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Le Code secret de la Bible

Etude du Code Secret de la Bible



Plan de l'étude

Pour parcourir l'étude on utilisera le liens suivants :

Présentation

1997 a connu une grande promotion médiatique du "Code Secret de la Bible": En lisant la Bible à l'aide d'ordinateur, on a trouvé de nombreux tableaux révélant des faits passés, présents et avenirs sur l'histoire, la science, les grands hommes, etc... !! Une révélation sans précédent.

Depuis, il a suffit de calculer pour s'apercevoir que le "Code Secret de la Bible" est mathématiquement très naturel !

Un exemple

Voici typiquement un résultat qui p ourrait être produit par le code secret de la Bible. Mais cet exemple de tableau au lieu d'être tiré de la Bible , l'est du texte des "Précieuses ridicules" de Molière.

[Dans la dialectique du code secret, ce tableau 'affirme' qu'on peut trouver toute liste de mots partout...]

Origine

Le livre "La Bible: le Code qui n'est pas Secret" n'a pas eu d'édition papier (trop technique et et trop petit potentiel commercial). Mais le Web est le lieu idéal pour ce type de publicaton.

L'auteur du site (ainsi que l'auteur du livre et du programme Stattex 1.0), Michaël Klopfenstein : "Je suis professeur Agrégé de Mathématiques dans l'option probabilité, amateur d'hébreu, informaticien et programmateur féru, j'ai pensé être bien placé pour étudier la question qui se situait au carrefour de toutes ces disciplines. Je suis ouvert et attentif à toute critique portant sur mes travaux" .



Le Code secret de la Bible - Resumé

Etude du Code Secret de la Bible - Resumé




Plan de la page



Le Code secret

Les recherches symboliques

La structure numérique

La Bible contient-elle un Code Secret avec toutes les révélations de l'humanité ?

Que penser précisément des révélations du Code Secret ?



Le Code secret

Le Code secret est une méthode de lecture particulière. Elle consiste à placer un texte étudié sous forme de tableaux de lettres et à trouver des mots cachés à l'intérieur. L'ordinateur par sa grande puissance de calcul (des millions voir des milliards d'opérations à la seconde) permet de faire cette recherche beaucoup plus vite qu'homme, quand bien même il y mettrait toute sa vie... (détails)

Par ce moyen, d'aucuns ont trouvé des tableaux qu'ils présentent comme étant des révélations de la Bible parlant d'événements passés, actuels, ou avenirs. Mais ces tableaux n'ont aucune valeur de révélation car les calculs mathématiques montrent qu'il sont entièrement dus au hasard et que ce genre de découvertes se reproduit partout ailleurs.(détails)

Sur ce site, sont disponibles quelques exemples, la démonstration mathématique de la valeur des tableaux et un programme permettant de rechercher soi-même sur n'importe quel texte.

Les recherches symboliques

La recherche symbolique consiste à utiliser le même principe que le Code Secret mais en ne cherchant que des mots apparaissant sous forme symbolique. Ce genre de recherche peut lui aussi être effectué par des ordinateurs sur n'importe quel texte et produire le même genre de tableau. La recherche symbolique produit des tableaux un peu moins performant sous le plan de la longueur des mots et le nombre de grands mots que l'on peut trouver dans un tableau, mais il remplace cette perte par des mots qui apparaissent sous forme symbolique, (c'est-à-dire avec des sauts de lettres dont la valeur est un nombre symbolique: 7, 666, 12, 13 ... ).

Le commentaire sur ce genre de tableaux est le même que pour la méthode classique : on retrouve le même genre de résultats dans tout autre texte suffisamment grand. (détails)

La structure numérique

La question de la structure numérique se rapproche davantage de la recherche symbolique que du Code Secret. Elle consiste à chercher dans le texte biblique toutes sortes de valeurs numériques multiple de 7 (ou autre nombre symbolique), sous n'importe quel forme : en comptant le nombre de mot en regardant le nombre de lettres, de voyelles, de noms propres, etc...

On s'aperçoit que dans beaucoup cas, les résultats sont des multiples de 7. C'est ce principe qui est appelé un peu curieusement "la structure numérique de la Bible". On doit alors s'interroger pour savoir si tout cela est naturel ou non . A priori, il y a bien une part très naturelle : je montre qu'il est possible de faire apparaître beaucoup de figures symboliques dans un texte.

Je ne conteste pas les travaux de Panin qui est l'initiateur de cette recherche, pour deux raisons. La première est de constater que les symboles numériques ont bel et bien une importance dans la Bible, c'est une recherche délibéré de la part de certains auteurs bibliques. La seconde raison est que n'ayant pas eu accès à tous les travaux de Panin, je n'ai pas pu en mesurer la valeur mathématique. Par contre je présente certains travaux de même nature qui pourrait aussi sembler surprenant pour un dilettante, mais qui sont entièrement issus des lois de statistiques. (détails)

 

La Bible contient-elle un Code Secret avec toutes les révélations de l'humanité ?

Pour répondre à cette question, il vaut mieux la diviser en deux questions :

Est-il vrai qu'on peut trouver dans la bible en hébreu toute sorte de tableaux avec des noms d'hommes historiques des faits scientifiques, des hommes actuels, ... ?

La réponse est oui. Il est vrai que la Bible hébraïque contient toute sortes de tableaux qui ont été publiés dans des livres ou magasines divers. Ces tableaux contiennent beaucoup de noms qu'on ne s'attendrait a priori pas à trouver dans un livre vieux de plus 3000 ans.

Exemple :

Tiré de la Torah (les 305.000 premières lettre de la Bible). Un exemple de tableau où l'on trouve les mots "Clinton" et "président", placés l'un à coté de l'autre

On pourrait multiplier les exemples, on peut penser au tableau où l'on trouve les mots "Isaac Rabin" et "assassin qui assassinera", ce tableau à été placé en couverture sur le livre de Drosnin (La Bible le code secret); mais on se limitera à un dernier exemple pour ne pas allonger la liste.

Tiré de la Torah:

Un tableau où l'on trouve ensemble les mots : "Hitler","homme mauvais","Nazi et ennemi" et "massacre"

Les soit-disant révélations historiques, scientifiques, ... apportées par le Code Secret existent donc bel et bien dans la Bible, mais quelle en est la valeur ?

C'est là qu'entre en jeu les mathématiques pour mesurer la valeur de ces tableaux. En fait, de telles "révélations" n'ont rien d'exceptionnelles, on peut les retrouver dans tout livre contenant suffisamment de lettres.

 

Que penser précisément des révélations du Code Secret ?

Le Code Secret est un concept erroné:

Le Code Secret consiste à présenter des tableaux où l'on voit apparaître toutes sortes de révélations prodigieuses, que se soit des faits passés ou avenirs. Mais lorsque par les mathématiques, on calcule pour savoir si ces résultats sont exceptionnels, inattendus, on trouve que

Tous ces tableaux sont complètement dus au hasard.

Pour avoir pris le temps de construire un modèle mathématique permettant de mesurer la valeur de ces tableaux, et d'effectuer tous les calculs permettant de les évaluer. Il en ressort que tout est conforme au hasard, il suffit d'effectuer un peu de travail de programmation et de recherche pour retrouver tous ces tableaux naturellement et ...bien d'autres encore.

En fait, un ordinateur peut trouver pratiquement tous les tableaux qu'on veut, il suffit d'un peu d'imagination. Pour cela, il faut rechercher des mots pas trop longs (moins de 8 à 10 lettres pour un ouvrage de 300 000 lettres par exemple) avec des lettres assez courantes, et ne pas être trop difficile en grammaire (se contenter de quelques mots éparse) et le tour est joué: on trouve toutes sortes de mots qui se croisent.

Des tableaux partout...

La Bible contient bel et bien toutes sortes de "révélations" , mais cela n'est du qu'au hasard: les possibilités de combinaisons de lettres sont tellement nombreuses qu'on trouve forcément de nombreux tableaux avec des mots qui se croisent.

Il suffit de disposer d'un texte assez grand (plus le texte est grand, plus les chances de trouver des beau tableaux augmentent), d'un ordinateur et d'un logiciel qui cherche une liste de mots ayant un rapport entre eux. Et l'ordinateur va vous trouver toutes sortes de tableaux où apparaîtront les mots voulus dans tous les sens .
Voici un exemple de soit-disant tableau historique qui n'est pas tiré de la Bible mais des "Précieuses ridicules" (choix qui n'est pas tout à fait anodin, mais évocateur...) de Molière. On pourrait en déduire que Molière avait vu que: 'Bill Gates sera un magnat de l'info et des ordis' (ordinateurs).

On comprendra qu'on ne peut pas trouver complètement tout ce qu'on veut, car les grands mots possédant des lettres difficiles sont très improbables. Des phrases entières apparaissant en ligne le sont encore moins. Pour trouver une phrase de plus de 30 lettres, il faudrait un texte énorme. Par contre toute recherche moins exigeante à beaucoup de chance d'aboutir.

Toutes sortes de tableaux...

Pour comprendre qu'on trouve un peu ce qu'on veut par la méthode du code secret. Il suffit de montrer que l'on peut trouver toutes sortes de tableaux dans toutes sorte de textes. C'est ce que nous avons fait : nous avons exhibé un tableau montrant une révélation historique, mais peut-être est-il encore plus convaincant de voir qu'on peut trouver aussi toutes les stupidités imaginables.

Exemple de "stupidité" dans la Bible (Louis Second 1910) : voici un tableau nous offrant une curieuse poésie :

"Manger, manger un gâteau...

Manger, manger ce délice à la crème...

Manger, manger, C'est stupide et sot !"

L'origine du Code secret

Il faut néanmoins parler d'un détail technique qui est à l'origine de cette campagne sur le code secret. C'est le travail d'un scientifique qui a mesuré au travers d'un procédé très technique "une statistique de présence mathématiques diffuse" de 30 noms parmi les plus influents dans l'histoire d'Israël (je l'appelle ainsi car ce n'est pas du tout les noms eux-même qu'a rechercher le mathématicien, mais un procédé complexe fondé sur les noms, dates de naissance,... de ces personnes). Le résultat trouvé semble réellement cohérent et assez surprenant. Mais il faut tout de suite relativiser cette recherche: elle ne démontre aucunement l'existence des tableaux qui nous sont présentés. Cette recherche est d'ailleurs contestée par d'autres scientifiques. La difficulté de la contestation de cette expérience réside surtout dans le fait qu'il faut beaucoup plus de travail pour démontrer la validité ou non que pour faire la mesure elle-même. Patientons quelques bonnes années encore pour avoir davantage de nouvelles sur cette expérience très ponctuelle qui a été utilisé grandement à tord pour justifier toutes sortes de pratiques ésotériques appelées le Code Secret.

 



Le Code secret de la Bible - Analyse détaillée

Etude du Code Secret de la Bible - Analyse détaillée




Si vous désirez entrer plus en détail dans le Code secret : en connaître le contexte, comprendre les arguments variés auxquels il se confronte, son fonctionnement, comment trouve-t-on un tableau ? , comment mesure-t-on les résultats d'un tableau ?,... vous trouverez tous ces renseignements ici.

Pour affirmer que le code secret n'est pas vrai et que ce qui est communément affirmé est erroné, il ne suffit pas de le croire ou de le dire, ni même montrer qu'on peut faire pareil dans un autre livre, il faut mesurer les résultats publiés et les analyser. Voici cette démonstration. Vous trouverez dans les 9 chapitres suivants :

Introduction au Code secret

Comprendre le Code secret

Mesurer le Code secret (1ère partie)

Mesurer le Code secret (2ème partie)

Mesurer le Code secret (3ème partie)

Analyse des resultats du livre de Drosnin : "la Bible le Code Secret"

Le vrai code de la Bible

Analyse des tableaux publiés par Drosnin

Formulaire

Remerciements



Le propre du génie est d'énoncer des idées impressionnantes.

Le propre du fou est de proposer des idées surprenantes.

Le propre du savant est de comprendre à qui il a affaire.

 

I - LE CODE SECRET EST TRES DISCUTABLE

Le livre "La Bible : le Code Secret" prétend apporter la révélation d'une découverte extraordinaire : à l'aide de l'ordinateur, si l'on sait s'y prendre, on peut y découvrir les plus merveilleuses prédictions jamais faites par un homme, un devin ou un prophète. C'est à grands coups de prédictions réalisées et à venir qu'a été publiée la découverte d'un Code Secret dans la Bible. On peut trouver dans ce livre la mention de nombreuses prophéties accomplies et des lettres de créance émanant d'illustres mathématiciens ; si bien qu'il serait difficile de ne pas fléchir devant validité de cette découverte.

Pourtant il est intéressant de vérifier les affirmations de ce livre pour savoir si elles sont exactes ou surfaites. Le livre de Drosnin est principalement fondé sur la confiance dans les mathématiciens qui ont vérifié les travaux ; mais la confiance peut être abusée. Et nous verrons comment les mathématiciens cités ont vu leur nom exploité. C'est pourquoi la meilleure preuve doit être apportée par une étude précise des découvertes. Et nous verrons qu'elles peuvent être facilement remises en cause. Ce n'est pas le nom d'un mathématicien que j'avance, mais une étude fouillée qui se propose elle-même comme une preuve accessible à la compréhension de tous ceux qui auront le désir et le courage de l'étudier et de la critiquer.

Les secrets de la Bible

Les autres travaux

Le Code Secret de la Bible n'est pas une découverte récente. Cela fait des siècles que des hommes s'acharnent à découvrir un mystère dans ce livre qui a joué un si grand rôle pour l'humanité.

On peut déjà parler de la Kabbale : des groupes d'hommes initiés interprétaient la Bible en donnant un sens, un code aux mots, aux lettres (il faut dire que plus ou moins chaque groupe avait son propre procédé). Avec ces symboles, ils avaient une lecture du texte émancipé du sens littéral. Ces groupements étaient organisés selon des rites secrets connus uniquement des initiés. Cette lecture ésotérique était réservée à ces seuls connaisseurs. C'est de là que vient le terme 'cabalistique' lorsqu'on dit d'un écrit qu'il semble codé de façon incompréhensible.

Il y a eu beaucoup d'autres recherches sur la Bible, mis à la connaissance de tous, dans toutes sortes de directions. Pour ne citer que les plus importantes, on peut signaler, au siècle dernier, l'énorme travail d'Ivan Panin qui a eu l'idée de transformer chaque lettre du texte biblique en un nombre. C'est ainsi qu'il a mis en évidence beaucoup de phénomènes numériques remarquables dans de nombreux passages de la Bible. En résumé, son travail a consisté à découvrir une quantité importante de figure esthétique concernant les chiffres, sous des formes très variées. Ensuite, il y a aussi des travaux faits par des Rabbins ou des érudits qui se sont intéressés à chercher d'autres configurations esthétiques à l'intérieur de la Bible; ces dernières sont parfois très remarquables lorsqu'on pense qu'ils ont effectué tous leurs travaux manuellement. Ce sont les recherche de Bullinger, Goldberg, Weissman et beaucoup d'autres qui, comme Panin, ont essentiellement mis en évidence des figures géométriques, mathématiques et des nombres qui reviennent souvent.

Et déjà leurs travaux ont utilisé le principe fondamental du code secret qui est le saut régulier de lettre. On peut ainsi constater l'origine très ancienne du Code Secret chez ces hommes très méthodiques qui en auraient sans doute découvert tous les secrets s'il avait disposé d'ordinateur... En résumé, toute les découvertes laborieuses ont un fondement esthétique et sont par ce biais très discutables : aussi curieux que cela paraisse, on trouve toujours de belles figures esthétiques dans le désordre, mais nous évoquerons cela plus en détail par la suite.

Ainsi tous les travaux précédant le "Code Secret de la Bible" se limitent à des constatations esthétiques sporadiques, ponctuelles. Elles sont peut-être nombreuses et parfois impressionnantes, mais sans aucune cohérence ni aucune structure précise. Or sans l'existence d'un procédé renouvelable, sans structure rigide, il est impossible d'utiliser les mathématiques pour calculer si une découverte est d'origine naturelle (dû au hasard) ou bien extraordinaire (dû à une volonté divine). Par cette remarque, nous pouvons comprendre qu'il est difficile de faire une étude rigoureuse et fouillée de tous les travaux qui ont été menés avant les recherches portant sur le Code Secret. Il serait vraisemblablement osé de trancher sur la question suivante : les résultats découverts sont-ils logiques, issus d'un phénomène naturel ou bien sont-ils exceptionnels, c'est-à-dire incompréhensibles au sens cartésien du terme ?

Comme notre propos ne porte pas trop sur ces anciens travaux, nous ne nous y attarderons pas davantage. Ce que nous allons étudier est le fruit d'un travail plus récent effectué par des savants israéliens et d'autres personnes à travers le monde voici moins de 15 ans. Ils portent sur l'existence ou l'absence d'un Code Secret dans la Bible.

Une découverte récente

Personne, jusqu'à la parution du livre de Drosnin, n'avait publié un procédé systématique, un mécanisme qu'on puisse indéfiniment répéter permettant des découvertes inexplicables, intéressantes et renouvelable. C'est pourquoi ce travail, publié à grande échelle par Drosnin, est tout à fait novateur en comparaison de tous les travaux précédents.

Ce qui fait l'apparente beauté de ce travail, c'est qu'avant d'être un ensemble de découvertes et de prophéties, c'est surtout un principe qui permettrait de produire des découvertes en nombre illimité. Ce principe est accessible à la compréhension de tous ceux qui veulent s'en donner la peine.

Seul l'ordinateur pouvait permettre cette découverte. En effet, l'ordinateur est une puissante machine de calcul qui peut réaliser, en quelques secondes, le travail qu'un homme n'aurait pas assez d'une vie pour mener à bien. C'est grâce à cette puissance de calcul que cette découverte a pu voir le jour. L'ordinateur sait voir, en quelques secondes dans le texte, ce qui nécessiterait mille ans à des cerveaux humains pour parvenir à la même découverte.

Des milliers de publications concernant le Code Secret ont été diffusées à travers le monde. Celles-ci reproduisent les milliers de tableaux générés par le procédé de recherche du Code Secret.

Le livre de Drosnin 

La mine d'or

Un journaliste a été émerveillé par les travaux des Israéliens sur le Code Secret. Il a su y découvrir une véritable mine d'or. C'était en effet l'occasion rêvée de faire connaître au grand public un fait dont il serait avide : la science au contact du surnaturel. Une découverte qui allait faire du bruit aux quatre coins du globe. Voilà comment est apparu le livre "La Bible : le Code Secret" qui est à la fois un recueil de découvertes fabuleuses en même temps qu'un mélange d'histoires personnelles et d'explications plus ou moins historiques et scientifiques.

Vérité et erreur

Lorsqu'on informe, il faut apporter la clarté de faits objectifs. Et lorsqu'on apporte des faits discutables, il est bon de savoir dissocier les faits de l'interprétation ; ou encore ne pas cacher les faits qui sont vraiment gênants. Le livre de Michael Drosnin est rédigé sur le ton journalistique. Il met bien en évidence les faits impressionnants sans s'attarder sur les détails de l'explication. C'est une façon de procéder très commune, mais très répréhensible parfois.

De façon générale, on trouve souvent parmi les médias des méthodes peu louables qui, pour parvenir à leurs fins, cachent, amputent, détournent ou falsifient la réalité. On constate fréquemment un manque d'approfondissement de la prise d'informations donnant lieu à des interprétations gratuites, nuisibles, destructrices ou déplorables. Le problème de fond est un problème d'éthique et de scrupule face aux lois du marché. La légèreté de certaines informations conduisent fréquemment à s'interroger sur le sérieux, voire même l'honnêteté des médias concernés. En tant qu'humble citoyen, ce que je désire soulever ici, c'est l'impérieux besoin d'un plus grand sérieux dans l'information et le désir d'être informé uniquement de faits vérifiés. Concernant le livre de Drosnin, le bénéfice du doute pourra probablement lui être accordé sur le sujet de fond. Mais le manque d'approfondissement, l'amalgame de nombreux renseignements et l'occultation de certaines informations pertinentes dans son livre trahissent une volonté partisane.

 

Le but de notre étude n'est pas le livre de Drosnin, mais la compréhension du procédé de recherche du Code Secret. Il ne convient donc pas de s'attarder trop longuement sur toutes les erreurs de ce livre ; et il en contient un certain nombre d'ailleurs. Il sera pourtant nécessaire d'en soulever quelques-unes qui ont leur importance dans l'étude du Code Secret. Ce livre est un livre où l'erreur côtoie la vérité de si près qu'on y perdrait son latin ; il faudra démêler certains nouds. Il y a beaucoup d'informations qui sont volontairement cachées ou voilées dans le livre "La Bible : le Code Secret". Il contient même des renseignements clairement erronés, nous allons présenter uniquement les plus flagrants.

La Récupération

Dans le livre de Drosnin, on peut voir une manouvre particulièrement habile qu'il convient de soulever tout de suite. C'est la récupération qui a lieu sur les propos de nombreux savants, et en particulier des travaux de Rips.

A de très nombreuses reprises, on trouve des citations de nombreux savants qui accréditent les travaux de ce livre. Par exemple tel savant a déclaré qu'incontestablement le Code Secret était une évidence. Tel autre a dit qu'il était émerveillé par ces découvertes irréfutables, etc.

Un article important

On peut trouver en Appendice du livre "La Bible : le Code Secret" l'article qui relate les travaux du scientifique Rips. C'est un travail mathématique en anglais, incompréhensible par le commun des mortels, car il est écrit en langage technique de mathématiciens. Or pour ceux qui, ayant lu le livre, ont eu la chance de pouvoir comprendre cette partie mathématique, il y a beaucoup de choses qui s'éclairent d'un seul coup. De nombreuses phrases du livre prennent soudain un sens nouveau.

Mais que rapporte ce texte mathématique qui soit si impressionnant ? C'est tout simplement ce que Drosnin appelle "la preuve du Code Secret". Au travers de cet article, on comprend que Rips n'a pas fait de recherches pour démontrer la moindre des affirmations qu'on trouve dans le livre "La Bible : le Code Secret". La soi-disant preuve ne concerne aucunement toutes les affirmations, les prophéties et tous les tableaux qu'on peut trouver dans le livre. Les recherches de Rips n'ont porté que sur une question très précise qui concerne uniquement le livre de la Genèse (qui est une petite partie de la Bible).

Voici, en simplifiant, le résumé des travaux de Rips : Il a construit un modèle mathématique pour essayer de déterminer si certains mots découverts par sauts de lettres réguliers apparaissent de façon plus impressionnante dans la Bible que dans d'autres textes. Pour étudier cela, il a défini une façon complexe de mesurer une distance entre des couples de mots. Il a choisi un ensemble très restreint de mots initiaux: trente noms des hommes les plus illustres d'Israël, leur date de naissance et leur date de mort, et plus tard leur ville d'exercice. Puis en utilisant cette distance complexe qu'il avait conçu, Rips a ensuite demandé à un ordinateur de calculer la proximité séparant les noms et les dates à l'intérieur de la Genèse. Enfin, il a effectué cette même mesure dans six autres textes, afin de comparer les résultats entre la Bible et d'autres livres.

Il ressort de ces recherches que dans la Bible les couples de mots étudiés sont plus proches les uns des autres que dans les autres livres. On peut résumer le tout en une phrase : en regardant par une méthode mathématique complexe, on peut constater qu'il existe quelques couples de mots qui sont disposés d'une façon plus ordonnée dans la Bible que dans six autres textes. C'est le seul résultat ayant fait l'objet d'une étude un peu sérieuse.

Il est vrai que ce résultat est tout de même assez surprenant au premier abord. Il laisserait supposer que la Bible contient bel et bien une trace de ces trente hommes, car il semble étrange que la distance entre ces couples de mots soit plus courte dans la Bible que dans les six autres livres ; faut-il donc penser que ce n'est pas le hasard qui à conduit à obtenir un tel résultat ?

Il faut mettre un certain bémol à cette surprise. Car il y a tout de même beaucoup de choses à dire sur cet article. Nous n'en ferons pas l'étude précise qui demanderait énormément de temps et de vérifications sur des ordinateurs très rapides. Mais nous pouvons tout de même soulever quelques remarques.

Par exemple la mesure mathématique qui a été utilisée est très "particulière", sa construction n'est pas tout à fait logique. On peut se demander si une distance si élaborée n'a pas été construite justement pour faire apparaître le résultat escompté. Naturellement, l'auteur nous assure bien que non, mais les techniques mise en jeu sont assez inattendues, elles utilisent des comparaisons plutôt que des réelles mesures. Une construction plus logique et plus naturelle était facilement réalisable, mais n'aurait-elle pas donné un autre résultat... On peut se poser des questions sur certaines parties de la construction du modèle de Rips, en se demandant si ces ajouts sont naturels :

Sans être technique, voici quelques remarques portant sur l'aspect mathématique que pourront suivre ceux qui ont compris l'article de Rips. Ces remarques n'ont rien d'un caractère démonstratif, elles sont justes l'introduction à une étude plus approfondie qu'il serait nécessaire d'effectuer pour aboutir à une véritable conclusion :

- La "distance corrigée" faisant intervenir une comparaison avec des mots "perturbés" est assez curieuse dans le principe, on attendrait un modèle qui mesure plutôt qu'un modèle qui compare. En particulier la comparaison à lieu sur peu de données entre 10 au minimum et 125 au maximum.

- L'échantillon de mots utilisés est faible, celui-ci se limite aux mots de 5 à 8 lettres contenus dans la liste initiale, c'est encore assez inattendu. La restriction de mots opérée sur la liste initiale est-elle établie pour obtenir le résultat attendu. Il y a aurait eu beaucoup de méthode envisageable n'opérant pas de restriction si strict.

- Les limitations imposées sur les variables laissent un grand champ d'action pour modifier les résultats : en multipliant les différents degrés de liberté qui ont été utilisés dans la démonstration de Rips, on aboutit facilement à un nombre comme 50 000 qui est la valeur du résultat obtenu. Ceci n'est pas une réfutation de la preuve, car on comprend bien la nécessité d'introduire des limitations sur certaines variables ; mais c'est un argument à considérer. Pour l'éprouver, il suffirait de faire une certaine quantité de vérifications assez longues.

- La comparaison sur les permutations entre nom et dates qui fournit le résultat final présente aussi un petit problème, celui de la mesure statistique a postériori, plutôt que d'une réelle mesure a priori et absolue(qui serait nettement plus difficile à mettre en oeuvre). De plus, si l'on juge le comparaison comme procédé satisfaisant, on attendrait plutôt qu'elle soit portée sur le même échantillon de mots en utilisant d'autres textes ayant les mêmes fréquence de lettres, ou encore d'une autre manière, mais certainement pas en utilisant des permutations sur les dates et en recherchant dans le même texte; cela conduit à des comparaisons très loin d'être indépendantes.

- L'indépendance des différents résultats obtenus et une base utilisé dans son modèle, or par la dernière remarque que nous venons de faire (et par bien d'autres encore), il apparaît nettement que l'indépendance est loin d'être une estimation fiable dans le modèle de Rips. Cette remarque est un point fort pour dénoncer la légèreté de ce modèle ; car sans indépendance, les résultats d'un test peuvent être très surprenants, les mathématiques ne manque pas d'exemple sur ce point.

La question est de savoir si le modèle construit ne sert justement pas à faire apparaître des résultats élevés, alors qu'il n'y aurait rien d'exceptionnel. Apparemment ce modèle été difficile à trouver, on peut se demander s'il n'a pas été construit sur mesure, car aucun autre modèle ne fournissait de résultat satisfaisant ? En effet, en lisant p.26 du livre de Drosnin, on peut lire : "(Rips) se trouva bloqué dans son parcours vers. une méthode simple et élégante de prouver la réalité. Ce fut Witztum qui compléta le modèle mathématique, et Rips le qualifie de "génie comparable à Rutherford" ".

Ensuite on constate que le travail est très focalisé, très précis et très limité, qu'il ne fait intervenir qu'une seule liste de noms. Il est normal de s'interroger sur la pertinence de la preuve. Est-ce finalement cette liste de nom qui n'est pas elle-même un choix particulier conduisant à des résultats ? Le degré de résultats obtenu est-il tout simplement valable uniquement pour cette liste de nom ? En effet, il est évident que certaines listes de mots peuvent apporter de bons résultats. Par exemple le nombre 2 463 661 ne présente rien de particulier, il ressemble à bien des nombres tirés au hasard. Multiplié par 2, il donne 4 927 322 ; multiplié par 3, on obtient 3 7 390 983 ; . multiplié par 169 on trouve 416 358 709, rien de bien impressionnant. Et d'un seul coup, comme par enchantement en le multipliant par 451, un nombre aussi très ordinaire, on découvre le nombre 1  1 1 1  1 1 1  1 1 1. Cela parait assez impressionnant, mais en réalité cela ne l'est pas, c'est le problème qui a été posé à l'envers selon le principe d'antériorité : il suffit de chercher un nombre fait uniquement de 1 dont les multiples soient assez inaperçus et le tour est joué. De la même façon, n'a-t-il pas suffit de chercher les bonnes formulations de mots pour que le résultat soit soudainement et apparemment exceptionnel. Il faudrait étudier cela de très près dans une longue étude pour le confirmer.

C'est peut-être aussi un phénomène tout à fait naturel qui produit de meilleurs résultats dans la Bible qu'ailleurs. Ceux-ci sont peut-être issus de la présence de certains mots dans la Bible plus abondants que dans d'autres livres ou encore d'un phénomène grammatical, syntaxique propre à la Bible qui lié avec la distance choisie produit des résultats qui se combinent. Ainsi les résultats obtenus ont peut-être une origine entièrement naturelle qu'il faudrait découvrir par un long travail de recherche ? Même si les résultats sont intéressants du point de vue mathématique, il en faudrait beaucoup plus pour qu'ils soient réellement convaincants. Quelques petites expériences particulières peuvent très bien avoir une origine entièrement logique qu'il reste à déterminer. Je ne prétends pas que c'est le cas, mais il faudrait faire beaucoup plus d'expériences qui demanderait une très grande quantité de travail. Il faudrait aussi mener des recherches approfondies sur l'étude du cas particulier qui est présenté.

En résumé, on peut aussi s'interroger sur la validité d'une telle preuve. Un exemple ponctuel n'a jamais apporté de preuve, dans aucune méthode scientifique. Tout au plus un événement exceptionnel peut conduire à une interrogation, mais certainement pas à une preuve. En effet, quand bien même les résultats obtenus serait des plus objectifs, un élément aussi isolé peut très bien être le fruit d'une coïncidence particulière comme nous l'avons expliqué ci-dessus ; il pourrait même être le fruit d'une coïncidence forcée... On ne peut juger de ces choses que par un examen approfondi de ces découvertes.

Le numéro 244 de la revue "Pour la Science" affirme p.110 que le mathématicien Brendam Mc Kay, de l'Université de Canberra, a repris les recherches de Rips. Il n'aurait pas trouvé les mêmes résultats que Rips. Quatre autres personnes auraient entrepris de vérifier les travaux de Rips et n'auraient trouvé aucun résultat similaire. Leurs conclusions serait les suivantes: "In each case, the result was unanbiguaously negative. No indication of any extraordinary phenomen was found". Ainsi, il n'aurait trouvé aucun résultat significatif, mais n'ayant pas pu lire les détails de ses recherches, cela resterait à confirmer. De même Monsieur Stenberg, professeur de mathématiques à Havard, exclu les résultat de Rips. (Source internet : http://www.religioustolerance.org/biblcode.htm et divers)

Mais, on ne peut se prononcer sur la validité des travaux de Rips tant qu'on ne sait pas explicitement si le phénomène est probablement ou non dû au hasard par une démonstration mathématique. Tant que les arguments resteront des mots ou des a priori, il restera des doutes. N'ayant pas pu observer les travaux de recherches établis par d'autres mathématiciens, je pense m'atteler à ce sujet ultérieurement afin de savoir si l'article de Rips présente ou non un caractère vraisemblable.

Par contre, et c'est le plus intéressant, je peux affirmer que le travail très focalisé de Rips n'apporte en rien la preuve affirmant qu'on doit prendre au sérieux les tableaux que Drosnin (ou n'importe qui d'autre) fait apparaître dans la Bible. Et c'est cela qu'il faut bien comprendre : le travail de Rips ne permet absolument pas de montrer si un tableau quelconque est anormalement présent dans la Torah. Il n'a fait que "pister" une légère trace de proximité de quelques couples de mots, ce qui n'a aucun rapport avec la valeur d'un tableau précis. Il est donc impossible d'en déduire la véracité d'un quelconque tableau. Ainsi, aucune preuve mathématique n'a jamais été apportée sur la véracité d'un tableau apporté par Drosnin ou quelqu'un d'autre. Ce que nous proposons dans la présente étude est justement d'apporter une preuve mathématique que tous les tableaux mis à jour sont entièrement dus au hasard, car c'est ce point là qui est le plus important. Il en ressort que l'article de Rips n'a aucun intérêt pratique, tout au moins jusqu'à la découverte d'un tableau réellement extraordinaire...

La preuve ?

L'article de Rips est le seul point mathématique qui a été vérifié dans le livre "La Bible : le Code Secret". C'est ce travail qui a été accrédité par quelques mathématiciens cités. En effet, seul ce travail très précis à un intérêt scientifique. C'est cet article qui a peut-être impressionné quelques personnes ; et les témoignages qui sont rapportés dans le livre portent uniquement sur cet article de Rips. Le résultat de cet article se résume à constater qu'une liste de trente personnalités voit leurs noms et les dates qui les concernent plus rapprochés dans la Genèse que dans six autres livres (c'est de plus une proximité très particulière fondée sur des mathématiques compliquées qui n'a rien d'une construction entièrement naturelle).

Ce travail là est appelé par Drosnin "la preuve mathématique de l'existence d'un Code Secret dans la Bible". C'est certainement aller un peu loin. Ce n'est pas parce que ce travail apporte des résultats mathématiquement intéressants qu'il faut en conclure qu'on peut trouver tout ce qu'on veut dans la Bible. Affirmer que les travaux de Rips sont une preuve de la validité du Code Secret pourrait être comparé à dire que la découverte d'acides aminés dans l'espace est une preuve de l'existence d'extraterrestres dans tous les systèmes stellaires de l'espace. En conclusion, on peut affirmer que cet article n'a rien d'une preuve de l'authenticité des travaux rassemblés par Drosnin.

Récupération

Il est intéressant de constater qu'aucun des résultats publiés dans le livre "La Bible : le Code Secret" n'a le même caractère mathématique que les travaux de Rips.

Si Rips a effectué un travail focalisé sur un point particulier  - la comparaison entre la Bible et d'autres textes sur une liste de trente hommes importants - le travail publié par Drosnin est, au contraire, une recherche très large portant sur beaucoup de faits contemporains et passés, sur des prédictions en tous genres qui n'ont aucun rapport avec les travaux de Rips. La méthode de recherche elle-même diffère complètement : les travaux de Rips sont une étude mathématique élaborée sur des concepts précis, alors que les affirmations relatives au Code Secret n'ont aucun support mathématique, ce sont des recherches effectuées au hasard.

Drosnin utilise les travaux de Rips dans son livre en disant que celui-ci a démontré l'existence du Code Secret. Drosnin présente les travaux de Rips comme la preuve de ce qu'il publie : puisque les travaux de Rips, qu'il utilise, ont été publiés, il en déduit que tout ce qui est écrit dans son livre "La Bible : le Code Secret" est soi-disant démontré par ceux-ci. Pourtant les recherches qu'il a effectuées n'ont rien à voir avec les travaux que Rips a faits. C'est un peu comme si le fils d'un ingénieur à la NASA disait à ses amis : "Avec mes pétards, je peux envoyer des fourmis sur la lune, et en voici la preuve : mon père travail à la NASA et il a construit une fusée qui a emmené des hommes sur la lune". Seulement Drosnin n'est pas un enfant et les affirmations qu'il avance ont une certaine répercussion.

On peut, entre autre, signaler une différence notoire en comparant l'étude de Rips et les affirmations de Drosnin. Drosnin affirme que la Bible existe en hébreu lettre pour lettre telle qu'elle a été rédigée par les écrivains sacrés. Comme nous le verrons cela est très contestable, mais Rips a été plus sage. Dans son modèle, il a intégré l'éventualité d'une perturbation de la position des lettres dues aux erreurs de copistes. Même si cela est intégré dans son modèle d'une manière discutable, l'idée est malgré tout présente. Drosnin qui affirme avoir écouté les explication de la "preuve de Rips" dit lui que les lettres n'ont aucune perturbation durant les siècle de copie; il y a là un hiatus qui fera certainement plaisir aux experts en manuscrit.

La récupération qui est faite, en invoquant les recherches de Rips comme preuve, est malhonnête. Le but de notre ouvrage est d'étudier la validité des travaux présentés par Drosnin dans le livre "La Bible : le Code Secret". Ces derniers sont loin d'avoir un quelconque intérêt mathématique. C'est ce que nous montrerons.

Un procédé de bricoleur

La méthode de recherche du Code Secret est très discutable. Elle se résume à un ordinateur équipé d'un programme de recherche qui produit des tableaux. Comment cela se passe-t-il ? Il suffit de donner à l'ordinateur quelques mots à rechercher dans la Bible et il vérifie tout seul si ces mots apparaissent lorsqu'on saute des lettres. Si jamais le mot apparaît : victoire ! S'il n'apparaît pas, il suffit d'essayer d'autres mots. Nous verrons d'ailleurs que c'est un jeu auquel on gagne assez souvent.

Maintenant nous allons rentrer tout doucement dans le vif du sujet. Si nous voulons pouvoir comprendre le Code Secret, et surtout mesurer si les résultats trouvés sont naturels ou non, il faut commencer par comprendre quel est le principe de ces découvertes. Regardons comment fonctionne la Code Secret.

Le procédé du saut de lettres

Pour mieux comprendre, nous allons utiliser un exemple. Prenons un texte et cherchons-y le mot 'sot'. Même lorsque le mot ne s'y trouve pas, il est facile de le découvrir en utilisant la technique suivante : Tout d'abord, recherchons la première lettre du mot 'sot' qui est un 's'. Ensuite sautons des lettres jusqu'à ce que nous trouvions la deuxième lettre du mot, le 'o'. Imaginons qu'on ait sauté 3 lettres; il suffit après de vérifier si, trois lettres plus loin, on peut trouver la dernière lettre qui est le 't'. Dans le cas contraire, on recommence la même procédure un peu plus loin. De cette manière le mot 'sot' risque fort d'apparaître. Il suffit de rechercher suivant toutes les possibilités de saut de lettres. Si on ne l'a pas trouvé avec des sauts de 3, 4 ou 5 lettres, il suffit d'en sauter 15,20 ou 50 et ainsi de suite jusqu'à ce qu'on trouve le mot qu'on recherché.

Prenons un exemple de texte: observons ensemble qu'il est possible de trouver le mot 'sot'  à l'intérieur d'une liste de courses :

"Chaussettes, SavOn eT brosse à dents, farine, lait et oufs..."

On s'aperçoit ici qu'à partir du 's' de 'savon', en regardant toutes les trois lettres, on peut trouver le mot recherché. On dira dans ce cas que le mot 'sot' apparaît dans la liste de course avec un code de 3.

Plus on se permet de sauter des lettres, plus les chances de voir apparaître le mot cherché sont grandes. De cette manière, on comprend qu'il est possible de faire apparaître beaucoup de mots qui n'existent pas dans le texte. Plus le texte où l'on effectue la recherche est grand et plus on s'autorise à sauter de lettres, plus les chances de voir apparaître n'importe quel mot sont grandes.

Le rôle des ordinateurs dans ce travail est très important. Ils effectuent la recherche des mots si vite qu'il faudrait des siècles pour faire le même travail à la main. Ils travaillent des millions de fois plus rapidement qu'un homme. Ils trouvent forcément plus de résultat que nous ne pouvons en trouver manuellement. Les résultats sont proportionnels à la vitesse de recherche.

Les limites de ce procédé

Cette méthode fonctionne-t-elle avec tous les mots ? Peut-on trouver n'importe quel mot dans n'importe quel texte ? Ces questions sont très importantes. La réponse à ces questions est simple : non ! On ne peut pas trouver n'importe quel mot dans n'importe quel texte.

Quels mots peut-on espérer voir apparaître dans un texte donné ? La réponse à cette question est beaucoup plus complexe. C'est ce que nous allons étudier afin de vérifier si les tableaux du livre "La Bible : le Code Secret" sont inexplicablement étonnants. En termes mathématiques, on dit : est-ce que les résultats sont significatifs ? Cette question est une question mathématique technique. C'est la question centrale qui permettra de juger le Code Secret de la Bible.

Les mathématiques sont juges

Dans tous les travaux qui ont été réalisés sur le Code Secret, je n'ai jamais eu l'occasion de voir une étude mathématique sérieuse. C'est pourtant indispensable si l'on veut apprécier les résultats avancés. Il nous faudra donc construire ce qu'on appelle un modèle mathématique, c'est-à-dire une étude mathématique sérieuse qui permet de décider si oui ou non, les mots apparaissent d'une manière naturelle et logique ou extraordinaire et inexplicable.

Les mathématiques permettent de mesurer précisément les mots qui ont de bonnes chances d'apparaître et ceux qui en ont moins. Pour étudier cette question, il y a un long travail de modélisation, que nous élaborerons ensemble plus tard. Seules les mathématiques donnent un résultat qui permet de porter un jugement fondé sur le Code Secret. Tout le problème est une question de mesure : Les résultats sont-ils exceptionnels ?

Dans l'étude que nous ferons, nous pourrons constater que les résultats ont une explication entièrement naturelle et logique.

Ordre et désordre

Comment est-ce possible de faire apparaître dans la Bible tant d'événements qui n'ont rien à voir avec celle-ci ? Comment est-ce possible de trouver des mots qui suggèrent des idées aussi impressionnantes ? N'est-ce pas surnaturel ? La réponse est négative.

Voici une image qui nous permettra de comprendre un peu mieux comment il est possible de trouver des prophéties et des idées au milieu de lettres désordonnées : imaginons un homme ayant écrit un livre après avoir passé de nombreuses heures allongé dans un pré en Patagonie. Son occupation était de regarder les nuages. Chaque fois qu'un nuage avait une forme très caractéristique, il le prenait en photo. Puis ayant suffisamment de photos, il a publié un livre intitulé "Les nuages de Patagonie révèlent le secret de Dieu ". Dans ce livre il explique que les nuages révèlent les mystères de Dieu aux hommes. Il a rassemblé toutes les plus belles photos en les arrangeant selon les idées les plus spectaculaires qui pouvaient en ressortir. Par exemple en montrant une voiture et un homme allongé, il explique que la voiture est un grand danger pour l'homme. Puis il montre une charrette pour ajouter que l'homme doit retourner à la voiture à cheval.

Il ne faut pas se méprendre entre ordre et désordre déguisé. Il y a des éléments dans le désordre qui ressemblent à de l'ordre : dans les nuages, dont les formes peuvent être considérées comme un désordre, on trouve évidemment certaines formes ressemblant à des objets. C'est un phénomène reconnu de tous. Mais de là à donner un sens à ce désordre, c'est peut-être exagéré. En fouillant bien, Drosnin trouve de nombreux mots au milieu d'un désordre de lettres. Mais donner à ces mots le sens d'une prophétie est probablement une pure imagination. C'est aux mathématiques accompagnées d'un peu de lucidité, de trancher la question. Si les mots trouvés par Drosnin apparaissent exceptionnels en comparaison des calculs mathématiques, on pourra dire alors qu'il y a un phénomène extraordinaire dans ces découvertes. Par contre si les mots apparaissent dans la mesure des probabilités attendues, on pourra dire que c'est un résultat tout à fait normal. Et alors, ce genre de manipulation pourrait être réalisé dans n'importe quel autre livre.

Les différences de manuscrits

Les textes utilisés

Le Code Secret a été découvert dans la Bible et certaines personnes ont dit qu'aucun autre livre ne possédait cette inspiration mystérieuse du Code Secret. L'idée que présente Drosnin est que la Bible contient tout l'avenir du monde si l'on sait la décoder. Mais il faut faire plusieurs remarques sur le texte biblique. Tout d'abord le texte essentiellement utilisé dans le Code Secret n'est pas la Bible en entier, mais uniquement la Torah qui est le regroupement des cinq premières parties de la Bible. La Torah est aussi appelée le Pentateuque ou les livres de Moïse. Drosnin tire aussi quelques découvertes d'autres parties de l'ancien testament comme le livre d'Esaïe, d'Ezéchiel ou de Daniel. Pour être plus précis il faudrait fréquemment effectuer remplacer le mot Bible par le mot Torah, car Drosnin n'affirme pas que la Bible entière est inspirée.

Une grande erreur

Il convient de relever une autre erreur très importante, une des plus regrettables du livre sans doute. Drosnin affirme que "toutes les Bibles en hébreu actuellement existantes sont concordantes lettres pour lettres" (p.222 et p.41). Cette affirmation est une erreur si flagrante qu'on peut se demander quel crédit porter aux autres affirmations du livre.

Toute personne un tant soit peu intéressée par la Bible et son origine sait qu'il existe des milliers de manuscrits qui présentent de l'un à l'autre des petites, voire d'un peu plus grosses différences. Un des plus importants travaux des traducteurs et exégètes de la Bible dans les deux siècles derniers, et probablement pour les siècles à venir, consiste justement à estimer quels manuscrits sont préférables, et quels textes sont les plus proches des originaux.

Les différences de manuscrits

Nous ne possédons aucun fragment des écrits originaux de la Bible. Sa rédaction très ancienne a commencé il y a probablement plus de 3000 ans ; elle s'est achevée voici au moins 2000 ans, pour l'Ancien Testament. Les textes ont été copiés et recopiés de nombreuses fois et aucun des originaux n'a été découvert, à espérer qu'ils le soient un jour. Les copies de la Torah qu'on détient sont plus ou moins tardives par rapport aux originaux. Les manuscrits qui sont les plus importants, les plus fiables, ont été écrits plus de mille ans après la rédaction des originaux.

Beaucoup de traducteurs de la Bible ont choisi comme référence des manuscrits qui ont plus de vingt siècles d'écart avec les originaux. Il est compréhensible qu'en vingt siècles copistes sur copistes aient accumulé des petites erreurs.

Chaque théologien, exégète, traducteur a ses préférences pour tel ou tel manuscrit plutôt que pour tel autre. Il est évident que tous les manuscrits ayant été copiés sur les mêmes originaux se ressemblent très fortement, bien heureusement ; mais c'est un fait plus qu'établi que les manuscrits de la Bible présentent des petites, voire des plus grandes différences. Il est impossible jusqu'ici de donner raison avec assurance à l'un des manuscrits plutôt qu'à un autre. Les discussions sont toujours très vives et pleines de controverses sur ce sujet. L'histoire des manuscrits bibliques est une science technique et bien documentée pour celui qui veut s'y intéresser.

Le fait que nous ne possédions pas les textes originaux de la Bible est très gênant pour rechercher le Code Secret. Nous pouvons même dire que pour établir des prophéties sur la Bible au moyen du Code Secret, il serait absolument nécessaire de posséder le texte original. C'est ainsi qu'on découvre l'affirmation très osée que nous avons citée plus haut.

Une seule lettre en moins infirme les découvertes

Comme nous venons de le voir, si le texte utilisé contient des erreurs, il se pose de graves problèmes. Il suffit de se rappeler le procédé qui permet de découvrir les mots cachés pour comprendre qu'une seule lettre en plus ou en moins a énormément d'impact sur les résultats trouvés. Toutes les recherches faites sur le texte de la Bible fonctionnent en respectant des sauts de lettres réguliers. S'il manque une seule lettre, il est impossible de retrouver les mêmes prophéties qu'on a découvertes. Ceci est d'autant plus vrai que les sauts de lettres sont grands : lorsqu'on trouve un mot qui apparaît par saut de 1000 lettres, une seule lettre qui manque à l'intérieur du texte risque fort de le perturber. Plus les sauts de lettres sont grands, plus les mots occupent de place dans le texte et plus ils sont sensibles à une seule lettre qui manque ou qui s'ajoute quelque part dans le texte.

Donc si le travail a été réalisé avec un manuscrit qui contient une lettre en plus ou en moins par rapport à l'original, la majeure partie des prophéties qui ont été trouvées ne peut pas être retrouvée dans la vraie Bible et n'est pas, par conséquent, le dessein de Dieu.

Le manuscrit utilisé

Pour pouvoir affirmer que les prophéties qu'on découvre sont écrites par Dieu, il faut que le manuscrit qui est utilisé n'ait connu aucune variation de copie depuis son origine. Et qu'en est-il ?

Parmi les nombreux manuscrits qui contiennent des fragments de la Bible, il en existe quelques uns qui sont plus importants que les autres parce qu'ils contiennent une grande partie du texte complet et parce qu'ils sont assez anciens. On peut citer le Codex d'Alep, L'oriental 4445, le Codex du Caire, le manuscrit de Leningrad B-19A, le manuscrit de Leningrad des prophètes postérieurs, le Pentateuque samaritain et les manuscrits découverts des grottes de Qumran. Il y a aussi les éditions imprimées un peu plus récentes comme le Psautier de Bologne, l'ancien testament de Soncino ou l'édition de Bomberg (Introduction à L'A.T. de G.L.Archer). Ces sources présentent toutes quelques petites différences de l'une à l'autre. Ce ne sont pas des différences qui portent sur le sens du texte, mais ce sont des variantes d'orthographe, de grammaire ou bien encore quelques petites erreurs de copistes malgré leur grande minutie.

Parmi ces textes ont peut citer en particulier l'édition imprimée de Bomberg, appelée aussi "le Texte Reçu" qui depuis son édition en 1526 s'est imposé comme une version complète et acceptable. C'est cette édition qui a été retenue par l'ensemble du judaïsme comme le texte de base qui n'est plus modifié, toutes les synagogues possèdent donc la même Bible en hébreu. C'est peut-être à partir de cette constatation que Drosnin affirme que toutes les Bibles sont identiques. Si c'est le cas, il est fort regrettable de constater qu'il n'a pas précisément utilisé ce texte-là pour ses recherches sur le Code Secret.

Le fait que le judaïsme n'ait retenu qu'un seul texte, très récent et peut-être moins fiable que certains autres, ne conduit certainement pas à dire que toutes les Bibles sont identiques lettre pour lettre. C'est même loin d'être vrai, car depuis que l'étude des manuscrits s'est développée, les préférences se portent largement sur le codex d'Alep - qui malheureusement est incomplet - et sur le codex de Leningrad qui fait partie des plus anciens. D'ailleurs les traductions modernes de la Bible utilisent de préférence ces derniers manuscrits.

Le manuscrit utilisé pour réaliser les recherches sur le Code Secret est justement "le Codex de Leningrad", d'après le nom de la ville où il est conservé. C'est un manuscrit qui contient tout le texte de l'Ancien Testament. Cette copie est postérieure à l'an 1000 après Jésus-Christ, soit largement plus d'un millénaire après la rédaction originale des parties de l'ancien testament écrite le plus tardivement et encore bien plus pour la Torah (nous ne serons pas trop précis sur les dates car les opinions divergent à ce sujet). Ce manuscrit lui aussi contient beaucoup de toutes petites erreurs qui les unes à cotés des autres ne permettent pas de considérer ce texte comme exactement conforme à l'original.

Une grande brèche dans la validité des résultats

D'après les remarques que nous venons de faire, il y a fort à douter que nous disposions réellement du texte original. Or le problème se pose en ces termes : il y a deux solutions, soit le texte utilisé est le texte original, ce qui signifie que les copistes n'ont fait aucune erreur, mais ceci sera contesté par tous les experts des manuscrits ; soit la quasi-totalité des recherches effectuées par Drosnin est fausse. Ses découvertes sont spécifiques au texte qu'il a utilisé et ne pourraient être trouvées dans aucun autre manuscrit, et encore moins dans l'original qu'on ne connaît pas.

Le problème que nous venons de soulever possède en lui-même beaucoup de pertinence. Il se pose avant toute étude mathématique. Il vient faire planer un doute très grave sur tous les résultats du livre, car si le texte utilisé n'est pas l'original pratiquement toutes les prophéties et les découvertes produites n'existent que dans un texte inexact.

Cela suffit à porter atteinte à la véracité du Code Secret. Mais, en hommes consciencieux, allons jusqu'au terme de notre étude car, quoi qu'il en soit, c'est mathématiquement que nous pourrons juger si les découvertes sont valables. Les mathématiques ont un regard neutre, il importe peu que le texte soit l'original ou non. Les calculs mesureront directement la validité des résultats.

Les résultats

Pour démontrer l'existence d'un Code Secret, le livre de Drosnin présente beaucoup de tableaux où apparaissent des mots qui se croisent. Il nous est proposé d'interpréter ces tableaux comme des prophéties cachées par Dieu lui-même.

 

Ces tableaux sont faits de lettres alignées côte à côte. En sélectionnant certaines lettres, on peut voir apparaître des mots qui se croisent. Ces mots ont un rapport de sens entre eux et conduisent notre pensée vers une interprétation souvent précise. Nous donnerons un peu plus loin le détail de tous les tableaux du livre avec toutes les mesures mathématiques qui les concernent. Mais voici dès à présent un ou deux échantillons des résultats qu'on peut voir dans le livre "La Bible : le Code Secret".

Deux exemples de découvertes surprenantes ?

Les dinosaures

Prenons un exemple caractéristique qui montre que certains des résultats trouvés n'ont aucune valeur mathématique : c'est l'exemple des dinosaures qui se trouve à la page 158. Nous trouvons, à l'intérieur d'un tableau de lettres, plusieurs mots qui ressortent : le mot 'Dinosaure' croisé par le mot 'Dragon', ainsi que les mots 'Astéroïde' et 'Il frappera Rahab'.

Il est apparemment surprenant de trouver autant de mots rassemblés qui gravitent autour d'une même idée. Le tableau peut se résumer ainsi : "les dinosaures ont été anéantis de la terre à cause de la chute d'un astéroïde". C'est une théorie qui a été évoquée par des scientifiques, mais malheureusement, cette théorie n'est confirmée par aucune preuve. Ce n'est qu'une théorie d'ailleurs très contestable, et très contestée. Le peu de renseignements dont on dispose sur l'extinction des dinosaures donne libre cours à beaucoup d'imagination.

Il faut dire que les conséquences de la découverte d'un tel tableau sont importante. Cela devrait nous conduire à admettre ipso facto que, parmi toutes les théories proposées par les scientifiques expliquant la fin du règne des dinosaures, c'est la théorie de l'astéroïde qui est la bonne. Le livre "La Bible : le Code Secret" devrait être accepté ou rejeté en bloc : soit les prédictions sont divines et tout ce que le livre rapporte est vrai, soit tout ce qui nous est présenté n'est qu'une vaste tromperie.

Il est fort probable que de nombreux scientifiques auraient beaucoup de peine à admettre que la cause de l'extinction des dinosaures soit le fait d'un astéroïde. Alors de deux choses l'une : ou bien le Code Secret est vrai et il conduira les hommes à admettre la réalité - mais je crains fort que beaucoup de gens n'acceptent pas de se soumettre à des prédictions - ou bien alors les prédictions sont fausses et elles auront juste produit un petit frisson de doute rapidement dissipé. L'argument que nous venons de citer permet de comprendre les vastes conséquences qui suivent l'acceptation du Code Secret : c'est une dictature intellectuelle.

Nous avons déjà dit que la réponse doit être donnée par les mathématiques qui seules peuvent mesurer la véracité du code. Nous ne pouvons pas détailler en quelque ligne tout l'aspect mathématique de la question, nous allons donc uniquement présenter les résultats sans détailler l'interprétation qu'il faut en faire. Lorsque nous calculons l'espérance de trouver le mot 'Dinosaure' dans le texte de la Bible, nous obtenons 0.47. Cela signifie que nous pouvons espérer trouver le mot 'Dinosaure' en moyenne 47 fois sur 100 livres de même importance que la Torah. Ce résultat équivaut à peu près à la chance d'obtenir pile quand on joue à pile ou face. Le chiffre 0.47 définit uniquement l'espérance du mot 'Dinosaure' ; il serait possible d'augmenter largement ce résultat en recherchant aussi la présence de mots voisins du mot 'Dinosaure'. Il en résulterait qu'on peut être assuré de trouver au moins l'un d'entre eux à l'intérieur de la Torah. La seule difficulté est de trouver des mots voisins qui permettent d'augmenter les chances de découvertes.

Le mot 'Dinosaure' étant trouvé, l'espérance de découvrir tous les autres mots que nous avons cités à proximité de ce mot 'Dinosaure' est de 44. Cela signifie que le hasard nous permet d'espérer regrouper facilement tous ces mots en un seul tableau ; on peut non seulement espérer trouver ces mots regroupés en un tableau, mais on peut espérer les voir se regrouper de 44 façons différentes, en 44 tableaux distincts dans la Torah. Autant affirmer que le tableau présenté ne présente aucune difficulté à être trouvé dans tout texte hébreu de même taille.

Pour ce qui est des mots 'Il frappera Rahab', leur présence dans le texte est tout à fait caractéristique d'une idée pas très claire. Le sens de ce groupe de mot fait appel à des interprétations très particulières de certains passages bibliques extérieurs à la Torah. Disons que le lien entre ce groupe de mots et la prophétie n'est pas direct, voire même un peu forcé.

Conclusion pour ce tableau : rassurez-vous messieurs les paléontologues et archéologues qu'un frisson aurait parcourus, il n'y a pas de crainte à avoir sur le sujet. Ce tableau est la conséquence tout à fait naturelle des lois du hasard. Les théories sur l'extinction des Dinosaures conservent leur champ de spéculation entièrement libre.

L'homme sur la lune

Voici un deuxième exemple de tableau concernant une prédiction : c'est la découverte d'une prophétie dans la Bible affirmant que l'homme irait sur la Lune dans un vaisseau spatial. On trouve ce tableau à la page 38 du livre "La Bible : le Code Secret". Une telle prédiction est déconcertante lorsqu'on pense qu'à l'époque de la rédaction de la Torah certains hommes voyaient le ciel comme l'image même de Dieu. Il fallait forcément que ce soit une intelligence supérieure qui ait codé un message comme celui-ci des siècles auparavant. En particulier un des mots de ce tableau n'existait même pas encore : le mot 'Vaisseau spatial'. On ne pourrait voir ici que l'intelligence suprême de Dieu qui dépasse l'espace et le temps...

C'est à peu près l'effet que nous venons de décrire qui est produit par un tel tableau. à moins que nous nous interrogions sur la nature de cette découverte et que nous calculions son espérance d'apparition.

L'espérance de voir figurer l'expression 'Homme sur la lune' dans la Torah est de 56.6. Ceci doit s'interpréter comme suit : dans le texte biblique, on risque de trouver plus de 56 fois le mot 'Homme sur la lune'. Il n'y a donc aucune difficulté à trouver ce terme dans la Bible.

L'espérance de trouver l'expression 'Vaisseau spatial', aussi proche de l'expression précédente qu'il apparaît dans le livre, est de 1.2. Ce qui s'interprète comme suit : à chaque fois qu'on trouve l'expression 'Homme sur la lune', on a toutes les chances de trouver au moins 1 fois (et même un peu plus) l'expression 'Vaisseau spatial'. Si l'on fait le compte des tableaux différents comportant les deux mots de façon similaire au livre, l'espérance s'élève à 67 tableaux. En effet, pour chacune des expressions 'Homme sur la lune' qu'on peut découvrir, on peut espérer trouver l'expression 'Vaisseau spatial' un peu plus d'une fois, en moyenne. En tout, le nombre de tableaux différents qui contiennent les deux mots s'obtient par le calcul suivant : 56.6x1.2 = 67. C'est plutôt énorme.

En conclusion, ce second tableau ne présente lui non plus aucun caractère mathématique spectaculaire. On en déduit qu'il est évident de pouvoir trouver dans la Torah des mots attestant que l'homme est allé sur la lune en vaisseau spatial. Ce tableau n'apporte pas une révélation divine, mais il est le fruit naturel du hasard.

Aperçu mathématique global du livre "La Bible : le Code Secret"

Nous avons déjà dit que la découverte de tous ces tableaux par le procédé du saut de lettres dans le livre "La Bible : le Code Secret" pourrait simplement être fortuite, de même qu'elle pourrait être aussi bien extraordinaire. C'est aux mathématiques de mesurer la 'normalité' de ces tableaux. C'est ce que nous avons fait. Nous dressons ci-après un compte rendu global des résultats de tous les tableaux du livre. On pourra trouver un compte rendu précis pour chacun des tableaux un peu plus loin.

Pour mesurer la valeur des tableaux, il faut des chiffres qui expriment la facilité de trouver tel ou tel tableau : nous parlerons de l'espérance d'un tableau. C'est grossièrement le nombre de tableaux similaires qu'on peut espérer trouver dans le texte. Si l'on trouve un résultat valant 10, cela signifie qu'on peut s'attendre à trouver environ 10 tableaux similaires. Si l'on trouve un résultat de 0.033 (approximativement 1 sur 30), cela signifie qu'il y a environ 1 chance sur 30, en moyenne, de trouver un résultat similaire.

Nous verrons plus tard que toute la difficulté réside dans ce que nous entendons par le mot 'similaire'. Pour l'instant contentons-nous de voir les mesures faites sur ces tableaux.

Voici l'espérance mathématique de l'ensemble des 78 tableaux distincts du livre "La Bible : le Code Secret", en partant des plus improbables aux plus probables (pour plus détails cf. Annexe 1):

- 1 tableau avec une espérance de 1 sur 41 000.

- 1 tableau avec une espérance de 1 sur 16 000.

- 1 tableau avec une espérance de 1 sur 6 400.

- 1 tableau avec une espérance de 1 sur 2 900.

- 1 tableau avec une espérance de 1 sur 1 640.

- 1 tableau avec une espérance de 1 sur 870.

- 1 tableau avec une espérance de 1 sur 770.

- 1 tableau avec une espérance de 1 sur 244.

- 7 tableaux avec une espérance entre 1 sur 10 et 1 sur 40.

- 17 tableaux avec une espérance entre 1 et 1 sur 10.

- 46 tableaux avec une espérance supérieure à 1 (qui ont toutes les chances d'être trouvé).

Que penser de ces résultats ? Comme nous l'exposerons plus loin dans l'analyse détaillée des tableaux, ces résultats sont tout à fait prévisibles. C'est-à-dire que toutes les découvertes du livre "La Bible : le Code Secret", sont à la portée d'une recherche méticuleuse et patiente. Les valeurs que nous venons présenter confirment exactement ce qu'on peut trouver par le calcul. Il ne serait même pas surprenant de trouver des valeurs encore un peu plus élevés. Lorsqu'on pense qu'il y a plusieurs années de recherche à l'amont du livre de Drosnin, ces chiffres ne sont vraiment pas impressionnants.

Nous verrons un peu plus loin en détail l'explication de ces affirmations. Retenons présentement quelques idées. En pensant qu'il suffit de faire 1000 essais pour espérer obtenir un tableau ayant une espérance de 1 sur 1000, on peut s'apercevoir que ces tableaux n'ont rien d'exceptionnel. Il suffit d'y passer un peu de temps et de présenter les résultats les plus impressionnants après coup.

De plus, nous verrons qu'il est possible de trouver des résultats du même ordre, uniquement à partir de quelques dizaines de mots combinés et un ordinateur assez puissant. Ces résultats deviennent alors encore plus accessibles. Si on désire trouver quelques tableaux qui aient du sens, il suffit de rechercher avec un peu de patience.

 

Si le Code Secret de la Bible avait été inspiré, les résultats obtenus auraient dû atteindre 1 sur plusieurs milliards ou bien moins encore. En fait, les résultats qu'on peut obtenir dépendent beaucoup de la puissance des ordinateurs utilisés, jusqu'à une certaine limite comme nous le verrons. En effet plus l'ordinateur est puissant, plus il est rapide en calcul et plus les chances de trouver des tableaux intéressants se multiplient. Des chiffres de l'ordre du million, voire même du milliard sont tout à fait imaginable. Par contre des chiffres de l'ordre du milliard de milliards et plus sont beaucoup moins imaginables et ils seraient vraiment une preuve de l'existence du Code Secret.

Le chiffre de 1 milliard de milliards semble énorme. Pourtant il suffirait de trouver une phrase d'une trentaine de lettres (6 ou 7 mots) par le procédé que nous avons exposé, et on obtiendrait le résultat démontrant l'existence du Code Secret. Or jamais on ne trouve de phrase d'une telle longueur par le moyen du saut de lettres dans aucun tableau. Ce qu'on trouve correspond tout à fait aux prévisions qu'on peut établir. Faire apparaître à l'intérieur de la Torah, une phrase d'une trentaine de lettres ne semble pourtant pas très difficile. Si le code était vraiment inspiré, que seraient pour Dieu trente lettres qui se suivent ? Mais par les faits, nous constatons qu'aucun des tableaux révélés dans "La Bible : le Code Secret" et d'autres publications du même type n'est probant, tout semble au contraire bien naturel.

On peut se demander comment ont été obtenus tous les chiffres de cette étude. Sont-ils sûrs ? Est-ce que ce sont des estimations tout à fait valables ? On peut penser qu'il est facile d'avancer des chiffres comme ceux-là. C'est ce que nous verrons un peu plus loin dans la partie mathématique : ces chiffres sont clairement établis.

 

En conclusion, nous pouvons dire qu'il est aisé d'obtenir les résultats trouvés par Drosnin. Ils n'ont vraiment rien de très spectaculaire. Arrivé à ce stade, nous avons suffisamment d'informations en main, pour émettre un doute très sérieux sur les résultats publiés par le journaliste américain.