la vie, il me semble difficile de poser des limites nettes. Aristote et d’autres s’y sont essayé, mais la subjectivité de telles classifications me fait renoncer à une prétention sérieuse. S’il peut être produit une une classification , elle sera donc davantage d’ordre utile qu’objective, et cela importe peu quand on est conscient de cette subjectivité. Car dans le discours, ce que je cherche à comprendre ce n’est pas la complexité mais une méthode de jugement de son objectivité. Je m’attacherai donc davantage au discours explicatif ou dogmatique. Il m’intéresse d’avoir une vue d’ensemble de ce principe qu’est le discours. Observons plutôt les mécanismes généraux du discours.

Linéarité et complexité
Depuis la brique élémentaire jusqu’à l’ensemble de ce qui le compose, le discours est constitué de deux aspects fondamentaux qui sont les mêmes que pour la phrases :
l’aspect linéaire où tous les éléments s’enchaîne bout à bout, dans une inévitable succession. Il faut dire que certains langages ne sont pas linéaire, (le symbolisme mathématique, les idéogrammes, etc..). Mais le langage parlé est forcément linéaire à cause de notre incapcité à produire deux briques élémentaire en même temps. (Il serait possible de l’envisager, peut-être même cela existe, et en fait dans le quotidien cela existe, mais sous forme très rudimentaire, sous la forme d’un accompagnement, d’un complément au discours et pas sous la forme de brique ecessaire au discours., à moins de parler de la musique polyphonique ou d’autre langage très spécifique.)
l’aspect pyramidale des structures ou bien les structures en petites unités sémantique qui se combinent selon une complexité croissante. Les briques élémentaire qui suivant certaines règles (l’orthographe), se combine en mot, les mots qui suivant certaines règles propre et générale se combinent en groupement de mots, qui se combine en phrase de façon très lié avec la structure précédente (les règle ne sont pas indépendantes), et enfin les phrase se combine en idées pour apporter un sens générale. Il ne faut pas comprendre par là que tout discours possède un sens général. Mais c’est une des fonction du discours, de l’enchaînement des phrases que de produire un sens général qui ne pourrait être apporté par une seule phrase. Il est plutôt rare qu’un discours attribue un sens indépendant aux phrases ou alors c’est volontairement une liste de phrase qui n’est pas une forme habituelle du discours. L faut comprendre que le discours en produisant du sens produit en même temps un contexte de perception, de sorte que les phrases futurs sont comprises par rapport au phrases précédentes. Les phrases sont loins d'être indépendantes. Le discours est un échafaudage qui construit sur la perception du monde, sur la culture ambiante, sur ses propres acquis, mais aussi sur le langage qui précède. L'aspect pyramidale dans la phrase, mais aussi dans le discours est un mécanisme incontournable.
Il est important de bien comprendre l’intégration de ces deux concepts ensemble pour comprendre comment est perçu le sens du langage. Nous verrons plus en détails le fonctionnement de cette perception et montrerons comment elle s’intègre bien à la théorie de la connaissance.

Le sens propre au langage
Ainsi le discours est construit pour véhiculer un sens en construisant les rapport de sens voulu au dessus des phrases.
Mais je pense que ce serait avoir négligé l’étude du langage que de passer sous silence la part noble du discours qui ne se limite pas au seul rôle de véhicule du sens. En effet, Le langage rèvelle son existence propre, par ses structures qui forme un sens, par tout ce qui existe de sens à tous les niveau de ses symbolismes qui soit. Le langage s'ancre ainsi comme une réalité individuelle et partagé.
Dès lors, le langage exrcexe une synergie de sens avec les idées qu’il véhicule. Une synergie de construction : sa forme impose une forme au sens. Mais aussi une synergie dans l’intention du langage : le langage n'est pas construit sur le seul objectif de véhiculer le sens, mais de produire des phrases compréhensible, esthétique, percutante en joue sur une maximisation de sens par l'usage des règles du langage (pensons à tous ces apophtègeme dont la nature esthétique est fondamentale).
Ainsi le langage dépasse le simple aspect de véhicule de sens. Il est présent et sa présence devient aussi un sens qui se joint au sens véhiculé. C'est une dimension générale de la réalité : la vie repose sur toute la réalité , l'indépendance est souvent une vue de l'esprit ; vivre c’est construire la réalité. Cette réalité du langage s’inscrit dans toute la vie où le langage existe. Le langage véhiculant sa propre réalité développe tout une vie autour de lui-même : que ce soit la sa dimension artistique, que ce soit sa dimension rhétorique, que ce soit sa dimension philosophique (que nous sommes en train d'étudier sous l'angle de la réalité), etc…

précision-adaptation
Parlons maintenant de la précisiton du langage. A cause des mécanismes du langage, il est clair qu'on ne peut pas aborder le sens porté par la trame, en totale liberté. La forme du langage est plus ou moins imposé, il faut s'y confcormer. Il y a fort à croire qu'elle n'est pas toujours adaptée au mieux au réalité qu'il faut exprimer. Mais on pensera alors au langage propre à certaines disciplines développé pour rendre les structures du langage beacoup plus adaptée aux réalités observées.
C'est spécialement le cas des mathématiques dans lesquelles le besoins de structures de sens sont très divergents des contraintes standard du langage. La linéarité est en particulier très mal commode pour exprimer les opérations mathématiques. Le symbolisme développé spécifiquement pour ses réalités a simplifé considérablement l'accès au sens mathématique en se rapprochante des structures de la réalité sous-jacente, avec ce soucis permanent d'efficacité. Sur l'efficacité, on remarquera notamment que le langage mathématiques couramment pratiqué utilise de nombreux raccourcis très 'dissonants' avec la nature univoque des mathématiques (par exemple l'expression « sin² 2x+1 » utilise de nombreux « abus de langage »).
Selon ce désir d'efficacité, il n'est pas rare que la langage s'adapte à de nouvelles réalité pour en rendre compte en rompant avec les règles en usage.

Référence et évolution
Dans le langage, il existe premièrement des subjectivités différentes propres au locuteur et à l’auditeur qui rend la compréhension du sens délicate. Nous reparlerons plus en détail dans le cadre de la communication.
Il est probablement plus aisé d’étudier l'objectivité des mécanismes de la langue, c’est à dire les convergences communes de l’ensemble que d'étudier la communication entre les individus.

En fait, le langage possède le rôle de la communication qui contraint l’usager à se conformer à l'usage symbolique des autres. Il y a donc un partage et une interaction qui cherche à minimiser les subjectivités de la langues. Si l’innovation de langage est toujours permise, elle est aussi soumise à la validation de l’autre dans le dialogue, puis des autres dans le langage.

Ainsi, la fixité de la règle est la garantie de sa communicabilité, c’est l’usage dû à l’apprentissage. L’étude des structures consisterait donc à distinguer pour chacune des structures son rôle sémantique et son rôle structurel. Mais c'est passablement utopique, car dans la réalité (la trame), comme dans la pensée, l'objectivité n’est n’est pas fait de contour fixe. L’étude du langage devrait donc être l’étude de tous les cas particuliers utilisé chacun dans un contexte différent. L’exhaustivité permettrait ainsi de construire une objectivité commune avec toute les restrictions que nous avons dejà vu.
Et cela c’est sans compter sur la dimension historique qui est une dimension primordiale du langage, et les dimensions sectorielles dans chaque groupe de langage.
Dans tous les cas, la notion de référence de communication est un des impératifs du langage qui pose des barrières et des inlinaisons dans son évolution.
La fixité du symbole n'est pas total car l'impératif du langage est celui de la reconnaissance du symbole et non sa fixité. Or on peut constater que l'usage de légères transformations par rapport aux structures établies sont une pratique symbolique spontanée pour ajouter quelques valeurs sémantiques particulières. Mais ces légères transformations de nature immensément variée, sont l'occasion d'une lente mouvance des structures qui pourrait être importante si l'écrit n'était pas là. Dans ce principe, on peut trouver une des explications possibles des dialectes locaux avant l'existence d'une médiatisation de masse.
Mais on trouve surtout l'idée de langue vivante qui évolue par l'adaptation aux nouvelles réalités, mais aussi par la création permanente d'un symbolisme nouveau qui perd sa volonté de nouveauté, de force, de mode, dès qu'il devient référence. Il existe là, une inévitable mouvance qui donne une dimension historique à la langue.
La rigidité et la mouvance sont donc deux réalités intrinsèques du langage. La rigidité nécessaire pour la communicabilité, la mouvance qui est le résultat des particularités individuelles, des modes, des influence de groupes (et d'individu), des rencontres, des mélanges, des nouveautéx, etc….

Contenant-contenu
Si l’on cherche à étudier une langue dans une recherche de compréhension globale unifiée, comme dans tous les domaines flous, il faut centrer l’étude sur des axes qui permettront d’approcher au mieux sa précision. En voici deux qui me semblent importants :
L’axe du contenu sémantique du langage (c'est le rôle de véhicule du langage) : la recherche de l’objectivité commune dans le contenu sémantique du langage est possible car elle peut être établie par la mise en commun des subjectivités individuelles selon le mécanisme de la convergence aysmptotique. Cette étude permet d’établir les objectivités sémantique du langage. Evidemment, il existera toujours une dimension de subjectivité irréductible, mais la découvrir est l'exprimer est aussi dans une certaine mesure une objectivité que l'on peut établir.
L’axe du contenant, c'est donc l'étude de la structure du langage en relation avec le contexte qui lui donne forme et qui l'influence (c'est le rôle de l'étude de la forme) : l’étude des réalités en jeux dans la formation et la mouvance d'une langue: les interactions, les identités en jeux, les structures, l’histoire, le domaine d’application du langage et pour cela il faut souvent créer des concepts intermédiaires. Ce sont les théories.
Les deux méthodes doivent plus ou moins être abordée de pair en se fécondant l’une l’autre, car elles sont indissociable, par l'influence réciproque qu'elles exercent entre elles.
Nous en avons peu parler jusqu'ici, mais il faut comprendre que le discours dans l’ensemble s’intègre lui-même dans un ensemble de code, de sous-code, de repère, de non-dit, d’interaction d’une complexité inouïe accrue par la subjectivité en jeux dans le dialogue (un locuteur, un auditeur).
A titre d'exemple, l'étude du dialogue est particulièrement difficile. Car s'ajoute à la difficulté, de nombreux mécanismes et structures de nature très variée qui influence le sens et les interactions dans le dialogue. Exemple : le rapport à l’autorité, une émotion qui vient influé sur le cour du dialogue, la lecture chez l’autre de son agrément silencieux ou de sa désaprobation, etc…. C’est dans ces rapports que l’on perçoit la grande différence entre le discours écrit et le discours parlé (qui sous la forme fréquente du dialogue de deux individus inclus des échange tout à fait spécifiques à ce type de communication, etc…
contexte du langage

Il faut comprendre que chaque lieu de communication possède plus ou moins ses langages propres, avec chacun leurs caractéristiques. Puisque le langage repose sur la nécessité de reconnaissance symbolique, on comprendra que chaque lieu de communication doit posséder un langage relativement stable nécessaire à la compréhension en ces lieux, mais d'un lieu à l'autres les formes peuvent changer, cela provient de l'hétérogénité langagière de la fréquentation des lieux (et aussi parfois de la particularité de l'intention propre à certains lieux).
Un langage pratiqué est tout de suite reconnu par deux personnes qui partagent les mêmes symbolismes. Le langage est donc une marque distinctive d’appartenance culturelle, sociale, etc…
En dissertant sur les complément du langage parlé, il serait mal venu d’oublier un pan fondamentale de cette communication : le contexte. Et la notion de contexte est très vaste, elle fait référence à toute perception , autant au discour lui-même qu’à tout ce qui l’entoure jusque dans la vie élargie, l’histoire, l’éducation, la société, les modes les événements récents, … Pour être bien apprécié dans la communication, un contexte doit être partagé par les deux interlocuteurs. Ce qui n’est jamais complètement le cas (vu la subjectivité de la perception) et parfois pas du tout, c’est l’origine du quiproquo. La part des non-dits (par des mots) dans le langage parlé est parfois très importante.
C’est là, un signe clair du rôle du langage comme véhicule de sens, on ne communique pas ce qui est déjà perçu, ou plutôt ce que l’on croit être déjà perçu. C’est une source de défaillance de la communication. On peut citer ces discours très généraux dont l'aueur n'ayant plus en tête l'image mental pour lui donner du sens, ne se souvient plus de ce qu'il à voulu dire (Il s'est dit qu'il en était ainsi de Wittgenstein avec certains passages du Tractatus logico-philosophicus, cela m'est arrivé régulièrement en me relisant). Si l’on cherchait à décrir toutes ces dérives du langage, il y aurait beaucoup à dire. Concentrons nous donc d’abord sur le langage lui-même.

Additif morphologique
Nous avons présenté les caractéristiques générales qui composent le langage, mais comme nous l'avons évoqué, il est de nombreuses caractéristiques particulières qui s'ajoutent aux structures les plus essentielles pour compléter le tableau des réalités engagées.
Les formes du langage sont variées, dans le langage parlé, particulièrement. Le rôle du visage, du ton de la voix, des intonnations particulière, les gestes qui accompagnent, la disposition intérieure (humeur), la maîtrise de soi, toute la psychologie de haut niveau et de niveau plus bas. Toute les interactions à tant de niveaux avec les personnes qui écoutent, les objectifs recherchés du discours, etc,…. Tous ces ajouts sont particulièrement importants en donnant un sens parfois tout autre au langage que celui qui peut appraître dans les simples mots.
Nous avons remarqué que le symbolisme écrit et verbal diffère profondément. La ponctuation est un des rares additifs au langage écrit 'classique'. Par exemple, on peut remarquer que le rythme des points et des virgules est souvent éloigné du rythme du langage parlé. Le point ou la virugle possède dans le langage écrit un sens qui est différent de la pause dans le langage parlé. Ces ponctuations structure la phrase en unité symbolique. Elles apportent un sens qui n'existe pas de façon similaire dans le langage parlé. L'écrit possède une beaucoup plus grande inertie au changement et par là même une bien moins grande souplesse dans l'usage. En se concentrant sur de telles différences essentielles de sens, on constate encore une fois avec surprise et emmerveillement qu'avec deux façons bien différentes d'exprimer les sens, on parviennent à communiquer des idées très semblables avec des interpolations différentes et avec une certaines mesure de convergence (mais il est de meilleures exemples que celui-ci pour évoquer cette idée).

Tous ces apports interagissent sur le langage soit comme des indications sémantiques supplémantaires allant d’une brève nuance à une part fondamentale du sens.
Le langage peut aussi produire des effets stylistiques en agissant à toutes sortes de niveaux : sur sa propre nature (jeux de mots, rimes, etc…), sur le sens du discours, sur les liens contextuels, etc.. Et s’il fallait parler des immenses effets artistiques, il y aurait beaucoup à dire car en plus de sa fonction essentielle le langage est un art à part entière : c’est l’autre langage du langage.
A cela on peut ajouter l’aspect polymorphique du langage, c’est à dire qu’un même énoncé peut prendre plusieurs forme ou plusieurs sens (natamment dans le langage parlé). C’est plusieurs sens qui nous intéresse ici. En écoutant parler, il arrive que des parties du discours peuvent en effet avoir plusieurs sens. Il faut donc que derrière l’ignorance, l’esprit comble ce qui manque à la perception et résolve des problèmes internes qui peuvent se prolonger longtemps dans le discours, parfois (on peut penser à l'humour sur les mots qui joue souvent sur le double sens du langage). Faut-il ajouter à cela que le sens des mots, des phrases est flou et que c’est à l’esprit de se repérer à partir de l’ensemble des informations, à partir du contexte ?
Lorsqu’on pense que tout cela peut avoir lieu automatiquement sans analyse, on comprend la puissance de notre intelligence naturelle (ou la capacité de l'influence des contextes sur la perception du sens).

Le mécanisme du langage
Maintenant que nous avons posé les bases du langage, nous allons aborder l'analyse de son mécanisme interne qui permet d'expliquer l'automatisme du langage et de la perception du langage.
Comment est-il possible que l’esprit puisse :
apprendre le langage,
comprendre le langage,
et parler le langage avec tant de facilité ?
Et l’on pourrait reformuler les mêmes questions pour le langage écrit. Voilà les questions qu’il nous préoccupe de résoudre maintenant.

L’initiation du processus
En nous concentrant sur l’apprentissage du langage, les autres questions trouveront une solution naturelle, car l’apprentissage explique l’intégration du langage à la pensée.
Comme nous l’avons déjà fait, c’est dans la perspective chronologique que nous aborderons la question de l’apprentissage. On peut dire que de la naissance jusqu’à l’âge d’une pratique à peu près élaborée du langage, il se passe très peu de temps. Le phénomène étant continu il serait difficile de donner une frontière. Néanmoins, en quelques années, le nourissons devient un enfant qui maîtrise avec agilité tous les niveaux les plus importants du langage pour pouvoir exprimer sa pensée librement. En caricaturant, on peut dire qu’il lui restera à effectuer de nombreux ajustements et éventuellement à acquérir un sens supérieur du langage: la valeur artistique, l’éloquence, l’érudition, etc….

Ce que nous allons dire maintenant est une pure spéculation établie sur le modèle de la connaissance, il convient donc de relativiser ces propros et de trier le primordial du superficiel.
Nous avons déjà bien abordé le principe de l’apprentissage dans la théorie de la connaissance. Il ne s’agit pas d’y revenir en détails, mais de l’appliquer au cas particulier du langage. (Dans le modèle de la connaissance, il y a une carence primordiale : c’est une méthode satisfaisante expliquant l’intégration du temps dans la perception. Mais nous allons raisonner comme si ce mécanisme allait de soi.)

A la naissance, l’enfant n’est pas vierge dans sa connaissance, notamment au point de vue de l’ouïe, car très tôt pendant la grossesse, l’enfant perçoit les sons. Dès que cette perception est en route, dès que les éléments nécessaires à l’intégration mentale sont en route, l’acquisition commence. Il est difficile de ne pas évoquer ici la voix de la mère comme source primordiale de perception. Venons-en rapidement à la naissance où l’enfant possède donc un petit bagage sonore qu’il va falloir adapter pour en faire usage. Car le ventre étant un filtre naturel, les fréquences, les résonances et de façon générale les sons perçus avant la naissance et après, ne sont pas les mêmes. Sans nous attarder sur la question de cette différence et de ce bagage préalable qui exerce certainement un rôle non négligeable, nous pouvons établir que l’enfant perçoit des sons, des mots, des phrases qui n’ont pas de sens pour lui.
Selon le princpe d’association déjà évoqué, et par l’implication du nourrison dans la vie, on peut fortement penser que les sons qu’il perçoit vont être associés aux événements qui les entourent de façon abstraite. Ne connaissant pas la part d’innée (carence fondamentale du modèle) on ne sait pas ce qui est réellement perçu, surtout sur le plan psychologique. Il y a fort à croire que la perception est très abstraite (dans le sens basique et inaccessible à notre pensée). Quoi qu’il en soit, que l’enfant possède déjà un certain bagage innée dans la reconnaissance ou non, je pense que la perception sonore va être associée à des éléments extérieurs au langage qui vont donner aux sonorités une connotation de nature « psychologique ». Sans que cette nature soit vitale pour la compréhension du langage, elle est importante pour l’intégration au modèle, car c’est cette nature psychologique qui va permettre le développement et l’apprentissage au-travers de tous les principes de besoin et de satisfaction que nous avons abordé dans le cadre de notre modèle (et très probablement des principes beaucoup plus complexes que ceux que nous avons abordé). L’idée consiste en ce qu’il y existe une dynamique chez l’enfant qui lui fasse prendre part à l’action, à l’écoute dans un équilibre de ses fonctions de base. La dynamique étant présente, voyons plus précisément la construction du langage lui-même.

Les élément de bases
Tout est dans l’écoute du langage. On peut penser que certains éléments du discours revêtent très tôt un sens (à cause de cette connotation pyschologique notamment), mais le sens sera purement psychologique et basique.
Tout doucement par les principes de synthèse automatique, il va se créer des reconnaissances de certains aspects des sons (reconnaissance de la voie de la mère), le timbre, le mélange des fréquence, etc… Quand ce niveau de reconnaissance est construit, il peut se perpétuer à un niveau de reconnaissance supérieur, c’est-à-dire certains sons de base. Puis des sons de base, on peut penser aux mots simples.
Il ne faut évidemment pas penser que tout est simple et établit selon une mécanique automatique. Il faut comprendre que tous les niveaux de perceptions sont concernés en même temps. Les niveaux ne se construisent pas l’un après l’autre de façon hierarchisée, mais plutôt de façon très dispersée au départ. Comme tout se construit sur le passé, il y a fort à penser que la nature des premiers phénomènes reconnus va beaucoup influencer la suite de la perception, car c’est à partir de cette reconnaissance que va se contruire la suite. Autrement dit, on peut penser que le langage va se construire selon l’idée d’une cristallisation : c’est autour des cristaux que grandissent les autres cristaux. La connaissance accumule la connaissance. Si les micro-cristaux initiaux qui correspondent aux premières acquisitions sont éloignés et n’ont aucun rapport, ils vont finir par se rapprocher et trouver des associations communes, jusqu’à ce qu’un niveau de perception soit plus ou moins complet.
On peut facilement penser que pour conceptualiser rien qu’un son de base il existe de très nombreux niveaux d’acquisition. On peut encore plus facilement penser que l’acquisition ne s’appuie par sur les concepts aussi simples que ceux auxquels nous pensons comme fréquence, son de base,... L’abstraction peut construire des concepts tout à fait inattendus étalbis sur des niveaux intermédiaires, et d’une progression dans l’abstraction tout à fait inattendue. Il ne faut probablement pas s’attendre à voir évoluer les fréquences en sons de base, puis en mots, etc…
Ce mécanisme explique que l’acquisition d’un certain niveau soit très longue et que soudain le développement du niveau supérieur se fait rapidement. Cela est dû au fait que le niveau supérieur demande beaucoup d’interconnexions sur le niveau inférieur, d'acquisitions de méthodes standard. Ainsi, tant que le niveau inférieur ne présente pas une certaine densité, le niveau supérieur ne peut se construire.
On peut donc supposer que ce processus d’apprentissage par cosntruction d’abstraction croissante ne se fait pas de façon homogène, régulière, hierarchisée et bien définie comme on pourrait le penser dans la lignée d’une théorie structurelle du langage. Dans le modèle, tout porte à croire au contraire que les différences d’apprentissage sont profondes de l’un à l’autre. C’est le phénomène de « cristallisation » qui nous fait penser cela.
Comment alors expliquer qu’il existe une progression semblable d’un enfant à l’autre ?
On peut facilement envisager que les constructions sont toutes complètement différentes et pas seulement superficiellement, en profondeur aussi. Cela suppose que les concepts construits peuvent être établis sur des niveaux très différents, sur des repères très différents selon des perceptions très différentes d’un enfant à l’autre. La similarité dans l’évolution de l’enfant pourrait seulement être dûe à des phénomènes de convergence naturelle issue de l'apprentissage extérieur.
Il faut aussi évoquer le principe de convergence asymptotique, qui va donner à chaque niveau une perception de plus en plus claire et de plus en plus semblable des notions abordées. Et non seulement de plus en plus claire, mais aussi de plus en plus précise. En fait, ce principe de convergence asymptotique est un principe limitateur de désordre. En effet, par lui, on peut penser que l’esprit va vite percevoir les réelles condensations de la trame et non pas toutes sortes de condensations imaginaires dûes à l’ignorance complète comme il s’en développe très probablement au cours de l’apprentissage. Ainsi on peut penser que cette liberté dans la conception des concepts de base du langage ne dépasse pas certaines mesures, la construction étant contrainte par l’évidence des condensations de base. Ainsi c’est davantage l’ordre extérieur et donc les rencontres hasardeuses de la vie qui vont dissiper les constructions que la complète liberté construit (qui, malgré tout, n’est pas à négliger complètement car on peut envisager qu’il en reste des traces pour longtemps).

La formation du symbole
Après la phase des sons et regroupements de sons, de l’interaction qu’ils peuvent créer avec les phénomènes psychologiques. Il se trouve que des mots vont pouvoir être associés à des contenus concrets.
les contenus d’ordre psychologique (la compréhension du ‘non’)
les contenus d’ordre visuel (un objet à saisir). Mais pour cela il faut que la vision soit elle aussi parvenue à un niveau de perception et de reconnaissance élevé. La connexion abstraite ne peut pas se faire avant que cette reconnaissance visuelle ait lieu. En fait pour être précis, on peut penser que la connexion entre le visuel et l’auditif peut se faire avant même que les concepts de reconnaissance précis soit élaborés, il suffit pour cela que les choses parviennent fréquement associées chez l’enfant. On peut entrevoir alors que l’association s’établit avant, en même temps, puis se précise pendant la construction des niveaux de compréhension. Dans ce cas, il va se construire des concepts hybrides. Nous ne rentrerons pas dans le détail du « comment peut se construire la notion de mouvement, comment en stimulant des zones de l'oeil différentes, un objet peut-il être reconnu, comment se fait l’unité visuelle des objets. Et tous ces phénomènes nombreux à expliquer, ... ?», mais je tenais à montrer que les concepts créés peuvent être très inattendus, variés, et très larges. Il faut sortir de nos perceptions conformément structurés pour se les représenter.
Les contenus tactiles ont une grande importance aussi à ce stade, il me semble qu’il faut envisager toutes sortes de concepts très étendus dans ce domaine.
Ces contenus concrets sont pour le moins assez indéfinissables à notre niveau, mais leur répétition, l’affinement de chacun des concepts - le concept son d’un côté, visuel de l’autre - va bientôt produire des association de plus en plus étroites.
Par cette association fréquente (entre un son et un objet, une situation, etc…), il va se créer un concept supérieur assez précis qui est la conjonction habituelle de ces concepts inférieurs.
Lorsqu'une des deux perceptions est stimulée (l’objet visuellement ou le mot sonore), si le contexte le permet, le concept abstrait rassemblant les deux sera stimulé. Autrement dit, le son ou l’objet peuvent conduire au même concept perçu : le symbole est pratiquement né. Il restera à préciser son usage, son réinvestissement dans les deux sens.
En fait, il faut comprendre que ce n’est pas seulement deux concepts qui vont s’associer en un concept supérieur. C’est en fait, tout un contexte qui crée une abstraction supérieure, ce sont rarement deux objets séparés. Chaque concept de perception est établit sur ce qu’il y a de présent à l’instant de sa perception (dans une certaine limite), et les concepts de synthèse sont construit en prenant tout ce qui est commun. On comprend bien qu’isoler le son et l’objet est là encore une simplification didactique. En fait, ce contexte est hautement important, car il y a fort à penser que c’est lui qui va permettre l’usage du symbole. En effet, si l’ensemble du contexte est stimulé mais qu’il y manque un élement, le concept sera malgré tout stimulé. Par exemple, l’évocation du mot établira un contexte mental qui facilitera la focalisation de la conscience sur l’objet et stimulera le concept abstrait commun. Ainsi, quand l’union est assez forte et dans un contexte assez clair, le son suffira à évoquer le concept commun sans qu’il soit présent. Si de plus, la sollicitation de ce concept reçoit une confirmation par l’intégration du concept dans un chemin supérieur (le mot s’intègre à un contexte), il se trouve que l’usage du chemin en sera renforcé. Autrement dit, le symbole prend une assise et une mémoire avant d’être lui-même précisé en un concept plus abstrait. Ce principe se répètera à tous les niveaux de symbolisme du langage :
un concept perceptif qu’on appellera réel.
un autre concept perceptif qu’on appellera le symbole (il est perceptif avant d’être abstrait).
un contexte fort et large qui permettra de se passer du concept réel
Mais tout cela est une hypothèse émise très superficiellement et très schématiquement, elle demanderait à être étudiée, complétée, nuancée et approfondie. Néanmoins, cela nous permet d’avoir une idée de la formation du principe de symbole qui n’est pas la moindre des difficultés dans l’élaboration du langage.

Les perceptions multiples
Il faut s’imaginer alors que l’acquisition s’établit à toutes sortes de niveaux différents selon le principe de la cristallisation (extension à partir des connaissances établies). Dans une telle perspective, les différences d’acquisition sont nécessairement nombreuses. N’étant pas connaisseur en psychologie infantile, je préfère minimiser les inepties en m’épargnant trop de détails, bien que j’en ai sans doute déjà beaucoup proférés. Mais l’hypothèse consiste à imaginer que l’enfant acquiert inconsciemment tout ce qu’il peut comprendre. Il se crée donc chez lui des fragments de connaissance de toute nature.
La reconnaissance des intonations,
La reconnaissance des contextes,
la reconnaissance des mots,
le reconnaissance d’expressions simples,
la reconnaissance des structures simples.
Il faut bien comprendre que la perception ne se construit qu’au-dessus de ce qu’elle connaît déjà. Ainsi, il ne sera possible de reconnaître une structure que lorsque les éléments qui la forment sont reconnus. Au vu de la complication des structures dans le langage, on peut penser que tout se passe de façon très parcellaire, et même selon des méthodes erronées. En effet, la reconnaissances de certaines condensations seront dûes à des coïncidences et non à la règle elle même. On peut même penser que ces erreurs sont fréquentes. Mais cela n’est pas un problème, le fait de la construction pyramidale par convergence entraîne une correction de ces principes détournés. Il suffit en effet que ces principes trouvent leur place dans un processus plus abstrait pour qu’il soit négligé. Il suffit qu’une nouvelle reconnaissance optimale, plus efficace, prenne place pour qu’elle déloge l’ancienne. Elle sera davantage stimulée et surtout réutilisée, car elle trouvera mieux sa place. L’effet de dégénérescence dû à la rémanence limitée des concepts peu utilisés produira finalement leur disparition. Et c’est sans parler des principes de simplification à l’interieur même de la chaîne de perception.
On perçoit bien la nature un peu hasardeuse du processus d’apprentissage. La compréhension s’établit par reconnaissance, mais les reconnaissances (les concepts) établies sont probablement loin des mécnanismes réels. Autrement dit, on peut penser qu’il se crée de très nombreuses reconnaissances qui seront oubliées par la suite. Lorsqu’une reconnaissance efficace est établie, il va se construire sur elle de nouveaux concepts et de nouveaux rapprochements. Et c’est ainsi que les meilleurs reconnaissances seront sélectionnées, ce sont les reconnaissances qui permettent de construire des étages supérieurs de perception. En effet, par le fonctionnement même de la perception qui est établie sur des flux, les concepts qui vont être le plus sollicités, seront les concepts qui vont s’enraciner dans la mémoire. Les concepts qui permettent une construction ascendante seront plus sollicitées. C’est ainsi que s’établit la sélection des meilleurs concepts.

La compréhention du langage
Le langage va donc se construire comme une interpolation du sens extérieur : les mots désignent les condensations. Mais le langage va aussi se se construire comme une interpolation des structures du langage lui-même par reconnaissance et approximation. Autrement dit le sens du langage va se préciser par l’apprentissage au-travers de la reconnaissance et du principe fondamental de convergence asymptotique. La compréhension des structures du langage vont procéder par tâtonnement de reconnaissance et par efficacité de compréhension c’est-à-dire par maximisation de reconnaissance des structures, ce qui conduit par le même principe de convergence asymptotique à la compréhension précise des vraies structures du langage.
Nous pouvons constater au terme de cette explication que l’aspect fondamental de l’acquisition du langage réside dans le lien avec le sens ; en premier lieu avec la psychologie et puis avec la réalité extérieure. C’est cet aspect fondamental qui préside la construction du sens du langage, qui dénué de cet atout serait vide et probablement incapable de construction. Le langage n’est donc bien qu’un véhicule. Même pour l’utilisation du langage dans la réalité artistique ou logique, c’est le sens pris par le langage qui devient le sens véhiculé, mais le langage en tant que structure se suffit pour porter le sens : c’est le couple langage-compréhension qui en donne la valeur.
La construction du langage est directement confondue dans la construction du sens des choses. Lorsque le langage est à peu près acquis, le modèle de la connaissance nous permet de comprendre comment est perçu le langage. Expliquer la compréhension du langage nécessite d’expliquer de nombreux phénomènes dont le plus surprenant de tous : la compréhension quasi instantanée, sans analyse du discours. Il faut ensuite comprendre la relation entre la conscience et les mots : qu’est-ce qui est conscient ? Qu’est-ce qui est perçu ? Et qu’est-ce qui est mémorisé ? Nous allons voir que ce sont trois choses distinctes.

Lorsqu’on écoute un discours, les sons vont exciter les cellules d’entrée du système. Ces stimulations vont déclencher des flux de perceptions. A chaque niveau de perception, il se produit deux mécanismes particulièrs,  la reconnaissance et la différenciation.
Le mécanisme de reconnaissance consiste en ce que le flux va suivre le chemin le plus proche de celui qui existe. L’aspect mécanique de ce processus de propagation des flux ne nécessite aucune structuration : le flux se propage dans la structure existante. C’est la phase de reconnaissance du sens par désignation du chemin le plus proche. Le résultat de cette reconnaissance, c’est le parcours du flux de façon ascendante et pyramidale qui va stimuler successivement toutes les reconnaissances les plus proches du langage en cours. Ainsi, il y aura reconnaissance des sons, des mots de la structure et surtout du sens de la phrase. Ce mécanisme fonctionne simplement par stimulation des cellules qui correspondent au sens le plus adapté. Mais si l’on a bien compris le modèle de la connaissance, on sait que cette reconnaissance n’est pas consciente. De plus, vu la vitesse de propagation du flux, on possède l’explication de la compréhension instantanée du sens et l’abscence d’analyse. Tout est déjà contenu dans l’aquisition passée qui s’est organisée en chemin de compréhension, et dès lors, la compréhension est efficace et instantanée (dans le cas où tout le chemin est déjà tracé).
Le mécanisme de différenciation : le mécanisme de reconnaissance à lui seul ne permet pas l’évolution du système ni l’apprentissage. Or l’apprentissage a lieu en même temps que la perception, le mécanisme qui en est à la base est celui de la différenciation. Les mécanismes sont détaillés dans la théorie de la connaissance, mais en quelques mots, voyons en quoi cela consiste pour le langage. Il y a création de cellules à partir des flux qui parviennent au sommet. Cette cellule synthétisant les sommets de la perception pyramidal rassemblera le sens de la phrase et du discours. Mais comme nous l’avons expliqué, il y a aussi création de cellules en cours de route dans le cadre du phénomène de régionalisation de la création des concepts. Ainsi, en même temps que la perception a lieu, la création de nouveaux concepts se fait à certains niveau du parcours du flux. Ces concepts créés vont enrichir la compréhension actuelle. C’est par ce mécanisme de création intermédiaire que toute différence par rapport à la connaissance existante est perçue puis intégrée au système. La mémoire de ces nouvelles cellules sera d’autant plus longue que les flux et que les résonnances sont fortes. Autrement dit, plus la nouveauté explique (relie) les choses, plus elle aura une mémoire longue.
Avec ces deux mécanismes, on assiste non seulement à la compréhension, mais aussi à l’enrichisssement de la compréhension à chaque perception nouvelle.
Ainsi, lorsqu’on entend un discours, on enregistre la plus petite différence de sonorité (les accents, les timbres de voix) en même temps que le sens des mots, des phrases et du discours.
Mais là, nous avons uniquement parlé de l’apprentissage et de la perception et non de la conscience de la perception. Cherchons alors à comprendre de quoi nous sommes conscients dans l’ensemble de ces choses. En fait, c’est là tout l’intérêt du mécanisme pyramidal de la perception : tout est enregistré et compris sans que la conscience intervienne. La conscience, à l’opposé de la compréhension, est linéaire. Et elle est libre de se poser alternativement sur n’importe quel étage de la compréhension . Il est donc possible en écoutant la même phrase d’avoir successivement conscience de l’accent du locuteur, de l’usage particulier d’un mot et du sens général de la phrase. Voilà ce qui rend le modèle de la connaissance très interessant, il est compatible avec cette richesse immense du vécu de la conscience. Voilà pour la théorie, mais comme nous l’avons dit, la concsience est sollicitée par la plus grande exitation, et c’est donc évidemment en général au sommet de la pyramide que se situera le plus fréquemment la conscience.
Pour comprendre cette relative prééminence consciente dans le sommet pyramidal du langage, il faut entrevoir qu’en général la compréhension d’un discours sollicite de nombreuses « actions » mentales de comparaison, de réflexion et d’analyses diverses. C’est pourquoi lorsque l’attention n’est pas concentrée sur le discours, celui-ci sera compris assez difficilement. La rémanence des mots et des phrases elles-mêmes dure au plus quelques secondes. Et nous venons de citer le facteur essentiel à la présence de la conscience sur un concept : le contexte. C’est un des éléments essentiels qui conduit la conscience au sommet du sens des phrases, dans la recherche de leur compréhension. C’est parce qu’il y a un objectif à cette écoute, l’objectif de comprendre l’autre. Cela se manifeste sous la forme de contextes qui vont focaliser la conscience sur la 'compréhension générale' du sens de la phrase. C’est donc en premier lieu dans le mécanisme du système de la connaissance, mais aussi dans la marche de la vie, dans l’éducation, dans la structure sociale, et très probablement aussi dans la psychologie de haut niveau qu’il faut chercher les raisons de la conscience au sommet du sens du langage.

La production du langage
Nous avons vu sommairement quelques particularités du mécanisme d’acquisition qui peuvent nous aider à comprendre comment s’effectue la perception. du discours. Il nous reste à expliquer comment se construit la production de paroles. En effet, la perception n’explique pas tout. On cherchera donc à comprendre comment s’effectue cette fabrication de parole et aussi quelle relation ce mécanisme entretient avec la perception.

Pour ce qui est de l’initiation selon notre description du modèle, il faut que l’enfant commence à produire des sons pour qu’il ait conscience de sa faculté et qu’il puisse la lier à sa perception. Le premier principe est alors celui de la reconnaissance. En effet, en émettant des sons, ils seront eux-même perçus et analysés au même titre que les autres perceptions. Le son de notre voix est perçu autant de façon interne que externe, il est influencé par la résonnance des os. La fabrication du son sera donc établit sur la perception de notre voix qui intégre l’écoute interne au processus de perception. Mais derrière ces perceptions supplémentaires il y a reconnaissance des similarités. Comme la perception est déjà bien avancée au moment des premiers babils de l’enfant, on peut supposer que ce babil sera perçu en possédant un sens, certes réduit par rapport au langage, mais tout de même un sens et une reconnaissance avec les perceptions extérieures à soi. Cette perception est primordiale car c’est elle qui va construire la production du langage par rapport à la perception.
Nous ne reviendrons pas sur l’initiation du processus intial de production du son (les premiers babils), car nous avons déjà émis l’hypothèse de la fabrication hasardeuse en temps de maturation voulu (mais il est évident que cette hypothèse est une simplification d’un processus plus complexe).
Reste à voir comment évolue la production. Le premier constat est qu’a priori, la perception se suffit à elle-même. Elle n’a pas fondamentalement besoin de la production du langage pour effectuer son ascension conceptuelle.
En fait, le processus de production de la parole correspond à une appropriation de la perception du langage cumulée d’une nécessité d’abstraction propre et d’une production propre.
La base du mécanisme réside dans l’appropriation qui s’effectue au travers du principe de transposition que nous avons déjà décrit. Ce principe de transposition consiste à appliquer une structure mentale sur une autre situation que celle enregistrée par la perception.
Dès que l’enfant va émettre des sons similaires (au sens large) à des perceptions existantes la structure constituant cette reconnaissace va être sollicitée. Il suffira donc d’attendre qu’un ordre existe à proximité et le branchement de l’ordre se fera dès qu’il y a aura reconnaissance d’une certaine satisfaction dans la production du son. On peut penser que cette appropriation est initialement dûe aux phénomènes d’euphonie qui produisent un effet de satisfaction, mais peut-être aussi aux accompagnements psychologiques qui vont accélérer le processus. Les parents voyant l’enfant produire un son « l’encourage » psychologiquement (ce type de perception étant déjà acquis). Ce retour en satisfaction produit le branchement de l’ordre. En fait, il suffit qu’un ordre soit créer de façon hasardeuse à proximité sémantique pour qu’il y ait appropriation initiale (point n’est besoin d’un contexte). L’enracinement de l’appropriation lui a lieu lorsque l’effet de l’ordre est bénéfique, c’est pourquoi le cadre possède une importance.
Il n’est pas étonnant que les premiers mots soit fortement teintés de nature psychologique : non que l’enfant les perçoit mieux dans l’articulation, mais parce que la fabrication d’ordres est au départ intimement liée à la psychologie.
On comprend qu’il puisse falloir un bon moment avant qu’une telle connexion ne s’établisse, car il nécessite une abstraction déjà évoluée, surtout au niveau de la perception. Puis il faut qu’un ordre existe à proximité ; d’autant que si un ordre a réussi à se brancher sur une structure pour valider un mécanisme, cela n’implique de loin pas le branchement d’un ordre sur un mécanisme plus abstrait. Les premiers ordres seront donc de nature élémentaire et très informelle.
La force de l’apprentissage est qu’une association est possible entre tous les concepts. Autrement dit, il est a priori possible d’appliquer une structure sur n’importe quel contenu, s’il s’y trouve une ressemblance d’objectif et d’initiation. Ainsi, dès que le système est ‘amorcé’, il va se créer des structures de compréhension et d’ordres abstraits qui vont non seulement brancher les ordres sur les bonnes perceptions, mais aussi créer un mécanisme abstrait de branchement d’ordres qui facilitera son utilisation. C’est un principe constant de l’apprentissage. Toute connaissance agit sur le système. Ainsi l'apprentissage tire profit de tout succès en le généralisant.
La différence fondamentale entre le modèle et un mécanisme logique est que les concepts n’ont pas de nature imposée. Toutes les structures peuvent s’utiliser à tout niveau, si la reconnaissance s’y prête dans la perception et l’objectif. Il n’y pas de contrainte rigide, seulement des contraintes associatives. Si tout est possible , on peut se demander ce qui va donner de la rigidité au système, car il faut bien une certaine rigidité pour former des structures. Je pense que chacun l’a déjà compris : le vecteur de rigidité, c’est la réalité extérieure qui prend forme dans le système par interpolation.
Ce principe de réutilisation à tous les niveaux donne une vitesse d’acquisition qui n’est pas linéaire mais exponentielle. En fait, elle est exponentielle pour la réutilisation des structures (l’histoire des techniques et des sciences confirme ce principe à grande échelle), mais un autre processus la limite : c’est la confrontation à la réalité. Pour une catégorie de concepts donnés, cette confrontation à la nouveauté est d’abord linéaire ; puis quand la réalité commence à être bien conceptualisée, elle diminue pour devenir progressivement asymptotiquement nulle. Je parle ici en terme de probabilité : la rencontre avec des événements fréquents leur confère une certaine régularité. Leur apparition sera donc linéaire (d’espérance constante). Mais quand ces événements sont en nombre limité, la rencontre des derniers éléments nouveaux est beaucoup plus difficile que la rencontre d'un quelconque d'entre eux déjà vu. Quand on a fait le tour d’un sujet, la nouveauté finit par être extrêmement rare. Mais cette description de l’apprentissage est théorique, en pratique il y a deux remarques qui viennent nuancer ce principe :
la vie soumet l’individu à beaucoup moins de régularité qu’un simple principe probabiliste uniforme: si l’on parle de la rencontre avec des mots nouveaux, il est vrai que dans la vie courante, elle peut ressembler à peu près ce schéma. Mais c’est sans compter qu’il peut y avoir un changement de milieu culturel (un ami cultivé, la scolarité), une période particulière de la vie qui a une influence importante (une soudaine passion pour la lecture), etc…
le deuxième mécanisme est beaucoup plus élémentaire : c’est le principe de cristallisation. Le fait que les niveaux de symbolisme n’évoluent pas régulièrement en globalité, mais localement, implique que l’acquisition se fait par morceau plus que linéairement.

Nous avons évoqué le lien qu’entretiennent la production avec la perception. C’est dans la reconnaissance des concepts et dans la réutilisation des structures de la perception que se fait l'apprentissage. Le processus avance par « tâtonnement » comme nous l’avons évoqué dans le cadre de la théorie de la connaissance. Il convient maintenant de voir quelle est la part de la production elle-même. En effet, la réutilisation des structures issues de la perception est très loin d’être suffisante pour produire le langage. La perception est essentiellement faite d’associations entre cellules de concepts ; le langage qui correspond lui à une action, est conçu sur des cellules d’ordre. Il faut donc tisser une toile d’ordre en parallèle avec la toile de la perception. Nous avons vu sommairement les mécanismes qui permettent de tisser cette toile. Mais il faut percevoir la nature profondément différente entre la perception et l’action. La perception est une pyramide construite sur les cellules d’entrées. La parole est une pyramide contruite sur des cellules de sortie. Il n’y a donc a priori aucun rapport entre les deux. Mais le rapport existe, c’est un rapport de sens et de structure. La parole, qui fait partie de l’action, utilise le sens, et donc les concepts de perception, pour être guidée. Mais ces concepts ne suffisent pas à eux-seuls, il faut que la création du langage crée ses propre concept pour parvenir à construire la parole.

Les productions propre à l’action
Construire toute l’action de la parole n’est pas une mince affaire, ni une simple photocopie des concepts de perception. Il faut construire les concepts nécessaires depuis la base des ordres, c’est à dire depuis les cellules musculaires. Cela commence par la reconnaissance du babil, puis la construction des premiers mots, de proche en proche à partir des ordres qui doivent conquérir du terrain en s’agrippant aux lianes de la perception. Il y a fort à parier que là encore, on assiste à une interpolation très dispersée. Ce n’est pas parce qu’un concept est très bien perçu qu’il sera vite utilisé dans la parole, tout au moins pas au début ; jusqu’à ce que naisse la compréhension générale de certains mécanismes de la parole. Ces mécanismes naissent relativement doucement puisque leur perception est abstraite et élevée au-dessus de plusieurs niveaux de perception. Leur élaboration sera donc assez concrète au départ (une sysnthèse par reconnaissance de la similarité de quelques exemples) et deviennent de plus en plus abstraits. C’est seulement là qu’ils commencent à être fécond, et qu’ils engendrent l’acquisition des mécanismes abstraits supérieurs.
Ainsi, le langage est confronté à des difficultés propres de construction ; si la perception est le support nécessaire, il possède malgré tout ses propres éléments de construction. On retrouvera le phénomène de cristallisation que l’on a constaté dans la perception (qui est d’ailleurs encore en cours à ce moment là). La fabrication de la parole est donc assez libre de la perception, tout en lui étant immanquablement soumise. Sa spécificité sont les mécanismes utilisés hors de la perception : invention de sonorités, invention de mots, et même invention de structures syntaxiques simples (on a tous entendu des enfants inventer des conjuguaisons, beaucoup inventent même des mots). Il faut dire que pour les structures du langage, le mécanisme d’acquisition est singulier. Vu la complexité des structures à acquérir avant de former des phrases correctement organisées, il est necessaire qu’ils comprennent énormément de concepts (perception) et qu’ils fassent l’acquisition de nombreuses capacités d’action. Il y a forcément des structures qui sont intégrées avant d’autres et ainsi les phrases seront forcément estropiées. Magnifique démonstration de la liberté de communication. Cette incapcacité à maitriser les structures immédiatement n‘est pas une gêne majeure pour la communication. Dès qu’une capacité est acquise, elle possède directement un sens et peut potentiellement être exploitée dans la communication.
Comme toujours le phénomène qui viendra réguler le tout est la convergence asymptotique qui va conduire toutes les capacités à se conformer à la perception. Vu la liberté de construction que possède le langage, il n’est pas étonnant que le phénomène n’ait rien de linéaire. Cette convergence, qui correspond à la maîtrise du langage, peut prendre des allures très variées. La progression peut être très lente, puis soudain exploser à cause de la découverte d’un mécanisme longuement mûri. Elle peut aussi être assez linéaire dans certains domaines (acquisition du vocabulaire par exemple) mais rarement linéaire dans tous les domaines. En palant de l’acquisition du langage, on peut donc avoir l’idée d’un phénomène assez désordonné (ou plutôt hasardeux) qui converge au travers de piétinements et de soudaines facilités. La convergence aboutit finalement vers la réalité extérieure apportée par la perception. S’il existe un défaut de perception à la base, la convergence peut s’établir sur un pied bancal. On pourrait à ce titre citer les problèmes d’orthophonie qui peuvent durer tardivement (voire irrémédiablement), la dyslexie (qui tend à montrer que l’aspect chronologique n’est pas un principe de base, mais une acquisition méthodologique).

Il y a certains problèmes que le langage doit régler seul sans l’apport de la perception extérieure. C’est en particulier la coordination des cordes vocales, et de la bouche. C’est un phénomène de base, situé dans les première couche d’acquisition du langage, mais ce principe ne va cesser de se préciser jusque très tard dans l’acquisition du langage. Il sera d’ailleurs parfois encore travaillé à l’âge adulte (diction, accent, éloquence, etc…). Cette acquisition doit se faire uniquement par ressemblance avec la perception. Comme il existe une spécificité inévitable, il faudra que la reconnaissance ait lieu dans une abstraction, ce n’est pas une reconnaissance directe. Ce type d’acquisition correspond à un phénomène typique d’apprentissage par correction successive. Il faut ajouter à cette maîtrise musculaire la difficulté de l’organisation temporelle et l’intégration avec la diction des mots qui peut être relativement complexe. C’est un domaine où les difficultés peuvent demeurer lontemps. On remarquera notamment que les difficultés d’enchaînement de certaines syllabes assez rares ou de certaines répétitions sont présente même chez l’adulte (la diction de « Un chasseur sachant chasser sans son chien est un bon chasseur ». C'est aussi la répétition rapide de « piano, panier ». Ce dernier exemple montre que la proximité de 'phonies' produit des contextes « frottant » et non facilement résoluble par les méthodes standards acquises qui habituellement trouvent seules l'ordre à réaliser par compatibilité de sens).

Quand on estime la complexité et l’immensité des détails nécessaire à l’élocution, on peut être surpris que le mécanisme trouve sont chemin si rapidement, mais à nouveau, les principes qui gèrent cette efficacité sont nombreux:
la réalité extérieure qui donne la perception par convergence asymptotique et construction pyramidale
le mécanisme de structuration des ordres qui permet de fixer tout progrès et même de le réutiliser en d’autres contextes.
le sens des choses qui est toujours lié à l’extérieur dans la perception et l’auto-perception. Il peut donc signaler tout défaut, tout écart, tout réussite et toute compréhension.

La synergie perception –production.
Une dernière réflexion sur l’acquisition du langage : une réflexion permanente que nous avons trouvé à tous les niveaux de réalité, c’est l’influence réciproque de toute réalité qui se côtoie. Ainsi, malgré la présence première de la perception, la production du langage qui se développe à grand galop avec quelques bons mois de retard, finit très vite par avoir une importance considérable dans la construction du sens en général. Dès cet instant l’action de la parole sur la perception n’est plus négligeable.
C'est pourquoi il nous faut moduler notre propos. Jusqu’ici nous avons présenté le langage comme se fixant sur la perception. Mais en réalité, on peut penser qu’assez rapidement dans la vie d'un enfant, ce n’est pas un modèle suffisamment précis. Le phénomène de synergie intervient assez vite : cette influence réciproque va conduire le système à créer des abstractions communes, une démarche commune. Les deux mécanismes deviendront vite de plus en plus liés et imbriqués.
Si bien qu’assez vite, un sens perçu intérieurement (un sens construits au dessus du langage) est aussitôt traduit en parole. Maintenant, il est clair que dans ce domaine, on assiste à une faculté non homogène selon le type de concept et surtout selon le type de prononciation.
Je pense pouvoir dire que chez l’adulte, la symbiose entre perception et langage est intégrée à un haut niveau ; tout en conservant des mécanismes de base propres et bien distincts de la perception.

Exemple d'analyse morphologique
Pour montrer l'intérêt de notre approche du langage, nous allons tenter une brève analyse du principe de « différance » proposé par Derrida.
En présentant le langage, on a dit que les mots étaient une couche essentielle pour former les repères du sens car les mot sont des symboles centrés en un point (la reconnaissance du symbole).
Mais il s'agit là d'une première ébauche, l'étude morphologique du mécanisme du langage nous permet de faire une analyse plus fine de la valeur sémantique des mots.
En entrant plus dans le détails, on comprendra la synergie exercée par les contextes et par la phrase elle-même sur la sémantique des mots utilisés. D'où à la suite de Derrida, on peut parler de « différance » sémantique. Dérida ayant ressentit cette différence sémantique existant dans les usages d'un mot a conclu à l'idée d'une utilisation des mots par déplacement sémantique volontaire pour produire le sens. Ce déplacement il l'a appelé « différance ». Derrida en conclu l'impossible définition des mots immerger dans une perpetuelle mouvance.
Mais mon analyse est différente Contrairement à lui et malgré la subjectivité de cette notion, je conserve l'idée de « valeur sémantique repère » pour les mots. Cette valeur sémantique repère du mot sera la valeur correspondant le mieux à la sémantique intuitive stimulée hors contexte. Mais nous y reviendrons. Pour l'instant à partir du fonctionnement de la pensée cherchons à établir la valeur sémantique ressentie à l'usage des mots. Il faut étudier le mécanisme de fabrication (puis de perception) du langage dans notre modèle pour chercher ces valeurs. Dans cette recherche, on découvre que la « différance » possède une dimension tripolaire (on parle ici de la fabrication de langage), elle s'établit entre :
la pensée synthétique initiale que l'on veut exprimer (qui n'est qu'un « point » fait d'association sémantique. Ces association n'étant pas constituer dondamentalement dans le langage, mais au dessus de beaucoup de choses dont le langage)
Le mécanisme automatique lance l'ordre qui conduit à la recherche d'une structure de mot pour exprimer cet « état de conscience » ressenti : la structure du langage qui se propose comme sémantiquement la plus proche. Le mots choisis seront issue d'une recherche en décomposition sémantique par une analyse du sens initial et des mots directement présents sous ce sens. Les mots choisis sont donc une découverte de proximité (cellules la plus stimulée à l'issue d'une recherche). On obtient ici, l'idée d'un premier « déplacement de sens » car le mot constitue seulement une « interpolation » de la pensée initiale. Il faudra aussi joindre les structure, toujours automatiquement, et toujours sou l'influence du contexte et de la proximité de sens (mais son rôle est moins important ici).
Si la phrase constituée est écoutée par le locuteur (l'effet rendu sur lui), on peut dire que cette phrase ne sera pas en « décalage » avec la pensée initale puisqu'elle en constitue la meilleure interpolation. La meilleure quand on considère les contextes (souvent étrangers au sens initial) qui ont influencé les préférence dans les choix de fabrication de la phrase. Comme ces contextes évoluent en permanence, on peut supposer que si le locuteur écoute « sa phrase » (même directement à l'issue de son élocution) il existera cette fois-ci un décalage entre la valeur sémantique de la phrase écouté et de la pensée initalement ressentie. Il arrive même que la différence soit très importante : quand on prit conscience d'un autre sens possible par exemple.

Dans l'ensemble, on ne peut pas dire qu'il y ait fondamentalement de différence sémantique entre l'intention et sa construction dans le langage, puisqu'il s'agit justement de la meileure appoximation (dans le contexte activé).

Par contre, il est une autre différence sémantique qui elle est importante (et c'est là ce que désigne Derrida par « différance », c'est la diffférence sémantique qui existe entre le mot sous l'influence de la phrase (prisonnier d'un contexte précis) et le mot dans une tentative de neutralité de contexte (l'idée de « définition du dictionnaire » qui est issue d'une sorte d'usage moyen du mot). Dans ce cas, la différance est effectivement importante. Mais selon la description que nous avons proposée ici, l'analyse de Derrida est erronée. Il n'y a pas fondamentalement d'intention à la « différance » dans le langage parlé (même si cela arrive régulièrement chez les gens manipulant la parole avec agiltié). Cette différance est surtout un constat postérieur par comparaison entre notre élocution et le sens « standard ». La confusion est facile, surtout quand on sait que cette différance peut nous apparaître aussitôt la phrase prononcée, si telle est notre recherche mentale.

Dans cette tentative d'analyse de la réalité sémantique des mots, on s'aperçoit que la morphologie de la pensée et du langage sont au coeur de l'analyse du langage. Bien sûr, il ne faudra pourtant pas ommettre de préciser qu'il ne s'agit là que de regard théorique et que les influences présentes sont multiples (et peut-être même prépondérante) de sorte que cette théorie est forcéement entâcher d'une subjectivité importante.

Intégration du langage écrit
Parlons maintenant de l’écrit qui est encore une toute autre source de perception et de production. Il s’agit à nouveau d’une greffe par appropriation de concept. Il est donc nécessaire que le langage possède une certaine dose d’abstraction pour pouvoir entamer la démarche de l’écrit.
Sans distinguer les différentes pédagogies d’apprentissage de la lecture et de l’écriture qui établissent des formes différentes de greffes, on peut s’apercevoir que dans tous les cas, l’abstraction est nécessaire pour comprendre le statut des lettres, des syllabes, des sonorités, etc.. La principale difficulté est donc le fait de décomposer la perception en petits éléments abstraits qu’il faudra reconstituer globalement pour à nouveau coller à la parole. Ainsi, l’acquisition de la lecture et de l’écriture est un peu comme la production langage sur la perception ; à savoir la necessité de développer des codes propres, des structures propres, mais aussi la nécessité de se coller aux structures existantes. Nous ne détaillerons pas ces acquisitions qui sont du même ordre que l’acquisition du langage avec beaucoup moins de niveaux à franchir.
Dans l’acquisition de la lecture, il est intéressant de considérer les différentes pédagogies. Elles construisent clairement des bases différentes de perception. Peut-on dire qu’elles aboutissent au même résultat ? La méthode locale consiste à travailler la compréhension des sons et sa traduction écrite sous forme de lettres puis de syllabes. Elle est donc très abstraite pour un enfant car avant de se retrouver sur le terrain de la lecture proprement dite, il lui faudra avoir franchi de nombreux niveaux de perception. La méthode globale consiste à privilégier l’intégration directe au sens. Autrement dit, l’apprentissage analytique des sons et des lettres est évincé au profit d’une reconnaissance globale de mots. Il faut alors bien choisir des mots simples qui pourront être réutilisés. La méthode globale apporte un succès plus rapide pour l’apprentissage de la lecture. En effet, l’enfant parvient beaucoup plus vite à lire une phrase complète de façon plus fluide. Il est d’ailleurs évident que la reconnaissance globale est utilisée par l’adulte dans la lecture courante.
Nous avons posé la question « les résultats sont-ils les mêmes » ? L’évolution n’étant pas la même, on peut d’ores et déjà dire que les résultats ne sont pas les mêmes. Mais il semble que la méthode globale n’ait pas que des avantages. Une bonne intégration de la méthode locale donne apparemment de meilleurs résultats dans l’orthographe. On en comprend la raison : l’acquisition de la logique des lettres donne une autre perception du mot.
Dans l’ensemble, on peut dire que les deux méthodes convergent pour aboutir au même résultat. En effet, il est toujours possible d’insister ultérieurement sur l’orthographe pour palier au « manque » de la méthode initiale en particulier lors de l’enseignement de l’écriture. Mais au-delà de cette convergence, on peut supposer l’existence de divergences tenaces : la différence de méthode induit deux perceptions des lettres très différentes. On pourrait dire qu’un adulte éduqué par une méthode ne lit pas comme un adulte éduqué par l’autre. Malgré la convergence, le sens de la lecture est différent car reposant sur des bases différentes. On trouve là une des principales leçons philosophiques du langage : les perceptions, tout en étant très différentes, peuvent parvenir à converger.

Remarques conclusives sur le mécanisme
Nous avons présenté des hypothèses sur le mécanisme et l’acquisition du langage. Evidemment, au-delà de ces hyptohèses techniques, il faut davantage considérer l’hypothèse générale qui consiste en l’existence d’un mécanisme associatif capable de rendre compte de la pensée. Les détails techniques sont davantage présents pour donner une idée de vraissamblance que pour présenter une explication réaliste. Les hyptohèses sont beaucoup trop spéculatives pour être objectives. Mais sur la base d’un tel système, on peut dresser de nombreux bilans et de nombreuses remarques.

La faculté du symbole est fondamentale chez l’homme. On peut constater que la pensée est conçue sur le principe du sens. Une réalité est donc enfermée dans un concept neutre et c’est uniquement l’association avec les sens qui en définit le contenu. Ici, on est assez près de la notion de symbole qui consiste à rapprocher deux notions de sens pour que l’une puisse désigner l’autre. Le fait qu’une idée complexe s’enferme dans un symbole lui permet de construire à partir de celui-ci une réalité supérieure. Cet enfermement de l’idée dans le symbole n’est pas anecdotique. Il est fondamental à l’élaboration du concept en le fixant et en le réduisant. La complexité de la réalité se réduit à chaque symbole en une identité qui se prête elle-même à la construction. Autrement dit, le symbole est un des principes de base d’une construction conceptuelle permettant une abstraction élevée.

Cela nous conduit à considérer la synergie naturelle qui s’établit entre le sens et la parole. La parole en elle-même n’est pas le sens, elle est le symbole de la réalité. Et c’est encore beaucoup dire, car un symbole est emprunt de beaucoup de subjectivité. Pourtant, c’est le symbolisme qui permet l’acquisition du sens. Nous pouvons maintenant répondre plus précisément à une question initialement posée : le langage contient-t-il le sens ? La réponse est non, en considérant que le sens dépasse le langage. (Maintenant la structure du langage peut-être telle proche des structures du sens qu'apparait rapidement le sens sous-jacent : la logique mathématique ou un peu moins à propos, la pierre de Rosette qui a permis la compréhension des hiérogliphes : le sens apparaît relativement vite). Dans l'ensemble, on peut dire que le sens est loin de se suffire du langage. Cela devient flagrant quand on comprend que le sens s’établit sur de nombreux autres piliers :
les sens naturels, la vision en l’occurrence, apportent une part de sens très importante. C’est tout l’assemblage de la pensée qui construit le sens. Et cet assemblage ne repose pas que sur le langage : il repose fondamentalement sur la perception. Le sens est donc beaucoup plus vaste que le langage. Dans le sens, il existe une grande part de perception. Le sens, c’est tout le parcours pyramidale ; c’est donc en grande partie la perception.
Au dessus de ces sens naturels, la pensée construit des abstractions par des concepts très élaborés. La vision par exemple témoigne de ces concepts élaborés par la reconnaissance des formes, des objets, des impressions,etc.. Ces impressions, ces sens sont pour le plus grand nombre intraduisibles par le langage. Il est facile d’imaginer qu’il existe de nombreuses autres perceptions de haut niveau qui elle aussi sont absentes du langage. Par exemple la sensibilité du mouvement, la musique, etc… On peut même imaginer des pensées beaucoup plus abstraites sur le ressenti de la vie.
La psychologie est une base de sens fondamentale qui n’est pas enfermé dans le langage. L’émotion par exemple ne nécessite pas fondamentalement le langage pour être vécu. Même s’il existe une indéniable synergie entre langage et émotion, il est une bonne partie des principes émotifs qui sont plus ou moins très forts et complexes, de sorte que malgré la synergie du langage, il ne puisse s’y réduire.
Au-dessus de tous ces domaines bien ciblés, la pensée établie des abstractions générales et complexes (supérieure). La pensée par l’abstraction permet de construire des idées qui sont très éloignées du langage en prenant leur racine dans une très large étendue de concept. Par exemple ma perception des objets mathématiques, ma perception d’un inconnu qui s’approche prêt de moi, etc…
La limite du langage à cause de la rigidité nécessaire du symbolisme, ne permet pas de s’étendre à ces hauteurs et ces subtilités. D’autant que toute intervention du symbolisme influence profondément par synergie. J’irai même jusqu’à dire d’une façon générale que la pensée consciente est fréquemment située dans ces subtilités, dans des compréhensions bien supérieures à celles que permet le langage. Cela est tout simplement dû au fait que la largeur des bases s’étend bien au-delà du langage et au fait que le langage est très limité par sa rigidité malgré sa faculté d’adpatation.
Il conviendrait mal de finir une liste comme celle-ci sans parler des différences profondes du langage existant d’un individu à l’autre. Certains construisent bien davantage leur vision du monde sur le langage que d’autres. Certains pensent avec des mots beaucoup plus que d’autres. Personnellement, j’ai l’impression de penser assez peu avec des mots (bien sûr, cela dépend des circonstances). L’écart entre ma pensée et les mots est flagrant pour moi, mais j’ai cru réalisé que ce n’est pas une constante chez chacun, au point que certains croient raisonner en eux seulement avec des mots. Cela dépend de la construction, de l’histoire du hasard de la vie qui a conduit chacun à construire d’une façon plutôt qu'une autre. Je conçois ainsi que certain ont l’impression que la pensée est en coïncidence avec le langage. Mais je pense que ce n’est qu’une impression dûe aux habitudes de leur pensée qui a restreint l’analyse consciente aux formes identifiables par le langage.
En conclusion, on peut réaliser que le langage est un ferment essentiel de l’intelligence, de la pensée, de la compréhension des choses, de l’acquisition et de la connaissance. De plus, la synergie qu’entretient le langage avec la pensée est si importante que le langage est rendu très présent, très mélangé à la pensée. Mais manifestement cela est variable selon les domaines. Par contre le langage n’est pas un élément omniprésent, il n’est pas le fondement de la pensée, il n’en est pas non plus l’essence, ni le le corps, ni l’élément constituant.
Je pense qu’au terme de cette description nous avons une vue plus précise du mécanisme, du rôle et de l’importance du langage dans la pensée, incontournable catalyseur, mais non le centre du processus de la pensée.

Il est fréquent de présenter le symbole comme un contenant et le sens comme un contenu. Mais je pense que c’est une façon maladroite de présenter les choses, le symbole (dans le fonctionnement du langage) est plutôt le rapprochement de deux contenus qui conduisent à un sens commun et dans tout les cas c’est le sens qui prévaut. Ainsi, que je regarde un arbre ou que je sois dans une conversation invité à ‘considérer un arbre’ au-travers de l’usage du mot ‘arbre’, le résultat sera une représentation mentale d’arbre (certes différentes, mais présentant une proximité indéniable). Le mot n’est pas un contenant du sens, et le fait ‘de penser à un arbre’ n’est pas un contenu du sens. Le mot et la vision sont deux perceptions qui conduisent à un sens proche : sens qui est « la vision d’un arbre » (il y a fort à parier que la vision issue du mot sera plus abstraire et synthétique). Le sens n’existe que par la construction de tout l’édifice de la pensée, et la vision de l’arbre ou l’énoncé du mot « arbre » conduisent les deux au sens par le processus de la perception. Ainsi, la vision de contenant et contenu procède d’une confusion entre sens et perception. La perception n’est pas le sens, la perception induit le sens qui se révèle par tout le chemin suivi par l’influx de perception. En fait le sens, c’est le concept dans lequel se place la consience. Et ce concept possède toute une histoire, il est un lien d’association entre plusieurs concepts au-dessus de tout un édifice. Le sens, c’est tout cet édifice et pas seulement les cellules d’entrée excitées, ni même l’ensemble des cellules exité par l’influx de la perception. Le sens c’est l’ensemble des cellules formant la pyramide. Car plusieurs chemins peuvent conduire au même sens. La stimulation d’une cellule ne nécessite pas l’excitation de toute sa base pyramidale. Le sens, c’est tout l’édifice en-dessous d’un concept. Ainsi, le symbole est un moyen d’accéder au sens et non pas un contenant du sens.

la réalité du langage
Après avoir compris les mécanismes du langage, nous arrivons au cœur de notre centre d’intérêt, à savoir le rapport existant entre le langage et la réalité.
Nous allons donc commencer par nous poser quelques questions qui vont définir plus précisément nos interrogations et nos attentes :
Comment la parole peut-elle avoir une prise sur le réel ?
Comment quelques symboles mis bout à bout (un livre) peuvent-ils contenir une partie du sens de la réalité extérieure ?
Quel est la part d’objectivité et de subjectivité du langage ?

les acteurs dans le langage
Pour répondre à ces questions, il est bon de dresser un petit inventaire des réalités qui interviennent dans le processus du langage. Elles sont assez nombreuses, mais nous les classerons en un nombre restreint :
il y a la réalité extérieure, la matière, les principes, les identités, les interactions, les équilibres, etc.. Toute ces choses que l’on a désignées sous le nom de trame qui contient tout ce qui semble accessible (et même davantage). Que pourrait-on ajouter d’autre comme acteur puisque tout est déjà dans la trame ? En fait, nous considérons la trame comme un objet d’observation et de connaissance, ainsi elle est considérée comme un élément de la connaissance et n’est donc pas le seul acteur. Ce qui nous intéresse c’est le rapport entre intérieur et extérieur. Comment peut-on étudier ce qui est extérieur à nous-même ? Cette réalité de la trame pourra être qualifiée d’objective dans le sens où c’est une réalité (même si on ne peut la connaître objectivement, on sait par convergence asymptotique que son existence est objective). Nous avons déjà vu que cette réalité n’est perçue que sous forme de condensations qui elles n’ont rien d’objectives (l’idée de trame n’est elle-même pas vraiment objective dans un sens absolu. Elle est une idée objective dans le sens d’une approche réaliste de la fiabilité de la vie. L'idée de la trame est donc une simple condensation...). Ainsi, il y a, même dans la réalité objective, une bonne part de subjectivité. Mais notre objectif consiste davantage à savoir comment nous pouvons nous approcher de cette réalité plutôt qu'à étudier l’objectivité de cette réalité dont nous avons déjà parlé. Si nous voulions résumer la nature de cette réalité, il nous faudrait reproduire la vision de la trame. On se rapportera donc à ce chapitre.

Le deuxième acteur est la pensée : toujours fondée sur les hypothèses de notre modèle (du fait de la perspective et de la cohérence qu’elle apporte). La pensée est organisée en concepts et en associations. Son mécanisme particulier lui permet entre autre d’interpoler la réalité de la trame à l’intérieur de concepts organisés. Lorsqu’on parle de la pensée, il faut aussi garder à l’esprit l’hypothèse d’une existence un peu particulière (hors de la trame ou inaccessible), que ce soit la conscience sémantique, l’âme ou une réalité psychologique propre à la pensée. Voici donc décrit sommairement le deuxième acteur de la perception. Pour ne pas se méprendre, il faut envisager que la pensée ne se limite pas à la perception de la trame ; elle possède sa vie propre, ses propres contenus, intérêts et objectifs.


Il y a ensuite le langage : c’est un mécanisme à part entière dans le parcours de la réalité. Il possède sa structure sa réalité propre. Il intervient souvent de façon incontournable dans la construction de la connaissance de la trame. Maintenant, bien qu’il présente une certaine continuité, il semble important de distinguer ce mécanisme en deux parties. La première partie, c’est le langage comme véhicule. On situera ce langage dans l’individu : cette partie du langage est un mélange de symboles et de structures qui permet la compréhension et la fabrication de la seconde partie. La seconde partie, c'est le langage comme sens. Le sens véhiculé par le langage est ressenti à l’intérieur, mais il évoque des choses extérieures : c’est le symbole prenant un corps extérieur.

On peut ensuite parler du corps comme étant une autre composante de la réalité à part entière en ce qu’il est celui qui nous permet la liaison avec la trame. Le corps est vu ici comme celui qui porte la réalité de l’extérieur à l’intérieur et vice versa. En fait, le corps présente un identité ambiguë dans le rapport à la réalité. Il est en même temps une enveloppe qui entoure la pensée, il est donc présent à la sortie aussi bien qu’à l’entrée, mais il est aussi le centre d’une réalité en propre. Je distinguerai donc trois parties dans le corps :
Il y a les sens naturels. Ce sont eux qui établissent le lien entre la trame et la pensée. Ce sont eux qui établissent une continuité dans les relations entre la trame et la pensée (sans s’attarder sur le principe physique de l’information qui est un lien supplémentaire entre la trame et les sens, mais nous avons déjà parlé).
Il y a l’action du corps sur l’extérieur : le corps est une interface entre la pensée et la trame. La possibilité d'agir sur la trame est une réalité autre que la perception et pourtant fondamentale dans le langage. Cette « partie » du corps se subdivise elle-même en deux parties :
Premièrement, la partie du corps qui agit sur la trame et donc qui crée la réalité extérieure. Ce sont les muscles, c'est même toute l'anatomie humaine. Ce n'est pas seulement l'existence du cerveau qui permet la pensée, c'est aussi l'organisation physique qui permet l'existence de ma pensée à chaque instant. On pourrait dire que c'est la face du corps tournée vers l'extérieur.
Deuxièmement, la partie du corps vu depuis la pensée. Ce même corpts anatomique (qui est une perception extérieure) est aussi visible de l'intérieure, c'est notre corps, c'est celui que nous conduisons, que nous dirigeons.
Le langage procède de ces deux partie : même si le langage peut être considéré comme une partie de la trame extérieure parce qu'il est analysable en son ou en lettre objectivement par tous et à l'extérieur de nous mêm, il est en même temps une partie fonctionnellement de notre pensée. Il possède une fonction très spéciale : il est un véhicule de notre pensée et même de la « réalité extérieure ».
La troisième partie du corps, c’est l'existence en nous d'une « réalité propre » du corps comme influence et limite de moi-même. Ce corps entoure et influence beaucoup mes pensées. Je le constate avec surprise, ma pensée n'est pas libre, il existe des influences hormonale, de la fatigue, des excitations, etc... Le corps entretient avec la pensée de nombreuses relations, complexes et profondes quoiqu'assez mystérieuse.

Dans le parcours de la réalité, on peut aussi considérer l’autre et les autres. Ils sont comme nous des identités constituées des mêmes parties que nous. Le principe d’interaction entre les gens est primordial dans l’acquisition, la compréhension, l’évolution de la réalité. Aussi il me semble fondamental de prendre en compte la dimension collective de la réalité. Au vu de son importance, nous étudierons d’ailleurs l’interaction entre la communication et la réalité dans une partie distincte.

Il est bien évident que ces subdivisions n’ont rien de précises, dans le sens où ses identités se recouvrent et se chevauchent mutuellement, elles sont plusieurs faces de plusieurs réalités imbriquées. Mais cette présentation possède l’intérêt d’identifier le rôle particulier à chacun. Il est évident qu’on pourrait compliquer, surcharger le schéma à loisir.

Des réponses
Etudier l’objectivité de la réalité consistera donc à étudier les relations d’objectivité qui existent entre ces différents acteurs dans leur contenu et leur nature. Bien entendu, nous ne ferons pas ce travail en détail, mais seulement dans les grand traits.

Cherchons à résoudre la première question : Comment la parole peut-elle avoir une prise sur le réel ? Je pense qu’en vertu de ce que nous avons expliqué sur le mécanisme du langage, la réponse n’est plus très éloignée. Le réel, c’est la trame. Et nous avons vu que c’est par un mécanisme continu que le sens du réel parvient jusqu’à la pensée : les condensations de la trame sont reconnus par la perception et conceptualisées. Le mécanisme du langage vient alors symboliser ce concept par compréhension et peut finalement le transmettre par une action (le langage).
Ainsi, un mot commun établi par la culture sera perçu par chacun avec le sens établi par sa propre histoire et son éducation. Ce sens peut être transmis lorsqu’il existe déjà chez l’intelocuteur. Le mot en lui-même n’est rien q’un symbole ; il est un choix culturel. Le symbole est vide, c’est l’entente de tous qui peut lui donner un sens. Autrement dit, le langage véhicule bien le sens du réel (et davantage même : les sens du langage qui est le réel augmenter d'un soens propre du langage). Ce sens est défini par des choix et des structures culturelles.

Comment quelques symboles mis bout à bout (un livre) peuvent contenir une partie du sens de la réalité extérieure ? Cette deuxième question possède aussi une réponse rapide. Par le principe que nous venons de décrire le livre contient lui-même un sens. Il se trouve qu’en élaborant un long contenu de langage, on peut dire qu’un texte contient davantage de réel qu’une phrase. Mais observons qu’un texte contient davantage que le seul sens des mots : il possède un sens du langage. En effet, par répétition des structures du langage, par répétition des mots, par répétition et surtout liaison des idées, un livre ou un discours important contient non seulement un sens contenu dans les symboles culturels du langage, mais aussi une partie de cette culture du langage. La répétition et les relations peuvent a priori être repérées par leur simple répétition (devant une langue inconnue par exemple). Puis les liens établis entre les mots tracent une image issue de la trame (dans le discours explicatif notamment). Evidemment, si on a aucun repère, il peut sembler difficile de décoder une langue inconnue. Mais le fait que seul quelques repères peuvent suffire à décrypter une grande complexité (la pierre de Rosette par exemple) révèle qu’un discours important contient plus que des symboles de sens, il contient aussi l’apparence de sa structure. Autrement dit, un texte même hors culture, hors liens symbolique de sens appris, possède un sens : un sens propre du langage.


Venons en alors à la question principale de notre recherche : quelle est la part d’objectivité et de subjectivité du langage ?
Pour étudier l’objectivité du langage, il faut commencer par étudier toutes les pertes qui se présente sur le cheminement du sens entre la trame et le langage.
Pour ce qui est du chemin parcouru entre la trame et la pensée, nous avons déjà procédé à l’analyse.Il convient d’étudier ici l’objectivité située entre la pensée et son expression par le langage, puis entre le langage et sa perception par la pensée.
Nous traiterons ici de la première partie, la seconde sera abordée dans le cadre de la communication : car la parole est énoncée esssentiellement à une fin de communication (il est vrai que la parole sert aussi à la pensée, mais vu la complexité de ce phénomène mêlé à de hautes abstractions, et surtout la grande disparité de ce phénomène de l’un à l’autre nous, ne l’étudierons pas).

La pauvreté du langage par rapport aux idées
Comme nous l’avons déjà vu, on peut penser que le langage lui-même est beaucoup plus pauvre que les idées pour plusieurs raisons simples . Le langage n’est d’abord qu’une partie de la pensée ; il ne recouvre pas toutes les impressions, les sentiments, les sensations, les pensées, et même la perception d’un discours, les réflexions sur la connaissance. On peut dire que le langage ne recouvre pas tous les concepts de notre pensée. Pour n’en donner qu’un exemple concret, il est impossible de décrire le goût d’une orange. Pour parler de ce genre d’impression avec quelqu’un, il faut que l’autre ait lui-même des points de référence, sinon on se trouve dans une certaines impossibilité de communiquer notre impression. Il se trouve que cet exemple correspond à une perception. Il n’est pas possible de simuler une perception par la seule analyse. C’est une preuve de la limitation de la faculté de simulation, non seulement du langage, mais peut-être aussi de la pensée. Dans la situation où deux interlocuteurs connaissent le goût de l’orange, il sera toujours impossible de la décrire complètement ; par contre, il est possible d’établir des points de comparaison plus ou moins objectifs.(Quand on pense ensuite que les goûts différent peut-être profondément, il est possible que l'idée de référence commune soit une illusion.)
Ainsi, le langage ne peut ramener la description de toute perception à l’analyse. On pourrait dire alors que ces concepts de perception sont primaires en ce qu’ils sont absolument nécessaires aux concepts. Mais notre modèle nous montre que ces concepts ne sont pas complètement primaires dans le sens où ils font parfois appel à la combinaison de plusieurs cellules d’entrée. Par contre, l’esprit n’est pas toujours capable de dissocier ces perceptions et de les percevoir indépendamment pour chaque cellule. On constate que la plupart du temps, les impressions sont globales. C’est du mécanisme de la pensée qu'est issue cette impossibilité d'isoler l'impression primaire (c’est conforme à notre modèle).
Ainsi, le langage n’intervient la plupart du temps qu’à un haut niveau de perception, c’est une des raisons qui le rend pauvre. Un langage complet supposerait qu’il s’établisse avec la pensée dès le départ de l’histoire de la perception, mais le principe même de formation du langage ne peut établir sa construction qu’à partir d’un certain degré de perception. Autrement dit, le langage est limité dans la base des perceptions.
Mais le langage est limité aussi dans la précision des perceptions : ce point-là est plus difficile à établir. En effet, s’il était possible d’être conscient distinctement de toute précision, il serait aussi possible d’établir sur chaque précision de la pensée un symbole. Mais comment donc peut-on réaliser que l’esprit est beaucoup plus précis que le langage sur le terrain des idées qu’il partage ensemble ? Il y a plusieurs façons de s’en rendre compte. La première est la comparaison des différents langages. On constate que les différentes langues n’ont pas la même précision dans les différents domaines. Par exemple, l’étude de l’arabe montre des nuances fort complexes pour un unique mot français. Le deuxième point qui permet de voir cela est le fait qu’il faille souvent agencer plusieurs mots pour préciser une idée. Mais ces deux exemples sont imparfais, car le langage est finallement capable de produire la précision attendue. Ce que j’aimerais faire comprendre, c’est que de façon générale le langage est incapable de produire la précision de la pensée. Le problème n’est pas réduit au simple mot du langage. Il y a un autre phénomène qui intervient entre temps : quand le langage exprime la pensée, il la rigidifie dans la forme exprimée. Ainsi, la pensée exprimée par le langage oscille sans cesse entre précision par rapport à la réalité et interpolation du langage qui est une réduction de sens. Pour réaliser ce principe, je propose l’expérience suivante : il suffit d’observer la différence entre la description d’une observation et le vécu de cette observation. Ce qui est évident pour les vécus sensoriels peut dans une moindre mesure être constaté pour les vécus intérieurs qui ne reposent pas sur une perception. La difficulté de l’expérience est qu’il se greffe entre les deux (l’expérience et le discours de l’expérience) le facteur synergique de l’analyse. Celle-ci oriente la description par sa propre influence. Une autre explication qui permet de comprendre ce principe se trouve dans le mécanisme du langage : en écoutant une phrase, les mots seuls ne sont pas les références. En effet, tout le contexte intervient dans la compréhension du sens de la phrase. Autrement dit, la précision du sens perçu est beaucoup plus grande que le langage lui-même.
Bien sûr avant de conclure, il faut retourner l’argument : pour construire le langage, tout le contexte est utile. Ainsi, les mots seront choisis de façon à ce qu’ils forment une interpolation au plus juste du sens général de ces mots, mais aussi du contexte qui est souvent très vaste et très profond de richesse. Face à ce constat, on réalise bien que les mots constituant le discours ne sont que des « choix approximatifs » qui permettent de définir le sens dans une largeur beaucoup plus grande que le mot lui-même ou que la phrase.
Ainsi, ce n’est pas uniquement sur la description d’une perception que le langage ne peut atteindre la dissociation, la précision et la base du sens, mais aussi dans chaque pensée faite au-delà des mots; sans oublier que par synergie, les mots dirigent la pensée, ce phénomène si particulier de synergie rend l’analyse de la pensée bien difficile (selon notre modèle). Et c’est sans parler du phénomène d’auto-persuasion.
Mais il est encore une autre raison pour laquelle le langage est pauvre par rapport à la pensée ; c’est la nature même de certaines pensées : de même que les perceptions ne peuvent pas forcément être décrites par le langage du fait de l’incapacité d’analyse et de l’impression globale de la perception, de même certaines pensées issues de l’intérieur apparaissent globalement sans pouvoir être analysées, désignées ni même nommées par un symbole. En effet, on nomme d’un symbole les choses qui reviennent fréquemment et qui peuvent être produites dans une circonstance bien particulière, mais la pensée soumise à tous les facteurs qui la composent produit fréquemment des impression mentale d’une nature tout à fait unique, ce qui les rend indicibles. Le simple fait de l’analyse vient les transformer par synergie (sans ajouter que le fait de nommer se fait par comparaison au langage). Ainsi, nommer une impression unique n’aurait ni sens ni efficacité de communication.
Ces concepts uniquement mentaux peuvent avoir une nature très différentes des concepts utilisés dans le langage, ce qui les destine d’autant moins à la symbolisation linguistique. Pour ne citer qu’un exemple, je prendrai, celui de la perception musicale. Sans qu’on le réalise forcément, la perception musicale est énormément forgée par la culture et par la personnalité. Aussi, les impressions produites en écoutant de la musique sont très évoluées, elles sont liées à une foule de concepts extramusicaux autres que les simples concepts de perception directe. Pour ne citer qu’eux, il y a par exemple beaucoup de souvenirs, d’ambiances dans la ré-écoute d’un morceau musical, etc.. Une telle perception fait parti des choses difficiles à exprimer symboliquement par le langage. Mais je pense que de tels constats peuvent s’étendre à bien des concepts ressentis, notamment dans beaucoup de concepts psychologiques de haut niveau.
Une autre cause importante de cette incapacité du langage est le fait que le langage est conçu pour le dialogue ; les symboles courants seront donc partagés par plusieurs un grand nombre. Ainsi, le rôle de communication du langage oblige à utiliser ces symboles qui présentent une convergence objective. A moins d’inventer des noms très personnels qui correspondent aux impressions intérieures reproductibles (comme beaucoup de philosophes l’ont fait par exemple). Mais il est probable qu’il existe toujours un décalage entre le ressenti du mot orignal et de l’auditeur qui tente de le comprendre.
Certaines pensées resteront donc indicibles par faute de convergence et de sens commun. Il est vrai qu’il est possible d’étendre le champ du langage par des descriptions analytiques de la pensée (en attribuant un symbole à une pensée mentale que l'on décrira par référence aux sens communs). Seulement, l’analyse n’est pas forcément possible. On peut donc utiliser des symboles qui soient objectifs pour nous, et malgré tout incommunicable. Ces types de symbole n’ont pas leur place dans le langage dont l’existence consiste à créer un lieu commun de perception et de communication. (On peut penser à certains discours sur la perception de l'art)

Nous avons parlé de la pauvreté du langage par rapport à la pensée intérieure. Mais il convient aussi de parler de la pauvreté du langage par rapport à la réalité extérieure. Le sens perçu est nettement supérieur au sens communiqué par les symboles. La pensée enrichit le sens au delà du symbole. C’est manifeste dans la lecture où l’imagination ajoute une grande dimension au texte. Pour analyser cela plus finement, il faudrait connaître le sens exact contenu dans le symbole. En fait comme nous le verrons, il n’existe pas de sens exact porté par un symbole. Mais nous pouvons présenter une approche simple qui consistuera un ersatz à cet impossible sens d'un symbole : c’est le sens qui se révèle par la mise en commun des perceptions du symbole. Il s’agit du sens commun, du dénominateur commun porté par le symbole (il restera relatif à un groupe). Pour être plus précis, il s’agit d'un très grossier dénominateur commun (car il est évident qu’un dénominateur commun n’existe pas dans l’absolu). Si individuellement, le langage désignant les réalités extérieures est une abstraction fondée au dessus de l’expérience, la mise en commun ne peut prétendre à l’abstraction de l’expérience, car elles diffèrent de l’un à l’autre. Ainsi, le sens du symbole qui correspond au sens commun est un sens apprauvri de contexte, voire presque dénué de contexte dans certains cas de langage écrit. Si par définition, ces symboles sont attachés à un sens. On peut donc dire qu’ils sont attachés à une sorte de contexte. Mais ces contextes sont variables, subjectifs, mouvants et surtout différents entre chaque individu. Il est ainsi difficile de parler du langage comme possédant un sens extérieur à l’individu. Et si on l'affirmait, ce sens serait très réduit par rapport au sens perçu par l’individu. Du point de vue logique, le ‘langage extérieur’ n’a pas vraiment d’existence en propre, dans le sens où personne n’a accès à ce sens, car chacun n'a accès qu'à son propre sens, et chacun percevra différemment ce langage. Mais d’un autre côté la perception de chacun est elle-même subjective et insaississable ; tout n’est que trame. S’il y a une raison d’attribuer plus d’existence à la perception individuelle, c’est parce qu'elle est précise pour celui qui la vit (mais pour personne d’autre).
Maintenant, il n’y a pas de raison de dénigrer l’existence d’une « réalité du langage » pour lui-même, qui représente aussi une condensation de la trame. La plus grande manifestation de cette condensation est le fait que même hors contexte culturel (qui donne un sens au langage), il est possible de déchiffrer un langage inconnu en lui donnant un sens dans une autre culture ; nécessairement moins précis et probablement légèrement décalé du ‘sens moyen original’. Mais il est tout de même possible de s’en rapprocher (les langues mortes en sont l’exemple le plus clair). Le langage extérieur possède donc une existence propre qui est d’autant plus réduite qu’il se limite à la perception 'moyenne' et commune de l’ensemble, il est donc encore plus pauvre que le langage intérieure. Mais malgré sa pauvreté, il possède dans cette capacité de porter le réel, la capacité conjointe de pouvoir nuancer et se construire lui-même par échafaudage de concepts dans une précision immense. Ainsi, malgré la pauvreté de la symbolique qui ne peut contenir la richesse contextuelle, le langage pour lui-même est capable de se construire un propre contexte qui va la nuancer et la préciser. Et cela par le principe fondamental du symbole qui permet l’échafaudage des concepts, pour peu qu’il y ait suffisamment de points de repère symboliques au départ (on pensera à la pierre de Rosette).
Ainsi, si cette pauvreté du langage extérieur le réduit à se priver de l’intégration dans son contexte qu’il est pratiquement impossible d’enfermer dans le texte vu sa complexité, sa largeur et sa subtilité, cela n’empêche pas au texte de se former un propre contexte, certes appauvri mais réel. Cela tient de la capacité de la trame à être fondammentalement interconnectée. Autrement dit, si le sens possède suffisamment d’appuis (de repères de sens), il y a moyen de reconstruire une réalité dans une précision immense.
Pour répondre à notre question de la réalité du langage extérieur, il est important de comprendre que cette construction se fait réellement par rapport au sens de la trame (par l’intermédiaire du sens commun qui est fondé sur le sens réel individuel). Le langage ne se construit pas sur lui-même, il se contruit par description de la trame (et des perceptions intérieures). Il est vrai néanmoins que le langage peut se constuire seul sans puiser référence de sens dans la trame. Mais dans ce cas le langage ne véhicule plus le sens de la trame, il s’agit d’un langage initiatique, ésotérique qui consiste à définir une voie non objective de la réalité. Cette voie consiste à se servir de la capacité de construction du langage pour avancer selon des concepts non objectifs. Le langage dans ce cas n’a plus le sens réel, (mais il possède un sens). On trouve ce genre de pratique dans l’art littéraire, dans la pratique cabalistique, on pourrait même relier cela à la musique qui forge une partie de son propre contexte, de ses propres règles, etc….
En conclusion, on peut s’apercevoir que le langage extérieur malgré sa pauvreté en comparaison du langage intérieur possède les deux capacités essentielles du langage : celle de porter le sens et celle de construire le sens (qu'un homme qui ne connait rien à ce langage peut redécouvrir).
Une question fort intéressante que nous souleverons en d’autres circonstances consistera à analyser la nature de la réalité d’une construction subjective du langage.

Il existe une autre pauvreté fondamentale du langage, sa rigidité et sa limitation dûe à son existence structurelle. Le langage possède le rôle de la communication. Pour communiquer il faut des points d'appuis, des fondements. Il faut donc qu’il existe une objectivité commune (nous l'avons déjà évoqué en parlant du sens ‘moyen' et de sens 'commun’). Mais ce partage nécessaire impose des limitations aux structures du langage :
La quantité des objets du langage est limitée à cause de la capacité de la mémoire. Le vocabulaire est limité et le nombre de structure aussi. C’est d’autant plus vrai dans le langage commun, le langage des non-spécialistes du langage : le nombre de mots utilisés se réduit à quelques milliers. Cette limitation des symboles sémantiques de base entraîne une limitation des capacités conceptuelles du langage. Il faut toujours plus de mot pour définir la complexité croissante de la trame observable. De nombreux concepts clés (c’est-à-dire de condensation utile à la compréhension de réalités supérieures) sont complètement absents du langage commun.
Dans le cas même où le vocabulaire est étendu et riche, les mots restent toujours en nombre assez limités, à cause du fonctionnement même du langage qui possède un mécanisme simplificateur. Ainsi, le vocabulaire est forcément pauvre et ne peut pas être enrichi à volonté, car il faut que le vocabulaire soit communicable. Or nous l’avons vu, tout n’est pas communicable. Certaines choses sont objectives à l’intérieur de nous, mais pas à l’extérieur. La communication est un critère fondamental du langage. Les mots doivent s’y astreindre.
Il faut penser que le fait même d’établir un nouveau mot suppose de nombreuse contraintes : il faut que ce mot soit compris suffisamment précisément par un ensemble pour qu’il partage une certaine objectivité ; ce qui n’est pas la plus petite des contraintes. Le fait de ce manque de la subjectivité personnelle introduit un certain flou sur tout discours et sur les mots eux-mêmes. Ainsi, on ne peut créer des mots à loisir ; il est nécessaire qu’il y ait une certaines distances entre les mots, pour qu’ils prennent réellement leur sens propre. Or cette distance, du fait de la subjectivité, ne peut pas toujours être établie de façon commode. Il est donc souvent préférable de prendre les mots existants les plus proches pour une raison de communication.
Ces trois conditions (communicabilité, sens propre et mémoire limitée) imposent au langage un réservoir limité de mot. Ce principe est équilibré par le fait que la composition des mots en phrase et en discours peut prétendre à une mutiplication et une précision du sens. En ajoutant l’aide des contextes extérieurs au langage, on comprend que l’on possède malgré tout une certaine richesse. Mais c’est à nouveau une richesse d’interpolation, ce qui est donc le constat d’une certaine pauvreté de base.

Quel est donc l’intérêt d’exhiber la pauvreté du langage ? En effet, il est évident que le langage est d’une richesse inouïe, le mot pauvreté ne se comprend que corrélativement à la pensée. De plus la pauvreté du langage diffère selon l’acceptation de sens que l’on confère au terme ‘langage’ (il s'agit du langage commun). Ces précautions étant posées, l’intérêt est double : il est un angle (un peu rude) qui permet de dissocier le langage de la pensée et ainsi :
il permet d’avoir une connaisance plus précise de la condensation ‘langage’ dans la trame.
De l’autre côté, cela donne d’avoir une idée plus précise des liens qu’entretient le langage avec notre pensée ; Cette dernière question étant difficile d’accès.

La subjectivité du langage
Nous avons déjà évoqué que les mots sont le véhicule du sens de la trame par excellence ; le mot symbolise la réalité en désignant les condensations de la trame. Quelle forme pourrait donc désigner de façon plus objective la réalité ? Seulement cet aspect de l’objectivité est simpliste : tout irait bien si les mots désignaient ‘réellement‘ les condensations. Mais cela, la logique ne permet pas de l’affirmer. C’est donc dans la structure de la pensée et dans la structure du langage que l’on va chercher à découvrir la mesure de cette objectivité.
Le langage n’est pas réduit au vocabulaire. Il existe des structures qui comportent leur propre symbolisme. Ces symbolismes permettent d’associer des mots pour construire une nouvelle idée, un nouveau sens. Il faut bien comprendre ce principe : la structure n’est pas qu'un mécanisme rigide, elle est aussi porteuse de sens. C’est ainsi que la combinaison apropriée de mots construit des sens subtiles et élaborés, qui sont situés nettement au dessus des mots eux-mêmes. Et c’est sans compter la capacité des phrases à s'enchaîner sémantiquement pour ajouter des nuances, des précisions. Cela étant dit , cherchons à évaluer les performances de construction, l’abstraction et le réalisme du langage.
Le principe fondamentale du langage consiste à interpoler le sens. De façon un peu caricaturale, on peut dire qu'il y a double emploi : la pensée et le langage interpolent les deux la réalité. De plus, ils usent incessemment de leur ouvrage réciproque pour se construire eux-mêmes. Maintenant la pensée est première, dans le sens où elle est plus vaste ; plus vaste parce que tout n'est que pensée, alors que tout n’est pas que langage. Il faut ajouter aussi que la réalité extérieure n'est pas forcément l'unique objet de la pensée, il existe aussi une réalité intérieure qui concerne le langage comme la pensée (dans de dimension différente). Par ailleurs, le langage possède un rôle intermédiaire entre la réalité et la pensée, un double rôle à vrai dire  :
dans la perception, le langage est un catalyseur de la pensée objective, il n’en est pas le constituant fondamental. La forme de ce catalyseur est celui d’une interpolation de la réalité.
Dans l’émission : le langage est aussi une interpolation mais cette fois-ci une interpolation de la pensée, il n’en est pas le fondement (Mais en devient un constituant par synergie).

Ce double rôle d’interpolation fait du langage le lieu de l’objectivation de la réalité : il apporte et puis fixe l’information. Seulement, il faut nuancer ce rôle en ce que le langage n’est pas le seul à porter le sens, ni le seul à fixer le sens (la mémoire existe sous d’autres formes que les mots). Par contre, il est quasiment le seul intermédiaire de la communication des concepts (vérité qui tend à dimuner avec l’ère de l’image). Si dans l’objectivation individuelle le langage n’est pas nécessairement le roi, dans l’objectivation commune il semble difficile à contourner. C’est en cela qu’il peut apparaître comme ayant le monopole de l’objectivation. Il y a donc une nécessité d’ajustement permanent du sens des mots entre la perception et l’émission. Cette nécessité n’a rien d’anodin : elle est une forme d’obligation à l’objectivité par la conformité de ce qui rentre (la réalité) avec ce qui sort (la pensée). Il se trouve que dans les deux sens le langage est une interpolation. Il y a donc une perte en ligne... une perte multiple :
Il y a une subjectivité et une perte dans le choix des mots qui expriment l’idée. Car chaque mot enferme l’idée dans un carcan plus ou moins ferme. Même si le mot possède un sens mouvant, il est toujours rigide dans le sens où le symbole est fixe. Cette obligation de passer par le langage pour communiquer précisément la pensée, oblige donc à une interpolation de nos pensées par le langage. Cet interpolation réside dans le choix des mots et des structures qui conviennent le mieux à exprimer l’idée. Nous avons vu que l’idée et le langage même s’il entretiennent fréquemment une synergie d’existence, sont bien différents de nature et de contenu. Le choix d’un langage pour exprimer une idée impose donc une certaine subjectivité en décalage par rapport à la pensée initiale. En prenant l’idée comme référence, l’acte du langage qui cherche à exprimer l’idée est conçu dans la subjectivité. Observons de plus comment s’effectue cette démarche dans le mécanisme de la pensée (dans le cadre de notre modèle) : il apparaît clairement que la démarche s’effectue en général automatiquement par des principes d’ordre liés à des structures de perception et de tests automatiques forts complexes. Nous voyons là se dessiner une nouvelle subjectivité de la réalité  du langage : l’importance des contextes, qui influence le discours dans le choix des mots et des phrases. Ces contextes, pouvant parfois être des petits détails insignifiants, vont faire basculer vers un choix plutôt qu’un autre. On comprend ici l’importance fondamental pour le langage de toute la structure de notre langage hérité par notre apprentissage. La forme de cette structure est complètement inconsciente. Elle est établie par une histoire non maîtrisée qui peut ressembler à du hasard. On peut supposer l’existence de nombreux équilibres. Les choix effectuées inconsciemment ne tiennent qu’à un fil. On peut entrevoir ainsi l’importance de toute l’activité inconsciente de notre pensée qui a sans doute un impact non négligeable dans le choix des phrases, et même des idées…
La deuxième subjectivité qui intervient dans le langage et celle qui apparaît à la perception. Nous avons vu que la perception est en fait le parcours d’un influx qui abouti éventuellement à la construction d’un concept qui va occupé la conscience. Ainsi chaque perception individuelle des mots et des phrases est fonction de l’histoire de nos concepts. La perception est donc nécessairement toujours différente de l’un à l’autre. Nous avons parlé ici de la perception, mais il faut restreindre le mot : le langage, c’est surtout la perception du symbolisme, la perception des mots. Ayant dégrossi le mécanisme du symbolisme, on comprendra que cette perception est strictement individuelle, toujours en décalage avec le symbolisme de l’autre et toujours en décalage avec le symbolisme commun. (Car la mise en commun d’un symbolisme ne repose pas sur le même principe que l’acquisition d’un symbolisme, il y a donc toujours une distance et surtout une différence de nature). Dans le langage, il faut donc toujours envisager la relation entre deux individus comme décalée. Le dialogue est toujours subjectif, car chacun véhicule un sens différent (une histoire différente). Même si de façon théorique, on connaît l’existence d’une proximité inévitable dûe à la convergence, il existe cependant toujours un décalage qui peut avoir une mesure insoupçonnée.
La troisième subjectivité provient du fait que le sens des mots évolue pour chacun. En principe, sauf saturation, un concept se redéfinit à chaque usage. Chaque nouvelle expérience, chaque nouvelle compréhension, chaque utilisation, ajoute une petite précision au concept. Cette évolution est bien souvent inconsciente. La nature rigide du langage n’est vraie que pour ses structures (et encore). Pour le sens véhiculé, le langage évolue en permanence. La rigidité est souvent une apparence dûe à la nature précise et peu mouvante de certains mots et au fait que dans le « collectif », ces mots ont un sens difficilement mouvant (car le collectif est une référence incontournable de l’objectivité). Mais de façon individuelle, il y a une évolution dans le sens perçu par les mots. Si l’on parle de mots abstraits (qui ne peuvent être définis à partir de la réalité sensible sans un grand nombre de mot), ce phénomène individuel est clair, notamment dans les domaines psychologiques.

Ainsi à l’écoute d’un discours, il existe plusieurs décalages cumulés entre la pensée de l’auteur et le perçu de l’auditeur.
Le constat de la subjectivité est donc primordiale : à chaque étape, à chaque changement de nature, à chaque interprétation, interpolation, à chaque pas de sa progression, la réalité est transformé et connaît une part de subjectivité.
S’il nous fallait faire la liste de toute les subjectivité qui s’accumule dans le cas d’une personne qui écoute un orateur discourir de ses expériences avec la trame, il y aurait long à faire. Si nous avons décrit de nombreuse étape de cette subjectivité, nous sommes loin de les avoir toute décrites, chaque intermédiaire, chaque réalité qui entre dans le processus influe le parcours de la réalité première e adjoingnatun imensisubjecve. (En entrant dans les détails la liste s’allonge. Par exemple nous n’avons pas envisagé que l’information émanée par la réalité n’est pas fixe, mais qu’elle diffère à chaque instant, elle comprend donc une part de mouvance et de subjectivité, très loin d’être négligeable dans certains cas).


Nous allons conclure l’étude de cette subjectivité par quelque remarques :

Le cas de l’écriture est particulier. Nous ne l’avons pas étudié en détail. D’un point de vue extérieur Les deux différence fondamentale entre l’écriture et le parole sont : le fait que l’ecriture ne possède pas un moyen d’expression aussi large que l’orale à cuase de sa simplification et le fait qu’en général le contexte est beaucoup moins fort (un écrit est souvent lu hors de son contexte). Cette diminution de potentiel se traduit par une subjectivité accrue. Mais cette subjectivité est connu plus ou moins consciemment. Elle est donc souvent compensé par une abondance et par un choix plus réfléchi des mots qui détailleront davantage le sens. D’un point de vue intérieure maintenant, nous avons vu que l’apprentissage de l’écriture est greffé au dessus de l’apprentissage du langage, il s’établit donc une subjectivité supplémentaire qui est finalement réduite par la nécessité de similarité avec l’usage la parole orale. Maintenant il est clair que le discours écrit est souvent bien différent du discours oral, sans entrer dans l’étude des raison de ces différences, on peut dire qu’il y a une approche de l’objectivité souvent différente entre le langage écrit et le langage oral (ne dit-on pas que les mots s’envole et que les écrit reste, c’est un apophtègme qui en dit long sur la conscience de l’objectivité nécessaire comparée entre l’orale et l’écrit).

Une conséquence importante de la nature du langage est son aspect mouvant et flou. En effet le langage s’apprend par perception, reconnaissance et intégration aux concepts déjà acquis. On peut simplifier ce processus en évoquant que le langage perçu est définit par associations. Pour bien prendre conscience de ce principe donnons un exemple : imaginons que l’on entende cette phrase «  je vais acheter du scrouvare au marché ». Bien que ne sachant pas ce qu’est du scrouvare, on possède malgré tout une mine d’information très importante. Mais cette information n’est pas suffisante pour avoir une idée satisfaisante. Il est bien sous-entendu que la définition ne se limite pas à cette phrase et donc qu’il existe beaucoup d’associations qui vont définir le terme de façon plus précise. Cet exemple nous montre que le sens d’un mot peut-être très imprécis, . En se plaçant dans une situation théorique idéale, on peut imaginer que par convergence asymptotique le sens du mot va être défini par un contour assez conforme à celui de la réalité. Mais cette réalité elle même n’est que condensation. Ainsi, par le principe même de fabrication, le sens d’un mot ne possède pas de contour précis. Mais il se trouve que ce principe est largement accentué par la nature et l’acquisition des mots. En effet toute les subjectivité que nous avons décrite empêche le mot d’avoir un sens immenséent précis, ni collectivement, ni personnellement. Maintenant il est vrai comme nous l’avons vu que certains mot présentent une identité beaucoup plus précise que d’autres. Ainsi de façon général, on peut dire qu’un mot possède des contours nettement plus flou que la réalité qui est déjà flou elle-même et pourtant le langage sera le principal véhicule de la réalité. A cela il faut ajouter que dans les réalités plus abstraites, les mots recouvre des sens qui ne coïncide pas toujours avec les condensation s de la trame, notament il recouvre des sens à cheval sur plusieurs condensation.
Cet aspect mouvant s’étend plus loin que les mots, elle s’étend jusqu’au phrase et même jusqu’au discours. Mais heureusement par le principe d’auto-positionnement du langage, nous voyons qu’en théorie ce flou diminue dans la quantité qui précise.
Par contre on peut voir que cet aspect mouvent et flou du langage possède de nombreuse conséquence.
Il arrive qu’un mot plus ou moins définit précisément acquiert des sens très distincts voir même opposé au sens usuel, c’est assez fréquent. L’étude de l’histoire du mot quand elle est possible montre le mécanisme souvent très naturelle de l’évolution du sens.
Il est très fréquent que le sens des mots dérive dans l’histoire. C’est collectivement par les habitudes de langage, en rapport aux autres mots et à la réalité, qu’un mot prend son sens. Ainsi il est possible que l’usage change très progressivement ou par saut. Il n’est pas nécessaire qu’une réalité nouvelle soit la cause de cette transformation, cela peut être simplement du à l’usage qui dérive. C’est un signe supplémentaire de la mouvance naturelle des mots.
Les mots s’utilisent donc avec des sens mouvants. Cela est une subjectivité fondamental du sens véhiculé par le langage. Il arrivera féquemment qu’une détermination de sens soit impossible non seulement face à une précision démandé devant un concept apporté, mais aussi face à plusieurs sens très distinct. Nous avons vu que les idées sont souvent beaucoup plus précise que les mots. En général cette confusion n’existe pas dans la pensée.
Ainsi l’usage naturelle des mots est mouvant, le même mot sert d’approximation à des pensée variée. Ce principe général, pourvu d’un mode de définition associatif (donc non limitatif) donne une mouvance tout à fait exceptionnelle aux mots et même au phrases. Mouvance ne signifie pas seulement subjectivité, mais aussi possibilité d’accorder des sens très différent, très étendus . Le fait d’accorder plusieurs sens à un même mot n’a rien d’une singularité du à un concours historique, c’est aussi une des conséquence normal de la nature des mots. Cela implique que l’usage s’adapte à lever les indeterminations. C’est le contexte dans la phrase et le contexte extérieure qui précise le sens de ce mot. Sans toute fois le préciser complètement car le mot reste toujours flou de par sa nature.
Au delà encore de la mouvance, de la multiplicité de sens et du flou des définitions, le langage possède un autre caractère de mouvance que j’appellerai l’élasticité. Cela signifie que l’on peut placer le sens d’un mot bien au-delà de son sens (ou des sens) habituel(s) sans que cela ne soit forcément mal perçu. La raison de cette élasticité provient du mécanisme de compréhension qui est capable de créer un sens dans le contexte à partir de toute les connaissances précédente.
Le fait de cette élasticité rend l’analyse, la clarté et l’objectivité difficile, elle rend le jeu de sens et la subjectivité facile, mais par ailleurs cette même élasticité permet de donner un éventail de sens beaucoup plus large en jouant sur les nuances (utiliser un mot hors sens habituel confère au sens perçu une connotation issue de son sens initial). Cet usage possède donc une utilité non négligeable.
Une des conséquences importantes de cet aspect mouvant se situe dans l’analyse et le comentaire des discours. Le commentaire d’un discours consiste à apporter au discours des éléments qui dirigent le sens de compréhension du discours. En théorie un commentaire dirige le sens en précisant pour ajouter à l’objectivité du discours. Par construction un tel commentaire est forcément subjectif, dans le sens où le discours apporte un sens et un autre discours apporte forcément un autre sens. Envisager un discours pour préciser le sens d’un discours, n’a de réalité objecive que si la personne qui est commente possède une connaissance des idées de l’auteur plus précise que le discours lui-même (nous passons sous silence l’explication du discours à un auditeur qui ne comprendrait pas le discours par manque de concept ou de connaissance du contexte). Si le comentateur est aussi la personne à l’origine du discours, il est probable que le sens puisent être précisé par une interpolation plus fine. Mais s’il s’agit d’une personne extérieure à l’origine du discours, comment pourra-t-elle préciser un discours d’après sa propre vision. Dans ce cas on peut-on prétendre à une précision objective. Autrement dit la seule précision d’un discours devrait être apporter par l’ajout des éléments du contexte qui à constituer à l’élaboration du discours, mais pas par une interprétation intérieure. Auquel cas l’interprétation ne pourra se prévaloir d’objectivité. En fait il se peut aussi que certain détail inclus dans le texte apporte une cohérence toute nouvelle au sens du discours. Dans ce cas, on sera face à un élément pertinent, mais il faudra probablement des indices pour conclure à la validité d’une nouvelle interprétation dans le sens où ni le texte ni aucun contexte n’en parle objectivement. Ce commentaire montre que pour avoir une perception objective d’un texte, d’un discours , il faut aborder le sens avec un maximum de contexte qui nous place dans la situation de l’auteur et avec un maximum de bon sens. Il me semble qu’une autre attitude relève de la subjectivité (qui je ne désigne pas comme un mal, je parle ici dans le cadre de la recherche d’une compréhension objective).
C’est pourquoi l’analyse de discours consistant à disséquer chaque partie, chaque interaction des parties peut produire tout autant à nous éloigner du sens objectif qu’à nous faire comprendre le texte. Ainsi contrairement à ce qu’on peut souvent penser, la méthode analytique n’est absolument pas objective (sans être nécessairement subjective), c’est la recherche contextuelle qui fait l’objectivité d’une explication. Et j’insiste sur principe, car il me semble assister à beaucoup de dérive, ou d’usurpation d’objectivité dans ce sens sous couvert de la logique reine.

Il est curieux de constater l’étendue de ce que le langage peut produire. Pour ne citer qu’un aspect qui concerne sa réalité, j’aborderai birèvement des paradoxes : le langage est capable de produire avec la réalité des interrogation qui semblent surprenantes. Pour ne citer que la plus connue et la plus courte de ces interrogation, lorsque quelqu’un dit «  je mens » est-il vraiment en train de mentir ? Nous avons déjà aborder ce paradoxe en parlant de la logique. Mais je ne m’interesse plus ici à l’aspect logique du problème, mais à son aspect naturel. Comment le langage peut-il produire de telle monstruosité de réalité. Je pense que l’analyse de ce simple paradoxe pourrait nous mener bien loin dans de très long discours. Tel n’est pas mon objectif, il consiste à présenter deux ou trois conséquences de ce que nous avons déjà abordé.
On peut penser qu’une bonne partie de ce paradoxe provient de la mouvance du sens des mots. Le fait de dire « je mens » et de se l’appliquer à soi-même, correspond à deux lectures du même texte : la première fois le texte lui-même la deuxième fois appliquer le sens du texte au texte. On peut penser que le sens est mouvant, et que c’est ainsi que nait l’absurdité.
On peut aussi attribuer l’origine de l’absurdité à la structure du langage. Le langage possède ces structures, et accorde un sens à ces structure. Le fait d’accorder le sens du « je mens » à la phrase elle même provient de la structure qui consiste à appliquer le sens de la phrase à elle-même. On peut penser que ces structures possède ainsi une capacité qui dépasse le simple fait de porter le sens. En effet cette phrase perçue comme nous le présentons est hors sens. On peut donc accorder aux structures une réalité dont l’usage peut dépasser le bon sens. Mais cela n’a rien de très étonnant .
On peut penser qu’une cause importante de la monstruosité de cette phrase provient beaucoup de la réalité que l’on accorde au langage. J’ai déjà dit, bien que le langage soit d’abord un véhicule du sens, il possède une réalité en propre, mais cette réalité n’est pas une réalité du sens qu’il véhicule. Ainsi on pourrait tout simplement penser qu’une telle phrase est tout simplement une construction de phrase qui ne véhicule pas de sens, ce qui signifie, qu’elle ne véhicule pas de sens qui est pensée objectivement. Mais plutôt que cette phrase est une pure construction effectuée sur les structure du langage, qui est finalement existante en soi , mais dont l’objectivité du sens est à remettre en cause car elle n’est plus le véhicule, mais l’origine du sens. Je n’accorde pas beaucoup de valeur à ce dernier argument qui ressemble bien à de la logique de bas étage, mais il présente l’intérêt de nous faire percevoir les différente rôle du sens et du langage.
Sans conclure sur ce paradoxe, on peut dire qu’il est amusant de voir que le langage peut constuire des non-sens à ses propres yeux, sous l’effet d’un jeu de symbole apparemment assez authentique. Ces remarques consistait surtout à voir l’étendue de la réalité du langage.

Pour en revenir au sens du langage perçu, il est important de constater un aspect apparemment paradoxal qui finalement éclaire beaucoup la compréhension de la subjectivité du langage. En effet nous avons montré que le sens est en fait la création d’un concept unique occupé par la conscience à un instant donné, autrement dit le sens apporté par la perception est toujours précis et même ponctuel. Cela exclu pratiquement la subjectivité. Par contre nous avons montrer que la correspondance avec la réalité extérieure était elle très subjective à bien des sujets. Cette objectivité subjective peut sembler déroutante. Mais elle est l’occasion de comprendre la nature de la subjectivité de nos pensée. Nos pensées sont précises du fait qu’elle occupe une place et une seule dans l’échafaudage de la pensée. Cela donne parfois une très grande clarté à la pensée (le phénomène de clarté ne dépend évidemment pas que de cela). Mais par contre le rapport à la réalité, l’échange de toute les informations sont subjectifs. Il faut dire que l’on entretient le paradoxe en disant qu’un symbole ou qu’un mot est flou. C’est précisément le paradoxe de la pensée : avoir l’impression de bien comprendre les choses et se rendre compte analytiquement du flou qu’elles occupent. En effet, l’aspect flou du sens de symboles provient de deux étapes principales :
d’une part que le symbole se redéfinit presque à chaque utilisation comme nous l’avons vu. Ainsi il est loin d’occuper un seul concept, il en occupe une multitude. On constate donc que le sens du symbole est lui-même mouvant dans le temps au fur et à mesure de son expérience. L’analyse est spécialiste pour déplacer le sens des concepts. Ainsi un symbole bien qu’il soit toujours senti de façon unique à un instant donné, est toujours le sommet d’une pyramide de nuance et d’expérience variés.
d’autre part le fait que le rapport entre le symbole et toutes les formes de réalité qu’il est sensé désigné procède d’une plus ou moins grande subjectivité. Cette partie là c’est celle que nous avons passer un certains temps à étudier.
De la sorte, si la pensée est objective en soi, elle est subjective quant à ce à qu’elle représente dans la réalité.

A la subjectivité de la pensée, il faut encore ajouter un principe perturabateur, c’est celui de la psychologie. En effet, nous avons presque toujours suggéré ici l’idée d’une pensée qui cherche à se construire des représentation objective de la réalité, avec tous les moyens et les faiblesses qui la concerne. Seulement la vie ne consiste pas seulement en acquisition mais aussi en vécu, en choix, en affectivité, en passion, etc… Or il est plus que fréquent qu’un processus d’apprentissage et de recherche d’objectivité soit dévié par une multitude de cause variée : refus du trouble ou de la remise en cause, principes arrêtés, autres occupations, intérêts personnels, etc…
J’ai bien insister sur le fait que la recherche de l’objectivité n’est pas nécessairement une valeur que j’adopte comme le bien à suivre. Je ne pose pas ici de jugement de valeur. J’étudiera la question de la valeur plus tard. J’ai pour l’instant choisi d’étudier les critère d’objectivité pour me permettre de chercher mon chemin.

Après un tel constat de subjectivité on se demande comment la communication est possible, comment le sens peut-il être objectif ?

L’objectivité du langage
Et au terme de ce constat de subjectivité, il est raisonnable de se poser une nouvelle fois la question : mais comment peut-on envisager une reelle objectivité dans le langage ?
Nous avons déjà expliqué que plusieurs facteurs interviennent dans ce processus d’objectivité
la convergence asymptotique pour l’apprentissage de la pensée qui consiste à constituer une interpolation de plus en plus fine de la réalité.
Nous avons aussi rapidement parlé du principe de cohérence qui est à peu de chose près le principe du bon sens, c’est à dire du sens lui-même. Il faut comprendre que la subjectivité ne consiste pas seulement en une perte ou un décalage de la réalité. Elle consiste aussi en un ajout. Donner du sens à la perception consiste à l’affubler d’une réalité supérieure à le seule perception. Ce sens est fourni par le simple fait que la perception conduit au sens en suivant un chemin d’assocaition dont l’ascendence est très riche et dépasse très nettement la perception. Cette différence entre la perception et le sens est en même temps subjective et objective :
Subjective car le contenu de la pereption est situé au début de la chaîne, il est très différent du sens qui parvient en bout de chaîne. Il est complètement remodelé. Une chair épaisse est ajouté à la maigre réalité perçue. C’est toute l’histoire de la pensée qui converti la perception en un sens beaucoup plus riche. Il arrive même que ce sens puisse nous tromper sur la réalité. La subjectivité est donc importante dans le sens forgé du sens.
Objective car le contenu ajouté à la perception est celui issue de l’apprentissage de la trame, le corps qui est donné à la perception n’est donc pas une invention subjective. C’est au contraire un rapprochement de la réalité plus générale extérieur.
L’objectivité avec la réalité extérieur n’est évidemment pas une conformité absolue, ce qui n’aurait aucun sens. Nous avons déjà plus ou moins bien distinguer la différence entre l’objectivité et l’absolu : l’absolu consisterait en la perception d’une existence en soi ou éventuellement transcendente. Mais une telle existence n’a pas de sens par la nature même de la trame qui est subjective. Alors que l’objectivité consiste simplement en une conformité (forme semblable) de condensation entre deux réalités. Cela signifie qu’il n’y ait qu’un minimum de perte et d’ajout dans la continuité de l’information.
Mais ces pertes et ces ajouts doivent être vu globalement et pas seulement localement. En effet, dans le fond de notre recherche nous n’étudions pas l’objectivité de la perception, mais l’objectivité de notre pensée avec le monde ; dans le fond nous n’étudions pas l’objectivité des mots, mais l’objectivité de la communication. Si dans le cadre de cette étude on constate le surprenant nombre de subjectivité qui s’insèrent dans le parcours de l’information d’un côté, on peut aussi être convaincu de l’autre côté par le bon sens qu’il existe malgré tout une grande objectivité dans tous ces échanges et surtout dans l’accumulation qui produit le sens.
Il nous reste à étudier l’objectivité propre du langage, comment est-elle possible ?

Les deux principes que nous venons de citer qui concerne le passage de la réalité à la pensée, concerne aussi le langage. Constatons-le dans le cadre de l’acquisition du langage :
la convergence asymptotique est le mécanisme même qui donne le contour du sens des mots. L’acquisition du symbolisme se fait par expérience, particulièrement dans l’enfance. C’est par répétition dans différents contextes que les mots prennent leur sens. Le sens des mots que ce soit le sens individuel ou collectif possède une grande conformité avec les condensation de la trame qu’il symbolise.
Il est vrai qu’après l’enfance, c’est davantage la cohérence qui donne le sens des mots. Autrement dit c’est le deuxième principe de cohérence, qui permet de situer très rapidement un mot par une définition en rapport aux autres. Et comme toujours on constate que le deuxième principe est lui-même issue du premier. La cohérence n’a de sens et de fiabilité que parce que la cohérence est rendu cohérente par la convergence asymptotique. La cohérence qui permet de naviguer au delà de l’expérimentation directe, c’est le bon sens qui l’analyse et surtout qui en fixe les limites de validité.

Pour la fabrication du langage, on assiste un peu aux mêmes principes :
Il est impossible d’envisager la convergence asymptotique pour la fabrication d’une idée avec les mots et les structures du langage, car une phrase est faite d’un nombre de mot limité. On ne peut pas non plus l’envisagé pour l’acquisition de la parole qui est greffé sur une structure existante (la perception qui elle est réalitse par convergence). Par contre il est possible de l’envisager pour le discours, ainsi que pour le langage fabriqué au qutoidien. En effet la fabrication d’une idée se fait par agencement des mots. Par interpolation de l’idée par les mots et surtout par des phrases. Interpolation qui a lieu dans le cadre du langage lui-même. Le langage par sa rigidité, son vocabulaire limité (d’autant plus vrai dans le langage courant), nécessite une interpolation de la pensée pour s’exprimer. L’avantage du discours est de ne point être limité en quantité, l’interpolation peut se poursuivre dans une convergence asymptotique tant que l’objectif et donc l’objectivité ne semblent pas atteints. Nous avons déjà parlé de la possibilité formidable du langage de pouvoir construire des sens complexes avec un vocabulaire assez limité, par le fait de construction échaffaudée. Voici une autre image pour exprimer ce fait : avec trois couleurs de base, on construit une multitude de couleurs effarentes en accentuant plus ou moins le poids de chacune. Les couleurs de base ce sont les mots, et l’accentuation plus ou moins grande c’est l’art de la structure et de l’enchaînement qui peut situer les mots les uns avec les autres. Evidemment comme toute image, il ne faut pousser trop loin l’analogie, la vie du langage repose sur davantage que cette simple image. Le discours agit très souvent en équilibrant les mots les idées pour atteindre un lieu bien défini qui tente de reproduire la pensée objectivement. L’idée est donc celle d’une convergence asymptotique. Les mots, les phrases apporte tour à tour des précisions, des poids qui tire chacun dans un sens pour conduire l’équilibre, le centre de gravité au lieu envisagé. Celui-ci est tout désigné par le phénomène de saturation : quand les précisions ne précisent plus mais donne l’impression de répéter le discours. Evidement cette façon de conduire le discours aura lieu dans le cas où le concept à communiquer n’est pas clairement défini. Car si un concept est déjà clairement défini dans la culture, il peut se résumer simplement à l’énoncé d’un seul mot qui le symbolise. Suivant les situations, le processus est en fait un peu plus complexe, la convergence est souvent établi en fonction des réactions de l’interlocuteur. C’est souvent un jeu complexe de tension et d’interaction qui amene l’interlocuteur à la compréhension l’idée voulu. Cette méthode consiste donc à faire passer une idée par établissement du contexte propre à l’idée. Il s’agit de partir sur les bases à peu près commmune du langage et de construire un édifice qui soit le plus précis possible. Malgré la subjectivité des base, le concept finale peut parvenir à une précision objective. Cette méthode pourrait s’appeler l’objectivation par convergence.
Il est aussi fréquent dans le langage d’user de cohérence plus que de convergence : c’est l’usage de la logique, de l’évidence, qui fait appelle à la cohérence existant chez l’interlocuteur. C’est l’usage d’un mot bien placé au bon moment dans le bon contexte qui apporte l’éclairage soudain, qui établit le lien manifeste du bon sens. Ce langage là est plus difficile à véhiculer car en théorie, il suppose la compréhension de l’état mentale de l’autre. Savoir produir un discours objectif consiste à être perçu par l’interlocuteur de façon la plus conforme possible à la nôtre tout en tenant compte de sa propre histoire, de son symbolise individuel. Ce n’est donc pas une petite affaire. La cohérence dans le langage c’est aussi et surtout l’évidence du langage : en effet sur les concepts les plus utilisés, les plus précisé, le langage ne suppose pas d’ambiguité, c’est la cohérence. C’est le bon sens, la coïncidence de l’objectivité est préétablie par l’histoire et la culture commune. On peut dire que cette cohérence est la situation la plus fréquente dans le langage courant. Elle consiste à comprendre ce que l’autre dit dans une compréhension. Pour cela le discours est utilisé dans l’usage du sens commun des mots.
Nous constatons ainsi que le langage possède aussi une certaine objectivité. Malgré toutes les source de subjectivité, il est assez clair que le langage possède beaucoup de point d’appui solide et objectif dans la communication de ses idées. L’expérience le montre. Sans doute existe-t-il une confiance naturelle excessive en la coïncidence de l’objectivité, mais sachant que la convergence permet la coïncidence, le problème est de nature pratique plus que théorique.
En fait la compréhension de ces mécanismes ne nous apporte pas seulement la conclusion de l’existence d’une objectivité dans le langage : le bon sens nous l’aurait donné bien avant. Elle apporte surtout la compréhension de ce mécanisme. Et l’intérêt de cette compréhension est d’apprécier en chaque situation de l’objectivité du discours. S’il n’est pas toujours possible de l’apprécier pour beaucoup de raison (l’observation agit sur la réalité, incapacité de prendre des repères extérieurs, etc…), cette compréhension permet d’avoir une meilleurs idée de la fragilité réelle de l’objectivité d’un discours. En cela il est fort utile. La connaissance des faiblesses de l’objectivité à chacune des étape de l’information est un atout pour construire son jugement, elle peu aider le bon sens.
L’une de ces étapes de l’information apporte une idée interessante sur le sujet qui nous intéresse : il est amusant de constater que le langage extérieure (celui utilisé dans la pensée) et intérieur (celui exprimé pour communiquer) sont en relation étroite, puisqu’il s’agit de transformer matériellement ce qui existe dans la pensée.. On peut dire que la relation est pratiquement sans perte, sans subjectivité, elle se résumes à quelques situation anegdotique (défauts de syllabisation, labsus, trous de mémoire… sans même savoir si les défauts sont vraiment situés entre langage extérieur et intérieur). En effet cette pensée est marquante car il s’agit de passer du domaine de la pensée au domaine matériel. Remarquer que la subjectivité est minimale dans cette étape revient à unir étroitement l’intérieur et l’extérieur que l’on a ordinairement tendance à situer comme une étape subjective par excellence.

Au terme de notre explication, il apparaît clairement que le langage diffère radicalement de la réalité comme d’ailleurs de la pensée. Mais il s’agit davantage d’étudier la conformité, c’est-à-dire l’objectivité. Et si l’on étudie la correspondance d’objectivité entre un discours et la réalité extérieur, il est tout a fait possible d’envisager l’existence d’une véritable objectivité, Mais cette objectivité est loin d’être généralisé, car l’aspect manifeste de la subjectivité est évident au travers d’une multitude d’exemple. Il nous faut donc chercher les conditions qui optimisent l’objectivité. La question qiu nous intéresse ne sera donc pas l’étude de l’objectivité de nos représentation en général, mais plutôt la découverte d’une méthode d’étude de l’objectivité et de la subjectivité des cas d’espèces.
En conclusion, le langage possède une réalité qui peut être objective. La réalité et l’objectivité ne sont pas le seul fait de la pensée. Le langage par se réalité influence le sens qu’il véhicule . Le langage rigidifie le sens par le fait qu’il est piègé par les mots, il limite la liberté du sens, et de l’autre côté le langage assoupli le sens dans le fait que le langage exprimé est plus subjectif que les pensées. Il me semblait nécessaire de terminer cette conclusion sur la réalité du langage par la mise en évidence de cette synergie existent le sens et le langage. Le langage retrouve donc une forme de noblesse, il n’est plus seulement véhicule, il est aussi le chauffeur.
Par son existence réel de modeleur de sens, le langage possède des prétentions à l’objectivité.

Le structuralisme linguistique
Au terme de cette étude sur la nature de la réalité du langage et pour montrer l’intérêt de notre modèle, il est intéressant de se positionner sur une question historique : celle du structuralisme linguisitique.
En posant le symbole comme base du sens. Cette démarche analytique a conduit à comprendre que le symbole ne possédait de sens que dans la liaison qui le place par rapport aux autres symboles.
Le structuralisme s’interesse donc à la langue en tant que structure vidée de tout autre contenu. Le sens des symboles n’est établi que par leur interdépendance. L’étude du stucturalisme consistait donc à démenteler cette forme qui donne du sens au langage. Au regard de notre modèle, le structuralisme est basé sur une confusion. Une confusion qui concerne le sens du langage. Le structuralisme a posé l’essence du sens dans le langage ; sans dénier l’existence d’un sens autre que celui du langage. Mais c’est ‘autre sens’ n’est pas l’objet de son étude. Il confère a cet ‘autre sens’ une identité non continue avec le langage. Ainsi les états mentaux, l’intention, la psychologie n’exprime pas un sens de même nature que le sens du langage. Le sens que l’on partage est dans les mots.
Notre position sur la question est bien différente. Et je pense que la position du structuralisme est du à une confusion identifiable. La découverte que le sens existe par les relations réciproque des mots est fondamentale. Cette découverte explique le sens au travers d’une forme. Il en est de même dans notre modèle. le sens est donné par la forme. Mais la forme du sens décrite par notre modèle est en même temps plus complexe et plus simple que celle décrite par le structuralisme : plus complexe en ce que les éalité qui interviennent dans le sens sont beaucoup plus vaste, beaucoup plus subtil que la seul interrelation des mots entre eux. Beaucoup plus simple en ce que la construction est un édifice qui possède une base et une histoire, elle acquiert donc un statut causal. Le sens véhiculé par les mots n’ pas de fondement, il n’est qu’un constat posé comme fondement du sens. La confusion est donc d’avoir pris le mot ou même le langage comme forme du sens. Il ya avait à la bas une intuition très objective : celle que le sens est défini par interelation réciproque. Seulement le support du langage était une tentation trompeuse : son aspect concret, sa manipulation aisé, sa relative simplicite, en faisait un objet d’étude interessant. Et comme aucune autre forme n’était présente pour le supplanté. Il s’est retrouvé candidat du support du sens. Deplus la confusion est entretenue par la nature du problème :
le langage est le seul support partageable du sens. L’étude objective du snes conduisait donc au langage comme lieu de parte du sens et donc du sens lui-même.
Et même d’un point de vue personnel la confusion est possible : la synergie existant entre sens et langage, les a rendu intime au point qu’en abordant méthodologiquement le sens par l’intermédiaire du langage sans être vigilant au détails qui dépasserait le langage, le sens peut sembler reductible à ce langage. Il présente une homogénéité suffisante.
Et c’est sans ajouter que si le langage ne porte pas le sens perçu, on peut affirmer que le langage porte réellement du sens. Mais c’est un sens imporsonnel, une abstraction qu idéfini un « sens commun ». Nous avons vu comment cette réalité existe à l’intérieure d’une culture ou par la seule entremise d’un texte dont un possède un minimum de référent traductible.

Pour percevoir l’erreur, il aurait fallu plongé dans l’individu, autrement dit en soi. Observé le décalage entre sens et langage n’est pas aisé, mais un certains nombre de signe témoigne de ce écart :
la continuité entre les pensées qui s’expriment par le langage et celle qui ne s’y réduise pas (la musique, la psychologie, l’art, …).
La subtilité des pensées qui bien qu’inscrites dans le langage, le dépasse (en largeur de perception, un nuanace et en contexte liée : il existe des choses dans la perception du langage qui n’apparaisse pas dans les seuls mot du langage et qui de plus sont variable.
Cela nous conduit à l’influence des contextes dans la paerception du langage : elle peut facilement être mis en évidence. (Mais bien sur se lit à l’intérieur de nous même)
En fondant le sens sur l’interrelation du langage avec lui-même, on obtient que le sens se précise par accumulation (un long texte est nécessaire à l’ennoncé de sens précis). Seulement on constate un problème fondamentale entre la perception du sens et cette théorie : à l’écoute d’un texte, le sens perçu n’est pas seulement celui d’un affinement. L’état mental est en décalage avec ce sens : la pensée suit un parcours infiniment plus riche que cette convergence. La conscience est situé à toute sorte de niveau pas seulement au sommet du sens et cela très alternativement. Si le sens global est en effet perçu, il semble être une anecdote dans l’ensemble des état de conscience lors de cette lecture. Ainsi réduire le sens au mot, c’est dissocier le sens et l’homme. C’est donc créer un sens artificiel (c’est d’ailleurs la réalité du sens que nous avons donné aux mots dans notre modèle, elle n’est pas le sens perçu, mais une abstraction de dénominateur commun).
Mais c’est sans doute dans l’instatisfaction et l’incapacité de l’analyse structurel du langage à rendre le sens que celui-ci montre le plus sa faiblesse. Ainsi le structuralisme s’est inévitablement tourné vers des structure plus grande que la phrase pour accumuler un maximum de sens et se rapprocher de la richesse et de la précision existante du sens. Seulement là encore l’insatisfaction est grande car le langage n’est pas suffisant à rendre compte du sens ressenti et nous en avons expliqué la raison.
Au résultat, je pense que les difficultés du structuralisme s’éclaire par leur conformité avec les hyptohèses de notre modèle.

Réalité de la logique symbolique.
Il serait regrettable de parler de la réalité du langage snas aborder le cas singulier de la logique symbolique. Nous en reparlerons avec beaucoup plus de détail plus tard, mais la logique présente une nature tout à fait singulière au milieu de la trame. Elle est une sorte de réalité que l'on peut décrire parfaitement par le langage. La logique mathématique peut en effet être écrite sous forme de symbole et de règles pouvant être manipuler sans autre précaution que le respect des règle et qui aboutit sytématiquement à des réalités (nous donnerons plus tard un sens plus précis à ce langage) .
Autrement dit la logique symbolique est une partie de la trame dont le sens est parfaitement définit par un langage. Tous les intermédiares de subjectivités ont disparu (nous nuancerons légèrement ces propos). On trouve là une réalité extraordinnaire contenu dans le langage.
Ainsi que la réalité de la trame peut-être accessible au langage. Voici une découverte résolument nouvelle. Mais elle possède un hiatus de taille : la réalité est limité la logique elle même.
Maintenant comme la logique possède beaucoup de forme approché dans la trame, la réalité peut souvent être approché par le langage logique ce qui d'un seul coup lui donne un champ d'application immense. Avec une certaine subjectivité, mais immense malgré tout.
La logique symbolique est une réalité abstraite de la trame qui se voit dans tous le recoins de ses forme. La logique est une des formes pérenne de la trame, de même que la matière par exemple. Les deux sont d'ailleurs étonnament liées. Pour en savoir davantage sur la lange logique il faudra attendre le chapitre spécifiquement dédié à la logique.
Le fait que la logique soit directement traductible dans un langage est une forme très singulière de la réalité :la logique se prête étonament bien à notre structure mentale par l'usage de l'abstraction par le symbole et la règle.

C'est probablement un peu osé de le dire, mais cette langue de la trame semblait étonnament bien conçu pour la lecture humaine : il restait à lire...et il reste encore lire. La convergence vers une lecture scientifique n'est donc pas un étonnement. Mais tout cela est un jugement de valeur un peu trop antropocentrique pour être crédible.

Réalité de la communication
Nous avons tenter de percevoir la réalité du langage. Nous allons en étudier quelques conséquences sur la communication. Il s’agit de considérer la relation existant entre deux personnes communiquant par le langage. Dès maintenant nous possédons l’essentiel de la réflexion, il suffit de voir les conséquence de la mise en commun du langage entre deux personnes. L’objectif de cette partie consiste à avoir un aperçu de ce qu’on peut attendre comme objectivité dans communication faite au travers du langage.

Nous savons que si l’on met bout à bout toute les subjectivité qui existe dans la communication d’une réalité extérieure à une autre personne, on peut-être surpris de la somme de subjectivité qui interfère, l’ajout d’une seconde personne ne fait qu’augmenter la subjectivité. Brièvement les subjectivité présentes sont cellet de la réalité elle-même, de l’information transmise, de la réception de l’information, de la transmission de l’information à la pensée, de l’organisation qui en résulte, du langage lui-même, de l’utilisation du langage, de l’adéquation de notre langage à celui de l’autre, puis à nouveau le même schéma pour l’autre. Mais le langage ne consiste pas qu’à communiquer la réalité extérieure, il communique aussi la réalité intérieure. Dans ce cas il y a moins d’étape dans l’ajout de subjectivité au parcours du sens, mais curieusement en pratique, c’est dans ce genre de communication que le langage est souvent le plus subjectif. C’est à se demander comment quelqu’un a osé dire que « tout ce qui se conçoit s’énonce clairement »

La communication par le langage possède un aspect triangulaire :
le langage de l’émmeteur, le langage du recpeteur et le langage commun qui les réunis.
Mais aussi  l’éméteur, le recepteur et le monde.
Suivant que l’on considère le langage lui-même ou les acteurs du langage ou le contenu du sens à partager. Sans oublier que le plus souvent chacun devient tour à tour émetteur ou récepteur
L’étude de la communication s’abordera donc sous cet aspect en posant des questions à chaque niveau et à chacune des relations.
quel sont les critères d’un pensée objective ? (et quel sens donner à une telle question ?)
quels sont les critère d’une expression objective?
quels sont les critère d’une compréhension objective ?
quels sont les critère d’un discours objectif ?
Quel confiance donner dans les mots ?

Je pense que pour l’essentiel nous avons donné l’essentiel des éléments de réponses à ces questions. Nous nous limiterons à faire des remarques supplémentaire sur la nature particulière du dialogue.

Comme nous l’avons dit le langage est en même temps un compromis d’adaptation entre notre pensée et la norme commune. Mais il n s’agit pas que d’une adaptation : les réalité en présence interfère sous de ne nombreuse forme imprévu, on peut évoquer l’existence d’une synergie dans le sens véhiculé entre deux individu.

Nous avons vu que le langage est un symbolisme qui possède une certaine individualité. La communication consiste donc à l’interprétation réciproque des symbole de l’interlocuteur : il s’agit de traduire les symbole de l’autre dans ses propres symbole, et cela à tous niveaux : depuis les symbole les plus rigide les sons, les mots, les structures jusqu’au symbole les plus subjectifs, les sous-entendus, la portée du sens des mots. S’il est une leçon à tirer de cette constatation pour améliorer l’objectivité de la communication, c’est le fait de prendre du recul par rapport à la compréhension que nous avons du langage de l’autre en cherchant tous les indices qui nous conduiront à nous rapprocher de sa compréhension personnelle, ce premier objectif consiste à comprendre l’autre. La leçon suivante consiste à untiliser cette connaissance pour envisager une communication qui cadre avec tous ce que nous connaissons de l’autre pour que la perception qu’il ait de notre discours coïncide avec ce que nous souhaitons qu’il en ait. Ce n’est pas là le plus facile. En effet, il ne s’agit pas d’utiliser les même symbole que notre interlocuteur utilise dans le langage, car il pourrait les interpréter autrement venant de nous, il s’agit bien davantage de produire l’objectivité que nous souhaitons sans faire passer des faute de sens. Cela suppose de chercher à comprendre comment l’autre nous comprend. Il s’agit de comprendre l’interpolation nécessaire de notre pensée avec l’usage des symboles de l’interlocuteur (encore faut-il que nous les comprenions précisément, et ce par une inerpolation personnelle)

Le dialogue entre les hommes est donc toujours une interpolation de la pensée de l’autre. Mais l’objectivité du langage consiste en ce que cette interpolation peut être précisée à volonté. Le langage peut créer lui-même le contexte et la précision nécessaire à l’objectivité. Rappellons nous que le langage n’est pas nécessairement le seul à créer à ce contexte. Il est intéressant de constater que le simple soupir d’un septuagénaire peut-être compris par son épouse avec plus d’objectivité que certaines définitions par des philosphes.

Jusqu’ici, nous avons essentiellement parlé du discours objectifs. Mais il est évident que le discours s’établit sur de nombreux mode, pas seulement sur le mode objectif. Il ne s’agit pas ici de faire l’inventaire des différents modes de discours, mais seulement de donner la conscience de la vaste étendu des modes de langage quant à leur objectivité:
Un langage peut chercher à être objectif ou subjectif, explicatif ou prompt, éloquent ou précis, intemporel ou contextuel, logique ou artistique, impulsif ou médité, etc…
Cela nous ramène à l’objet de notre recherce : s’il est une leçon a tirer de cette remarque pour nous qui cherchons un maximum d’objectivité, c’est d’éviter le quiproquo en interprétant l’interlocuteur dans un mode de langage différent que celui qu’il utilise. Il se trouve en pratique qu’on est souvent conscient de la différence de langage, mais qu’on utilise sciemment la différence pour en tirer profit.

Dans l’usage du discours, les glissements de sens sont très fréquents. Il sont plus ou moins conscient, mais il sont source fréquente de mauvaise compréhension dans le discours : inadéquation avec la réalité, erreurs de bon sens, les supercheries du discours, les quiproquos, etc….
Une source d’incompréhension importante dans le discours est aussi la divergence des contextes. Nous avons vu comme le contexte apportait un positionnement importante au sens du discours. Il fréquent qu’un interlocuteur possède un contexte incomplet ou différent qui l’induit à une mauvais objectivation du discours. On pourrait d’ailleurs ajouter que les contextes n’étant jamais identiques, le sens des mots n’est peut pas l’être non plus. Mais l’intérêt de cette remarque consiste surtout à montrer que l’objectivité est accru par recherche des contextes du sens des mots. La plus grande difficulté consiste alors en ce qu’une bonne partie du contexte est fait de pensées inconscientes et donc innaccesible à l’interlocuteur.

Nous en avons déjà parlé, mais il convient de le citer à nouveau dans cet inventaire de la recherche d’objectivité : un des pièges de l’objectivité réside dans l’analyse du langage. De façon inconsciente l’analyse par le glissement de sens des symboles peut conduire à des sens très éloigné du sens originale de l’auteur. Il se trouve que l’analyse peut ainsi être conçu comme un puissant moyen de détournement du sens. Et en pratique on peut voir que ceux qui ont l’avantage intellectuel ne s’en prive pas dans un conflit d’intérêt. Dans le parlé au quotidien comme dans l’écrit les plus rigoureux (la loi par exemple), l’analyse conduit à des résultats les plus divergents, le problème consiste en ce que l’analyse, à lui seul, n’est pas un moyen adapté à l’étude du sens. Dans cette perspective on peut souligner le rôle très particulier de la langue logique (des mathématiciens). Cette langue ou ces langues (car plusieurs langue logiques existe) ne procèdent pas du même mécanisme que le langage ordinaire. Dans les langues logique c’est la règle, la structure qui est le fondement objectif, dans les langues ordinaire, c’est le sens. Il y a donc une différence fondamentale quant à l’usage de la règle dans ces deux langue particulière : l’une est souple car soumise au sens, l’autre est inflexible car dominant le sens. Ainsi la langue logique n’a pas pour primauté le véhicule du sens, mais le respect de la règle.
Le rôle de l’analyse dans la langue commune doit donc être relativisé dans sa prétention d’objectivité. Ainsi de même que nous avons assigné l’usage de la logique à un outils destiné à être utilisé dans son champ d’application, de même l’analyse d’un discours est un outils destiné à son champ d’application, un outils certe fondamentale et utile pour l’objectivité, mais pas en soi une méthode objective. C’est un des domaine où l’on discerne objectivement que la confiance dans la logique doit être relativisé.

Ma recherche consiste à trouvé un regard le plus objectif qui soit du sens des chose. D’un côté le sens de la trame, de l’autre côté le sens de la communication. En écoutant un discours il me faut donc veiller au lièvre que je poursuis. Car l’écoute d’un discours peut ne devenir qu’un support pour ma recherche d’objectivation de la trame. Dans ce ca je perd l’objectivation du discour (c’est à dire la perception objective de ce que veux dire l’auteur). Pour ces deux objectif il me faut deux écoutes différente du même discours.

En conclusion, je rassemble ici quelques faits important de l’attitude nécessaire à la perception de l’objectivité issue de ma recherche:
A la différence de la trame réelle dont la réalité, bien qu’imprécise, est immuable, le langage lui est entâcher d’approximation décalé de la réalité. Le discours de l’autre est imprégné d’un décalage du au symbole. Je dois donc veiller au langage.
je dois veiller à être conscient de l’existence de la subjectivité. Autrement dit, je ne dois pas accorder une valeur absolue au langage, en privilégiant le sens globale à l’analyse.
Bien que je désire approfondir mes connaissances, je dois veiller à ne pas construire ma confiance trop précipitement quand je suis enthousisamé par l’apparence du beau langage ou d’un beau raisonnement. Il me faut toujours établir le test de l’objectivité globale.
Je me dois de pouvoir franchir les mauvaises formulation. Une idée mal formulée ne doit pas constitué un prétexte pour en rejeter le sens. Car le langage n’est pas le fondement du sens. Autrement dit dans ma recherche d’objectivité, il me faut privilégier le sens au mots.
Ma recherche dobjectivité me conduit à considérer aussi la subjectivité : je ne dois pas construire à mes eyux une trame qui soit réduit à l’objectivité puisque la subjectivité en est un composant essentiel. Ainsi me limiter en ne considérant que l’objectivité dans la trame, m’éloigne d’une perception objective de la trame. Je vis de beaucoup de subjectivité. C’est mon lot, l’ignoré m’éloignerait de l’objectivité. Dans bien des domaines il me semble insensé de vouloir faire autrement.
Je dois me méfier des théories analytiques quand elle ne sont pas porté par une concrétisation objective ou un clair bon sens. En particulier quand elles ne sont pas bâti sur des terrains éprouvés et qui ont porté leur fruit d’objectivité.
Ainsi je dois veiller à ne pas tomber dans le travers de me fier trop à mes propres théories, mes propres définitions, car elles sont beaucoup sont beaucoup trop précises, hypothétiques ou incomplète. Si elle apporte une cohérence à mon système, elle ne sont pas assez objective pour recevoir ma confiance. M’appuyer sur des idées trop précises non objective peut m’éloigner de l’objectivité. Ainsi je préfère conserver un certain flou plutôt que de simuler l’objectivité quand cela reste possible.

Michaël Klopfenstein © 2007



La trame une image de la réalité.


Un regard philosophique sur Les mathématiques


La Science est recherche de la réalité objective partageable.

Le sens est le ressenti instantanné d'un tissu organisé de concepts formant une unité cohérente liée à la totalité de nos aquisitions (qui sont pour chacun un autre sens).