Nature de la Biologie

Avant d'aborder ce texte il est préférable d'avoir abordé les concepts suivants :
- la trame
- la réalité

Un texte un peu plus fourni sur le sujet est accessible ici:
- La Biologie

La biologie est l'étude du vivant, parce que le vivant possède une dimension propre à lui, des motifs propre à son lieu de réalité.
Le vivant possède une certaine unité : ce sont les " entités matérielles " capables d'une certaines autonomies qui possèdent les capacités :
· de se reproduire et de se multiplier selon un motif identique,
· de gérer leur besoin par acquisition de matière et d'énergie dans leur milieu extérieur et le rejet des déchets dans ce milieu.
· de s'inscrire dans un milieu plus vaste qui possède une interdépendance entre les différents éléments qui le constituent (un écosystème) .
On pourrait bien sur allonger la liste...
Il se trouve que, dans tout le vivant, la capacité de se reproduire et de gérer ses besoins internes repose sur un mécanisme physique unique : l'ADN-ARN (avec d'autres mécanismes associés).
Le lien entre la physique et la biologie est évident : l'ensemble des mécanismes biologique existent au dessus de la réalité matérielle, donc à partir de mécanismes physiques. Mais le vivant ne peut être réduit aux seules lois de la physique, ni à un autre système cohérent. Le vivant est un motif possédant des structures communes, mais l'ensemble de ces structures ne s'inscrivent pas dans une unité de cohérence réduite. Cela est d'autant plus délicat que les structures en jeu sont très complexes et interagissent à des niveaux de réalité très différents. La biologie possède plusieurs visages distinctes qui ne s'unissent pas facilement. Mais partons de l'idée que la biologie est l'observation et la compréhension du vivant et de son inscription dans la réalité plus vaste.
La fiabilité de la biologie est donc d'une nature ambigu : elle est fiable en ce que les observations faites sont une recherche de fiabilité et parviennent à une indéniable fiabilité. Mais elle est subjective en ce que ces objectivités ne s'inscrivent pas dans un schéma bien cohérent. On retrouve là, la définition de la subjectivité. Maintenant, il serait oiseux d'oublier que la biologie possède de nombreux " petits continents de fiabilité ", c'est donc une science relativement objective, mais pas dans son unité globale.
Le vivant est très intéressant pour la compréhension du sens de la vie humaine en ce qu'il est un motif intermédiaire entre la réalité bien fiable (les sciences fiables) et l'homme. En effet, l'homme est inscrit dans le motif du vivant ; de nombreuses réalités humaines sont complètement lisibles dans ces schémas de la biologie. Ainsi la science biologique se présente comme porteuse d'un sens particulier pour l'homme, le sens du vivant.
Seulement, là encore, il existe une attente qui relève complètement d'un article de foi : c'est la réduction du sens de l'homme au sens du vivant. Ce type de réduction me semble vraiment manquer de pertinence parce que la dimension humaine prend place dans des domaines qui sortent fondamentalement de la dimension du vivant. C'est en particulier la dimension psychologique, la dimension morale et surtout la dimension du sémantique qui échappent au vivant dans sa forme globale.
Expliquer le sens de l'homme dans cette réduction, c'est anéantir une partie essentielle de la nature humaine, et notamment la dimension qui le conduit à s'intéresser à tout ce qui l'entoure (à la biologie entre autre), à savoir sa dimension existentielle.

 

Michaël Klopfenstein © 2007



La trame une image de la réalité.


Un regard philosophique sur Les mathématiques


La Science est recherche de la réalité objective partageable.

Le sens est le ressenti instantanné d'un tissu organisé de concepts formant une unité cohérente liée à la totalité de nos aquisitions (qui sont pour chacun un autre sens).